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Fred Scamaroni

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Message  Die korsischen Panzer 12/10/2007, 18:43

Bonjour à tous,


Godefroy Scamaroni surnommé Fred né le 24 octobre 1914 à Ajaccio, chez son grand-père maternel De Peretti.

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Tandis que les Peretti, ancêtres maternels, sont des « chefs de clans », les Scamaroni descendent d'une famille de pêcheurs.
Le père de Fred, est avocat, pendant la première guerre mondiale, il contracte la typhoïde, il est démobilisé en 1917 et devient sous-préfet d'Ussel...

Fred Scamaroni, fait ses études primaires à Saint-Brieuc puis au collège de Brive et au Lycée de Charleville-Mézières.
Il passe son Baccalauréat à Paris, puis étudie le droit.
Nous sommes en 1933.

En 1934, il est licencié de la Faculté de Droit de Paris.
il devance ses obligations militaires, et entre à l'Ecole de Saint-Maixent, où il est nommé sous-lieutenant au 6e régiment d'infanterie. .
En 1936 de retour à Paris, il passe le concours de chef de cabinet de préfet sous les ordres, du préfet du Doubs ; celui ci est muté à Caen dans le calvados, Fred le suit.
A la mort de son père, le 1er février 1938, Fred devient chef de famille, il aurait pu être placé en «affectation spéciale», à l'arrière... mais il refuse, et rejoint le 119ème Régiment d'Infanterie basé à Cherbourg.


Fred Scamaroni le Résistant

Après avoir pris part aux premières opérations de la Guerre dans la forêt de la Warndt, Fred Scamaroni est affecté à la base aérienne de Tours.
le 17 mai 1940 il passe son brevet d'observateur en avions. le 19 mai 1940 il est blessé en combat aérien, il reçoit la croix de guerre et le grade de lieutenant. Puis il est évacué sur Caen.

Sa retraite l'emmène à Carpiquet, puis Pau, où il entend l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, il décide de continuer la lutte aux cotés de la France libre.

Le 21 juin 1940 , il embarque sur un croiseur polonais le (Sobiesky) avec le gouvernement polonais en exil, le général Sikorski, et une partie de ses troupes.

Trois jours plus tard, le voici donc à Londres.


