cantine

Bonsoir
Soixante ans après la fin de la guerre, je viens encore d'avoir de la chance! Une bombe de cette époque était au pied de chez moi. J'habite l'immeuble que vous voyez sur cette photo (si elle vous parvient)
Jacquemart

Danger UXB ! Ca aurait été nettement plus grave si le détonateur n'avait pas été complètement rongé par l'eau. En Grande-Bretagne il arrive, comme en France d'ailleurs, qu'on retrouve encore des bombes de ce type mais parfois avec un détonateur pas totament rincé. Il y a, sur les deux méthodes employées à l'époque pour les désamorcer, plus qu'une qui est pratriqué, qui emploie ce qu'on appelle un trépaneur : il ne s'agît ni plus ni moins que de percer l'enveloppe de la bombe, et de la vider de son contenu à l'aide de vapeur injectée sous pression. Ca peut se faire avec un détonateur encore actif, mais il ne faut pas être pressé ni cardiaque et comme on l'imagine, maître de soi.
A l'époque, à cause de l'explosif employé, ça finissait par donner des maux de têtes fabuleux aux démineurs -comme d'ailleurs le plastic qui a une odeur reconnaissable d'entrée de jeu et qui contamine le réceptacle dans lequel il a été transporté-.
Mais les bombes de 125, 250 ou même 500 kg ne sont rien à côté des mines que les allemands ont parfois larguées dans les jardins ou les habitations britanniques. Le système de mise à feu était extrèmement sensible et les officiers de la RN qui venaient les désamorcer avaient un boulot 10 fois pire que les artificiers du REME (Royal Engineers).
Par la suite -mais les français n'ont pas connu celà- les allemands ont également parachuté des mines papillons, très semblables à celles qu'ont utilisés les russes en Afghanistan : de manière similaire, les premiers a en avoir été victimes ont été les enfants, attirés par les fomes étranges de l'engin. Elles contenaient peu d'explosif mais assez pour défigurer, estropier ou même tuer aussi bien un gamin qu'un artificier...

Voilà à quoi ça ressemble :



Et en vrai, mais inerte :

A la pêche aux moules...
Belle prise en tout cas...

Bigre comme quoi la guerre n'est jamais finie !

ca fait peur