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Libération de la Loire Inférieure

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Message  Logico 8/10/2006, 17:13

Les Réfugiés :
Lorsqu'en mai 1940, l'armée allemande enfonce définitivement le front français, elle envahit sans résistance le territoire, et fait fuir devant elle des milliers de civils.
Lorsque la débâcle sera consommée, les soldats anglais se replieront à la hâte vers leur pays, et un certain nombre d'entre eux seront victimes d'une tragédie au large de Saint-Nazaire 3 500 hommes périront dans le bombardement du "Lancastria".
Avec la débâcle, c'est aussi plus de 200 000 réfugiés des Ardennes, de Paris, du Nord, et même de Belgique et du Luxembourg qui passeront dans ce département ou s'y réfugieront.
C'est un spectacle terrible, que ces gens perdus serrant dans leurs bras, leurs enfants et leurs valises aux trésors souvent dérisoires. Avec ces réfugiés arrivent les rumeurs les plus folles : " Les boches pillent les maisons, violent les femmes, mutilent les enfants…"
C'est donc la peur avec son corollaire éternel : fuir , fuir …
Puis c'est l'arrivée des Allemands et la prise de notables en otages, dont certains seront plus ou moins consentants, pour garantir le nouvel Ordre National.
Avec l'armistice du 22 juin 1940, l'administration passe très rapidement sous autorité allemande. Des collaborateurs seront recrutés dans les principaux corps de justice et de police et certains seront malheureusement un peu trop zélés.

Les Prisonniers :
Avec la défaite, plus de 35 000 soldats français vont se trouver répartis dans les camps du département : Bouguenais, Savenay, Châteaubriant ainsi qu'à Nantes.
C'est autour de ces prisonniers que va se former un premier réseau d'évasion au sein du Comité d'Entraide des Anciens Combattants que domine Léon Jost, grand invalide de 14-18.
On fournira des faux papiers et on organisera le passage en zone libre.
En janvier 1941, les principaux responsables seront arrêtés, et la plupart d'entre eux fusillés le 22 octobre dans le contingent martyr des 50 otages.

Les Jeunes :
Des jeunes ont eux aussi spontanément dit non. C'est le cas de deux étudiants Nantais qui bravent l'interdiction de commémorer le 11 novembre 1940.
Ces deux étudiants, vont dans la nuit, au péril de leur vie, accrocher un drapeau tricolore au sommet de la cathédrale. L'un de ces deux patriotes (Michel Dabat) sera lui aussi fusillé. L'autre, Christian de Mandragon, survivra pour témoigner.