Il s'engage aux Forces Françaises Libres, il est dirigé, avec l'Armée de l'Air, au camp de Saint-Atham. Devenu pilote au camp de Saint-Atham, il est nommé à l'état- major particulier du général de Gaulle et se porte volontaire pour la mission qui part pour Dakar : il s'agit de rallier l'Afrique occidentale française aux Forces françaises libres, ainsi que vient de le faire l'Afrique équatoriale française.
La flotte franco-anglaise, partie de Liverpool le 31 août 1940, arrive en vue de Dakar le 23 septembre 1940. Scamaroni, est porteur d'une lettre de De Gaulle pour le gouverneur Boisson, il décolle en Luciole du porte-avions Ark Royal, mais, au terrain de Ouakam il est arrêté. Après quinze jours de cellule, Scamaroni tente sans succès une évasion. Repris dans la brousse, Fred Scamaroni est conduit à Alger, à la prison Barberousse, le 30 novembre, puis embarqué vers la France et interné à la prison de Clermont-Ferrand le 24 décembre.
Son état physique provoque quelques semaines d'hospitalisation ; il décide alors de donner le change et proteste de sa «bonne foi abusée ». Cette attitude, ajouté à l'intervention de l'ambassade des Etats-Unis lui rendent à la liberté.
Un poste de chef de cabinet lui est proposé, mais à condition qu'il désavoue de Gaulle à Radio-Vichy. Il refuse cette offre tandis que, pour continuer l'action entreprise, il accepte un emploi subalterne au ministère du Ravitaillement. Ainsi, il pourra profiter de ses fréquents voyages officiels pour continuer son action : la résistance ne s'y trompe pas et le confirme en qualité d'agent F.F.L..
Il met à profit sa convalescence pour mûrir un plan d'action pour la Corse, à l'intention du Bureau central de renseignements et d'action (B.C.R.A.). Il mène une action clandestine grâce au réseau Liberté, avec « Copernic ».
C'est au printemps de 1941, ayant obtenu un congé de quinze jours pour un « voyage de repos », il débarque en Corse le 10 mai, par paquebot régulier. Il trouve le réseau qui travaille, depuis novembre 1940, avec le poste S.R. de Marseille, en liaison avec Londres. Il rencontre les résistants locaux : Maillot, François et Paul Giaccobbi, Raimondi et Fernand Poli, ainsi que des groupes de patriotes dispersés dans divers points de l'île.
Avant l'arrivée de Scamaroni, la résistance était purement sentimentale, platonique... On portait la bonne parole, on exaltait les volontés, on caressait des projets de combat, mais il n'y avait aucune activité dirigée.
Sur les directives de Scamaroni, on établit un recensement des sympathisants à leur insu, on nomme des responsables de communes, connus et respectés de leurs partisans, ainsi on pourra disposer d'eux en toutes circonstances « sur un simple appel et sans vaines palabres ».
Scamaroni désigne son cousin Godefroy de Peretti, François Robert, François Pedinielli, Paul Pardi, le docteur Miniconi, Joseph de Montera, Cavalli, pour les liaisons. Son oncle, Jean de Peretti, conseiller général, recevra et diffusera aux résistants les messages de la B.B.C. Il prendra contact avec monsieur Siciliano, qui était le propriétaire du "Journal de la Corse" dont Fernand Poli est directeur ; celui-ci imprimera des tracts de propagande clandestine, avec accord total du personnel.
Les renseignements recueillis sont envoyés par Peretti au B.C.R.A. Le sous-préfet de Bastia, P. H. Rix, officier de réserve de cavalerie, aidera Poli et ses adjoints, sous le pseudonyme de «François 1er» ou «commandant des Sablons ». Lorsque les premiers jalons sont posés, que l'élan est donné, Scamaroni regagne le continent où il reprend son action clandestine.
En octobre 1941, il revient en Corse en mission commandée par le B.C.R.A. il peut constater de sérieux progrès. Les groupes s'organisent, indépendants les uns des autres dans un rayon délimité, reliés seulement par les responsables des « tournées » qui transmettent les directives et rapportent les renseignements aux trois « têtes » du réseau en Corse: Raimondi et Poli à Ajaccio, François Giaccobbi à Corte. Le frère de ce dernier, sénateur, participe aussi au travail mais, très surveillé par la police, son action ne peut être que discrète.
Des contacts sont pris avec le lieutenant-colonel Ferrucci du S.R. de l'armée d'armistice et Antoine Serafini, architecte départemental de la Corse.
Scamaroni doit abréger son séjour dans l'île: il repart et annonce son prochain voyage en Angleterre. En effet, le réseau « Copernic » est noyauté, la police allemande repère ses membres, les capture l'un après l'autre.
Sa tête mise à prix, Fred Scamaroni reçoit l'ordre de rejoindre Londres où il arrive à la fin décembre 1941. Il contracte un deuxième engagement aux F.F.L. le 29 janvier 1942, sous le pseudonyme de (François Edmond Severi, ça sera nouveau nom pendant toute le reste de la résistance) ; et devient capitaine à l'état-major du général de Gaulle.
Il instruit les agents du B.C.R.A., en vue de parachutages. Intégré dans le service «Action» par le colonel Passy, il mène son réseau par radio: réseau qui sera plus tard homologué sous le titre « R 2 Corse ». Les courriers deviennent très réguliers et Jean de Peretti transmet ses messages. Au cours de l'automne, en Corse, le travail se développe : les responsables choisissent leurs hommes pour constituer les groupes.
Le fichier s'établit, les estafettes assurent les liaisons; on transmet des indications précises sur la commission d'armistice, les autorités de Vichy, de la police, de la Légion des combattants et on s'acharne au sabotage.

