Le PCUS et la société soviétique à la veille de la guerre.

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Message  tietie007 18/4/2007, 15:41

Source: Staline : L'ordre par la Terreur, d'Hélène Carrère d'Encausse, Champs Flammarion, 1979, chapître IV, p71-98.

Une synthèse de ce chapitre IV fort intéressante.
Les passages précédés par des * sont des réflexions personnelles.

1) Un parti transformé.

On a une image précise du Parti grâce au rapport fait par Molotov, au XVIIIe Congrès du PCUS, en mars 1939, qui est à la fois le Congrès du retour à un ordre normal et le congrès du bilan de la période écoulée. Le rapport de Molotov met en lumière que le Parti a été presque totalement renouvelé, que ni historiquement, ni sociologiquement il ne ressemble au Parti d'avant 1934.
31% des membres des comités locaux, 60% des membres des comités régionaux présents au congrès sont élus à leur poste pour la première fois. 80% des secrétaires républicains et de région, 93% des secrétaires districts ont adhéré au Parti après 1924, c'est à dire qu'ils n'ont connu ni la révolution, ni la guerre civile et qu'ils ont été recrutés par le secrétariat stalinien.
Staline a confirmé que 500 000 jeunes communistes avaient été promus à des postes à responsabilité au cours de 3 dernières années. Ce qui est vrai des cadres, l'est de l'ensemble du Parti qui ayant compté 3 500 000 membres en 1933, tombe en 1937 à 1 900 000 membres, pour remonter au moment du 18e Congrès à 2 300 000 et en 1940 à 3 300 000 membres. Les recrutements massifs des mois qui suivent la fin des purges font entrer dans les rangs du Parti une nouvelle génération de communistes qui confond volontiers l'histoire du bolchevisme et du l'histoire du parti stalinien. (*A la veille de la guerre, le PCUS est totalement dévoué à Staline. Ce qui aura son importance, durant la guerre, la superstructure étatique restant solide malgré la déroute militaire.)



2) Un parti mieux éduqué.

Le changement est sociologique, mais aussi intellectuel, car on voit le nombre de communistes ayant accompli une scolarité prolongée croître très rapidement. En 1927, le niveau intellectuel du Parti est très bas. 91% des membres du Parti n'avaient reçu qu'une éducation élémentaire ou aucune éducation, 7,9% une éducation secondaire, 0,8% une éducation supérieure. (...) Le fait qu'intellectuellement le Parti a été au plus bas dans les années 1927-1932 ne doit pas être oublié quand on évoque les luttes pour le pouvoir, car cet élément a joué un très grand rôle. L'opposition qui usait contre Staline d'arguments subtils, et s'efforçait de raisonner en termes d'analysé économique, ne pouvait que rencontrer l'indifférence d'un Parti dont la majorité des membres étaient hors d'état de déchiffrer les textes qui lui étaient adressés.
En 1939, l'évolution est frappante. Si les 4/5eme du Parti n'ont reçu qu'une éducation primaire, 14,2% des membres ont achevé des études secondaires et 5,1% un enseignement supérieur.


3) Un fossé grandissant entre l'élite et le peuple.

a) Un monde ouvrier enchaîné à son entreprise.

Le développement d'une élite privilégiée n'est que l'un des volets de la transormation soviétique, l'autre étant l'aggravation de la condition ouvrière et la stagnation de la condition paysanne. La fin des purges ne modifie pas le statut de la classe ouvrière; tout au contraire, les années 1939-1940 où la perspective de la guerre se précise sont jalonnées par une série de mesures qui restreignent encore la liberté de l'ouvrier.
Le 20 décembre 1938, l'usage du livret de travail introduit durant les années de purges est généralisée. Cette mesure vise à réduire la mobilité de la main d'oeuvre et à permettre de la contrôler totalement. Le préavis pour un départ de l'entreprise passe de 8 jours à un mois. Par contre les conditions de licenciement s'assouplissent par l'extension de la cause principale de licenciement : l'absence injustifiée. Jusqu'en 1938, l'absence injustifiée supposait au minimum une journée d'absence; une disposition prise en janvier 1939 étend cette notion aux retards de plus de 20 minutes, et 4 absences injustifiées entraînent le licenciement, dont les conséquences sont très graves (perte du logement et des allocations sociales). En outre, la notion d'asence injustifiée est étendue au refus d'exécuter des heures supplémentaires au cours d'une journée normale. Les allocations maladies sont revues à la baisse.
Le 26 juin 1940, la journée de travail de huit heures est rétablie.

b) Un monde paysan replié sur lui-même.

