Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
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Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Ce livre est l'autobiographie de Rudolph Hoess qu'il a écrit en 1947 à Cracovie, pendant son procé. Ce livre relate sa vie, de son enfance stricte et religieuse, de son engagement dans la grande guerre où il combattra en Palestine, de son engagement dans les Corps Franc, ses débuts dans la SS et dans les camps de concentration...enfin tout jusqu'à sa capture. Néanmoins, le livre est accé sur le systeme concentrationaire et le rôle principale que joué Hoess dans le fonctionnement du camp d'Auschwitz.
ce livre est primordiale pour quiconque qui voudra comprendre le fonctionnement de l'Holocauste. On y voit la vie d'un SS loin des clichés de la brute sanguinaire, un homme qui doute, qui s'interroge sur lui et sur ce qu'il a fait, qui lui même cherche a comprendre comment il a put faire cela et comment il a put en arriver la.
La fin du livre est trés explicite:
"Que le grand public continue donc à me considérer comme une bête féroce, un sadique cruel, comme l'assassin de millions d'êtres humains: les masses ne sauraient se faire une autre idée de l'ancien commandant d'Auschwitz. Elles ne comprendront jamais que, moi, aussi, j'avais un coeur..."
Ce livre est l'autobiographie de Rudolph Hoess qu'il a écrit en 1947 à Cracovie, pendant son procé. Ce livre relate sa vie, de son enfance stricte et religieuse, de son engagement dans la grande guerre où il combattra en Palestine, de son engagement dans les Corps Franc, ses débuts dans la SS et dans les camps de concentration...enfin tout jusqu'à sa capture. Néanmoins, le livre est accé sur le systeme concentrationaire et le rôle principale que joué Hoess dans le fonctionnement du camp d'Auschwitz.
ce livre est primordiale pour quiconque qui voudra comprendre le fonctionnement de l'Holocauste. On y voit la vie d'un SS loin des clichés de la brute sanguinaire, un homme qui doute, qui s'interroge sur lui et sur ce qu'il a fait, qui lui même cherche a comprendre comment il a put faire cela et comment il a put en arriver la.
La fin du livre est trés explicite:
"Que le grand public continue donc à me considérer comme une bête féroce, un sadique cruel, comme l'assassin de millions d'êtres humains: les masses ne sauraient se faire une autre idée de l'ancien commandant d'Auschwitz. Elles ne comprendront jamais que, moi, aussi, j'avais un coeur..."
Charlemagne- Police militaire (Modérateur)
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
C'est bien la la "force" et la perversion du régime nazi : transformer un homme qui à un "coeur" en un commandant d'un camp comme Auschwitz.
Pour combattre les réminiscences perpétuelles de cette idéologie corrompue, il faut bien avoir cela en tête.
Dire, tout est la faute d'Hitler, permet de s'exonérer à bon compte du devoir de comprendre et de soigner le mal. Dire, ce n'étaient que des salauds, est du même acabit.
Or, ce furent des hommes "normaux", comme on peut en rencontrer dans la vie de tous les jours. Il y eut des personnes provenant de tous les milieux, de toutes les origines sociales, de toutes les classes de la société et ces personnes donnèrent corps au rêve corrompu d'Hitler et de ses séides. Qui a commencer, celui qui a donné le premier coup de matraque ? Celui qui a lancé la première invective, celui qui a applaudi aux premiers discours du futur Fuehrer ? Chacun a fait un petit pas dans la mauvaise direction et au final on a cette horreur absolue qu'est le nazisme.
Pour combattre les réminiscences perpétuelles de cette idéologie corrompue, il faut bien avoir cela en tête.
Dire, tout est la faute d'Hitler, permet de s'exonérer à bon compte du devoir de comprendre et de soigner le mal. Dire, ce n'étaient que des salauds, est du même acabit.
Or, ce furent des hommes "normaux", comme on peut en rencontrer dans la vie de tous les jours. Il y eut des personnes provenant de tous les milieux, de toutes les origines sociales, de toutes les classes de la société et ces personnes donnèrent corps au rêve corrompu d'Hitler et de ses séides. Qui a commencer, celui qui a donné le premier coup de matraque ? Celui qui a lancé la première invective, celui qui a applaudi aux premiers discours du futur Fuehrer ? Chacun a fait un petit pas dans la mauvaise direction et au final on a cette horreur absolue qu'est le nazisme.
Narduccio- Général (Administrateur)
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Ou le contraire... faire passer un sadique pour un homme de coeur...Narduccio a écrit:C'est bien la la "force" et la perversion du régime nazi : transformer un homme qui à un "coeur" en un commandant d'un camp comme Auschwitz.