Les premiers combattants de l'ombre :
Et les combattants de l'ombre se lèvent dés ces premières heures sombres sous la botte ennemie, comme s'ils avaient entendu bien avant les autres le "Chant des Partisans" et le "Cri sourd du Pays qu'on Enchaîne".
Parmi d'autres, un réseau dont les gars n'ont pas froid aux yeux : Le Réseau "Bock-Adam". Dés le 15 septembre 1940, il fait sauter 35 camions chargés de pneus abandonnés par les Anglais et gardés par les "Fridolins" au Petit Port.
Le 24 décembre 1940, il attaque à la grenade fumigène la Soldatheim de la Place Royale, interdisant aux occupants de danser pour Noêl. L'un des plus combatifs de ce réseau qui sera impitoyablement décimé est le cheminot Marin Poirier. Arrêté, il sera fusillé.
Parmi ceux qui se sont les premiers mis debout, on ne peut oublier la grande figure du Commandant d'Estienne d'Orves qui, avec ses compagnons Maurice Barbier et Yan Dornick réalisa depuis la villa "Ti-Brao" à Chantenay, la première liaison radio de la France occupée avec Londres, le jour même de Noêl 1940. Trahi par le radio Alfred Gaessler, remis à la Gestapo, le Commandant tombera sous les balles nazies au Mont-Valérien.
Ces vaillants Nantais, qui les premiers relèvent l'honneur du pays, n'étaient sans doute qu'une poignée au sein d'une population passablement pétainiste et surtout attentiste. Mais leur exemple, comme leur sacrifice va lentement faire germer de nouvelles révoltes.
C'est aussi par un autre groupe Nantais, qu'on cherche à évacuer des soldats restés en Bretagne et des aviateurs Anglais tombés en décembre 1940 prés de Lanvallon (Côtes d'Armor)
Depuis l'été 1940, Marcel Hévin, dessinateur à la S.N.C.F. a entrepris de collecter des renseignements à Nantes, tout comme deux autres Nantais qui s'intéressent aux installations de la Côte Nord. Fin 1940, un contact avec Londres est établi.
A la suite des manifestations du 11 novembre, il a aussi pris la tête d'un petit groupe de jeunes gens jetant les bases d'un réseau très actif
Mélangeant toutes les activités clandestines, c'est à dire augmentant les risques, le groupe Hévin s'occupe de faire évader des militaires Britanniques (cinq sont cachés à Nantes dans les premiers mois de 1941, dont les deux aviateurs recueillis à Lanvallon) sans parvenir à les évacuer durant plusieurs mois.
Une chaîne d'évasion qui va encore fonctionner est établie du Goëlo vers Nantes. Mais Marcel Hévin est arrêté le 25 avril 1941, car un de ses contacts à eu des liaisons avec les premiers agents gaullistes débarqués en Bretagne.
Bien qu'ayant bénéficié d'un non lieu, Marcel Hévin et deux compagnons sont exécutés comme otages au Mont-Valérien après l'attentat de Nantes le 22 octobre.
D'ailleurs en novembre 1941, l'ensemble du réseau Nantais et sa branche des Côtes du Nord sont démantelés à la suite d'une trahison : 28 résistants bretons sont jugés à Paris à l'été 1942. Trois hommes sont décapités (dont Legeay) et trois femmes sont condamnées à mort. Les autres sont souvent déportés.
Cet exemple montre bien la courte durée de vie des premiers réseaux qui n'étaient pas assez cloisonnés et pratiquaient de multiples activités.
D'autres initiatives locales donnent naissance à des groupements plus structurés. Dans les premières journées de la débâcle, des communistes ont d'abord caché des armes abandonnées à Nantes, Brest, Fougères…
Les communistes jetteront toute leur énergie dans le combat, avec Marcel Paul, futur ministre de la Fonction Publique, qui est venu les réorganiser en venant à Nantes fin juin 1940, alors que beaucoup de militants sont déjà internés.
A la suite du pacte Germano-Soviétique le 23 août 1939, le parti communiste Français a été dissous par le gouvernement Daladier le 26 septembre 1939. Durant la drôle de guerre, la répression s'abat sur les élus communistes qui sont déchus de leurs mandats par le gouvernement.
Avec la défaite toutes les liaisons sont rompues, mais Charles Tillon, dirigeant communiste d'origine bretonne, rédige à Bordeaux, un manifeste appelant à " la lutte de libération nationale " le 17 juin 1940. A Nantes Auguste Havez a lancé un appel allant dans le même sens et diffusé 2 000 exemplaires dans les usines. Marcel Paul arrive fin juin 1940 pour réorganiser les communistes dans l'Ouest de la France. Il est remplacé ensuite par Venise Gosnat qui habite Nantes, adjoint de Robert Ballanger, l'interrégional.
Tous les dirigeants communistes n'ont pas eu le même comportement en 1940, mais , contrairement à ce qui a été dit bien souvent par des hommes politiques de droite dont la pratique est essentiellement l'anticommunisme, les communistes français n'ont pas attendu la rupture du pacte Germano-Soviétique (Invasion de l'U.R.S.S. par les Allemands le 22 juin 1941) pour se battre contre l'armée d'occupation.

Un officier Allemand abattu :
Alors survient le 20 octobre 1941, date charnière non seulement dans l'histoire de Nantes, mais dans l'histoire de France tout court.
Ce lundi là, 20 octobre 1941, il fait encore "brun" comme l'on dit à Nantes, pour désigner l'heure louche ou le jour peine pour vaincre la nuit.
Deux officiers Allemands sortent du Café du Nord où ils viennent de boire leur café matinal. Ils passent Rue du Roi-Albert pour se rendre à la Kommandantur.
Soudain, deux jeunes hommes bondissent pistolets au poing. Deux coups de feu. L'un des Allemands s'écroule en murmurant " Die Schuste ! " (Les canailles). C'est le Feldkommandant Karl Hotz, l'un des plus hauts gradés de l'armée allemande d'occupation.
Le commando des jeunesses communistes "Spartaco-Brustlein-Bourdarias" était descendu à Nantes avec pour mission d'abattre "son officier boche". Il ne se doutait sans doute pas que ce mort allait faire basculer l'histoire.
Prévenu dés l'après midi de ce 20 octobre 1941, Hitler entre en rage et exige la vie de cent otages. Il y en aura 48 qui seront fusillés le 22. Vingt-sept tombant sous les balles à la Sablières de Châteaubriant, 16 au terrain de Bêle à Nantes et 5 au Mont Valérien.
Avec ces 48 otages de Nantes, comme les 50 autres fusillés à Bordeaux le 23 octobre, rien ne sera plus tout à fait comme avant.
En France entière, les Allemands deviendront pour beaucoup les "barbares nazis" et la collaboration ne sera plus qu'une "servilité de marionnettes"

