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LE GENERAL DE GAULLE

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Message  Ivy mike 28/6/2005, 22:24

LE GENERAL DE GAULLE Charlesdegaulle1dl.th

LE GENERAL DE GAULLE :
(1890-1970)
Je ne vous ferais pas un long discours sur la vie du général. En revanche, voici un site sur sa vie que j'ai trouvé ma foi plutôt interessant et sur lequel j'ai passé plusieurs heures : http://www.charles-de-gaulle.org/

Je ne fais ici qu'un court résumé de son parcours pendant la SGM puisque c'est notre theme

Le 18 juin 1940, de Gaulle lance depuis Londres son célèbre appel à continuer le combat qu'il conclut par : «Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance Française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas»
C’est a partir de ce moment qu'il devint connu.

1940-1944 : la France libre et la France combattante
A partir du 18 juin 1940, de Gaulle tente de rassembler sous l'emblème de la croix de Lorraine, les territoires de l'Empire colonial et tous les Français décidés à combattre pour que leur pays soit présent à la Victoire.
LE GENERAL DE GAULLE Degaulle21qp
De Gaulle sur un des navires des FNFL

1944-1946 : La Libération
Le 8 mai 1945, comme l'avait voulu, cinq ans plus tôt le général de Gaulle, la France est présente à la table de la Victoire. Il assure le retour à l'ordre républicain et pose les fondations d'une "France nouvelle".
LE GENERAL DE GAULLE Degaulle33zd
Descente des champs Elysé le 26 août 1944 au milieu d'un océan humain

Ivy


Dernière édition par le 18/6/2007, 13:14, édité 1 fois

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Message  Drusketben 29/6/2005, 09:37

Super ! Merci beaucoup pour le lien et le résumé !
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Message  bigbasketeur 5/6/2007, 11:41

Charles André Joseph Pierre-Marie de Gaulle naît à Lille, mais son nom de famille n'est pas d'origine flamande. Une épineuse polémique subsiste en effet au sujet de son nom, certains ayant cru voir dans la particule "de" l'aricle défini flamand "De". D'après les travaux des généalogistes, en particulier ceux du grand-père paternel du général de Gaulle, les de Gaulle sont une très ancienne famille de la noblesse d'épée française. Le plus ancien ancêtre probable du général de Gaulle est Richard de Gaulle, écuyer du roi Philippe Auguste qui le dota d'un fief à Elbeuf-en-Bray, Normandie, en 1210. On trouve trace vers 1420 d'un Jehan de Gaulle qui, après le désastre d'Azincourt, résista pendant près de deux ans aux Anglais à Vire, dans l'ouest de la Normandie, avant de devoir s'exiler en Bourgogne.

Aux XVIe et XVIIe siècles on retrouve trace de "capitaines-châtelains" de Gaulle à Cuisery dans le sud de la Bourgogne. Gaspard de Gaulle, qualifié par le roi Charles IX de "chevalier", fut délégué du bailliage de Chalon-sur-Saône aux états généraux de Blois en 1576. Les de Gaulle s'installèrent ensuite en Champagne où on retrouve leur trace à Châlons-en-Champagne aux XVIIe et XVIIIe siècles, exerçant des charges de justice et intégrés à la noblesse de robe. La famille s'installa enfin à Paris vers le milieu du XVIIIe siècle. L'arrière-grand-père du général de Gaulle, "avocat" (c'est-à-dire procureur) au parlement de Paris, comparut devant le Tribunal révolutionnaire pendant la Terreur mais réussit à éviter la guillotine. Les de Gaulle résidaient depuis presque 150 ans à Paris quand Charles de Gaulle naquit en 1890.

Le nom de Gaulle semble être issu d'une forme germanique (franque ou normande) "De Walle", signifiant "le mur (d'enceinte), le rempart", où "De" = "le" et "Walle" = "mur", le "w" germanique ayant évolué en "g" en roman (cf. aussi William/Wilhelm et Guillaume). La très ancienne noblesse française descendait souvent de lignages francs ou normands, ce qui peut expliquer l’origine germanique du patronyme de Gaulle. "Walle" provient du vieux saxon wal, qui a donné l'anglais wall ou le danois val. Le vieux saxon wal est un emprunt au latin vallum ("rangée de pieux, palissade, rempart"), de vallus ("pieu").