Merci Charly pour l'exposé ;)
Ivy
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Bonjour,
Ivy, Narduccio a raison.
L'epouvantable force de conviction et de persuasion de la ruse Nazie a transforme des gens "normaux" en abominables assassins, comme Hoess.
Il y a eu, certes, des sadiques, des pervers et autres deranges mentaux dans les rangs des nazis. Mais pas tous, loin de la !
Et c'est bien la que reside la nocivite specifique du nazisme qui, d'une part, ne peut etre raisonablement compare a aucun autre totalitarisme et, d'autre part, peut ressurgir n'importe ou et n'importe quand.
Ivy, Narduccio a raison.
L'epouvantable force de conviction et de persuasion de la ruse Nazie a transforme des gens "normaux" en abominables assassins, comme Hoess.
Il y a eu, certes, des sadiques, des pervers et autres deranges mentaux dans les rangs des nazis. Mais pas tous, loin de la !
Et c'est bien la que reside la nocivite specifique du nazisme qui, d'une part, ne peut etre raisonablement compare a aucun autre totalitarisme et, d'autre part, peut ressurgir n'importe ou et n'importe quand.
Invité- Général de Division
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Daniel Laurent a écrit: et, d'autre part, peut ressurgir n'importe ou et n'importe quand.
Mais rarement (ou jamais) sans prévenir. D'où l'obligation de rester vigilant.
No pasaran!
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Baugnez44- Général (Administrateur)
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Il y a aussi des personnes dite normale qui en période de guerre se comportent comme des sauvages.
Une fois revenu à la vie "normale" ils sont comme vous et moi sauf les plus atteint...
Une fois revenu à la vie "normale" ils sont comme vous et moi sauf les plus atteint...
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Le livre sur l'unité de police allemande qui est envoyé au front pour servir de commando spécial et qui va liquider des juifs en masse est significative sur ce point. Au départ, ce sont des policiers ordinaires, comme on pourrait en trouver dans nos commissariats. Au front, ils se comportent comme une bande d'assassins. D'accord, ils obéissent aux ordres, d'accord ils font cela consciencieusement et dans l'ordre le plus parfait. Mais, il faut quelque chose qui devrait être en complète négation avec la vision élémentaire du rôle d'une unité de police.
Si demain, je prend une brigade de gendarmerie ou de police que je les amène dans un quartier difficile et que je leur donne l'ordre d'y abattre toute la "racaille", il me plait à penser que même si j'ai le grade nécessaires pour leur donner cet ordre, ils refuseraient de l'appliquer.
Voilà la "force" du nazisme, faire que des personnes normales se conduisent naturellement comme des brutes sanguinaires. Oui, il est sécurisant de penser qu'ils étaient forcement des salauds. Ben non, dans de nombreux cas, ce furent des gens moyens, normaux comme on peut en rencontrer dans la vie de tous les jours. Ils étaient, pour la plupart comme vous et moi, ni mieux, ni pire.
Personnellement, quand j'y pense cela me donne le tourni et la nausée, si l'on n'y prend garde, rien ne nous interdit de devenir comme eux. Rien, si ce n'est notre conscience.
Alors, quand de plus en plus, j'entends des remarques racistes, d'un racisme de plus en plus banalisé, normal, je prend peur, nous sommes en train de faire quelques petits pas vers eux. A nous de savoir ne pas faire le pas de trop !
Si demain, je prend une brigade de gendarmerie ou de police que je les amène dans un quartier difficile et que je leur donne l'ordre d'y abattre toute la "racaille", il me plait à penser que même si j'ai le grade nécessaires pour leur donner cet ordre, ils refuseraient de l'appliquer.
Voilà la "force" du nazisme, faire que des personnes normales se conduisent naturellement comme des brutes sanguinaires. Oui, il est sécurisant de penser qu'ils étaient forcement des salauds. Ben non, dans de nombreux cas, ce furent des gens moyens, normaux comme on peut en rencontrer dans la vie de tous les jours. Ils étaient, pour la plupart comme vous et moi, ni mieux, ni pire.
Personnellement, quand j'y pense cela me donne le tourni et la nausée, si l'on n'y prend garde, rien ne nous interdit de devenir comme eux. Rien, si ce n'est notre conscience.
Alors, quand de plus en plus, j'entends des remarques racistes, d'un racisme de plus en plus banalisé, normal, je prend peur, nous sommes en train de faire quelques petits pas vers eux. A nous de savoir ne pas faire le pas de trop !