Des équipes recherchent des terrains de parachutage, des plages discrètes où l'on pourra débarquer les agents et les armements dont Scamaroni prévoit les commandes en liaison avec les services britanniques; pour les entreposer, des grottes et même des tombeaux sont repérés. Lors de son séjour au B.C.R.A. à Londres, il avait mis au point - dès le Il novembre 1942 - un nouveau plan pour la Corse. Il n'était plus question d'une libération par surprise neutralisant la C.I.A. et il fallait organiser une solide opération. En effet, les troupes italiennes avaient débarqué: de 30 à 40 000, les occupants atteignaient bientôt 80 000 hommes.
On ne pouvait plus songer à des accostages clandestins sur des côtes occupées par l'ennemi. Restait le maquis où étaient parachutés armes et vivres et où affluaient des personnalités menacées par l'O.V.R.A , des militaires de l'armée de l'armistice, des réfractaires. Les paysans, complices, assuraient un bien maigre ravitaillement.
De Gaulle projette de s'installer à Alger. Il a de renseignements sur la Corse. Il y envoie donc le capitaine Godefroy (Fred) Scamaroni (pseudonymes: " Capitaine Edmond Séveri") et "Joseph Grimaldi.
Un sous-marin britannique le débarque dans la nuit du 6 au 7 janvier 1943, au Capo Nero sur la commune de Coti-Chiavari, dans le golfe de Valinco, en compagnie d'un officier anglais, le "lieutenant Albert" spécialiste des parachutages et d'un agent radio français, Jean Hellier se faisant appeler "Alphonse Rossi" ou encore "Angelo" "Louis", ou "Pot W". Les pseudonymes qu'utilise Fred Scamaroni pour brouiller les pistes sont nombreux: «Severi», «Pot», «Edmond», «François Grimaldi», « Chimère », «Sarment », «B13»...


DKP

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Message  Die korsischen Panzer 12/10/2007, 18:43

En quatre semaines, "Rossi alias hellier (on en reparlera plus tard, lors de l'arrestation de Fred Scamaroni) alias angelo, alias louis" transmettra soixante-dix messages : renseignements militaires sur l'ennemi, sur les terrains de parachutage et les points de débarquement possible. Scamaroni, Raimondi et Bost entreprennent le recrutement de jeunes gens pour les "Forces Françaises! Libres". Des contrats sont signés. On envisage l'embarquement des engagés pour Londres via Marseille et l'Espagne.

Les trois hommes(Scamaroni, raimondi et Bost) halent sur la plage trois postes de radio, deux valises de vêtements, trois de matériel, ils sont chargés d'argent (un million de francs), d'armes de poche, de grenades et d'une bicyclette pliante. Portant celle-ci sur son dos, Séveri (scamaroni) traverse le maquis, atteint la route et roule vers Ajaccio.
Après avoir caché les bagages dans les broussailles, Hellier (notre cher radio) et Albert suivent à pied.
Méconnaissable sous son déguisement, Scamaroni arrive chez Raimondi ; Vignocchi et Poli le rejoignent. Le lendemain, ces deux derniers ramènent Hellier et Albert, tandis que l'on s'organise pour récupérer le matériel. Scamaroni se met au travail chez Raimondi, sous l'identité de « Grimaldi », représentant de commerce. Raimondi est censé recevoir de lui des lettres de Londres, dont il parle incidemment pour assurer l'incognito. Il apprend le ralliement du colonel Ferrucci au «R 2 Corse», où son expérience sera précieuse. La première urgence est de constituer les équipes de protection d' «Albert» et du radio Hellier. Ensuite, Scamaroni se constitue un état-major. Le commandement du réseau s'établit comme suit:

- chef, Scamaroni
- adjoint, Raimondi
- chef militaire, colonel Ferrucci
- adjoints, Serafini, Cursac
- S.R. et service politique, Poli; adjoints, Pardi, Defendini
- radio, Hellier; adjoints, Vieau, Colombani
- codage, Scamaroni, Marcangeli et Poli
- autoprotection, Ceccaldi
- transport et hébergement, Vignocchi, Ceccaldi, Chiappe, Fredericci et Giovanelli.
- Pour l'organisation des émissions clandestines: les cinq précédents et Robert. Chargé du chiffre, du fichage, de l'administration: Cauvin.
- Chargés des fausses cartes d'identité et d'alimentation: André Leca et le commissaire Vallecalle.