La famille maternelle de Charles de Gaulle, les Maillot, était originaire des Flandres françaises. C'est du côté de cette famille maternelle que le général de Gaulle avait des ancêtres irlandais (les MacCartan, Jacobites réfugiés en France après la Glorieuse Révolution), écossais (les Fleming), et allemands (les Kolb, du Duché de Bade). Le grand-père maternel du général de Gaulle était un industriel textile lillois. Bien que la famille de Gaulle vécût à Paris, la mère du général de Gaulle se rendit dans sa famille à Lille pour donner naissance à son fils, en accord avec la tradition familiale.
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Message  bigbasketeur 5/6/2007, 11:43

Première Guerre mondiale

Lieutenant au début de la Première Guerre mondiale, il est ensuite nommé capitaine en janvier 1915. Blessé dès son premier combat à Dinant le 15 août 1914, il rejoint le 33e RI sur le front de Champagne pour commander la 7e compagnie. Il est à nouveau blessé le 10 mars 1915 à la main gauche, sur la Somme. Décidé à en découdre, il désobéit à ses supérieurs en ordonnant de tirer sur les tranchées ennemies. Cet acte lui vaut d'être relevé huit jours de ses fonctions. Officier tatillon, volontiers cassant, son intelligence et son courage face au feu le distinguent au point que le commandant du 33e RI lui offre d'être son adjoint.
Le 2 mars 1916, son régiment est attaqué et presque détruit par l'ennemi en défendant le village de Douaumont, près de Verdun. Sa compagnie est anéantie au cours de ce combat et les survivants sont encerclés. Selon la version officielle, il tente alors une percée; la violence du combat l'oblige à sauter dans un trou d'obus, pour se protéger, mais des Allemands l'imitent et le blessent d'un coup de baïonnette à la cuisse gauche[1]. Pris par les troupes allemandes, il est soigné et interné. Un soldat de sa compagnie a toutefois fourni une autre version des faits : « Nous avons été encerclés et sous les ordres de notre capitaine de Gaulle nous avons été obligés de nous rendre. »

Après une tentative d'évasion manquée, il est transféré au fort d'Ingolstadt, en Bavière, un camp de représailles destiné aux officiers remuants. Il y croise le futur général Georges Catroux, le journaliste Rémy Roure, l'éditeur Berger-Levrault et le futur maréchal soviétique Toukhatchevski. Un « lamentable exil », c'est en ces termes qu'il décrit à sa mère son sort de captif. Pour tromper l'ennui, de Gaulle organise pour ses compagnons de captivité des exposés magistraux sur l'état de la guerre en cours. Mais surtout, il tente de s'évader à cinq reprises, sans succès. Il est libéré après l'armistice du 11 novembre 1918 et retrouve les siens en décembre. De ces deux ans et demi de captivité, il en gardera un souvenir amer, estimant être un « revenant », un soldat inutile qui n'a servi à rien. Il recevra, toutefois, à l'issue de la Grande Guerre la croix de chevalier de la Légion d'honneur, le 23 juillet 1919.

Concernant cette période de captivité qui a suivi sa reddition, le général Perré a déclaré en 1966 : "Un de mes amis qui fut prisonnier avec de Gaulle m'a rapporté ceci. Les Boches qui faisaient l'honneur aux officiers français qui s'étaient courageusement battus de leur rendre leur sabre pour certaines manifestations comme la messe par exemple, ne le rendirent pas au capitaine de Gaulle. Celui-ci, croyant en un oubli, le leur réclama sèchement. Les Allemands s'étonnèrent de sa demande mais, à tout hasard, refirent une enquête sur les conditions de sa reddition. Renseignements pris, les Allemands ne rendirent pas son sabre au capitaine de Gaulle".
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Message  bigbasketeur 5/6/2007, 11:44

Seconde Guerre mondiale

Lorsque la guerre éclate, le général de Gaulle est toujours colonel (même si son avancement semble prochain), commandant le 507e régiment de chars de combat (RCC), à Metz. En janvier 1940, il envoie à quatre-vingts personnalités, dont Léon Blum, Paul Reynaud, ainsi qu'au général Gamelin et au général Weygand, un mémorandum fondé sur les opérations de Pologne. Intitulé L'Avènement de la force mécanique, le texte insiste sur la nécessité d'allier le char et l'aviation.