Narduccio- Général (Administrateur)
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Narduccio a écrit:Le livre sur l'unité de police allemande qui est envoyé au front pour servir de commando spécial et qui va liquider des juifs en masse est significative sur ce point. Au départ, ce sont des policiers ordinaires, comme on pourrait en trouver dans nos commissariats. Au front, ils se comportent comme une bande d'assassins. D'accord, ils obéissent aux ordres, d'accord ils font cela consciencieusement et dans l'ordre le plus parfait. Mais, il faut quelque chose qui devrait être en complète négation avec la vision élémentaire du rôle d'une unité de police.
Si demain, je prend une brigade de gendarmerie ou de police que je les amène dans un quartier difficile et que je leur donne l'ordre d'y abattre toute la "racaille", il me plait à penser que même si j'ai le grade nécessaires pour leur donner cet ordre, ils refuseraient de l'appliquer.
Voilà la "force" du nazisme, faire que des personnes normales se conduisent naturellement comme des brutes sanguinaires. Oui, il est sécurisant de penser qu'ils étaient forcement des salauds. Ben non, dans de nombreux cas, ce furent des gens moyens, normaux comme on peut en rencontrer dans la vie de tous les jours. Ils étaient, pour la plupart comme vous et moi, ni mieux, ni pire.
Personnellement, quand j'y pense cela me donne le tourni et la nausée, si l'on n'y prend garde, rien ne nous interdit de devenir comme eux. Rien, si ce n'est notre conscience.
Alors, quand de plus en plus, j'entends des remarques racistes, d'un racisme de plus en plus banalisé, normal, je prend peur, nous sommes en train de faire quelques petits pas vers eux. A nous de savoir ne pas faire le pas de trop !
Ça me rappel un fil de ce forum, ça… p24
Je suis de tout cœur avec toi, c’est un combat de chacun, envers chacun et envers soit même, c’est peut-être là le plus beau et le plus dur des combats, mais il est malheureusement vital, ne cédons pas et soyons vigilant, soyons tolérant et acceptons toutes les différences, je ne dis pas que c’est simple ou facile, je vis à coté d’une barre (un ghetto) à Nanterre et je fais tout pour ne pas m’arrêter à la couleur de peau dans la connerie humaine, comme dans ces élans magnifiques dont l’humanité est capable, qu’elle que soit ça couleur de peau ou ça religion (Et dans ces deux expressions, il y a déjà une forme de racisme).
Pour répondre à ça, voici le poème du jour, il est en anglais mais je suis prés à le traduire pour ceux qui ne le comprendraient pas…
My country's skies are bluer than the ocean,
and sunlight beams on cloverleaf and pine;
but other lands have sunlight too, and clover,
and skies are everywhere as blue as mine.
Lloyd Stone (1912-1992)
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Je le garde en signature ce poème, merci à mon amie Mrs. Lawson qui me l'a envoyée ce jour p24
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Narduccio a écrit:
Si demain, je prend une brigade de gendarmerie ou de police que je les amène dans un quartier difficile et que je leur donne l'ordre d'y abattre toute la "racaille", il me plait à penser que même si j'ai le grade nécessaires pour leur donner cet ordre, ils refuseraient de l'appliquer.
Eh bien non, précisément!
A cet égard, je me souviens avoir eu vent voici longtemps (était-ce pendant mes études?) d'une expérience psychologique qui consistait à demander à une personne de faire subir des chocs électriques, de plus en plus forts, à une autre personne. Cette dernière était censée recevoir les chocs à chaque fois qu'elle répondait mal à des questions posées par la première personne (en fait, il n'y avait pas de chocs électriques, mais l'interrogateur/bourreau l'ignorait - en fait il était le cobaye) et l'interrogé jouait la comédie. Tout le processus était sous le contrôle de quelqu'un en blouse blanche qui était censé donner un cachet scientifique à l'affaire.
Quand le cobaye s'inquiétait des réactions de plus en plus démonstratives du l'interrogé (qui à la fin donnait l'impression d'être sur la chaise électrique), le "scientifique" lui disait de continuer. Et beaucoup l'ont fait.
Comme quoi, beaucoup de gens, dès qu'ils ont l'impression d'être couverts par une autorité quelconque ne se posent plus trop de questions. Si on y ajoute un conditionnement adéquat, sous forme de propagande (comme ce fut le cas sous le 3e Reich), beaucoup risquent de ssauter très facilement le pas.
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Baugnez44- Général (Administrateur)
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
J'avais vu également ce "test" c'était dans un film ... mais j'en ai oublié le nom.
Ceci dit, les problèmes psychologiques étaient nombreux parmis les membres des escadrons de la mort et l'alcoolisme reignait en maître absolu.
Il y avait quand même un minimum de conscience d'exécuter des actes socialement anormaux pour qu'il y ait des dérèglements.
