Le Grand Mufti de Jerusalem
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Panzer5
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Le Grand Mufti de Jerusalem
Bonjour,
Amin al-Husseini (4 juillet 1895 – 1974 ou Hadji Mohammed Amin al-Husseini, également connu en tant que Al-Hajj Amin, Mohammed Amin, ou le Grand Mufti de Jerusalem, est un nationaliste arabe palestinien et un leader religieux musulman. Plus un foutu raciste antisemite, soyons clair...
Jeunesse :
Au début de la Première Guerre mondiale, Hadj Amin al Husseini est enrôlé dans l'armée turque où il a le grade d'officier. En 1916, il participe activement au genocide des Armeniens. Plus d’un millions seront massacres par les Ottomans.
Sentant la fin de l’empire Ottoman proche, il déserte en 1917, rentre ne Palestine et se rallie alors à l'émir Fayçal, le « protégé » de Lawrence d’Arabie).
Palestine mandataire :
Lors d'une manifestation en avril 1920 à Jérusalem, Amin al-Husseini participe activement au mouvement nationaliste arabe palestinien et appelle à la révolte contre les Britanniques et brandit un portrait de Fayçal. Recherché alors par les autorités mandataires, il fuit en Syrie puis, chassé de Damas par les troupes françaises, se réfugie au sein d'un camp bédouin en Transjordanie.
En 1921, Sir Herbert Samuel, pour apaiser la situation en Palestine, amnistie al-Husseini, puis le fait élire Grand Mufti de Jérusalem, plaçant ainsi à ce poste un radical dont on attend que les positions se modèrent. Le vote fut une mascarade, il est en fait arrive en 4eme position, ses connaissances religieuses n’etant pas suffisantes selon de nombreux responsible musulmans palestiniens.
En 1922, Amin al-Husseini se fait élire au Conseil suprême musulman. Celà lui permet de faire passer sous son autorité des tribunaux, des mosqués, des hôpitaux, des orphelinats et des écoles.
Il participe au Haut Comité Arabe en 1926 à La Mecque puis en organise une à Jérusalem en 1931.
Grande Révolte arabe de 1936-1939 :
Il participe activement à la lutte contre les Britanniques pour le clan des Husseinis. Il combat également le clan adverse de Nashashibis.
Il prend la mainmise, avec son clan, du Haut Comité Arabe.
Il a inspiré les révoltes de 1929 et pris la direction de la grande révolte arabe de 1936-39. Le Mufti forma le haut comité arabe et utilisa les révoltes pour régler ses comptes avec les clans Palestiniens rivaux, assassinant des centaines de leaders appartenant à 11 clans différents et éliminant ainsi les chefs des Palestiniens modérés.
Il joua un rôle important lors du massacre des juifs de Hebron en 1929. La communaute jive d’Hebron vivait en paix avec les musulmans depuis 2000 ans.
Seconde Guerre mondiale
Grand mufti de Jérusalem, il s'impose à la fin des années 1920 comme le principal leader anti-sioniste dans la Palestine sous mandat britannique.
On raconterait qu'en 1933, au moment de l’accession de Hitler au pouvoir, al-Husseini envoya un télégramme à Berlin et s'adressa au consul général allemand de la Palestine sous mandat britannique déclarant qu’il était impatient de s’occuper de diffuser et d'étendre l’idéologie national-socialiste au Moyen-Orient et spécialement en Palestine, ce pourquoi il offrait ses services. L'offre fut d'abord rejetée car l’Allemagne à ce moment ne voulait pas s’affronter au Royaume-Uni. Toutefois il rencontra le mois suivant le-dit Consul allemand en Palestine, Karl Wolff pour lui dire combien il approuvait le boycott anti-juif en Allemagne, et pour lui demander expressément de ne pas envoyer de Juifs en Palestine. Dans l’année al-Husseini demanda son aide au Consul d’Allemagne, pour créer un parti national-socialiste arabe en Palestine. On raconterait aussi qu'en 1933, avec le fait que l'immigration juive passe de 9 500 en 1932 à 30 000 en 1933, Hadj Amin dit, dans un discours à Jérusalem : "le plus dangereux ennemi du monde arabe est Hitler parce qu'en persécutant les Juifs en Allemagne, il consolide le sionisme en Palestine".
