SS et MOSSAD; une brève alliance...
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SS et MOSSAD; une brève alliance...
Bonjour à tous;
Je me suis dit qu'il fallait quand-même que je poste un dernier article avant mon départ en vacance, afin de ne pas sembler le cossard de service (en fait j'ai été un peu débordé ces dernières semaines; excusez-moi). Voici une petite introduction à l'étrange rapport entre le Mossad, la gestapo et le SD, avant la mise en application de la Solution Finale. Intéressant, je pense...
Le 7 novembre 1938, Herschel Grynszpan, jeune Juif de 17 ans, assassine le 3e secrétaire de l’ambassade d’Allemagne à Paris, Ernst Von Rath. Josef Goebbels comprend immédiatement le bénéfice qu’il peut tirer de cet incident. Deux jours plus tard, il prononce un discours venimeux devant un parterre de dignitaires et de « vieux combattants » du NSDAP… et le tour est joué. Dans la nuit du 9 au 10 novembre, selon un plan coordonné, la destruction des biens juifs est organisée « spontanément » sur l’ensemble du territoire du IIIe Reich… Kristallnacht. Au terme du pogrom, deux mille synagogues auront été détruites, des milliers de logements et magasins juifs saccagés ou incendiés, une quarantaine de Juifs assassinés, des centaines arrêtés…
Pourtant, les futurs cadres de la Solution Finale (Endlösung) sont, à l’origine des adversaires de Goebbels et des méthodes qu’il envisage. Car il faut comprendre que le pogrom de Kristallnacht est avant tout une réaction de rébellion de la part du NSDAP contre le rôle prédominant de la SS en matière de la politique juive du Reich. Himmler et Heydrich n’ont pas été consultés, mais mis devant le fait accompli. Devant l’insistance de Goebbels, Hitler aurait répondu que de tels pogroms ne devaient pas être perçus comme organisés par le NSDAP, mais qu’il ne s’opposait pas à des actions « spontanées »… Les chefs du Parti comprennent qu’ils sont chargés d’organiser les « actions » contre les Juifs, mais discrètement, et sans interventions officielles.
La nuit de Kristallnacht, à 23h15, Heydrich apprend par le SD de Munich que des pogroms ont été lancés par la direction de la propagande du Gau (région administrative nazie) de Munich. Les ordres interdisent à la Gestapo d’intervenir. Heydrich, désemparé, téléphone à Himmler. À 23h30, le Reichsführer SS est reçu dans les appartements privés d’Hitler. Le Führer joue la surprise : il n’est au courant de rien ! Toutefois, que la SS et la Gestapo se contentent d’assurer la sauvegarde des biens juifs. Himmler et Heydrich s’exécutent. Furieux, Himmler comprend rapidement les manœuvres de Goebbels ; ce dernier tente de compromettre la souveraineté de la SS. Le Standartenführer SS Otto Ohlendorf (Chef du Inland SD – et futur commandant de l’Einsatzgruppe D) se déclare « horrifié par ces pogroms ». Le Prefet de Police Von Eberstein pense que « cette action est parfaitement dégoûtante »… Mais c’est tout ce que la SS fera pour protester ; aucun de ses cadres ne songe réellement à refuser de collaborer à l’action. La SS obéit aux ordres de non-intervention émis par Hitler.