Je ne parle pas des réels psychopathes membres de ces unités qui eux par contre étaient déjà des pervers pathologiques au départ comme dirlemanger et sa clique par exemple.
Ceci dit, les problèmes psychologiques étaient nombreux parmis les membres des escadrons de la mort et l'alcoolisme reignait en maître absolu.
Il y avait quand même un minimum de conscience d'exécuter des actes socialement anormaux pour qu'il y ait des dérèglements.
Je ne parle pas des réels psychopathes membres de ces unités qui eux par contre étaient déjà des pervers pathologiques au départ comme dirlemanger et sa clique par exemple.
Dernière édition par le 12/4/2007, 08:53, édité 1 fois
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Je me souviens aussi de cette expérience, elle peut sembler criante vu comme cela, mais tu peux lui opposer celles qui fit que les USA choisir un mode informatique pour le lancement de leurs missiles inter continentaux, beaucoup de soldat ayant refusés de tourner la clef lors de tests grandeurs nature.
Alors je suis peut-être (sûrement même) un utopiste, mais je veux croire comme Narduccio, en l'être humain et en l'humanité dans ces cas extrêmes, ça ne veut pas dire que je ne partage pas tes doutes Baugnez, mais que je veux croire à la possibilité des deux solutions et pas à l'une ou l'autre comme une vérité absolu
Alors je suis peut-être (sûrement même) un utopiste, mais je veux croire comme Narduccio, en l'être humain et en l'humanité dans ces cas extrêmes, ça ne veut pas dire que je ne partage pas tes doutes Baugnez, mais que je veux croire à la possibilité des deux solutions et pas à l'une ou l'autre comme une vérité absolu
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Phil642 a écrit:J'avais vu également ce "test" c'était dans un film ... mais j'en ai oublié le nom.
Ceci dit, les problèmes psychologiques étaient nombreux parmis les membres des escadrons de la mort et l'alcoolisme reignait en maître absolu.
Il y avait quand même un minimum de conscience d'exécuter des actes socialement anormaux pour qu'il y ait des dérèglements.
Je ne parle pas des réels psychopathes membres de ces unités qui eux par contre étaient déjà des pervers pathologiques au départ comme dirlemanger et sa clique par exemple.
Tu vas pas nous faire le coup des gênes toi aussi Phil je déconne quoi que ça vaudrait un poste dans cantine ça aussi, mais bon, pas de politique...
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
mcouioui a écrit:Je me souviens aussi de cette expérience, elle peut sembler criante vu comme cela, mais tu peux lui opposer celles qui fit que les USA choisir un mode informatique pour le lancement de leurs missiles inter continentaux, beaucoup de soldat ayant refusés de tourner la clef lors de tests grandeurs nature.
Alors je suis peut-être (sûrement même) un utopiste, mais je veux croire comme Narduccio, en l'être humain et en l'humanité dans ces cas extrêmes, ça ne veut pas dire que je ne partage pas tes doutes Baugnez, mais que je veux croire à la possibilité des deux solutions et pas à l'une ou l'autre comme une vérité absolu
Attention, je ne dis pas que le mauvais choix va s'opérer automatiquement. Beaucoup de facteurs entrent en compte, comme l'éducation, le conditionnement (et, ton exemple des missiles montre que là aussi, le conditionnement peut avoir des limites) et même le fait de vivre ou non dans un pays avec une tradition démocratique.
Néanmoins, l'histoire, et pas seulement celle de la SGM, montre que les choses peuvent basculer très vite.
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Baugnez44- Général (Administrateur)
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
D'un coté comme de l'autre, mais je suis sur la même longueur d'onde que toi l'ami
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
mcouioui a écrit:Phil642 a écrit:J'avais vu également ce "test" c'était dans un film ... mais j'en ai oublié le nom.
Ceci dit, les problèmes psychologiques étaient nombreux parmis les membres des escadrons de la mort et l'alcoolisme reignait en maître absolut.
Il y avait quand même un minimum de conscience d'exécuter des actes socialement anormaux pour qu'il y ait des dérèglements.
Je ne parle pas des réels psychopathes membres de ces unités qui eux par contre étaient déjà des pervers pathologiques au départ comme dirlemanger et sa clique par exemple.
Tu vas pas nous faire le coup des gênes toi aussi Phil je déconne quoi que ça vaudrait un poste dans cantine ça aussi, mais bon, pas de politique...
Non pas de gènes ... ni de plaisir d'ailleur.
Je me suis mal exprimé, je n'ai pas été assez loin dans mon explication.
Beaucoup de membres des escadrons de la mort on eu des problèmes psychologiques APRES avoir commencé leurs basses besognes à l'Est, fusiller femmes et enfants douze heures par jour était difficilement soutenable jusqu'à se retrouver à l'asile, d'autres sombraient dans l'alcool.