La situation de la paysannerie est différente. La fin des purges a vu s'accélérer les retours des paysans dans leurs villages où l'activité s'organise surtout autour des lopins individuels tolérés. La charte des kolkhozes, promulguée en 1938, s'efforce d'harmonisre les intérêts individuels des kolhhoziens et l'intérêt commun. Les droits propres du paysan (lopin de 25 à 30 ares, parfois même un hectare, pssession d'un nombre limité de bêtes à cornes, et illimités de volailles, droit de vendre le produit de son lopin sur le marché libre.) étaient garantis par la Constitution de 1936, dans l'article VII. Le dynamisme de la production des lopins fut étonnants. Alors que les lopins individuels représentaient à peine 3% de la surface cultivée totale, la production des parcelles représentait 21% de la production globale du pays et le bétail personnel des paysans représentait 55% du troupeau ovin, 40% du troupeau bovin. Enfin la propriété coopérative s'impose définitivement, puisque à la veille de la guerre, les kolkhozes représentent 116 millions d'ha tandis que les fermes d'Etat ne couvrent que 12 millions d'ha.
La paysannerie est alors repliée sur elle même, elle constitue alors un élément isolé, inassimilable de la société soviétique. Très peu représentée dans le Parti, la paysannerie n'appartient plus à la société politique, elle vit en marge.
(*Ce fut la grande erreur des nazis de ne s'être pas rallié les paysans soviétiques qui n'avaient aucune attache avec le régime stalinien, voire le détestaient !)


4) La renaissance de la famille.

Au lendemain de la révolution, la cellule familiale avait éclaté sous la pression des circonstances, mais aussi des apôtres de la liberté individuelle et de l'émancipation féminine telle Alexandra Kollontai. Il faut d'ailleurs noter que Lénine, très traditionaliste en la matière, n'a jamais encouragé cette tendance et qu'il était au contraire très préoccupé des conséquences de cette évolution, sur l'enfance notamment. A la veille de la guerre, un retour à la famille se profile.
A l'origine, cette politique s'inscrit dans le cadre d'une lutte contre la chute de la natalité, très inquiétante. En 1936, la législation soviétique commence à limiter la liberté du divorce, multiplie les mesures financières et légales de protection à la maternité, et surtout instaure une législation très restrictive de l'avortement, jusqu'alors légal et totalement libre. La visite de Staline à sa mère, en 1936, largement diffusé, s'inscrit dans cette revalorisation de la famille.

5) L'Etat réhabilité.


En 1917, les bolcheviks pensaient que la période allant de l'Etat bourgeois au communisme accompli, serait, grâce à l'extension mondiale de la révolution, très brève. Dès que la révolution mondiale échoue, que l'URSS se trouve isolée, il est clair que la phase de transition va durer !
Dès 1926, Staline a esquissé les grandes lignes de la justification du maintien de l'Etat, qu'il précise en 1929, dans une attaque contre Boukharine. Le développement intense de la lutte des classes exige, pour Staline, un Etat fort. L'idée de dépérissement de l'Etat est écartée au profit de sa permanence, au minimum aussi longtemps que subsiste l'encerclement capitaliste.
La Constitution de 1936 reflète cette évolution idéologique. Contrairement aux aux institutions antérieures, elle définit un Etat fixé dans l'espace et dans le temps, un Etat qui répond aux normes internationales, et par là s'intègre à la communauté internationale. Un Etat qui s'affirme le successeur d'un Etat tsariste.
Lors du 18e Congrès, en 1939, Staline affirmera la nécessité de renforcer l'Etat devant l'aggravation de l'encerclement capitaliste.

6) La réhabilitation de la nation.

L'apparition d'une conscience nationale collective peut se situer aux alentours de 1934-35. Des éléments extérieurs expliquent ce changement et l'Allemagne nationale-socialiste a certainement joué là un rôle considérable. Le Komintern, organe internationaliste, ne se réunira plus en en congrès, à partir de 1935, ce qui illustre bien ce repli sur des intérêts nationaux.
2 termes vont faire leur réapparition vers 1934, premiers signes de cette nouvelle conscience nationale : Russie et Patrie.
Cette tendance est confirmée par deux éléments. D'un côté, dans la lutte contre l'opposition, on voit le terme de cosmopolitisme apparaître pour condamner les opposants. La discussion constitutionnelle confirme cette tendance.

La réhabilitation de l'histoire russe est un aspect fondamental de cette résurrection du principe national. Durant les années qui suivirent la révolution, les bolcheviks firent table rase de l'histoire passée de l'URSS et encouragèrent le développement d'une conception historique fondée sur l'étude des classes en lutte et non sur l'étude du pays. Jusqu'en 1932, cette conception fut celle de toute l'école historique soviétique dominée par le grand historien Pokrovski. Dès 1932, Staline accuse l'historien d'être trop "mécaniste", et l'année suivante, le Comité Central rétablit des chaires d'histoire nationale. Dans cette révision historique, deux aspects sont particulièrement importants pour le renforcement d'une conscience nationale :
- la réevaluation de l'histoire russe.
- la réévaluation des relations passées entre les divers peuples de l'URSS.