D’abord Hitler ne se montre pas intéressé par l’offre du Mufti. Les nazis ne voient pas négativement l'émigration juive en Palestine , pensant que ceux-ci « ne pourront pas s'y enraciner», Le Mufti persiste en juillet 1937, il rencontre le Consul d’Allemagne Doehle à Jérusalem, et demande une aide de l'Allemagne pour combattre les juifs. Il envoie un délégué à Berlin, pour le représenter et bénéficier d'un contact permanent. En juillet 1937, le rapport Peel, fait changer Hitler qui à partir de là décide de s’allier avec les Arabes contre les Britanniques.
Et à partir de là également al-Husseini s'engage effectivement au coté de l'Allemagne nazie contre l'occupant britannique. Il appelle à la guerre sainte contre les Britanniques, mais sans grand succès.
Il est établi qu’il a rencontré Adolf Eichmann en septembre ou octobre 1937. Eichmann étudiait alors la possibilité de déporter des Juifs en Palestine ce contre quoi le Mufti est intervenu pour l’en dissuader.
On le soupçonne d'avoir recruté pour l’armée allemande une division Waffen-SS composée de musulmans bosniaques et albanais qu'il a passé en revue, en Croatie et ailleurs. Il s’agit de la 13e division Waffen-SS Handschar. Cette division se rendit célèbre pour ses massacres particulièrement barbares en Yougoslavie, ce pour quoi le Mufti fut considéré comme un criminel de guerre après la guerre. En fait, il semblerait surtout que les SS aient utilise sa position de Grand Mufti pour faciliter le recrutement.
Il rencontra à Berlin durant la guerre, en 1941, les plus hauts responsables nazis, dont Hitler lui-même et Joseph Goebbels, au sujet de la situation en Palestine.
En effet, le 10 mai 1941, depuis l’Irak où il s’était installé avec le Haut Comité arabe au complet, après l’assassinat de l’envoyé britannique pour la Galilée, il lança une fatwa déclarant la guerre sainte contre les Britanniques, les accusant d’avoir profané la Mosquée Al-Aqsa. Cette fatwa fut retransmise par les radios des pays de l’Axe. Mais il échoua à soulever tous les musulmans contre les Britanniques et partit se réfugier en Allemagne nazie. De là, il diffusait à la radio la propagande en faveur des nazis. Il s’est dépensé sans compter pour empêcher que les Juifs ne puissent s’échapper d’Allemagne.
À Berlin, il rencontra le dirigeant SS Himmler. Sa conversation avec Hitler, re transcrite, a donné lieu à publication après la guerre. Le grand Mufti remercie le Führer pour la sympathie dont il témoigne envers la cause arabe, et palestinienne en particulier... "Les pays arabes sont fermement convaincus que l'Allemagne va gagner la guerre, dit-il. Al-Husseini affirme à Hitler que "les Arabes sont les alliés naturels de l'Allemagne", puisqu’ils ont "les mêmes ennemis, les Anglais, les juifs et les communistes"... Ils sont donc prêts à coopérer de tout cœur avec l'Allemagne et à participer à la guerre, notamment en constituant une légion arabe...
Hitler promet à al-Husseini, « qu'une fois que la guerre contre la Russie et l'Angleterre sera gagnée, l'Allemagne pourra se concentrer sur l'objectif de détruire l'élément juif demeurant dans la sphère arabe sous la protection britannique». Dans ses émissions depuis Berlin, il incite les Arabes à « tuer les juifs » et fait l'éloge de la « solution finale ». « Si, à Dieu ne plaise, l'Angleterre était victorieuse, les juifs domineraient le monde», déclare-t-il ainsi le 11 novembre 1942. «Mais si l'Angleterre et ses alliés sont vaincus, la question juive, qui constitue pour nous le plus grand danger, sera définitivement résolue. »
Obnubilé par la « question juive », al Husseini intervient à plusieurs reprises pour empêcher des projets permettant d'échanger des juifs contre des prisonniers ou de l'argent. Lorsque Adolf Eichmann envisage d'échanger des prisonniers allemands contre cinq mille enfants juifs, et d'envoyer ces derniers en Palestine, -l'accord du gouvernement britannique étant acquis-, al-Husseini s’oppose personnellement et obtient d’être entendu. Les enfants seront déportés dans les camps de Pologne.
Les préoccupations de al-Husseini étaient centrées sur les Juifs. Dans la protestation annuelle contre la déclaration Balfour, qu’il mit en scène dans le grand hall de la Luftwaffe, à Berlin, en 1943, il s’attaqua à « la conspiration anglo-saxonne et juive », selon ses termes, et déclara que le Traité de Versailles était un désastre à la fois pour les Allemands et les Arabes. Mais les Allemands, eux, déclara-t-il, savaient se débarrasser des Juifs.