En ce qui concerne dirlewanger, il était déjà pervers sexuel avant la guerre et recrutait des braconniers dans les camps et prisons, son "unité" s'est distinguée par des actes de sadisme extraordinnaires et les ss ne voulaient pas que l'uniforme porte les runes, ils en sont même arrivés à chasser dirlewanger de Varsovie, bon c'était sans doute aussi parce qu'ils essayaient de se montrer moins barbares à la perspective de se faire bientôt rattraper par le rouleau compresseur Russe, mais il n'empêche ça me semble assez révélateur des agissements du misérable déchet d'étron qu'était le type dont il est question.
Pas de politique là dessous, juste une appréciation de ce qu'est un criminel pervers et sûrement ses critères de sélections propres ajoutés à l'impunité pour ses "hommes de mains".
En ce qui concerne hoess et ses gardiens de camps, la mort en masse, la misère omniprésente, la vie des prisonners déshumanisés par le système n'avait aucune valeur même pas celle d'un chien, les prisonniers eux-mêmes en arrivaient à cet état d'esprit/
Outil d'un système bien rôdé les criminels nazis faisaient un "travail" qui leur semblait utile etl si ils ont été choisi pour le faire c'est que l'organisation nazise les avait conditionné à exécuter des "actes exceptionnels" dan le plus grand secret, ils avaient la confiance de leurs chefs.
Ca c'est l'histoire.
Mon opinion personnelle c'est que je sais faire la différence entre un acte criminel et un comportement social de quelqu'un qui garde sa personnalité, son rang social humain et surtout une vie conjuguée au pluriel culturel, dans richesse de la diversité.
Pour moi les nazis étaient si pas, pour les huns des guides manipulateurs (la caste), pour les autres des lèches
Les derniers mots ont de l'importance, il n'y a rien de plus humains dans la stupidité nazie même si les crimes dépassent l'entendement, justement un autre animal est incapable de cruauté aussi froide.
Je ne dirai donc jamais d'un humain quelconque qu'il a un comportement bestial, j'ai bien trop de respect pour les autres espèces ...
Dernière édition par le 11/4/2007, 23:37, édité 2 fois
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
L'expérience en question a été réellement faite. Elle est évoquée dans le film "I comme Icare".
Cette expérience a été inventée par un psychologue américain : Milgram
65% des sujets sont allés à la tension maximale : 475 Volts.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram
http://psychologie.u-strasbg.fr/documentation/ELouvet/polycopie_L1_2005-2006.pdf
http://www.mer.equipement.gouv.fr/hommes/05_medical/03_journee/2001/abstract_sanchez-mazas.pdf
Cette expérience a été inventée par un psychologue américain : Milgram
65% des sujets sont allés à la tension maximale : 475 Volts.
Le conformisme est une autre forme d'obéissance, issue non plus d'une autorité, mais du comportement du groupe. Lorsque l'individu obéit à l'ordre d'une autorité, il est parfaitement conscient que les actions qu'il réalise sont celles désirées par l'autorité. Avec le conformisme, l'individu est persuadé que ses actions sont celles qu'il a lui même désiré et qu'en aucun cas il n'imite le comportement du groupe. Ce mimétisme est une façon pour l'individu de ne pas se démarquer du groupe.
Le conformisme a été mis en évidence par le psychosociologue Solomon Asch dans une expérience qu'il réalisa dans les années 1950.
Selon Stanley Milgram, lorsque l'obéissance entre en conflit avec la conscience de l'individu et que le conformisme "impose" à l'individu de ne pas obéir, il se range bien souvent du côté du groupe. C'est ce qu'a montré les variantes avec plusieurs pairs. Ainsi, si l'on veut s'assurer de l'obéissance presque aveugle d'individus, il faut faire en sorte que la majorité du groupe suivent les ordres de l'autorité. Ainsi, l'individu est prié d'obéir à l'autorité et au groupe.
Il finit d'ailleurs son livre en faisant sienne une citation de Harold Laski :
« ...la civilisation est caractérisée, avant tout, par la volonté de ne pas faire souffrir gratuitement nos semblables. Selon les termes de cette définition, ceux d'entre nous qui se soumettent aveuglément aux exigences de l'autorité ne peuvent prétendre au statut d'hommes civilisés. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram
2.3.3. Les facteurs susceptibles d’atténuer la soumission à l'autorité :
La proximité de la victime
o Contact physique : 30% d’obéissance totale
o Proximité (dans la même salle) : 40% d’obéissance
o Un prestige institutionnel plus faible (bureaux délabrés) :
48% d’obéissance
o Autorité non (perçue comme) légitime, par exemple ordres provenant d’un compère : 0%
o Autorité remise en question par un autre expérimentateur
(0%) ou un compère (10%)
http://psychologie.u-strasbg.fr/documentation/ELouvet/polycopie_L1_2005-2006.pdf
http://www.mer.equipement.gouv.fr/hommes/05_medical/03_journee/2001/abstract_sanchez-mazas.pdf
Narduccio- Général (Administrateur)
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Localisation : Alsace
Date d'inscription : 05/10/2006
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
vous parlez de quel livre là? "La mort est mon métier"?