Le cinéma, la littérature vont populariser la connaissance de ce passé russe. En 1937-38, à côté des films sur les héros de la révolution, un Pierre le Grand est montré comme un roi progressiste dans une russie barbare. Alexandre Nevski, d'Eisenstein, véritable manifeste patriotique, contant l'épopée des princes chrétiens.
En 1937, le pouvoir célèbre en grande pompe le 125e anniversaire de la bataille de Borodino et salue les grands chefs de guerre Souvorov et Koutouzov. On est très loin de la table rase des années 20.
Mais les rapports entre la Russie et les autres peuples de l'Empire va aussi évoluer. Jusqu'en 1930, la position officielle des historiens était nette. Pokrovski l'avait résumée clairement en 1929, à la Iere Conférence des historiens marxistes en disant :
"Dans le passé, nous Russes, nous étions les pires gangsters qui puissent être imaginés"
Pour l'historien, le fondement de la puissance russe était le colonialisme, et l'Empire colonial tsariste, le pire de tous ceux que l'histoire ait connus. Les historiens soviétiques magnifièrent même les résistants à l'impérialisme grand-Russe !
Dans les années 30, sous la pression de la nouvelle orientation idéologique, les historiens changent de discours. Le PCUS va stigmatiser les historiens "nationaux" et notamment ukrainiens. L'historien ukrainien Mikhailo Hruchtchevski est accusé, par son nationalisme excessif, d'avoir nui à l'amitié russo-ukrainienne (*Staline détestait l'Ukraine. Khrouchtchev, après la mort de Staline avait affirmé que le Petit Père des peuples, si il en avait eu les moyens, aurait déporté tout le peuple ukrainien !)
En 1937, la sortie du Manuel abrégé d'Histoire de l'URSS, de A.V.Chestakov, consacre cette évolution. L'Eglise orthodoxe y est présenté sous un visage positif dans son rôle au Moyen-age, notamment pour avoir apporté aux slaves une langue écrite.
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Message  tietie007 19/4/2007, 12:05

L'article est un peu long, mais en résumé :

1) Le Parti, après les purges, a été rajeuni, il ne reste plus guère de vieux bolcheviks, et est mieux éduqué. Les nouveaux arrivants sont entièrement dévoués à Staline et n'en ont cure des différences doctrinales qui ont agité le Parti, dans les années 20 !
Il me semble que ce renforcement du Parti, permettra à celui-ci de ne pas s'effondrer durant les premiers mois de la guerre.

2) Le retour à la nation russe ne s'est pas fait en juin 41, je pense alors au fameux discours de Staline, en juillet 41, où il invoque la nation russe et les héros de la guerre napoléonienne, thématique très peu marxiste ! En fait, comme le dit d'Encausse, la thématique nationale et la redécouverte de la russéité commence déjà au début des années 30. Changement de cap qui va s'accélerer avec l'accession au pouvoir d'Hitler !

3) Si les ouvriers vont être de plus en plus mobilisés, Staline va lâcher du lest sur le problème paysan. Après les excès de la dékoulakisation et de la collectivisation des terres, il permet aux paysans d'avoir un lopin individuel et des bêtes. Mais le monde paysan, replié sur lui-même, est encore étranger à la société soviétique. C'est sur ce point que les nazis ont échoué ...la possibilité de mener une politique ralliant les paysans soviétiques n'a pas été entreprise ...La slavophobie et l'idéologie raciale nazie empêchaient toute réflexion dans ce sens !
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Message  Invité 19/4/2007, 12:40

Bonjour,
J'ai deplace ce fil de "Front de l'Est" a "Causes et consequences", plus dans le sujet. Mais interessant, merci Tietie.

En gros, le Parti, en se stalinisant, se de-communise...

tietie007 a écrit:la possibilité de mener une politique ralliant les paysans soviétiques n'a pas été entreprise ...La slavophobie et l'idéologie raciale nazie empêchaient toute réflexion dans ce sens [/u]!
Bien d'accord. Le Slave etait le futur esclave du Lebensraum a l'Est, point.

J'ai failli reagir au premier poste ou tu utilise le mot "echoue" a ce sujet. Les Nazis n'ont pas echoue, ils n'ont pas essaye !

C'est en cachette ou presque que la Wehrmacht incorpore des Hiwis et le general Vlassov n'a jamais eu les mains libres au niveau action et recrutement. Il faut attendre 1943 pour que se developpent les "Osttruppen" mais avec hesitation et sous la pression des epouvantables pertes du front de l'Est.