Le 1er mars 1944, il ajouta dans un message radiophonique diffusé depuis l'Allemagne nazie : «Arabes, soulevez-vous et battez-vous pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs là où vous les trouverez. Cela est agréable à Dieu, à l’Histoire, et à la religion. Cela sauve votre honneur.» Le Mufti a participé à la solution finale. Il se rendit même à Auschwitz, où il s'adressa aux gardes s'activant près des chambres à gaz, en les incitant à travailler davantage.
Son approbation de la solution finale (extermination des Juifs par les nazis) et l'aide qu'il y avait apportée, lui valurent une mise à l'écart durable après la Seconde Guerre mondiale. Il fut alors, déclaré criminel de guerre, avant de se réfugier en Égypte.
Dans ses Mémoires, il rapporte un entretien avec Hitler, révélant ses objectifs : « la condition fondamentale que nous avions posée aux Allemands pour notre coopération était d’avoir les mains libres dans l’éradication de tous les Juifs, jusqu’au dernier, dans la Palestine et le Monde arabe. J’ai demandé à Hitler (référence à la rencontre du 28 novembre 1941) qu’il me donne son engagement explicite pour nous permettre de résoudre le problème juif d’une façon conforme à nos aspirations nationales et raciales et correspondant aux méthodes scientifiques inventées par l’Allemagne dans son traitement des juifs. J’eus la réponse suivante : "les Juifs sont à vous" ».
Il fut considéré comme un criminel de guerre. Emprisonné, il réussit néanmoins, avec l’aide d'al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans, à se libérer pour regagner l’Égypte.
En effet, depuis la fin de la guerre, al-Banna entretenait des contacts avec la Ligue arabe pour s'occuper de al-Husseini.
Les liens entre le Mufti Hadj Amin Al Husseini, les Frères musulmans et l'Allemagne correspondaient à une convergence idéologique et politique, dont témoignent de nombreuses déclarations. Les Frères musulmans sont les seuls à avoir établi une véritable alliance avec le Mufti, alliance fondée sur "leur haine commune des Juifs".
Les archives du haut commandement de l'armée allemande saisies par les Alliés aurait révélé que c'étaient les fonds mis à la disposition du Mufti par l'Allemagne nazie qui lui avaient permis d'organiser et de mener à bien la «révolte de Palestine» dans les années 1936-1939.
Après la Seconde Guerre mondiale
Il est interdit en Palestine par les Britanniques. Il se réfugie en France puis au Caire. Il est accepté par la Ligue Arabe en tant que représentant des Palestiniens. Il est impliqué dans le procès Eichmann. Le Jerusalem Post publie pendant plusieurs semaines des articles traitant de ses liens avec le Nazisme. Selon Pappé, le restriction britannique ne porte plus que sur Jérusalem mais il ne se rend pas en Palestine. Il gère mal le dossier palestinien auprès de l'unscop. Il ne fait pas l'unanimité dans le monde palestinien (rivalités de clans à Jérusalem, déni de reconnaissance dans les autres villes et villages).
Guerre israélo-arabe de 1948
Il est mis sur le côté par la ligue arabe qui ne l'invite plus à ses réunions. Il est l'ennemi d'Abdallah qui veut s'approprier l'Etat palestinien. Il envoie son neveu diriger à Jérusalem l'Armée de la Guerre Sainte (qui passera de 4000 à 12000 hommes au cours du conflit). Il est contre toute concession à Israël mais n'aura jamais les moyens de sa politique. Israël en fait face au monde l'emblême de l'ennemi qu'il a à combattre. Fin 48, il finit pas être protégé par Farouk pour contrer Abdallah et s'installe à Gaza en tant que dirigeant d'un État palestinien sur toute la Palestine. Suite à l'offensive israélienne du Neguev, il fuit pour le Caire.