Le Procés des 42 :
A l'engagement croissant des patriotes répondra inévitablement une répression accrue dans laquelle les Allemands trouveront une aide zélée chez un certain nombre de Nantais, miliciens, voire policiers, qui avaient délibérément choisi le camp de la Révolution Nationale et qui trouvaient appui, comme partout ailleurs, dans les mouvements collaborationnistes ayant pignon sur rue comme le Parti Populaire Français de Doriot.
Après les 48 otages, le second martyrologe dont tout Nantais de l'époque se rappelle, c'est ce que l'histoire retient sous le nom de "Procès des 42".
Quarante-deux Résistants arrêtés par la SPAC et la Gestapo, qui le 15 janvier 1943 sont jugés "comme bandits" dans une cour d'assise drapée de croix gammées.
Périront sous les balles : des intellectuels et des ouvriers, des Français et des étrangers, des Espagnols, qui, comme dans "l'affiche rouge" (souvenons nous d'Aragon)
" Vous n'avez réclamé ni la gloire ni les larmes
ni l'orgue, ni la prière aux agonisants…. "
continuaient pour la France, le combat contre le fascisme. Les prisons se remplissent de Résistants .

Le pilori pour… :
Les persécutions contre les francs-maçons : Le temple Nantais est fermé, des maçons sont chassés de la Fonction Publique, ainsi que les persécutions contre les juifs vont révolter de nombreux esprits.
Il n'y a pas eu que le Vel d'hiv. Les rafles de juillet 1942 et des mois qui suivirent concernèrent prés de 500 juifs en Loire Inférieure dont la plupart périrent en déportation
On a souvent, et non sans raisons, parlé d'indifférence coupable vis à vis de cette persécution, comme celle qui a touché les tziganes de Nantes envoyés au camp de Moisdon-la-Rivière.


Saffré :
Comme pour l'Ille et Vilaine, la situation géographique de ce département ne se prête pas très bien à la constitution de gros maquis ou (maquis mobilisateur)..
Plusieurs petits groupes : Libé-Nord-AS , FTP se constituent mais sont souvent désorganisés ou isolés par les vagues de répression du début de 1944.
Le plus important est formé à la fin de 1943, par Claude Gonord, un jeune Nantais en liaison avec le Service National Maquis (S.N.M.) dans une ferme des touches prés de la forêt de Saffré (33 membres en octobre)
Ce maquis inspecté à cette date par le D.M.R. Abeille est commandé par Le Diouron allias "Yacco".
Au 15 juin 1944, Saffré (une centaine de jeunes faiblement armés) devient un point de concentration pour les Résistants du Nord de la Loire, renforcés de 120 maquisards de Teillay, dans l'attente de parachutage d'armes.
Mais auparavant, le 28 juin 1944, des centaines d'allemands attaquent : 200 maquisards parviennent à décrocher, 13 sont tués, 27 sont faits prisonniers et fusillés le lendemain à Saint-Herblain, beaucoup d'autres sont déportés. Les rescapés se regroupent à Sion-les-Mines.
En revanche, les maquis sont plus rares au sud de la Loire et n'apparaissent qu'après le débarquement.
Au nord de la Loire, les FTP commandés par Robert Cadiou, disposent d'un millier d'hommes, intégrés au 2ème bataillon de marche de Loire Inférieure à la Libération. Au sud le maquis Guénégaud (60 à 80 FFI) va servir de base au 3ème et 5ème bataillon FFI