Trois jours avant l'offensive allemande du 10 mai 1940, qui conduit à une percée rapide du front français, le colonel de Gaulle est averti de la décision du commandement de lui confier la 4e DCR, la plus puissante des grandes unités de l'armée française dont il prend effectivement le commandement le 11 mai. Mais cette division n'est encore qu'en cours de constitution, ses unités n'ayant jamais opéré ensemble. Il dirigea pourtant avec cette unité une contre-attaque vers Montcornet, au nord-est de Laon, l'une des seules qui parvint à repousser les troupes allemandes.

Le 15 mai, il reçoit la mission de retarder l'ennemi dans la région de Laon afin de gagner des délais pour permettre de mettre en place la 6e armée chargée de barrer la route de Paris. N'ayant reçu qu'une partie des unités de la 4e DCR, le colonel de Gaulle lance une première attaque avec 80 chars pour tenter de couper les lignes de communication des divisions blindées allemandes. Après avoir atteint ses objectifs dont la ville de Moncornet, la 4e DCR, n'étant pas appuyée, est contrainte de se replier face à l'intervention de renforts ennemis.

Les autres unités de la 4e DCR ayant rejoint, une nouvelle attaque peut être lancée avec 150 chars qui, après avoir permis d'atteindre les premiers objectifs, est arrêtée par l'intervention de l'aviation d'assaut et de l'artillerie allemandes.

Le 28 mai, après un déplacement de 200 km, très éprouvant pour le matériel, la 4e DCR, dont le chef est général à titre temporaire depuis quatre jours, attaque à deux reprises pour détruire, à hauteur d'Abbeville, une poche que l'ennemi a conquise au sud de la Somme. L'opération est un succès qui permet de faire plus de 400 prisonniers et de résorber toute la poche à l'exception d'Abbeville en raison de la supériorité en nombre et en artillerie de l'adversaire. Celui-ci ne pourra franchir la Somme que plus tard au nord d'Abbeville, mais la deuxième attaque ne permettra pas à la 4e DCR de prendre la ville en raison de la supériorité numérique de l'adversaire.

Le 1er juin, il fait fonction de général de brigade à titre temporaire.
Le 6 juin 1940, le général de Gaulle est convoqué d'urgence à Paris par Paul Reynaud, président du Conseil, pour occuper un poste ministériel, celui de sous-secrétaire d'État à la Guerre et à la Défense nationale.
Charles de Gaulle sort à ce moment-là de la hiérarchie militaire. Il a pour mission de coordonner l'action avec le Royaume-Uni pour la poursuite du combat. Le 9, il rencontre Churchill qu'il tente en vain de convaincre d'engager davantage de forces, y compris aériennes, dans la bataille. Le 10 juin, de Gaulle quitte Paris, déclarée ville ouverte, pour Orléans, Briare et Tours. En mission à Londres, le 16 juin, il dicte au téléphone la note Anglo-French Unity de Jean Monnet à Paul Reynaud. De retour de mission, le même jour, à Bordeaux, il apprend la démission du président du Conseil, Paul Reynaud, son remplacement par le maréchal Pétain et la demande d'armistice. Le général de Gaulle est donc évincé de ce gouvernement.
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Message  bigbasketeur 5/6/2007, 11:44

Appel du 18 juin 1940

Affichette placardée dans toute la ville de Londres, souvent confondue avec l'Appel, ce qui irritait fortement De GaulleLe 18 juin, de Gaulle se prépare à parler au peuple français via Radio Londres de la BBC. Ce jour-là, il appelle les Français à la résistance depuis sa retraite en Angleterre. Le cabinet britannique tente de s'y opposer, mais Winston Churchill le soutient. Depuis la France, l'Appel du 18 Juin peut être entendu à 19 heures. De ce jour, ce texte demeure l'une des plus célèbres allocutions de l’Histoire de France.