De 1949 à 1974
En 2002, dans une interview donnée à un journal arabe londonien, en langue arabe, son neveu Yasser Arafat parle de lui comme "notre héros", que les Occidentaux ne purent écarter et ajoute, "nous ne sommes pas en Afghanistan" en référence à l'intervention américaine. À une question, il répondit : "Il y eut nombre de tentatives pour se débarasser de Haj Amin, qu'ils [les occidentaux] considéraient comme un allié des nazis. Mais cependant il vécut au Caire et participa à la guerre de 1948, et j'étais moi-même dans son armée"
Amin al-Husseini (4 juillet 1895 – 1974 ou Hadji Mohammed Amin al-Husseini, également connu en tant que Al-Hajj Amin, Mohammed Amin, ou le Grand Mufti de Jerusalem, est un nationaliste arabe palestinien et un leader religieux musulman. Plus un foutu raciste antisemite, soyons clair...
Jeunesse :
Au début de la Première Guerre mondiale, Hadj Amin al Husseini est enrôlé dans l'armée turque où il a le grade d'officier. En 1916, il participe activement au genocide des Armeniens. Plus d’un millions seront massacres par les Ottomans.
Sentant la fin de l’empire Ottoman proche, il déserte en 1917, rentre ne Palestine et se rallie alors à l'émir Fayçal, le « protégé » de Lawrence d’Arabie).
Palestine mandataire :
Lors d'une manifestation en avril 1920 à Jérusalem, Amin al-Husseini participe activement au mouvement nationaliste arabe palestinien et appelle à la révolte contre les Britanniques et brandit un portrait de Fayçal. Recherché alors par les autorités mandataires, il fuit en Syrie puis, chassé de Damas par les troupes françaises, se réfugie au sein d'un camp bédouin en Transjordanie.
En 1921, Sir Herbert Samuel, pour apaiser la situation en Palestine, amnistie al-Husseini, puis le fait élire Grand Mufti de Jérusalem, plaçant ainsi à ce poste un radical dont on attend que les positions se modèrent. Le vote fut une mascarade, il est en fait arrive en 4eme position, ses connaissances religieuses n’etant pas suffisantes selon de nombreux responsible musulmans palestiniens.
En 1922, Amin al-Husseini se fait élire au Conseil suprême musulman. Celà lui permet de faire passer sous son autorité des tribunaux, des mosqués, des hôpitaux, des orphelinats et des écoles.
Il participe au Haut Comité Arabe en 1926 à La Mecque puis en organise une à Jérusalem en 1931.
Grande Révolte arabe de 1936-1939 :
Il participe activement à la lutte contre les Britanniques pour le clan des Husseinis. Il combat également le clan adverse de Nashashibis.
Il prend la mainmise, avec son clan, du Haut Comité Arabe.
Il a inspiré les révoltes de 1929 et pris la direction de la grande révolte arabe de 1936-39. Le Mufti forma le haut comité arabe et utilisa les révoltes pour régler ses comptes avec les clans Palestiniens rivaux, assassinant des centaines de leaders appartenant à 11 clans différents et éliminant ainsi les chefs des Palestiniens modérés.
Il joua un rôle important lors du massacre des juifs de Hebron en 1929. La communaute jive d’Hebron vivait en paix avec les musulmans depuis 2000 ans.
Seconde Guerre mondiale
Grand mufti de Jérusalem, il s'impose à la fin des années 1920 comme le principal leader anti-sioniste dans la Palestine sous mandat britannique.
On raconterait qu'en 1933, au moment de l’accession de Hitler au pouvoir, al-Husseini envoya un télégramme à Berlin et s'adressa au consul général allemand de la Palestine sous mandat britannique déclarant qu’il était impatient de s’occuper de diffuser et d'étendre l’idéologie national-socialiste au Moyen-Orient et spécialement en Palestine, ce pourquoi il offrait ses services. L'offre fut d'abord rejetée car l’Allemagne à ce moment ne voulait pas s’affronter au Royaume-Uni. Toutefois il rencontra le mois suivant le-dit Consul allemand en Palestine, Karl Wolff pour lui dire combien il approuvait le boycott anti-juif en Allemagne, et pour lui demander expressément de ne pas envoyer de Juifs en Palestine. Dans l’année al-Husseini demanda son aide au Consul d’Allemagne, pour créer un parti national-socialiste arabe en Palestine. On raconterait aussi qu'en 1933, avec le fait que l'immigration juive passe de 9 500 en 1932 à 30 000 en 1933, Hadj Amin dit, dans un discours à Jérusalem : "le plus dangereux ennemi du monde arabe est Hitler parce qu'en persécutant les Juifs en Allemagne, il consolide le sionisme en Palestine".