Cassiopée- Aspirant
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Date d'inscription : 07/04/2009
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Cassiopée a écrit:vous parlez de quel livre là? "La mort est mon métier"?
Salut Cassiopée;
Non, il s'agit des mémoires de Rudolf Höss, écrites en captivité en Pologne peu de temps avant son exécution. "La Mort est mon Métier" est un roman de Robert Merle (donc une fiction) basé sur ces mémoires.
À noter que Höss et Liebehenschel (son successeur en 1943) étaient des "assassins de bureau" comme Otto Ohlendorf (EG-D), Adolf Eichmann (RSHA-4BIV), ou même Himmler. Ils ne mirent jamais la "main à la pâte", ce qui ne les excuse en rien, mais ils ne peuvent être mis dans le même panier que des criminels pathologiques comme Dirlewanger (SK) ou Karl Jäger (EK); rongés de haine comme Kaminski (SK); ou recordman du crime hors catégorie comme Christian Wirth (AR)... En réalité, ils se complètent; les plus primitifs (Einsatzgruppen & Sonderkommandos) donnant naissance aux plus "bureaucratiques" (Höss, Eichmann & Co), en passant par les grands organisateurs comme Wirth et Globocnik.
- Einsatzgruppen et Sonderkommandos : trop voyants et désordonnés (et coûteux en munitions)
Donc création de :
- Aktion Reinhard : développement d'une méthode "rationnelle" - donc industrielle (et répondant à des impératifs locaux : élimination des ghettos, création d'espace vital)
Jusqu'à la création d'une technique aboutie et beaucoup plus performante :
- Auschwitz
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
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Localisation : England/France/Italia
Date d'inscription : 24/03/2008
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
D'accord, je comprends mieux maintenant, parce que j'avais peur de ne pas avoir compri le lire en vous lisant.
Cassiopée- Aspirant
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Date d'inscription : 07/04/2009
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Je viens de finir de lire cette horreur. Y'a pas mal de choses qui m'ont choqué (doux euphémisme).
La première c'est l'écriture. Il n'est nullement question de parler littérature mais dès les premières lignes on sent qu'on a à faire à un type très particulier. Les phrases sont courtes, le rythme est saccadé, le ton très militaire limite "robotique". Bref, ça se lit un peu comme un message en code morse.
Y'a quelques passages intéressants/invraisemblables : sa perte de la foi, cette histoire où il est mêlé à un assassinat alors qu'il est dans la Légion, ce dilemme qui le ronge lorsqu'il a le choix entre intégrer la SS ou rester agriculteur...
Je ne me souviens pas d'une réelle transition entre le moment où Hoess parle d'Auschwitz comme camp de concentration et celui où il accompagne des convois entiers vers les chambres à gaz. Peut-être deux lignes de texte à tout casser. C'est pas bien expliqué.
Ses doutes quant à l'utilité de l'extermination systématique des Juifs sont balayés par une obéissance aveugle. "Le Führer a dit qu'il fallait tuer le maximum de Juifs pour gagner la guerre. S'il le dit, c'est qu'il a raison. Je dois obéir. Je tuerai le maximum de Juifs". Il en faut pas plus que ça.
Son "raisonnement d'homme" est impossible à traduire, c'est toujours "j'ai fait ci parce que je le devais ; si on m'avait écouté il n'y aurait pas eu autant de morts ; j'ai toujours fait le meilleur pour les détenus de mon camp etc." Bref, c'est complètement contradictoire, hallucinant et parfois à la limite du "foutage de gueule".
Je finirai sur le passage le plus "délirant" de ses Mémoires : selon Hoess, lorsque les camps furent bombardés à la fin de la guerre, il n'y avait plus de différence entre les détenus et les gardes SS. Si bien qu'il n'était pas rare de voir les déportés aider les sentinelles sous les décombres.
Mouais...
La première c'est l'écriture. Il n'est nullement question de parler littérature mais dès les premières lignes on sent qu'on a à faire à un type très particulier. Les phrases sont courtes, le rythme est saccadé, le ton très militaire limite "robotique". Bref, ça se lit un peu comme un message en code morse.