Le gouvernement britannique avait au préalable proposé au ministre français de l'Intérieur Georges Mandel de passer au Royaume-Uni et de lancer lui-même un appel. Mandel s'était, par ses avertissements répétés contre les menaces du IIIe Reich (et en opposition à ce sujet avec son ami le président du Conseil Léon Blum), signalé comme un homme d'État et de caractère. Mais il refusa de quitter la France pour ne pas prêter le flanc à une critique de désertion qui aurait aussitôt été exploitée (il était juif).

On sait aujourd'hui que tout au long de la journée du 18 juin, le conseil des ministres britannique a discuté du texte de De Gaulle. Les anciens munichois, derrière le ministre des Affaires étrangères lord Halifax, veulent encore ménager le gouvernement Pétain et attendre de voir s'il va effectivement signer l'Armistice. Winston Churchill, vieux partisan de la fermeté contre Hitler et de la poursuite de la lutte, doit mettre son autorité dans la balance. De Gaulle put finalement prononcer son texte, mais dut accepter d'en modifier les deux premières lignes dans un sens moins dur pour le gouvernement français. Cette modification longtemps occultée disparut dans le texte transmis à la presse, puis dans les Mémoires de De Gaulle.
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Message  bigbasketeur 5/6/2007, 11:46

La France libre

De Londres, de Gaulle forme d'abord et dirige les Forces françaises libres. En France, de Gaulle est condamné par contumace d'abord à dix ans de prison puis, par Pétain lui-même à la peine de mort en juillet 1940 pour trahison. Obtenant le ralliement de plusieurs possessions coloniales françaises, notamment en Afrique (le 28 août le Tchad, le Congo et le Cameroun, le Gabon étant conquis dans le mois de novembre 1940), il constitue la France libre, gouvernée par son Comité national français. Mais il fait surtout en sorte que la France reste présente dans le camp allié, par ses Forces françaises libres (FFL) qui continuent le combat sur les différents fronts. En outre, il stimule et obtient le ralliement de la résistance intérieure, grâce au colonel Passy, à Pierre Brossolette et à Jean Moulin, ce qui le conduit à transformer la France libre en France combattante. Ce ralliement n'allait nullement de soi : comme l'a noté Robert O. Paxton dans La France de Vichy, en 1940, les résistants de gauche refusent de voir dans ce militaire trop proche de l'Action française un chef convenable, et beaucoup de résistants de droite lui reprochent sa dissidence explicite avec Vichy — à moins qu'ils ne préfèrent, comme Marie-Madeleine Fourcade, n'avoir de relations qu'avec les services secrets britanniques. Selon Jean Pierre-Bloch, Christian Pineau, Henri d'Orléans (« comte de Paris ») et même le gaulliste Pierre Lefranc, le ralliement à la République n'aurait d'ailleurs été que tactique, avant une restauration monarchique (selon Henri d'Orléans). Mais les républicains étant hégémoniques dans la Résistance intérieure et de plus en plus puissants au sein de la France libre, la concurrence du général Giraud, militaire égaré en politique et qui commet lui la maladresse de ne pas condamner Vichy avant mars 1943, l'invite à rallier les républicains et à en obtenir le soutien.


Charles de Gaulle prononçant un discours - Cherbourg, août 1944À partir de 1942, De Gaulle devient l'incarnation de la France, en opposition au Maréchal Pétain. Il n'aura de cesse que de protéger les intérêts de la France dans la guerre et après le conflit. Il obtient ainsi de Churchill la signature le 7 août 1940 de l'accord des Chequers, par lequel le Royaume-Uni s'engage à sauvegarder l'intégrité de toutes les possessions françaises et à la « restauration intégrale de l'indépendance et de la grandeur de la France ». Le gouvernement britannique s'engage de plus à financer toutes les dépenses de la France libre, mais de Gaulle insiste pour que ces sommes soient des avances remboursables et pas des dons qui jetteraient une ombre, aussi ténue soit elle, sur l'indépendance de son organisation. Les sommes dites seront effectivement remboursées, et bien avant la fin de la guerre.