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Message  tietie007 19/4/2007, 12:54

Curieusement il y a eu des tentatives de politiques slavophiles par le Ministre chargé des Territoires à l'Est, Alfred Rosenberg. Ce triste clown, malgré son esprit confus, avait perçu qu'il serait peut-être utile d'avoir une politique en faveur des nationalités de l'empire russe ! Mais comme personne ne le prenait au sérieux dans le système nazi, ses velléités sont restées lettres mortes !
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Message  tietie007 19/4/2007, 17:36

Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
J'ai deplace ce fil de "Front de l'Est" a "Causes et consequences", plus dans le sujet. Mais interessant, merci Tietie.

En gros, le Parti, en se stalinisant, se de-communise...

tietie007 a écrit:la possibilité de mener une politique ralliant les paysans soviétiques n'a pas été entreprise ...La slavophobie et l'idéologie raciale nazie empêchaient toute réflexion dans ce sens [/u]!
Bien d'accord. Le Slave etait le futur esclave du Lebensraum a l'Est, point.

J'ai failli reagir au premier poste ou tu utilise le mot "echoue" a ce sujet. Les Nazis n'ont pas echoue, ils n'ont pas essaye !

C'est en cachette ou presque que la Wehrmacht incorpore des Hiwis et le general Vlassov n'a jamais eu les mains libres au niveau action et recrutement. Il faut attendre 1943 pour que se developpent les "Osttruppen" mais avec hesitation et sous la pression des epouvantables pertes du front de l'Est.

Se décommunise ...pas vraiment ! Le communisme étant, avant tout, l'expropriation des moyens privés de production, la société soviétique de l'époque est bien sur la voie du communisme.
Par contre, l'échec de la Révolution mondiale, notamment en allemagne, début 1919, rejette la révolution bolchevique dans le cadre national ! Staline, sous la pression des réalités, suivra la devise : Le socialisme dans un seul pays.
A la base internationaliste, le stalinisme sera avant tout un national-communisme, pour ne pas dire ...
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Message  Dan*. 21/4/2007, 18:40

A la base internationaliste, le stalinisme sera avant tout un national-communisme, pour ne pas dire ...
Voila... clin doeil gri
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Message  tietie007 21/4/2007, 19:15

Dan*. a écrit:
A la base internationaliste, le stalinisme sera avant tout un national-communisme, pour ne pas dire ...
Voila... clin doeil gri

C'est ce qui le différencie de Trotsky, qui inscrit la révolution bolchevique dans une Révolution Mondiale ! En celà, Trotsky est plus idéologue que Staline, dans la mesure où les conditions pour une révolution mondiale n'était pas présentes ! Le Petit père des peules s'est tout simplement adapté aux réalités mondiales.
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Message  tietie007 9/11/2013, 07:46

Pour Nicolas Werth, la grande terreur de 1937-1938, fait partie d'une opération d'ingénierie sociale destinée à éliminer des éléments suspects ou socialement nuisibles en perspective de la future conflagration européenne.  Cette grande terreur, qui vit l'exécution de 750 000 personnes, dans le plus grand secret, fut, d'après l'historien, le plus gros massacre d'un régime contre son peuple en temps de paix :

https://www.youtube.com/watch?v=WRPIuhPwhE0
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Message  Bréhon 9/11/2013, 11:55

tietie007 a écrit:  Cette grande terreur, qui vit l'exécution de 750 000 personnes, dans le plus grand secret, fut, d'après l'historien, le plus gros massacre d'un régime contre son peuple en temps de paix 
Bonjour,

Ah bon! Et la révolution Culturelle?

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Message  tietie007 9/11/2013, 12:06

Bréhon a écrit:
tietie007 a écrit:  Cette grande terreur, qui vit l'exécution de 750 000 personnes, dans le plus grand secret, fut, d'après l'historien, le plus gros massacre d'un régime contre son peuple en temps de paix 
Bonjour,

Ah bon! Et la révolution Culturelle?
Le Grand Bond en avant a fait des millions de morts, à cause de la famine, mais ces morts n'étaient pas l'objectif recherché. Le grand timonier ne voulait nullement trucider autant de monde, il a appliqué une politique utopique qui partait du principe que la ferveur révolutionnaire pouvait soulever des montagnes.Et comme il vivait cloîtré dans la cité interdite avec son harem de jeunes vierges, coupé du monde extérieur et totalement ignorant de la réalité du pays profond, ça n'a pas arrangé les choses. Idem pour la révolution culturelle, qui était avant tout une lutte pour le pouvoir et qui s'est transformé en chaos sous l'action des gardes rouges. Mais à l'origine, ce n'était pas une volonté d'éliminer sciemment des supposés éléments nuisibles ou contre-révolutionnaires. La grande terreur stalinienne, elle, vise délibérément à exécuter des éléments considérés comme nuisibles, c'est une mise à mort planifié.
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