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Les Sous-marins français de la Seconde Guerre mondiale

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Message  Charlemagne 18/9/2012, 23:22

Les Sous-marins français de la Seconde Guerre mondiale
En 1939, la France est la deuxième puissance navale d'Europe. A la différence des navires de surface qui connaissent un sort tragique et participent peu au conflit, les sous-marins français prennent une part active aux combats tout au long de la guerre durant laquelle ils payeront un lourd tribu.

L'histoire de la flotte sous-marine française durant le Deuxième Guerre mondiale reste peu connue du grand public. Pourtant, les sous-marins français ont connu de lourdes pertes. Sur 78 unités en 1939, on compte une douzaine de survivants à la fin de la guerre. En effet, parmi les 29 sous-marins de 1 500 tonnes qui ont été engagés durant la guerre, 11 d'entre eux ont été coulés en opération et cela sur l'ensemble de la durée du conflit.
Au moment où la guerre éclate, la France dispose de la troisième flotte sub-marinière après la Grande-Bretagne et l'Italie. Celle-ci se divise en deux types de navires, les grands sous-marins océaniques dont neuf de la classe Requin (1 100 tonnes) et 29 de la classe Redoutable (1 500 tonnes) et les quarante sous-marins côtiers de 600-630 tonnes des classes Sirène, Ariane, Circé, Argonaute, Diane, Orion, Minerve, Aurore et Saphir. La Marine nationale dispose également d'un sous-marin croiseur, le Surcouf, de 3 300 tonnes, le plus grand sous-marin au monde au déclenchement de la guerre, avec ses deux canons de 203 mm. La flotte sous-marine française souffre de problèmes majeurs. En effet, la construction des sous-marins océaniques date des années vingt. Ils ne disposent pas d'équipement moderne notamment en matière de détection. De plus, l'usure des machines les rend peu fiables et demande régulièrement d'importants travaux de réparation. Quant aux petites unités de 600 tonnes, elles ont été conçues pour des tâches de défense côtière et ne sont pas aptes à remplir de longs trajets. De surcroît, elles ont besoin de revenir régulièrement dans un port. Enfin, le Surcouf, la fierté des sous-mariniers français, n'a que peu de valeur tactique. Lourdement armé, il ne dispose pas d'une vitesse suffisante pour lutter contre les navires de guerre allemands peu nombreux, mais très modernes.
Lorsque l'Allemagne envahit la Pologne, les forces navales franco-britanniques mettent en place un blocus contre le IIIème Reich. Avec la menace que fait peser l'entrée en guerre de l'Italie, les deux alliés se répartissent les secteurs d'opération. Pendant que la Royal Navy concentre ses bâtiments en mer du Nord, les trois-quarts des sous-marins français sont basés en Méditerranée. Les unités restantes, basées à Brest, à Cherbourg et dans les colonies, sont chargées de traquer les derniers navires de commerce allemands qui n'ont put regagner l'Allemagne avant le déclenchement des hostilités. Ainsi, le Poncelet, un océanique de 1 500 tonnes, parvient à capturer le 29 septembre 1939, près des Açores, un cargo allemand et à le ramener le 3 octobre, à Casablanca.
Au cours de la "Drôle de Guerre", les sous-marins français sont employés dans différents types de missions avec un résultat pour le moins mitigé. Le faible nombre de navires ennemis dans l'Atlantique combiné à l'absence de radars, rendent stériles les longues patrouilles des submersibles alliés. L'amirauté décide alors de fournir des sous-marins océaniques pour escorter des convois, mais là encore, les résultats ne sont pas à la hauteur. A de nombreuses reprises, les navires escortés signalent la présence d'U-Boote alors qu'il s'agit d'escorteurs français. En mai et juin 1940, plusieurs sous-marins français sont envoyés en mer du Nord pour appuyer leurs homologues britanniques qui font le blocus des côtes allemandes. Au cours de cette dernière mission, le mouilleur de mines Rubis coule sept navires, mais durant cette même période, la Doris est torpillé par l'U-9.