NANTES

Révolte et malheur ne sont rien avant que ne survienne l'apocalypse des bombardements de septembre 1943. Avant cette date Nantes avait connu plus de 300 alertes et vécu 9 bombardements dont 2 graves faisant au total 70 victimes.
Les 16 et 23 septembre 1943, c'est une "pluie de fer, de feu, d'acier, de sang" qui s'abat sur Nantes. Il y aura plus de 1 200 morts, 3 000 blessés et 8 000 maisons détruites sous les bombes aveuglément lâchées à 4 000 mètres d'altitude par les superforteresses US. Partout des ruines, du sang et des larmes
Cette terreur venue du ciel continuera encore trois fois, de telle sorte que les Nantais auront payé un des plus lourds tributs à la liberté.
Après ce mois de septembre, la ville ne sera plus que fantômes, montagne de ruines et île de morts suintante. Les chiens comme les hommes erreront avec la faim et la peur chevillées au corps. Il y aura encore de longs mois avant que ne renaisse l'espérance.
D'autres douleurs, d'autres martyrs chemineront encore à travers d'autres bombardements, et d'autres combats de la Résistance seront nécessaire avant que l'ennemi ne s'en aille..
Les quelques photos qui suivent se passent de commentaire sur le martyr de toute une cité engloutissant dans le même destin funeste les pierres, les bêtes et les hommes, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, ceux qui priaient et ceux qui ne priaient pas.

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Message  Invité 9/10/2006, 07:23

Bonjour,
En plus de ses souvenirs personnels, Roger lit, beaucoup et depuis longtemps, prends des notes, beaucoup et depuis longtemps, mais n'a pas l'habitude de citer ses sources.

Je lui fait cependant confiance, chaque fois que nous avons fait un travail en commun, comme les pages "La Milice" sur Histoquiz par exemple, il me les a retrouvees et c'est du solide.
Logico a écrit:
engloutissant dans le même destin funeste les pierres, les bêtes et les hommes, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, ceux qui priaient et ceux qui ne priaient pas.
Belle phrase, tres significative.

Par contre, il semble que Roger a eu un petit probleme technique au sujet des photos. Je les ai, ces photos, mais chez moi et tacherais de vous les mettre en ligne ce soir.

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Message  St Ex 11/10/2006, 11:46

Bjr à tous,

pour compléter légèrement ce que vient de dire Roger, je précise que Nantes est une des rares villes Compagnon de la Libétration et ce dès 1941:
http://www.ordredelaliberation.fr/fr_ville/nantes.html

En ce qui concerne les bombardements de 43, des témoins occulaires de l'époque m'ont indiqué qu'ils savaient quand c'était des français libres qui bombardaient, des Anglais ou des Américains:

FFL: le plus bas possible afin de ne pas se tromper de cibles (civils)
GB: plus haut
US: hors d'atteinte de la Flak

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PS: Roger, as tu des lumières sur ce qui se passaient dans les usines, notamment en tant que protection de résistants, de juifs, j'en ai entendu parlé mais n'est pas trop d'élément, une jeune femme aurait fait une thèse la-dessus, mais elle est maintenant au japon et injoignable???

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Message  Invité 11/10/2006, 14:39

Bonsoir,
Quelques photos de Nantes, ou plutot de ce qu'il en restait, que je tiens de Logico-Roger.

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Message  Ivy mike 11/10/2006, 15:00

J'imprime le texte, je le lis ce soir... ;)

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Message  Invité 11/10/2006, 15:01

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Message  Charlemagne 11/10/2006, 15:02

trés "belle" photos...
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Message  pegase001 11/10/2006, 15:04

Salut,

on imagine mieux en voyant les photos que çà été chaud pour eux.

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Message  Logico 11/10/2006, 15:53