Y'a quelques passages intéressants/invraisemblables : sa perte de la foi, cette histoire où il est mêlé à un assassinat alors qu'il est dans la Légion, ce dilemme qui le ronge lorsqu'il a le choix entre intégrer la SS ou rester agriculteur...
Je ne me souviens pas d'une réelle transition entre le moment où Hoess parle d'Auschwitz comme camp de concentration et celui où il accompagne des convois entiers vers les chambres à gaz. Peut-être deux lignes de texte à tout casser. C'est pas bien expliqué.
Ses doutes quant à l'utilité de l'extermination systématique des Juifs sont balayés par une obéissance aveugle. "Le Führer a dit qu'il fallait tuer le maximum de Juifs pour gagner la guerre. S'il le dit, c'est qu'il a raison. Je dois obéir. Je tuerai le maximum de Juifs". Il en faut pas plus que ça.
Son "raisonnement d'homme" est impossible à traduire, c'est toujours "j'ai fait ci parce que je le devais ; si on m'avait écouté il n'y aurait pas eu autant de morts ; j'ai toujours fait le meilleur pour les détenus de mon camp etc." Bref, c'est complètement contradictoire, hallucinant et parfois à la limite du "foutage de gueule".
Je finirai sur le passage le plus "délirant" de ses Mémoires : selon Hoess, lorsque les camps furent bombardés à la fin de la guerre, il n'y avait plus de différence entre les détenus et les gardes SS. Si bien qu'il n'était pas rare de voir les déportés aider les sentinelles sous les décombres.
Mouais...
Jules- Général de Division
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Höss était quelqu'un avec un niveau intellectuel assez rudimentaire qui - comme la plupart des hommes ayant fréquenté les Freikorps - était un déraciné dont la seule planche de salut étaient les ordres et le sentiment d'appartenance - d'identification au groupe, et donc de reconnaissance. C'est son talent d'organisateur tatillon et sa qualité d'obéissance aveugle façon prussienne qui en fit le candidat idéal aux yeux d'Himmler pour mener la mission Auschwitz à bien. Quoi qu'il en soit, son "travail", même s'il l'accomplit, n'était pas sans lui créer de sérieux conflits "moraux" qu'il - par son incapacité totale à exprimer des sentiments - intériorise en se justifiant et se rassurant dans le mirage du devoir accompli : "Il m'était physiquement impossible de désobéir à un ordre". Il cesse petit à petit d'avoir des relations sexuelles avec sa femme qui lui reproche son travail, et se "réfugie" auprès de ses chevaux. Il tentera même d'entretenir une relation avec une des prisonnières politique du camp (voir: https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/scandale-sexuel-a-auschwitz-t5751.htm?highlight=scandale). Ses "mémoires", gribouillées quelques jours avant sa mort, sont bien sûr une tentative de se justifier ("moi aussi j'avais un coeur") mais on sent tout de même une espèce d'éveil à la réalité de son parcours ("que mon nom disparaisse avec moi") et, peut-être donc, le début d'un mécanisme de rédemption. Cette première réalisation eut lieu lorsque Himmler, au moment de la débâcle, lui conseilla tout simplement de "disparaître dans la nature" sans le couvrir ou l'aider en aucune façon...
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
eddy marz a écrit:Höss était quelqu'un avec un niveau intellectuel assez rudimentaire qui - comme la plupart des hommes ayant fréquenté les Freikorps - était un déraciné dont la seule planche de salut étaient les ordres et le sentiment d'appartenance - d'identification au groupe, et donc de reconnaissance.
C'est ce qui ressort tout le long du texte. Surtout lorsqu'il évoque son adolescence.
eddy marz a écrit:
Quoi qu'il en soit, son "travail", même s'il l'accomplit, n'était pas sans lui créer de sérieux conflits "moraux" qu'il - par son incapacité totale à exprimer des sentiments - intériorise en se justifiant et se rassurant dans le mirage du devoir accompli : "Il m'était physiquement impossible de désobéir à un ordre". Il cesse petit à petit d'avoir des relations sexuelles avec sa femme qui lui reproche son travail, et se "réfugie" auprès de ses chevaux.
Exactement. Y'a absolument RIEN d' "émotif" chez lui. C'est plat. Froid. Programmé. Sans réflexion aucune.