En juin1940, l'entrée dans la guerre de plus de 90 sous-marins de la Regia Marina italienne laisse à prévoir un grand nombre de difficultés pour la cinquantaine d'unités françaises basées en méditerranée. Les sous-marins français sont employés dans des missions de couverture des flottes de surface, de protection des côtes françaises et de patrouille au sud de la péninsule italienne, afin de couper les communications avec la Libye. La marine italienne, quand à elle, cherche à préserver au maximum sa flotte de guerre. De fait, les véritables menaces pour les submersibles français sont les avions basés à terre et les mines. Le 16 juin, suite à une erreur de navigation, le Morse est touché par une mine et coule près de Sfax, ne laissant aucun survivant parmi les cinquante-trois membres d'équipage. Un hommage leur est rendu en 1957, au cimetière de Gammarth, devant un monument érigé en leur souvenir.
Le 18 juin, Brest est occupé, suivi par Cherbourg le lendemain. Avant l'arrivé des Allemands, l'amirauté fait évacuer ses deux grandes bases de l'Atlantique. A Brest, cinq 1 500 tonnes, neuf 600 tonnes et le sous-marin ravitailleur Jules Vernes parviennent à prendre la mer malgré la Luftwaffe. Le Surcouf se trouve également à Brest, mais il n'est pas opérationnel. Malgré des avaries, le sous-marin croiseur fini par quitter le port à la vitesse de quatre nœuds! Avec un seul moteur électrique, il se dirige vers Plymouth alors que les ordres de l'amiral Darlan étaient de rejoindre un port français ou de se saborder. Cette dernière option est choisie pour quatre 1 500 tonnes (l'Agosta, le Ouessant, le Pasteur et l'Achille) qui sont en carénage et ne peuvent prendre la mer. A Cherbourg, quatre sous-marins évacuent en urgence la base mais quatre autres unités en construction dans les chantiers navals sont détruites. Durant ces quelques jours, c'est près de 80 navires de guerre qui quittent la métropole pour rallier les ports des colonies ou la Grande-Bretagne.
Après l'armistice du 22 juin, les Britanniques nourrissent de grandes inquiétudes quant au sort de la flotte française. Afin d'éviter que cette dernière ne tombe entre les mains de l'Axe, le Premier ministre Winston Churchill déclenche le 2 juillet l'opération Catapult. Celle-ci consiste à s'assurer du contrôle par la force des navires français basés dans les ports britanniques ou les colonies françaises. Pris par surprise, les sous-marins Orion, Ondine, Junon et Minerve qui ont trouvé refuge dans les ports anglais, sont investis par les soldats anglais dans la nuit du 2 au 3 juillet. A Plymouth, une fusillade entre sous-mariniers et soldats éclate à bord du Surcouf et fait trois morts. A contrario, à Dundee, le Rubis, qui vient tout juste de rentrer de mission, n'est pas occupé par les Britanniques. Cela s'explique par le fait que l'équipage s'était prononcé pour le ralliement au général de Gaulle. Au même moment, à Mers el-Kebir, après l'échec des négociations, une escadre britannique ouvre le feu et coule un cuirassé, endommage gravement un autre ainsi qu'un croiseur et un contre-torpilleur. Le lendemain, à Alexandrie où est stationné la Force X, l'amiral Cunningham et l'amiral Godfroy parviennent à trouver un accord permettant la neutralisation de la flotte française, qui comprend entre autre le sous-marin Protée, tout en restant sous le commandement de Godfroy.