D’abord Hitler ne se montre pas intéressé par l’offre du Mufti. Les nazis ne voient pas négativement l'émigration juive en Palestine , pensant que ceux-ci « ne pourront pas s'y enraciner», Le Mufti persiste en juillet 1937, il rencontre le Consul d’Allemagne Doehle à Jérusalem, et demande une aide de l'Allemagne pour combattre les juifs. Il envoie un délégué à Berlin, pour le représenter et bénéficier d'un contact permanent. En juillet 1937, le rapport Peel, fait changer Hitler qui à partir de là décide de s’allier avec les Arabes contre les Britanniques.
Et à partir de là également al-Husseini s'engage effectivement au coté de l'Allemagne nazie contre l'occupant britannique. Il appelle à la guerre sainte contre les Britanniques, mais sans grand succès.
Il est établi qu’il a rencontré Adolf Eichmann en septembre ou octobre 1937. Eichmann étudiait alors la possibilité de déporter des Juifs en Palestine ce contre quoi le Mufti est intervenu pour l’en dissuader.
On le soupçonne d'avoir recruté pour l’armée allemande une division Waffen-SS composée de musulmans bosniaques et albanais qu'il a passé en revue, en Croatie et ailleurs. Il s’agit de la 13e division Waffen-SS Handschar. Cette division se rendit célèbre pour ses massacres particulièrement barbares en Yougoslavie, ce pour quoi le Mufti fut considéré comme un criminel de guerre après la guerre. En fait, il semblerait surtout que les SS aient utilise sa position de Grand Mufti pour faciliter le recrutement.
Il rencontra à Berlin durant la guerre, en 1941, les plus hauts responsables nazis, dont Hitler lui-même et Joseph Goebbels, au sujet de la situation en Palestine.
En effet, le 10 mai 1941, depuis l’Irak où il s’était installé avec le Haut Comité arabe au complet, après l’assassinat de l’envoyé britannique pour la Galilée, il lança une fatwa déclarant la guerre sainte contre les Britanniques, les accusant d’avoir profané la Mosquée Al-Aqsa. Cette fatwa fut retransmise par les radios des pays de l’Axe. Mais il échoua à soulever tous les musulmans contre les Britanniques et partit se réfugier en Allemagne nazie. De là, il diffusait à la radio la propagande en faveur des nazis. Il s’est dépensé sans compter pour empêcher que les Juifs ne puissent s’échapper d’Allemagne.
À Berlin, il rencontra le dirigeant SS Himmler. Sa conversation avec Hitler, re transcrite, a donné lieu à publication après la guerre. Le grand Mufti remercie le Führer pour la sympathie dont il témoigne envers la cause arabe, et palestinienne en particulier... "Les pays arabes sont fermement convaincus que l'Allemagne va gagner la guerre, dit-il. Al-Husseini affirme à Hitler que "les Arabes sont les alliés naturels de l'Allemagne", puisqu’ils ont "les mêmes ennemis, les Anglais, les juifs et les communistes"... Ils sont donc prêts à coopérer de tout cœur avec l'Allemagne et à participer à la guerre, notamment en constituant une légion arabe...
Hitler promet à al-Husseini, « qu'une fois que la guerre contre la Russie et l'Angleterre sera gagnée, l'Allemagne pourra se concentrer sur l'objectif de détruire l'élément juif demeurant dans la sphère arabe sous la protection britannique». Dans ses émissions depuis Berlin, il incite les Arabes à « tuer les juifs » et fait l'éloge de la « solution finale ». « Si, à Dieu ne plaise, l'Angleterre était victorieuse, les juifs domineraient le monde», déclare-t-il ainsi le 11 novembre 1942. «Mais si l'Angleterre et ses alliés sont vaincus, la question juive, qui constitue pour nous le plus grand danger, sera définitivement résolue. »
Obnubilé par la « question juive », al Husseini intervient à plusieurs reprises pour empêcher des projets permettant d'échanger des juifs contre des prisonniers ou de l'argent. Lorsque Adolf Eichmann envisage d'échanger des prisonniers allemands contre cinq mille enfants juifs, et d'envoyer ces derniers en Palestine, -l'accord du gouvernement britannique étant acquis-, al-Husseini s’oppose personnellement et obtient d’être entendu. Les enfants seront déportés dans les camps de Pologne.
Les préoccupations de al-Husseini étaient centrées sur les Juifs. Dans la protestation annuelle contre la déclaration Balfour, qu’il mit en scène dans le grand hall de la Luftwaffe, à Berlin, en 1943, il s’attaqua à « la conspiration anglo-saxonne et juive », selon ses termes, et déclara que le Traité de Versailles était un désastre à la fois pour les Allemands et les Arabes. Mais les Allemands, eux, déclara-t-il, savaient se débarrasser des Juifs.