En réponse à St Ex. j'ignore ce qu' pu écrire cette jeune femme dont tu parles et qui aurait fait une thèse sur ce sujet.
Par contre je puis te dire ce que j'ai vécu et qui était une règle à l'époque. A la Mine de Brais en Vieux Vy sur Couesnon où j'ai travaillé pendant l'occupation, il y avait un jeune couple de juifs, venu de je ne sais où. L'un et l'autre travaillaient à la "Laverie" (Concassage, broyage et tri du minerai". Tous sur cette mine savaient qu'ils étaient juifs, et je dirai qu'il y avait comme une protection naturelle du fait que tous nous savions qu'ils étaient là pour échapper à l'occupant comme à la police française.
C'est un sujet, qui n'était jamais abordé, jamais discuté. Nous les savions en danger et nous ne voulions pas augmenter les risques. Ils sont restés sur la Mine jusqu'à la Libération. En suite je ne sais ce qu'ils sont devenus, parce qu'à la Libération c'est moi qui suis parti.
Je me suis souvent interrogé depuis, parce que nous avons arrêté le directeur de la Mine (à deux reprises) à la Libération. Pendant l'occupation, il recevait dans sa propriété (sur la Mine) des officiers allemands de haut rang presque tous les week end. Compte tenu des responsabilités qu'il avait, c'était presque normal. Mais aprés la joie de la Libération et la fin de la guerre, il faut laisser place à la réflexion, et on découvre que nous n'avons pas toujours les explications pour tout ce que nous avons vu ou vécu.
Depuis la guerre, j'ai passablement roulé ma bosse dans l'industrie et connu suffisamment d'âtelier pour y découvrir que dans ces milieux, il y a une chose qui est sacrée, c'est le travailleur, celui qui vit les mêmes difficultés que nous. C'est à peu prés l'un des seuls endroits où j'ai trouvé que le mot "Solidarité" avait un sens.
En toute amitié
Roger

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Message  St Ex 12/10/2006, 18:39

Oui, merci Roger, tu nous avais déjà parlé de la mine. Quant à cette jeune femme, je vais essayer de retrouver les indications que j'avais eu il y a un an à peu près. D'après mes souvenirs, on pouvait accéder à sa thèse exclusivement en se déplaçant à la fac de nantes. Je cherche et je te dis car à l'époque j'avais hésité à prendre le TGV, ne sachant réellement ce que j'allais trouver, et une ou 2 personnes du forum que tu connais, dans leur présentation nous avait mis l'eau à la bouche, à daniel et moi, mais n'ont plus donné signes de vie par la suite.

En ce qui concerne les usines sur Nantes et la région, j'ai entendu parler des usines (2) PUK, en fait seulement Kühlmann à l'époque, 1 ère entreprise française internationale de son temps (d'ailleurs PUK doit toujours être dans les 5 1eres sociétés françaises maintenant). Sais-tu qque chose là-dessus.

Amicalement

St Ex

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Message  MARTIN 30/7/2009, 18:29

bonjour a vous tous, je viens de lire attentivement, l article sur le reseau HEVIN,de ROGER . figurez vous que l un des trois aviateurs anglais, frappa a la porte de la ferme de mes gds-parents,a KEREVEN lieu-dit de PLEHEDEL a 6kms de LANVOLLON,le soir du reveillon de noel 1941.Il fut cache un certain temps, dans la remise de la ferme, pour lui trouver des habits civils, donnes par l abbé LEGEAIS,qui etait de la meme taille que l aviateur.Un contact a ete fait, par message radio, pour Londres, effectue par mon pére (nom de guerre JEAN-MARIE) resistant de la premiere heure.Ils furent ensuite, accompagnes par JEAN LEGOFF,resistant, puisqu il etait le seul à parler l anglais (ayant ete eleve a JERSEY).Une partie de cette dramatique histoire est ecrite, dans un livre intitule "la resistance en bretagne" tres vieux livre que j ai conserve dans mes archives familiales.Je dis dramatique, parceque le receveur des postes de LANVOLLON, fut denonce ,arrete et decapite en deportation,.l autre famille fut deportee,quand a la mienne, la crainte , aux dires de ma tante, a ete pesante pendant trois longues annees.Jean Legoff expliquait à son retour les difficultes.,qu il a eut, a maintenir , un des trois aviateurs, bousculant des qu il le pouvait un officier allemand,concluant, au vue de la tragedie, qu il n etait pas forcement, que anglais... . Pour finir, sur une note plus joyeuse, l aviateur anglais heberge chez nous,retrouva ma tante a PLOUHA, lors du 50eme anniversaire du debarquement, les retrouvailles ont ete prises en photo dans ouest france.A l occasion , je pourrais vous donner des elements sur Jean- Marie(cité plus haut) et qui fut ensuite, envoyé en ILLE ET VILAINE.comme recruteur FTPF.salut a vous tous, bien le bonjour a ROGER ainsi qu a DANIEL.

MARTIN
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