Sigmaringen

Bonjour !

Je viens de terminer le livre Jean-Paul COINTET "SIGMARINGEN - Une France en Allemagne".

J'ai découvert un pan peu connu de la fin du régime de Vichy.
D'ailleurs peut-on dire que Sigmaringen est la fin de Vichy ? D'aprés
l'auteur, ce sont deux choses totalement différentes...

Je savais que Petain, Laval, De Brinon, Deat et d'autres (dont Céline) avaient vécu dans cette petite ville allemande.
J'ignorais par contre l'existence d'une Commission menée par Brinon auquelle participaient Déat, Darnand, Luchaire et Bridoux.

J'aimerais savoir si certains d'entre vous ont plus d'informations sur ce "Gouvernement français en Allemagne".

Il semble que Pétain et Laval n'y aient eu aucun rôle. Est-ce vrai ?

Merci pour vos réponses !

Salut
Henry Rousso a publié " Un chateau en Allemagne " en 1980
Tu as une description truculente de la vie des collabos à Sigmaringen dans" Un chateau l'autre " et " Nord " peut etre " Rigodon " que je n'ai pas lu , tous ces bouquins du fameux Céline !!!

lebel a écrit:Salut
Henry Rousso a publié " Un chateau en Allemagne " en 1980
Tu as une description truculente de la vie des collabos à Sigmaringen dans" Un chateau l'autre " et " Nord " peut etre " Rigodon " que je n'ai pas lu , tous ces bouquins du fameux Céline !!!

En fait ce que Céline raconte se situe dans "D'un chateau à l'autre" et il y décrit les conditions de vie des français de Vichy repliés, qui partagent leur vie entre le Baren et le Lowen, deux auberges, le Lowen était réservé au menu fretin. Il y a décrit également les luttes intestines, les micros tentatives de coup d'état (eh oui !) la pseudo grève que fit Pétain (une fois envoyé de gré ou de force à Sigmaringen) la croyance envers une arme ultime allemande qui permettra de redresser la situation, comme de reste les toilettes en face de sa chambre, perpétuellement bouchées à cause du nombre de gens qui s'alimentent d'un seul repas gratuit à base de chou qui leur colle une colique monumentale (des pages et des pages). Peut-être que ce qu'il y a de plus cynique, c'est qu'ils étaient persuadés qu'en France on attendait leur retour avec impatience et qu'en dépit de la libération du territoire, à Sigmaringen on continuait à imprimer des planches de timbres à l'effigie de Pétain ou avec une francisque dessus, à s'imaginer une poursuite de la révolution nationale.
Tout une époque, c'est assez truculent au sens ou Céline décrit sans trop prendre de précautions la vie quotidienne à Sigmaringen alors que l'Allemagne nazie s'effondre comme un chateau de cartes.

Souvenir d'enfance
Pendant la guerre , gamin , en Algerie j'ecoutais la radio avec mon père ...........La BBC , Moscou , Paris ( pour les éditoriaux de Philippe Henriot !! ) , il me souvient de Radio Patrie emetteur des exilés de " Sig" , qui diffusait ses emissions depuis Bad Mergentheim , je crois

J'ai lu "Un chateau l'autre" de Céline. J'ai en effet souvenir de la description folle des toilettes en face de sa chambre !

Ces timbres doivent valoir une fortune