Malgré les relations de confiance scellées par traités entre Churchill et de Gaulle, les deux géants ont des relations parfois tendues, gênées par l'anglophobie que manifestait le Général dans les années 1920 et 1930, mais jamais malsaines. Et quand Churchill, à court d'argument lance à de Gaulle « Mais vous n'êtes pas la France ! Vous êtes la France combattante, nous avons consigné tout cela par écrit », de Gaulle réplique immédiatement : « J'agis au nom de la France. Je combats aux côtés de l'Angleterre mais non pour le compte de l'Angleterre. Je parle au nom de la France et je suis responsable devant elle ». Churchill abdique alors en poussant un « J'avais espéré que nous pourrions combattre côte à côte. Mais mes espoirs ont été déçus parce que si vous êtes si combatif que non content de lutter contre l'Allemagne, l'Italie et le Japon, vous voulez aussi combattre l'Angleterre et l'Amérique… ». De Gaulle recadre alors le débat en précisant « Je prends cela comme une plaisanterie, mais elle n'est pas du meilleur goût. S'il y a bien un homme dont les Anglais n'ont pas à se plaindre, c'est bien moi ». Pour la petite histoire, Churchill avait surnommé De Gaulle « Jeanne d'Arc ».

Les relations avec Franklin Delano Roosevelt sont plus problématiques, car le président américain, probablement mal informé sur la situation en France par l'ambassadeur américain à Vichy (jusqu'au mois de mai 1942), l'amiral Leahy, lui-même intoxiqué par les pétainistes, n'a aucune confiance en de Gaulle. De fait, les deux hommes se détesteront. Un mot de De Gaulle à Churchill explique en partie l'attitude française face à l'Amérique : « Je suis trop pauvre pour me courber. » De surcroît, au contraire du Général qui mise beaucoup sur l'Empire français, le président américain est profondément hostile au système colonial, et envisage de confier après la guerre les colonies françaises à une institution internationale qui préparerait leur évolution vers l'indépendance. Roosevelt projetait de faire de la France un État faible, et le projet d'Allied Military Government of Occupied Territories (AMGOT) allait d'ailleurs très loin dans cette direction, en traitant la France comme un vaincu, plutôt que comme une des puissances victorieuses. La haine de Roosevelt était tellement flamboyante (il considérait de Gaulle au pire comme un futur tyran, au mieux comme un opportuniste) que même ses adjoints finirent par en prendre ombrage, y compris le très pusillanime secrétaire des affaires étrangères Cordell Hull qui, finalement, se rangea aux côtés de la France libre et de son chef. Certains pensent que l'une des raisons de ce revirement fut la crainte par les Américains d'un retournement de la Résistance contre eux (alors même que le débarquement était imminent) en cas d'occupation de la France.

- Source : wikipédia . A+ . pouce
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Message  Keffer 5/6/2007, 11:47

Ivy mike a écrit: et sur lequel j'ai passé plusieurs heures : http://www.charles-de-gaulle.org/
Ivy

Ton site est passionnant. merci!
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Message  Baugnez44 18/6/2007, 08:15

Et pour les distraits, je remonte ce post qui, en raison de la date du jour, mérite bien de se trouver en tête de la liste aujourd'hui...

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Message  Invité 18/6/2007, 10:43

Bonjour,
Merci Baugnez.
Mais maintenant il me faut, moi le Gaulliste carabine, reduire un peu l'une des legendes Gauliennes qui perdure encore de nos jours :

La version de l'appel du 18 juin que nous connaissons aujourd'hui date... de fin juin voire de juillet !

Un groupe d'amateurs eclaires Sarthois a retrouve 3 ou 4 versions de l'Appel. Dans son livre publie en 2000 au sujet de l'Appel, Francois Delpla en est a au moins 6.

Lorsque Charles de Gaulle arrive a Londres le 17 juin, il redige un Appel, il semblerait meme qu'il paufine un Appel redige la veille au soir a Bordeaux.