Avant Mers el-Kebir, l'amirauté donne l'ordre à ses unités de regagner leur port d'attache pour y être désarmées conformément aux conditions de l'armistice. Cependant, après le 3 juillet, les Allemands autorisent la France à employer ses bâtiments pour protéger ses colonies. C'est dans ce contexte que le Béveziers et le Sidi-Ferruch rallient Dakar où sont déjà stationnés le Persée et le Poncelet. Après le ralliement de l'Afrique Equatoriale Française, De Gaulle et Churchill se tournent vers l'Afrique Occidentale Française. Le 23 septembre, une escadre britannique se présente devant Dakar. Avec l'échec des Français Libres à rallier la ville, les Britanniques ouvrent le feu sur la cité et son port. L'Ajax, qui vient de remplacer le Poncelet, et le Persée appareillent. Ce dernier attaque et parvient à toucher le croiseur Cumberland sans pour autant le mettre hors de combat. Ne pouvant plonger à cause des faibles fonds, le Persée est touché à plusieurs reprises et coule. L'Ajax connait un sort similaire. Grenadé de nombreuses fois, il finit par couler le 24 septembre. Ce même jour, le Béveziers et le Sidi-Ferruch entrent en action. Le lendemain, le Béveziers réussit à tirer ses torpilles sur le cuirassé Resolution qui est sévèrement touché et restera hors-service pendant près d'un an. Pour les Britanniques c'en est trop et ils décident de se retirer des combats. Un mois et demi plus tard, les Alliés lancent une attaque sur Libreville. Le 1 500 tonnes Poncelet qui y est stationné, est pris en chasse puis coulé par les Britanniques. Son équipage parvient à évacuer mais le commandant Bertrand de Saussine reste volontairement à bord et coule avec son navire.
L'année 1942 sonne le glas de la flotte sous-marine de Vichy. Le 5 mai, les Britanniques lancent une attaque sur Madagascar. Dès le premier jour, le Béveziers est coulé dans le port de Diego Suarez par des avions-torpilleurs alors qu'il tentait d'appareiller. Deux jours plus tard, c'est le Héros qui est coulé en pleine mer par les Swordfish. Le 8 mai, c'est au tour du Monge de sombrer sous les coups des destroyers adverses. Quelques mois plus tard, lorsque les Alliés déclenchent l'opération Torch, les submersibles français connaissent de lourdes pertes. A Alger, le Caïman et le Marsouin parviennent à rallier Toulon. Mais à Oran, l'Actéon et l'Argonaute sont coulés à la grenade. Pire, quatre sous-marins sont sabordés dans le port (l'Ariane, le Cérès, le Danaé et le Pallas), et seul le Fresnel parvient à gagner Toulon. Mais les pertes les plus importantes ont lieu à Casablanca où sept sous-marins (le Sidi Ferruch, le Sibylle, l'Oréade, le Psyché, l'Amphitrite, la Méduse et le Conquérant) sont coulés sur les onze présents. La libération de l'Afrique du Nord entraîne l'invasion de la zone libre par les Allemands. Le 27 novembre, ces derniers entrent dans Toulon et se dirigent vers le port. Alors que la quasi-totalité des navires se sabordent, cinq sous-marins tentent d'échapper au piège. Le Vénus sort en premier mais se saborde au large. Il est suivi par le Casabianca et le Marsouin qui sont triomphalement accueillis à Alger. Vient ensuite l'Iris qui trouve refuge en Espagne. Le dernier, le Glorieux, se dirige d'abord vers l'Espagne avant de rallier Oran. En tout, 12 sous-marins se sont sabordés à Toulon, certains comme le Poincaré seront renfloués. Dernier évènement tragique de cette année 1942, les Allemands envahissent la Tunisie en réaction à l'opération Torch. La base navale de Bizerte tombe sans résistance et neuf sous-marins désarmés sont pris intacts.
Le ralliement des colonies françaises et des sous-marins de Toulon au général de Gaulle, permet aux Forces Navales de la France Libre (FNFL) de passer de trois à quinze submersibles. En effet, durant l'été 1940, cinq unités rallient les FNFL : le Rubis, la Minerve, la Junon, le Narval et le Surcouf. Cependant, ces deux derniers sont perdus dans des accidents tragiques. Le Narval qui opère depuis Malte, est coulé en décembre 1940 par une mine italienne. Quant au Surcouf, après une difficile remise en condition, il participe au ralliement de Saint Pierre et Miquelon en décembre 1941. Inapte à combattre dans des mers fermées, il est envoyé dans le Pacifique. Alors qu'il se trouve dans la mer des Caraïbes, il est percuté et coulé par un cargo américain dans la nuit du 18 au 19 février 1942. Une stèle sur une jetée de Cherbourg commémore aujourd'hui, la mort des sous-mariniers du Surcouf.
