Un Résistant refuse le diplôme de l’Elysée

Charles Paperon, ancien combattant volontaire de la Résistance, a refusé hier à Brest (29) de recevoir un diplôme d’honneur attribué par l’Etat. Il estime que le gouvernement actuel démantèle les valeurs du Conseil national de la Résistance.


Cette année, Hubert Falco, secrétaire d’Etat aux anciens combattants a souhaité marquer le 70e anniversaire des combats de 1940 en remettant à chacun des 250.000 anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, "quels que soient leurs origines, leur lieu de résidence et leurs unités", un diplôme d’honneur.

Un "enfumage" de l’Elysée

Charles Paperon est l’un de ceux-là. Co-président du comité du Finistère de l’Association des anciens combattants de la Résistance (ANACR), il a lutté comme combattant volontaire de la Résistance durant les années sombres.

A l’heure de recevoir son diplôme, pendant la cérémonie commémorant la libération de Brest hier, Charles Paperon a décliné. Il s’en explique. Soutenu par l’association "Citoyens-Résistants d’hier et d’aujourd’hui" qui compte en ses rangs Raymond Aubrac et Stéphane Hessel, Charles Paperon voit en ce diplôme un "enfumage" de l’Elysée qui n’a pas tenu la promesse du candidat Sarkozy de créer une journée nationale de la Résistance le 27 mai, date de la première réunion du Conseil national de la Résistance en 1943.

Un geste appuyé

Si Charles Paperon n’entend pas contester que le gouvernement a reconnu "le rôle actif et décisif de la Résistance", il estime en revanche qu’il démantèle sciemment le programme politique du Conseil national de la Résistance (CNR) publié en mars 1944 sous le titre "Les jour heureux".

Selon l’association de Raymond Aubrac, qui a republié ce texte il y a peu, le programme du CNR annonçait un ensemble ambitieux de réformes économiques et sociales, où figuraient en bonne place la Sécurite Sociale, les retraites par répartition et la liberté de la presse.

"La Résistance ce n’est pas que le passé"

L’association "Citoyens résistants d’hier et aujourd’hui" a été créée pour "réagir à l’imposture sarkozyenne". Ce jeudi, Charles Paperon a indiqué que son geste avait reçu l’aval de l’un des derniers Compagnons de la Libération ainsi que de la fille du colonel Rol-Tanguy.

Pour justifier son refus, il cite enfin Lucie Aubrac : "la Résistance ce n’est pas que le passé, aussi héroïque soit-il, elle s’inscrit aussi dans le présent".

Source: http://www.letelegramme.com

Le site Citoyens-Résistants d’hier et d’aujourd’hui

Bonjour .Geste courageux s'il en est , à l'heure où notre Démocratie prend l'eau de toutes parts, sous les coups de décisions arbitraire, de lois votées sans tenir compte des consultations , un "flicage" omniprésent , des expulsions en tout genre d'Européens, hé oui , de fichages, d'attaques des acquis que nos aînés ont obtenus et j'en passe . Bravo pour cet acte, j'espère qu'il n'en aura pas un retour comme il est de coutume maintenant avec l'Etat .



Amicalement .




Le ronin.

Un geste très courageux.

Le programme du CNR est à la poubelle depuis un moment, surtout le volet économique. Pendant que les politiques annonçaient qu'ils fallait démanteler les programmes dus à mai 68, et que cela faisait un battage médiatique, on a démanteler le programme du CNR dans l'indifférence générale.

Le galvaudage du programme du conseil national de la résistance n'est pas des plus récents (hélas !) Il a peut-être même commencé par l'amnistie générale accordée aux anciens collabos,pour se généraliser du point de vue économique sous Giscard et ses successeurs..

Un programme socio-économique de 1945 est-il toujours adapté à la réalité du monde de 2010 ?

le ronin a écrit:Bonjour .Geste courageux s'il en est , à l'heure où notre Démocratie prend l'eau de toutes parts, sous les coups de décisions arbitraire, de lois votées sans tenir compte des consultations , un "flicage" omniprésent , des expulsions en tout genre d'Européens, hé oui , de fichages, d'attaques des acquis que nos aînés ont obtenus et j'en passe . Bravo pour cet acte, j'espère qu'il n'en aura pas un retour comme il est de coutume maintenant avec l'Etat .