Cette flambée de violence est suivie d’une accalmie. Puis, le 24 janvier 1939, Göring ordonne à Heydrich de renouer avec la politique d’émigration et de déportation des Juifs que le SD soutient depuis longtemps. Sous la férule d’Heydrich, une « Direction Centrale pour l’Émigration Juive » est mise en place à Berlin, sous les ordres du Standartenführer SS Heinrich Müller, chef de la section II du Gestapa (Geheimes StaatspolizeiAmt – prédécesseur de la Gestapo). Des pressions sont immédiatement exercées sur les chefs sionistes allemands afin d’accélérer l’émigration ; la direction centrale du SD exige une liste journalière de 70 familles prêtes à partir. Sous l’impulsion d’Heydrich et Müller, l’exode atteint des chiffres records… En 1939, 78.000 Juifs quittent l’Allemagne (contre 40.000 en 1938). Grâce aux efforts d’Eichmann, 30.000 autres abandonnent la Bohême et la Moravie…
Cette émigration est organisée par le SD main dans la main avec la Haganah, dont le dirigeant, Eliahu Golomb, avait créé en 1937 un bureau d’émigration vers la Palestine, le Mossad le Aliyah Bet. Les émigrants Juifs sont transportés clandestinement à bord de navires, malgré les efforts du Royaume-Uni d’en endiguer le flux. On assiste alors à une étrange alliance entre le SD et le Sionisme contre l’Angleterre, ET les extrémistes antisémites du NSDAP. Le Mossad et ses dirigeants sionistes, Pino Ginzburg et Moshe Auerbach, font tout ce qu’il peuvent pour tromper la surveillance maritime et aérienne des Anglais qui tentent de stopper « l’invasion Juive de la Palestine » et d’éviter les protestations arabes qui en découleraient. La direction du SD accroît son effort d’aide au Mossad au fur et à mesure que les Anglais se durcissent.
En été 39, le SD concède à Pino Ginzburg d’embarquer les Juifs de Hambourg et d’Emden pour la Palestine. Ginzburg met au point un programme prévoyant d’acheminer 10.000 Juifs en Palestine en Octobre… Mais la seconde guerre mondiale éclate ; mettant brutalement fin à « l’idylle » SD-Mossad. La politique juive autonome du SD s’arrête net. La Gestapo prend la relève des intellectuels du SD en matière de Juifs. Müller, chef de la direction centrale pour l’émigration juive, abandonne ses fonctions en octobre 1939 pour être remplacé par un certain Adolf Eichmann… Placé à la direction IV (Gestapo) du RSHA, on lui confie la responsabilité de la section IV D4 (émigration et déportation)… L’heure n’est pas encore venue, mais en accédant à ce poste Eichmann vient de s’installer dans l'antichambre de la destruction physique des Juifs…
Eddy
Sources:
- Arendt, Hannah. Eichmann in Jerusalem ; a report on the banality of evil – Viking Compass, New York, 1965.
- Bédarida, François. La politique nazie d’extermination (ouvrage collectif présenté par F. Bédarida) – Albin Michel, Paris, 1989.
- Krausnick, Helmut & Broszat, Martin. Anatomy of the SS State – Granada Publishing Ltd, London, 1970
- Höhne, Heinz. L’Ordre Noir ; Histoire de la SS – Casterman, 1968
Je me suis dit qu'il fallait quand-même que je poste un dernier article avant mon départ en vacance, afin de ne pas sembler le cossard de service (en fait j'ai été un peu débordé ces dernières semaines; excusez-moi). Voici une petite introduction à l'étrange rapport entre le Mossad, la gestapo et le SD, avant la mise en application de la Solution Finale. Intéressant, je pense...
Le 7 novembre 1938, Herschel Grynszpan, jeune Juif de 17 ans, assassine le 3e secrétaire de l’ambassade d’Allemagne à Paris, Ernst Von Rath. Josef Goebbels comprend immédiatement le bénéfice qu’il peut tirer de cet incident. Deux jours plus tard, il prononce un discours venimeux devant un parterre de dignitaires et de « vieux combattants » du NSDAP… et le tour est joué. Dans la nuit du 9 au 10 novembre, selon un plan coordonné, la destruction des biens juifs est organisée « spontanément » sur l’ensemble du territoire du IIIe Reich… Kristallnacht. Au terme du pogrom, deux mille synagogues auront été détruites, des milliers de logements et magasins juifs saccagés ou incendiés, une quarantaine de Juifs assassinés, des centaines arrêtés…
Pourtant, les futurs cadres de la Solution Finale (Endlösung) sont, à l’origine des adversaires de Goebbels et des méthodes qu’il envisage. Car il faut comprendre que le pogrom de Kristallnacht est avant tout une réaction de rébellion de la part du NSDAP contre le rôle prédominant de la SS en matière de la politique juive du Reich. Himmler et Heydrich n’ont pas été consultés, mais mis devant le fait accompli. Devant l’insistance de Goebbels, Hitler aurait répondu que de tels pogroms ne devaient pas être perçus comme organisés par le NSDAP, mais qu’il ne s’opposait pas à des actions « spontanées »… Les chefs du Parti comprennent qu’ils sont chargés d’organiser les « actions » contre les Juifs, mais discrètement, et sans interventions officielles.