Le 1er mars 1944, il ajouta dans un message radiophonique diffusé depuis l'Allemagne nazie : «Arabes, soulevez-vous et battez-vous pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs là où vous les trouverez. Cela est agréable à Dieu, à l’Histoire, et à la religion. Cela sauve votre honneur.» Le Mufti a participé à la solution finale. Il se rendit même à Auschwitz, où il s'adressa aux gardes s'activant près des chambres à gaz, en les incitant à travailler davantage.
Son approbation de la solution finale (extermination des Juifs par les nazis) et l'aide qu'il y avait apportée, lui valurent une mise à l'écart durable après la Seconde Guerre mondiale. Il fut alors, déclaré criminel de guerre, avant de se réfugier en Égypte.
Dans ses Mémoires, il rapporte un entretien avec Hitler, révélant ses objectifs : « la condition fondamentale que nous avions posée aux Allemands pour notre coopération était d’avoir les mains libres dans l’éradication de tous les Juifs, jusqu’au dernier, dans la Palestine et le Monde arabe. J’ai demandé à Hitler (référence à la rencontre du 28 novembre 1941) qu’il me donne son engagement explicite pour nous permettre de résoudre le problème juif d’une façon conforme à nos aspirations nationales et raciales et correspondant aux méthodes scientifiques inventées par l’Allemagne dans son traitement des juifs. J’eus la réponse suivante : "les Juifs sont à vous" ».
Il fut considéré comme un criminel de guerre. Emprisonné, il réussit néanmoins, avec l’aide d'al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans, à se libérer pour regagner l’Égypte.
En effet, depuis la fin de la guerre, al-Banna entretenait des contacts avec la Ligue arabe pour s'occuper de al-Husseini.
Les liens entre le Mufti Hadj Amin Al Husseini, les Frères musulmans et l'Allemagne correspondaient à une convergence idéologique et politique, dont témoignent de nombreuses déclarations. Les Frères musulmans sont les seuls à avoir établi une véritable alliance avec le Mufti, alliance fondée sur "leur haine commune des Juifs".
Les archives du haut commandement de l'armée allemande saisies par les Alliés aurait révélé que c'étaient les fonds mis à la disposition du Mufti par l'Allemagne nazie qui lui avaient permis d'organiser et de mener à bien la «révolte de Palestine» dans les années 1936-1939.
Après la Seconde Guerre mondiale
Il est interdit en Palestine par les Britanniques. Il se réfugie en France puis au Caire. Il est accepté par la Ligue Arabe en tant que représentant des Palestiniens. Il est impliqué dans le procès Eichmann. Le Jerusalem Post publie pendant plusieurs semaines des articles traitant de ses liens avec le Nazisme. Selon Pappé, le restriction britannique ne porte plus que sur Jérusalem mais il ne se rend pas en Palestine. Il gère mal le dossier palestinien auprès de l'unscop. Il ne fait pas l'unanimité dans le monde palestinien (rivalités de clans à Jérusalem, déni de reconnaissance dans les autres villes et villages).
Guerre israélo-arabe de 1948
Il est mis sur le côté par la ligue arabe qui ne l'invite plus à ses réunions. Il est l'ennemi d'Abdallah qui veut s'approprier l'Etat palestinien. Il envoie son neveu diriger à Jérusalem l'Armée de la Guerre Sainte (qui passera de 4000 à 12000 hommes au cours du conflit). Il est contre toute concession à Israël mais n'aura jamais les moyens de sa politique. Israël en fait face au monde l'emblême de l'ennemi qu'il a à combattre. Fin 48, il finit pas être protégé par Farouk pour contrer Abdallah et s'installe à Gaza en tant que dirigeant d'un État palestinien sur toute la Palestine. Suite à l'offensive israélienne du Neguev, il fuit pour le Caire.