Tu veux sans doute parler des expulsions de Roms.
Peut-être faudrait-il rappeler que ces gens sont citoyens Roumains ou Bulgares, pour la plupart, et que ce n'est pas à un autre pays (la France ou n'importe quel autre pays d'Europe) de redresser les malheurs d'une population dont les gouvernements d'origine se sont hypocritement défaussé à bon compte.

Sans oublier que même si les Roms peuvent faire éventuellement l'objet de violences en France, l'attitude de la population Roumaine envers eux n'est en rien meilleure, que du contraire.

Traian Basescu soutient la liberté de circulation des Roms ... surtout quand elle consiste à partir de Roumanie.
Les Roms sont ressortissants, pour une bonne partie, de la Roumanie, un État dont Mr Basescu a la responsabilité étant donné sa fonction actuelle de président de la République Roumaine. Il doit donc s'occuper de TOUS ses ressortissants. Aussi simple que ça.


Sinon, pour en revenir au programme du C.N.R., un programme socio-économique de 1943 est-il toujours adapté à la réalité de la France de 2010 ?
La société, la situation économique, le monde ont-ils donc si peu changé que ça, depuis 67 ans ?

Certains principes demeures, certes. Mais une adaptation me paraît, à mon humble avis, salutaire.

Phil642 a écrit:Charles Paperon, ancien combattant volontaire de la Résistance, a refusé hier à Brest (29) de recevoir un diplôme d’honneur attribué par l’Etat. Il estime que le gouvernement actuel démantèle les valeurs du Conseil national de la Résistance.


Cette année, Hubert Falco, secrétaire d’Etat aux anciens combattants a souhaité marquer le 70e anniversaire des combats de 1940 en remettant à chacun des 250.000 anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, "quels que soient leurs origines, leur lieu de résidence et leurs unités", un diplôme d’honneur.

Un "enfumage" de l’Elysée

Charles Paperon est l’un de ceux-là. Co-président du comité du Finistère de l’Association des anciens combattants de la Résistance (ANACR), il a lutté comme combattant volontaire de la Résistance durant les années sombres.

A l’heure de recevoir son diplôme, pendant la cérémonie commémorant la libération de Brest hier, Charles Paperon a décliné. Il s’en explique. Soutenu par l’association "Citoyens-Résistants d’hier et d’aujourd’hui" qui compte en ses rangs Raymond Aubrac et Stéphane Hessel, Charles Paperon voit en ce diplôme un "enfumage" de l’Elysée qui n’a pas tenu la promesse du candidat Sarkozy de créer une journée nationale de la Résistance le 27 mai, date de la première réunion du Conseil national de la Résistance en 1943.

Un geste appuyé

Si Charles Paperon n’entend pas contester que le gouvernement a reconnu "le rôle actif et décisif de la Résistance", il estime en revanche qu’il démantèle sciemment le programme politique du Conseil national de la Résistance (CNR) publié en mars 1944 sous le titre "Les jour heureux".

Selon l’association de Raymond Aubrac, qui a republié ce texte il y a peu, le programme du CNR annonçait un ensemble ambitieux de réformes économiques et sociales, où figuraient en bonne place la Sécurite Sociale, les retraites par répartition et la liberté de la presse.

"La Résistance ce n’est pas que le passé"

L’association "Citoyens résistants d’hier et aujourd’hui" a été créée pour "réagir à l’imposture sarkozyenne". Ce jeudi, Charles Paperon a indiqué que son geste avait reçu l’aval de l’un des derniers Compagnons de la Libération ainsi que de la fille du colonel Rol-Tanguy.

Pour justifier son refus, il cite enfin Lucie Aubrac : "la Résistance ce n’est pas que le passé, aussi héroïque soit-il, elle s’inscrit aussi dans le présent".

Source: http://www.letelegramme.com

66 ans après le programme politique du Conseil National de la Résistance, ce Monsieur doit une nouvelle fois entrer en Résistance. Quel geste !!! Vous avez toute mon admiration Monsieur.

résistant un jour résistant toujours!!!!