La nuit de Kristallnacht, à 23h15, Heydrich apprend par le SD de Munich que des pogroms ont été lancés par la direction de la propagande du Gau (région administrative nazie) de Munich. Les ordres interdisent à la Gestapo d’intervenir. Heydrich, désemparé, téléphone à Himmler. À 23h30, le Reichsführer SS est reçu dans les appartements privés d’Hitler. Le Führer joue la surprise : il n’est au courant de rien ! Toutefois, que la SS et la Gestapo se contentent d’assurer la sauvegarde des biens juifs. Himmler et Heydrich s’exécutent. Furieux, Himmler comprend rapidement les manœuvres de Goebbels ; ce dernier tente de compromettre la souveraineté de la SS. Le Standartenführer SS Otto Ohlendorf (Chef du Inland SD – et futur commandant de l’Einsatzgruppe D) se déclare « horrifié par ces pogroms ». Le Prefet de Police Von Eberstein pense que « cette action est parfaitement dégoûtante »… Mais c’est tout ce que la SS fera pour protester ; aucun de ses cadres ne songe réellement à refuser de collaborer à l’action. La SS obéit aux ordres de non-intervention émis par Hitler.
Cette flambée de violence est suivie d’une accalmie. Puis, le 24 janvier 1939, Göring ordonne à Heydrich de renouer avec la politique d’émigration et de déportation des Juifs que le SD soutient depuis longtemps. Sous la férule d’Heydrich, une « Direction Centrale pour l’Émigration Juive » est mise en place à Berlin, sous les ordres du Standartenführer SS Heinrich Müller, chef de la section II du Gestapa (Geheimes StaatspolizeiAmt – prédécesseur de la Gestapo). Des pressions sont immédiatement exercées sur les chefs sionistes allemands afin d’accélérer l’émigration ; la direction centrale du SD exige une liste journalière de 70 familles prêtes à partir. Sous l’impulsion d’Heydrich et Müller, l’exode atteint des chiffres records… En 1939, 78.000 Juifs quittent l’Allemagne (contre 40.000 en 1938). Grâce aux efforts d’Eichmann, 30.000 autres abandonnent la Bohême et la Moravie…
Cette émigration est organisée par le SD main dans la main avec la Haganah, dont le dirigeant, Eliahu Golomb, avait créé en 1937 un bureau d’émigration vers la Palestine, le Mossad le Aliyah Bet. Les émigrants Juifs sont transportés clandestinement à bord de navires, malgré les efforts du Royaume-Uni d’en endiguer le flux. On assiste alors à une étrange alliance entre le SD et le Sionisme contre l’Angleterre, ET les extrémistes antisémites du NSDAP. Le Mossad et ses dirigeants sionistes, Pino Ginzburg et Moshe Auerbach, font tout ce qu’il peuvent pour tromper la surveillance maritime et aérienne des Anglais qui tentent de stopper « l’invasion Juive de la Palestine » et d’éviter les protestations arabes qui en découleraient. La direction du SD accroît son effort d’aide au Mossad au fur et à mesure que les Anglais se durcissent.
En été 39, le SD concède à Pino Ginzburg d’embarquer les Juifs de Hambourg et d’Emden pour la Palestine. Ginzburg met au point un programme prévoyant d’acheminer 10.000 Juifs en Palestine en Octobre… Mais la seconde guerre mondiale éclate ; mettant brutalement fin à « l’idylle » SD-Mossad. La politique juive autonome du SD s’arrête net. La Gestapo prend la relève des intellectuels du SD en matière de Juifs. Müller, chef de la direction centrale pour l’émigration juive, abandonne ses fonctions en octobre 1939 pour être remplacé par un certain Adolf Eichmann… Placé à la direction IV (Gestapo) du RSHA, on lui confie la responsabilité de la section IV D4 (émigration et déportation)… L’heure n’est pas encore venue, mais en accédant à ce poste Eichmann vient de s’installer dans l'antichambre de la destruction physique des Juifs…
Eddy
Sources:
- Arendt, Hannah. Eichmann in Jerusalem ; a report on the banality of evil – Viking Compass, New York, 1965.