A l'été 1940, le retour dans la guerre des sous-marins ralliés à la France Libre ne se fait pas sans difficulté. En effet, l'anglophobie héréditaire de certains marins français et la brutalité de l'opération Catapult n'ont pas vraiment aidé les sous-mariniers à rejoindre massivement les FNFL, et il faut donc recruter et former de nouveaux équipages. A cet obstacle moral s'ajoute un obstacle matériel. En effet, les arsenaux britanniques ne disposent pas de pièce de rechange et de munition adaptée aux sous-marins français.
La première unité à reprendre le combat est le Rubis, qui, faute de mine française, est employée comme sous-marin d'attaque pendant quatre mois. Cependant, à cause de sa vitesse trop faible, les résultats sont peu encourageants. Les Britanniques parviennent à le modifier pour qu'il puisse utiliser des mines Vickers Armstrong. Pendant cinq années, le Rubis opère quasiment sans interruption près des côtes et dans les fjords de Norvège. Avec 683 mines larguées, le petit mais coriace submersible coule 22 navires.
Regroupées dans la IXe Flottille britannique, la Junon et la Minerve sont employées dans des missions de patrouille et de protection dans la bataille pour les convois de Mourmansk. Régulièrement, elles mènent des opérations spéciales de débarquement de commandos et de matériel au profit de la résistance norvégienne. C'est notamment dans ce cadre que le 11 septembre 1942, la Junon participe à la bataille de l'eau lourde. Il s'agit d'empêcher l'Allemagne d'obtenir les composantes nécessaires à la fabrication d'une arme atomique. Le sous-marin FNFL dépose un commando chargé de faire sauter une usine. La mission est une réussite totale.
Pendant ce temps en Méditerranée, les nouvelles unités ralliées aux FNFL, sont rapidement réutilisées. Dès le 14 décembre 1942, le Casabianca mène une opération spéciale en débarquant des agents en Corse. Il participe activement à la libération de l'île en transportant armes, munitions et hommes. Aujourd'hui encore, le kiosque du sous-marin est exposé sur une place de Bastia. Les autres sous-marins français en Méditerranée sont employés tantôt dans des patrouilles, tantôt dans des opérations spéciales sur les côtes françaises ou espagnoles. Immobilisé pendant trois ans dans le port d'Alexandrie, le Protée reprend du service en 1943. Le 23 novembre, il parvient à couler un cargo allemand au large de Saint-Tropez avant de participer à un débarquement d'agents en Espagne le 5 décembre. Cependant, le 29 décembre, alors qu'il opère en surface dans les environs de Cassis, il subit des tirs venant de la terre. Le sous-marin plonge pour y échapper, mais le commandant ignore qu'il se trouve en fait dans un vaste champ d'un millier de mines. Touché au niveau du kiosque, le submersible disparait avec tout son équipage. L'épave est retrouvée en 1995 et déclarée "sépulture maritime" par la Marine nationale.
Privées de chantier naval, les FNFL ne peuvent compter que sur leurs maigres ressources pour remplacer les unités perdues. En novembre 1943, un accord franco-britannique permet à la France Libre "d'emprunter" trois sous-marins à la Royal Navy : le Curie, le Morse II et la Doris. Des submersibles neufs bien plus modernes que les antiques 1 500 tonnes construits dans les années 20. Les 2 et 3 octobre 1944, le Curie attaque deux convois allemands, coule trois navires et en touche un quatrième.
A la fin de la guerre, la flotte sous-marine française est bien mal en point. Toutes les unités d'avant 1940 sont à bout de souffle. En 1946, le Curie, le Morse II et la Doris sont rendus à la Royal Navy mais dans le même temps, la France récupère six U-Boote capturés. Le renouveau des submersibles français viendra avec l'arrivée des unités de la classe Aurore dont la production avait été stoppée en 1940 par l'avancée allemande.
Bibliographie:

Les grandes batailles navales de la Seconde guerre mondiale, Jean-Jacques Antier, édition Omnibus

Les sous-marins de la France Libre, Maurice Pasquelot, édition Presses de la Cité


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Les Sous-marins français de la Seconde Guerre mondiale Empty Re: Les Sous-marins français de la Seconde Guerre mondiale

Message  Ivy mike 21/9/2012, 15:29

Salut Charly,

Et merci pour ce sujet très intéressant ! Les énormes monstres de la Marine Nationale d'avant guerre sont toujours pour moi sujet de fantasme de gigantisme. Le Surcouf par exemple qui est à l'image du B1bis : un monstre quasi indestructible mais à la mobilité plus que réduite. Tous ces matériels avaient une guerre de retard. C’était des bijoux de puissance mais pas à la page dans une guerre ou la vitesse prime !

Une photo du Surcouf, ce magnifique bâtiment !

Les Sous-marins français de la Seconde Guerre mondiale 135392sous_marin_surcouf_small


Alors qu'il se trouve dans la mer des Caraïbes, il est percuté et coulé par un cargo américain dans la nuit du 18 au 19 février 1942. Une stèle sur une jetée de Cherbourg commémore aujourd'hui, la mort des sous-mariniers du Surcouf.

J'avais eu l'occasion de voir cette stèle lors d'un passage à Cherbourg. La mort du sous marinier doit bien être la pire de toutes... Une photo de la stèle :

Les Sous-marins français de la Seconde Guerre mondiale StelleSurcouf01

Pendant ce temps en Méditerranée, les nouvelles unités ralliées aux FNFL, sont rapidement réutilisées. Dès le 14 décembre 1942, le Casabianca mène une opération spéciale en débarquant des agents en Corse. Il participe activement à la libération de l'île en transportant armes, munitions et hommes
Un livre passionnant à lire sur le sujet : CASABIANCA du Commandant l'Herminier

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Cependant, le 29 décembre, alors qu'il opère en surface dans les environs de Cassis, il subit des tirs venant de la terre. Le sous-marin plonge pour y échapper, mais le commandant ignore qu'il se trouve en fait dans un vaste champ d'un millier de mines. Touché au niveau du kiosque, le submersible disparait avec tout son équipage. L'épave est retrouvée en 1995 et déclarée "sépulture maritime" par la Marine nationale.
Tiens... J'avais entendu qu'il était dans la baie de Cassis pour déposer des agents alliés sur le sol français et que c'est en repartant (et donc en faisant route Ouest ? Quasi parallèlement à la côte) qu'il se serait accroché dans un champ de mines au large de Marseille et aurait percuté une mine à orin par le kiosque (pour les gens du Nord, Cassis est à une trentaine de bornes de Marseille par la route).
Je n'avais jamais entendu parler de tirs venant de la côte. S'agirait-il plutôt d'une erreur de navigation ? Ça ne serait pas étonnant, surtout quand on considère la densité des champs de mines dans la zone :

Les Sous-marins français de la Seconde Guerre mondiale File0244

Une autre hypothèse encore serait qu'en voyant un convoi venant de Gènes, à destination de Marseille et comprenant un paquebot, des pétroliers et une escorte, le CV Millé aurait décidé de les poursuivre. Alors qu'il les prenait en chasse, il serait entré dans le champ de mine inconnu des services de renseignements alliés.