De 1949 à 1974
En 2002, dans une interview donnée à un journal arabe londonien, en langue arabe, son neveu Yasser Arafat parle de lui comme "notre héros", que les Occidentaux ne purent écarter et ajoute, "nous ne sommes pas en Afghanistan" en référence à l'intervention américaine. À une question, il répondit : "Il y eut nombre de tentatives pour se débarasser de Haj Amin, qu'ils [les occidentaux] considéraient comme un allié des nazis. Mais cependant il vécut au Caire et participa à la guerre de 1948, et j'étais moi-même dans son armée"
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Le Grand Mufti de Jerusalem
L'idéologie de ce personnage est encore aujourd'hui le fond de commerce de la plupart des mouvements intégristes islamistes. Les frères musulmans, avec qui il tissa des liens étroits, est actuellement une des organisations musulmanes les plus puissantes en Egypte (les procés des homosexuels du Caire sont à mettre à leur crédit). Sous des dehors trés présentables (financement d'école coranique, bourses d'étude, aide au plus défavorisés...), les frères musulmans sont dans la ligne de mire des services anti-terroristes (notamment en France) car ils s'avèrent trés efficaces dans la diffusion d'une interprétation trés dure du Coran (infériorité de la femme, antisémitisme à peine voilé, j'en passe et des meilleurs). Ils seraient également à l'origine de nombreuses filières de recrutement pour le Jihad
Panzer5- Général de Division
- Nombre de messages : 1843
Age : 43
Localisation : Charente maritime
Date d'inscription : 29/08/2005
Re: Le Grand Mufti de Jerusalem
Bonjour, Daniel !
Comme je te l'ai dit, je ne connais pas beaucoup al-Hâjj Amîn al-Husaynî, mais il est à mon programme d'études. En fait, je ne l'étudierai pas uniquement en tant que personne, mais dans le cadre du mouvement national arabe, et plus spécifiquement palestinien, et, ce qui me semble encore plus intéressant, comme support de conceptions idéologiques et mythologiques.
Mais, si je ne connais pas beaucoup, je connais un peu, du fait de mes lectures qui progressent. Aussi certains éléments de ton article m'ont-il étonnée. Pour certains, je pense que la lecture de Mattar et Elpeleg me permettra de lever les doutes. Pour d'autres, je te pose ici directement les questions correspondantes. Autant profiter de tes recherches.
1.
2.
Dans le cadre de mes lectures préliminaires, sur la situation politique et sociale au Proche-Orient que j'avais évoquées, j'ai lu un livre de Henry Laurens, professeur d'Histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France, Le Retour des exilés. La lutte pour la Palestine de 1869 à 1997, Robert Laffont, coll. "Bouquins", Paris 1998. On y lit, p. 560, que "Son arrivée [de al-Husaynî] en Allemagne a coïncidé avec le début de la solution finale et jusqu'ici on n'a pas trouvé de preuves archivistiques démontrant qu'il ait eu connaissance de ce qui se passait alors".
Tu comprends que, parlant de "preuves archivistiques", Henri Laurens met de côté le témoignage de Wisliceny. Mais, précisément, ce témoignage, indépendamment de sa qualité, ne parle de toutes manières pas de cette scène au moins étonnante où al-Husaynî se serait adressé "aux gardes s'activant près des chambres à gaz, en les incitant à travailler davantage".
Sur quelle source te fondes-tu pour la décrire ? Et aussi comment participa-t-il, d'après ce que tu as trouvé, à la solution finale ?
3
Ce qui m'étonne là, c'est ta façon incertaine de dire : "on le soupçonne", "il semblerait". Mais sur ce point, les faits me semble-t-il sont connus et j'avais dit que son activité était décorative…Ce ton incertain correspond-il à des données que tu as trouvées qui mettraient cela en cause ?
Sur les "massacres particulièrement barbares" de la "Handschar", l'état de la question que je connaissais était un manque réel de données. Là, comme tu es affirmatif, je pense que tu en as trouvées et cela m'intéresserait de les avoir.
4.
Donc, d'après ce que tu dis, les nazis, en septembre ou octobre 1937, envisageaient de déporter des Juifs en Palestine. Il serait intéressant d'en savoir plus sur ce point, qui entre bien dans la politique d'émigration qui prévalait avant la guerre.
Snežana Pesah
Comme je te l'ai dit, je ne connais pas beaucoup al-Hâjj Amîn al-Husaynî, mais il est à mon programme d'études. En fait, je ne l'étudierai pas uniquement en tant que personne, mais dans le cadre du mouvement national arabe, et plus spécifiquement palestinien, et, ce qui me semble encore plus intéressant, comme support de conceptions idéologiques et mythologiques.