La Corse est divisée en districts et secteurs, pourvus de chefs militaires et de « chargés de renseignements ».

- A Ajaccio, Raimondi;
- au nord, F. Giaccobbi et le docteur Battesti,
- à Sartène, Poli.

Le groupement, qui s'intitule « Mouvement des forces françaises libres », est ainsi fortement organisé. Scamaroni, les tâches réparties, passe à l'action, en vue d'appuyer un éventuel débarquement allié. Le S.R. est activement poussé. Raimondi se procure la copie d'un important document italien sur l'organisation future de la Corse. On le transmet à Londres avec un rapport rédigé par Poli. Faute de liaisons par sous-marin ou avion, les courriers sont toujours acheminés par Nice, grâce à l'officier radio Leca du paquebot Ville d'Ajaccio. On recrute des «groupes de choc» créés dans chaque localité; ils reçoivent des instructions pour procéder à l'attaque brusquée des troupes italiennes en cas de débarquement allié. Un plan d'opérations et de réception d'armes est établi. Scamaroni fait constituer des stocks de carburant, des dépôts clandestins d'armes et de véhicules. L'aménagement des plages de Travo, Capo di Feno, Piana, et d'environ cinquante terrains de parachutage se poursuit, notamment pour prévoir le camouflage rapide du matériel.
Il est confié aux chefs régionaux :

- Giaccobbi et Battesti en plaine orientale
- Poli au sud, et supervisé par le colonel Ferrucci.
- Les P. T. T. et les chemins de fer ont créé un service de sabotage, qui pourra se transformer en service de protection contre les détériorations ennemies.
- Le lieutenant Marquis de la garde mobile et tout le personnel de la base aérienne de Calvi adhèrent au réseau.
- Une chaîne d'évasion est établie pour les jeunes continentaux fuyant le continent français. Ces jeunes réfractaires sont incorporés dans les «Compagnons de France», avec l'aide et la complicité des chefs Desprès et Fontanes.

Mais surtout, et suivant la consigne du général de Gaulle, des efforts sont menés pour la fusion des mouvements et formations de la Résistance.
D'abord, auprès d'un certain Canavelli qui affirme avoir reçu « 110 tonnes d'armes et de munitions amenées par une goélette dans le golfe de Saint- Florent, et cachées dans des tombeaux », mais il veut commander à l'ensemble de la résistance corse et les pourparlers sont arrêtés, aussi ses assertions ne seront pas vérifiées. Même constat d'échec avec l'organisation « Combat » : Giudicelli, de Bastia, ne se laissant pas convaincre. Scamaroni, par Jacques Tavera, demande à rencontrer le chef communiste Benielli, qu'il voit dès le 10 janvier... Benielli confirme à Scamaroni le «pacte de franc jeu» d'août 1942 concernant le partage des armes et des renseignements. «Le Front national, déclare-t-il, dispose de 3000 hommes, de comités secrets dans 115 villages, mais le mouvement F.F.L. est plus puissant et nombreux, mieux organisé et guidé de l'extérieur. » Giovoni et Vittori, chefs du Front national, proposent alors à Scamaroni - seul - un rendez-vous secret à la nuit tombée près du Sacré-Cœur d'Ajaccio. Scamaroni s'y rend mais aucun accord ne se fait car les communistes, eux aussi, voudraient diriger la résistance. Dès le 15 janvier, ils avaient organisé une conférence entre les chefs F.F.L. et ceux du Front national. Scamaroni refusa de s'y rendre, une réunion de plus de dix personnes risquant un « coup de filet ». A son retour à Ajaccio, Scamaroni change de toit et s'établit chez Cauvin : l'ensemble du réseau fonctionne bien Des armes et un opérateur radio sont réclamés à Londres, mais les réponses tardent... En février, les carabiniers italiens lancent un premier coup de filet en direction des « suspects » : Salini, le professeur Comiti, Eugène Macchini (futur maire d'Ajaccio à la Libération) et le Sénateur Giaccobbi : tous sont internés à Prunelli du Fium'Orbo. Mais ces arrestations ne ralentissent pas l'activité de Scamaroni : il circule à travers toute l'île et rencontre le général Mollard qui doit quitter la Corse pour ne pas être arrêté et qui reviendra comme gouverneur de l'île à la Libération. Tous les chefs de secteurs sont visités par Scamaroni mais celui-ci est de plus en plus connu et surtout reconnu. Au retour de cette inspection, Scamaroni change encore de résidence et s'installe chez Vignocchi, place Marcaggi à Ajaccio. Cette même semaine, la radio anglaise annonce un parachutage près de Sartène: c'est le premier en Corse et il porte le nom de code d'Opération citron. C'est l'équipe d' «Albert» qui doit réceptionner les armes et les stocker mais le Front national signale un danger possible et Scamaroni avertit le B.C.R.A. de Londres qui ajournera l'opération par un message de la B.B.C. : « Les citrons ne sont pas mûrs. »
Le 30 janvier, Scamaroni part avec Raimondi pour une inspection dans le nord de l'île: deux jours chez le sénateur Giaccobbi, puis à Bastia où maître Giaccobbi, l'accueille. Scamaroni lui apprend à chiffrer et à déchiffrer les messages et lui fait monter un poste émetteur-récepteur avec une équipe de protection.
Le district, qui a pris de l'importance, est réorganisé par ses soins :