La réponse est surement dans un des bouquins du CV Claude Huan mais je n'ai pas encore eu l'occasion de les lire !

En revanche, pour la raison de son naufrage, pas de doutes. On a longtemps cru que le Protée avait été coulé par des "surfaciers" allemands mais ce n'est que lors de la découverte de l'épave (1995 si ma mémoire est bonne ?) que la thèse d'une collision avec une mine a pu être confirmé.

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En 1946, le Curie, le Morse II et la Doris sont rendus à la Royal Navy mais dans le même temps, la France récupère six U-Boote capturés.
T'as plus d'infos là dessus Charly ? Ça m’intéresse.

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Et comme tu évoques le ralliement de St Pierre et Miquelon, voici le lien d'un article que j'ai lu il y a peu. On y parle d'ailleurs du référendum proposé aux habitants de l’île : rejoindre les FFL ou collaborer avec l'Axe :
http://www.france-libre.net/temoignages-documents/temoignages/ralliement-saint-pierre.php
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Message  hilarion 27/9/2012, 16:38

Ivy mike a écrit:Salut Charly,

Et merci pour ce sujet très intéressant ! Les énormes monstres de la Marine Nationale d'avant guerre sont toujours pour moi sujet de fantasme de gigantisme. Le Surcouf par exemple qui est à l'image du B1bis : un monstre quasi indestructible mais à la mobilité plus que réduite. Tous ces matériels avaient une guerre de retard. C’était des bijoux de puissance mais pas à la page dans une guerre ou la vitesse prime !

Une photo du Surcouf, ce magnifique bâtiment !

Les Sous-marins français de la Seconde Guerre mondiale 135392sous_marin_surcouf_small


Alors qu'il se trouve dans la mer des Caraïbes, il est percuté et coulé par un cargo américain dans la nuit du 18 au 19 février 1942. Une stèle sur une jetée de Cherbourg commémore aujourd'hui, la mort des sous-mariniers du Surcouf.

J'avais eu l'occasion de voir cette stèle lors d'un passage à Cherbourg. La mort du sous marinier doit bien être la pire de toutes..
Ivy français
S'agissant du Surcouf, je suis d'accord avec l'aspect gigantisme... Mais ce sous marin, dès le début de la guerre était déjà désuet. Peu de temps de plongée hydravion lourd à mettre en place.
Sur sa perte il existe une autre théorie liée à une erreur de l'aviation américaine.
Pour la mort du sous marinier elle pouvait être à la fois rapide et fait penser à celle des marins sur les bâtiments transportant des munitions à savoir instantanée ou relativement longue si le sous marin se posait sur le fond.. rupture d'oxygène
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Message  Curious 2/10/2012, 18:56

Ivy mike a écrit:En revanche, pour la raison de son naufrage, pas de doutes. On a longtemps cru que le Protée avait été coulé par des "surfaciers" allemands mais ce n'est que lors de la découverte de l'épave (1995 si ma mémoire est bonne ?) que la thèse d'une collision avec une mine a pu être confirmé.


Oui, en 1995. C'est Henri Germain Delauze qui a plongée sur l'épave avec le Remora 2000 (qui était plus ou moins son sous-marin personnel). Ensuite des plongeurs l'ont explorée pour la première fois en avril 1999, il me semble.

Et en effet, la rencontre avec une mine ne fait aucun doute; au demeurant seul le kiosque est endommagé.

Comme c'est un sépulture maritime, pas question de rentrer dedans bien sur.

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Message  Ivy mike 2/10/2012, 19:50

Exact ! Merci pour les precisions. Du coup, tu m'as relancé et j'ai fait deux trois recherches dont voici le fruit : quelques petites photos sympa.

LE PROTEE :

Les Sous-marins français de la Seconde Guerre mondiale 9c9f01_ff157c8188a797f86e9c8de577230dcd
(Ça fait rêver non ?)

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