Mais, si je ne connais pas beaucoup, je connais un peu, du fait de mes lectures qui progressent. Aussi certains éléments de ton article m'ont-il étonnée. Pour certains, je pense que la lecture de Mattar et Elpeleg me permettra de lever les doutes. Pour d'autres, je te pose ici directement les questions correspondantes. Autant profiter de tes recherches.
1.
Que al-Husaynî ait été officier dans l'armée turque, c'est bien connu. Mais je n'avais jamais vu, dans les sources sérieuses, le moindre indice qu'il ait, d'une façon ou d'une autre et moins encore "activement", participé au massacre des Arméniens. Peux-tu nous donner des détails et les sources (celles-ci pourront d'ailleurs suffire) ?En 1916, il participe activement au genocide des Armeniens. Plus d’un millions seront massacres par les Ottomans.
2.
Le Mufti a participé à la solution finale. Il se rendit même à Auschwitz, où il s'adressa aux gardes s'activant près des chambres à gaz, en les incitant à travailler davantage.
Dans le cadre de mes lectures préliminaires, sur la situation politique et sociale au Proche-Orient que j'avais évoquées, j'ai lu un livre de Henry Laurens, professeur d'Histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France, Le Retour des exilés. La lutte pour la Palestine de 1869 à 1997, Robert Laffont, coll. "Bouquins", Paris 1998. On y lit, p. 560, que "Son arrivée [de al-Husaynî] en Allemagne a coïncidé avec le début de la solution finale et jusqu'ici on n'a pas trouvé de preuves archivistiques démontrant qu'il ait eu connaissance de ce qui se passait alors".
Tu comprends que, parlant de "preuves archivistiques", Henri Laurens met de côté le témoignage de Wisliceny. Mais, précisément, ce témoignage, indépendamment de sa qualité, ne parle de toutes manières pas de cette scène au moins étonnante où al-Husaynî se serait adressé "aux gardes s'activant près des chambres à gaz, en les incitant à travailler davantage".
Sur quelle source te fondes-tu pour la décrire ? Et aussi comment participa-t-il, d'après ce que tu as trouvé, à la solution finale ?
3
On le soupçonne d'avoir recruté pour l’armée allemande une division Waffen-SS composée de musulmans bosniaques et albanais qu'il a passé en revue, en Croatie et ailleurs. Il s’agit de la 13e division Waffen-SS Handschar. Cette division se rendit célèbre pour ses massacres particulièrement barbares en Yougoslavie, ce pour quoi le Mufti fut considéré comme un criminel de guerre après la guerre. En fait, il semblerait surtout que les SS aient utilise sa position de Grand Mufti pour faciliter le recrutement.
Ce qui m'étonne là, c'est ta façon incertaine de dire : "on le soupçonne", "il semblerait". Mais sur ce point, les faits me semble-t-il sont connus et j'avais dit que son activité était décorative…Ce ton incertain correspond-il à des données que tu as trouvées qui mettraient cela en cause ?
Sur les "massacres particulièrement barbares" de la "Handschar", l'état de la question que je connaissais était un manque réel de données. Là, comme tu es affirmatif, je pense que tu en as trouvées et cela m'intéresserait de les avoir.
4.
Il est établi qu’il a rencontré Adolf Eichmann en septembre ou octobre 1937. Eichmann étudiait alors la possibilité de déporter des Juifs en Palestine ce contre quoi le Mufti est intervenu pour l’en dissuader.
Donc, d'après ce que tu dis, les nazis, en septembre ou octobre 1937, envisageaient de déporter des Juifs en Palestine. Il serait intéressant d'en savoir plus sur ce point, qui entre bien dans la politique d'émigration qui prévalait avant la guerre.
Snežana Pesah
Snežana Pesah- Sergent-chef
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Date d'inscription : 01/08/2006
Re: Le Grand Mufti de Jerusalem
Des petites photos pour agrémenter le fait que l'action de cet homme s'est concrétisé militairement par la création de SS-Musulmans (d'origine Bosniaque me semble t'il), de la chair à canon en plus pour les troupes, étant donné qu'ils ne correspondaient pas au critères dde sélection SS (à savoir de type Nordique - mesurant plus de 1.70m, ...).
Foura176- Adjudant-chef
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Date d'inscription : 26/09/2006
Re: Le Grand Mufti de Jerusalem
Laurent "Pink panth a écrit:Où es-tu passé Snežana ?
Je me pose la même question.
J'espère la relire bientôt.
Sans doute est-elle un peu bousculée par sa rentrée académique ...
Phil642- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 09/05/2006
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