- un 1 er bureau administratif confié à Mariani
- un 2e bureau de renseignements
- un 3e bureau d'opérations sont créés sous la direction du commandant Chiarelli.

Ces deux premiers mois de 1943 ont vu l'entrée de Leclerc en Tunisie et la capitulation de l'armée allemande du général von Paulus à Stalingrad le 3 février.
Les patriotes corses sentent que l'heure de la libération approche et c'est aussi le moment où les troupes italiennes commencent à devenir nerveuses. Cette nervosité se fait sentir dans les premiers contacts que prennent des officiers supérieurs italiens comme le colonel Cagnoni avec la Résistance, mais aussi dans un redoublement d'activité de l'O.V.R.A. (centre s'espionnage italien) et de la police militaire italienne . En ce début de mars, Fred Scamaroni fait un premier bilan des buts poursuivis par sa mission:

- tout d'abord, développer, organiser et hiérarchiser les groupes de la Résistance
- puis, établir un contact radio permanent entre la Corse et Londres
- approvisionner les maquisards en armes ;
- et enfin, unifier toute la résistance de l'île.

Les deux premiers objectifs sont atteints et le troisième s'annonce bien: des armes et des munitions ont déjà été livrées par des sous-marins et des dépôts existent prêts à servir l'heure venue.
Les terrains de parachutage sont aménagés et codés et les équipes de réception sont déjà constituées.
Le radio Hellier a imprudemment pris contact avec le radio d'une mission de Sardaigne arrivé par le même sous-marin, un dénommé Serra, sans doute un agent double de l'O.V.R.A (centre s'espionnage italien).
Le 17 mars 1943, au matin, le radio Hellier est arrêté par les agents du service de contre-espionnage italien dans un café du port d'Ajaccio.Torturé toute la journée, il faiblit vers le soir, décline sa véritable identité et avoue qu'il a débarqué en compagnie d'un certain "capitaine Edmond" et d'un "lieutenant Albert". Pour lui en faire dire davantage, on redouble les tortures. Il finit par tout relater en détail.
Raimondi, alerté, prévient immédiatement les membres du réseau mais il n'arrive à joindre Scamaroni que vers 16 heures. Ils décident d'envoyer le poste de radio vers le nord. En vain, Raimondi conseille à Scamaroni de changer de logement: « Non, dit-il, je m'occupe avant tout de mettre mes hommes en sûreté. Ce n'est pas au moment le plus dangereux qu'un capitaine lâche son armée. »
Mais sous les tortures le radio Hellier a parlé.

Je vous meterai la suite plus tard (ou regardez sur le lien).


DKP
source: http://www.curagiu.com/fredscamaroni.htm

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