Mais il lui faut l'approbation des autorites britanniques pour pouvoir le diffuser. Il beneficie, certes, de l'appui de Churchill et de l'aide de Spears. Mais la position de Churchill est precaire au sein du gouvernement et les pacifistes anglais, Halifax en tete, refusent la vive condamnation de Petain que contient le projet du general.

Ils estiment en effet qu'il convient d'attendre de voir ce que seront les conditions de l'armistice qui, si il a ete demande par Petain le 17, ne sera final que le 25 juin. Entre temps, Halifax ne veut pas condamner Petain trop vite, tout simplement parcequ'il espere pouvoir rapidement suivre son exemple et arreter les frais.

La redaction du texte "officiel" de l'Appel est donc un processus qui va evoluer jusqu'a la fin juillet 1940, au gre des victoires politiques de Churchill ou de celles d'Halifax.

Charles de Gaulle se bat donc, bien seul dans son armure de Connetable, non pas contre des moulins a vent, mais contre de redoutables politiciens pacifistes anglais qui ont bien failli avoir raison de Churchill ainsi que contre la desastreuse influence des Francais anti-gaullistes et anti-France Libre qui sevissaient a Londres, Jean Monnet en tete.

Qu'il ait, dans ses Memoires comme dans tout ses discours apres la guerre, souhaite masquer ses enormes difficultes de l'epoque afin de creer la legende d'une France Combattante unie derriere lui des le premier jour, est comprehensible.

Mais il est temps aujourd'hui de voir les choses telles qu'elles se sont passees : Rien n'etait gagne, tout fut beaucoup plus complique, beaucoup plus difficile que ce que l'on nous en a dit.

Charles de Gaulle a reussi, contre toute attente et malgre des obstacles gigantesques, a creer la France Libre, donc une entite francaise politique et gardienne des interets supremes de la Republique Francaise au lieu de la vague Legion de combattants francais integree dans l'armee britannique que beaucoup aurait, a l'epoque, prefere.

Le reconnaitre ne fait que donner davantage de brillant a la geste Gaullienne et davantage de merite a son heros.

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Message  Baugnez44 18/6/2007, 12:57

Je savais que la version qui est actuellement la plus répandue n'est pas l'authentique version de cet appel. Malheureusement, personne n'a jugé bon de l'enregistrer et elle est donc perdue.

Je savais également que l'appel du juin a été répété à de multiples reprises au cours des semaines qui ont suivi.

En revanche, ton post apporte un éclairage intéressant sur le contexte.

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Message  Invité 18/6/2007, 13:13

Baugnez44 a écrit:Je savais que la version qui est actuellement la plus répandue n'est pas l'authentique version de cet appel. Malheureusement, personne n'a jugé bon de l'enregistrer et elle est donc perdue.
Elle est connue, via entre autre des ecoutes des services secrets Suisses, mais je ne l'ai pas sous la main. C'est principalement le debut qui change par rapport a la version "officielle". Je vais tacher de vous retrouver ca pour demain.

Je savais également que l'appel du juin a été répété à de multiples reprises au cours des semaines qui ont suivi.
Repete et modifie jusqu'a ce que, enfin, il corresponde vraiment a ce que de Gaulle voulait dire des le 17 juin. En ce sens, l'Appel "officiel" n'est pas un faux, le general n'a pas change d'avis, mais eu simplement du mal a le dire comme il le souhaitait.

En revanche, ton post apporte un éclairage intéressant sur le contexte.
Merci. Le contexte, comme tu dis, un contexte defavorable qui explique beaucoup de choses et devoile beaucoup des coup bas qu'il a du subir, comme Churchill d'ailleurs, pour pouvoir arriver enfin a ses fins.

Il a rame, le Grand Charles, galere meme, et j'ai des mots non publiables en tete pour exprimer ses difficultes...
Mais il y est arrive, d'ou mon desir de vous faire partager les difficultes en question.

Quelle volonte ! Quelle clairvoyance ! Quelle obstination !
Encore plus glorieux que ce que les commemorations "officielles" nous le disent.

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Message  Ivy mike 18/6/2007, 13:21

Aujourd'hui le 18 Juin ! Debout la France, debout pour honorer tes fils qui sont morts pour toi ! Et par tous les saints du paradis, vive la FRANCE LIBRE !

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