Dans tous les cas, j'ai vraiment l'impression qu'il lui en fallait pas des masses pour aller "dans le sens du Führer". Ses entretiens avec Eichmann venaient peaufiner ses certitudes sur l'anéantissement total des Juifs. Se réfugier derrière le "travail accompli" ne lui excluait pas d'avoir une certaine forme de conscience. (D'ailleurs les nazis n'étaient pas si originaux que ça pour "expliquer" leurs actes)
Je vais citer un passage qui montre à quel point cet homme était "pratique" :
"J'ai toujours imaginé que le gaz entraînait des souffrances plus grandes que l'asphyxie. Or, aucun des cadavres ne révélait la moindre crispation. Un médecin m'expliqua (...) que le cyanure paralysait mais n'asphyxiait pas les victimes. (...)
(Avant) nous ne savions pas comment allait se dérouler l'extermination en masse. (Maintenant) J'étais rassuré. Nous possédions le gaz et le mode d'emploi. J'étais fatigué par les fusillades. J'étais (une nouvelle fois) rassuré : nous n'assisterions plus à ces "bains de sang" et jusqu'au dernier moment l'angoisse serait épargnée aux victimes".
eddy marz a écrit:
Cette première réalisation eut lieu lorsque Himmler, au moment de la débâcle, lui conseilla tout simplement de "disparaître dans la nature" sans le couvrir ou l'aider en aucune façon...
Oui, apparemment cette scène l'a traumatisé. Himmler lui aurait dit "Voilà (...) tout est fini ; vous savez ce qu'il vous reste à faire (...) camouflez-vous dans la Wehrmacht !".
Jules- Général de Division
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Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
Un livre que j'ai lu, il y a une vingtaine d'années, et qui m'avait marqué ! La vie de Hoess se rapproche de celle d'Eichmann, pour lequel Hannah Arendt avait forgé le concept de "banalité du mal", c'est à dire que dans chacun de nous, sommeille un monstre endormi !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Banalit%C3%A9_du_mal
Hoess était un honnête travailleur, un laborieux qui s'était élevé à la force du poignet, et dont l'entrée dans la SS fut une sorte de consécration, au sens carriériste du terme. Fonctionnaire zélé, amoureux du travail bien fait, il perçut sa mission, confié par Himmler, de commander Auschwitz, comme un grand honneur, et s'attacha donc, avec zèle et minutie, à créer le plus grand camp d'extermination de l'Allemagne nazie. Hoess était d'ailleurs tellement zélé, qu'il me semble qu'à son procès, lorsque le procureur polonais annonça le nombre de morts trucidé dans le tragique camp, Hoess le reprit pour lui donner le bon chiffre ...qu'il avait soigneusement en tête, comme le bon bureaucrate qu'il était.
Hoess, comme Eichmann, était l'archétype du fonctionnaire obéissant, respectueux de la hiérarchie, incapable d'exercer son libre-arbitre, totalement robotisé par le système ...et capable de faire tuer des millions de personnes sans broncher, parce que son supérieur le lui avait demandé !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Banalit%C3%A9_du_mal
Hoess était un honnête travailleur, un laborieux qui s'était élevé à la force du poignet, et dont l'entrée dans la SS fut une sorte de consécration, au sens carriériste du terme. Fonctionnaire zélé, amoureux du travail bien fait, il perçut sa mission, confié par Himmler, de commander Auschwitz, comme un grand honneur, et s'attacha donc, avec zèle et minutie, à créer le plus grand camp d'extermination de l'Allemagne nazie. Hoess était d'ailleurs tellement zélé, qu'il me semble qu'à son procès, lorsque le procureur polonais annonça le nombre de morts trucidé dans le tragique camp, Hoess le reprit pour lui donner le bon chiffre ...qu'il avait soigneusement en tête, comme le bon bureaucrate qu'il était.
Hoess, comme Eichmann, était l'archétype du fonctionnaire obéissant, respectueux de la hiérarchie, incapable d'exercer son libre-arbitre, totalement robotisé par le système ...et capable de faire tuer des millions de personnes sans broncher, parce que son supérieur le lui avait demandé !
Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.
tietie007 a écrit:
Hoess était un honnête travailleur, un laborieux qui s'était élevé à la force du poignet, et dont l'entrée dans la SS fut une sorte de consécration, au sens carriériste du terme.
Ce ne sont pas vraiment ce que disent ses Mémoires. D'autant plus qu'avant d'intégrer la SS, il avait un passé judiciaire assez lourd dont une condamnation pour complicité de meurtre. Et il a beaucoup douté avant d'y entrer.
Concernant les formules pour qualifier ces meurtriers (même si je pense qu'il faut distinguer les tueurs "de bureau" de ceux "de terrain"), le Capitaine Gutav Gilbert (interprété par Matt Craven) dans le film Nuremberg (2000) parle du manque voire de l'absence totale d'empathie qui caractérise toutes ces individus. Je trouve cette formule assez juste.
Dernière édition par Jules le 26/12/2010, 13:17, édité 1 fois
Jules- Général de Division
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