- Bédarida, François. La politique nazie d’extermination (ouvrage collectif présenté par F. Bédarida) – Albin Michel, Paris, 1989.
- Krausnick, Helmut & Broszat, Martin. Anatomy of the SS State – Granada Publishing Ltd, London, 1970
- Höhne, Heinz. L’Ordre Noir ; Histoire de la SS – Casterman, 1968
Dernière édition par eddy marz le 12/12/2011, 21:03, édité 2 fois
eddy marz- Membre légendaire
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Age : 69
Localisation : England/France/Italia
Date d'inscription : 24/03/2008
Re: SS et MOSSAD; une brève alliance...
Très intéressant, comme d'habitude Eddy.
Je tiens cependant à préciser que le Mossad le Aliyah Bet (l'Institut pour l'Immigration B)n'a strictement aucun rapport avec le Mossad (l'Institut) d'après guerre dont le nom complet est : Ha-Mosad le-Modi'in u-le-Tafkidim Meyuhadim (Institut pour les renseignements et les affaires spéciales).
Le Mossad que nous connaissons est le descendant de la section de renseignement de la Haganah le SHA'Y (Service d'Information National).
Je tiens cependant à préciser que le Mossad le Aliyah Bet (l'Institut pour l'Immigration B)n'a strictement aucun rapport avec le Mossad (l'Institut) d'après guerre dont le nom complet est : Ha-Mosad le-Modi'in u-le-Tafkidim Meyuhadim (Institut pour les renseignements et les affaires spéciales).
Le Mossad que nous connaissons est le descendant de la section de renseignement de la Haganah le SHA'Y (Service d'Information National).
Phil642- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 7820
Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Re: SS et MOSSAD; une brève alliance...
Phil642 a écrit:Très intéressant, comme d'habitude Eddy.
Je tiens cependant à préciser que le Mossad le Aliyah Bet (l'Institut pour l'Immigration B)n'a strictement aucun rapport avec le Mossad (l'Institut) d'après guerre dont le nom complet est : Ha-Mosad le-Modi'in u-le-Tafkidim Meyuhadim (Institut pour les renseignements et les affaires spéciales).
Le Mossad que nous connaissons est le descendant de la section de renseignement de la Haganah le SHA'Y (Service d'Information National).
Absolument, Phil. Bien que certains des membres initiaux se joignirent au Mossad d'après guerre, puisque nombre d'entre-eux avaient eus des contacts rapprochés avec les SS, ce qui permit, plus tard, de mieux organiser certaines des recherches menées pour les retrouver et les traduire en justice (ou les liquider).
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
- Nombre de messages : 3953
Age : 69
Localisation : England/France/Italia
Date d'inscription : 24/03/2008
Re: SS et MOSSAD; une brève alliance...
Excellent, de plus ca fait un bonus pour comprendre le conflit israélo-palestinien (un prémisse en quelque sorte). Bonnes vacances eddy!
Ulrich von Hassel- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 395
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: SS et MOSSAD; une brève alliance...
Passionnant Eddy. Je n'en avais jamais entendu parlé ! Merci pour ces infos !
Bourguignon- Aspirant
- Nombre de messages : 167
Age : 44
Localisation : Auxerre
Date d'inscription : 25/08/2008
Re: SS et MOSSAD; une brève alliance...
Article vraiment très intéressant...
Est-ce qu'on peut comprendre par là que si la guerre n'avait pas éclaté, les nazis se seraient contentés d'expatrier les juifs et que la solution finale n'aurait pas eu lieu ? Ou s'agissait-il de faire partir les riches qui pouvaient payer leur départ et de se débarrasser des autres ?
Est-ce qu'on peut comprendre par là que si la guerre n'avait pas éclaté, les nazis se seraient contentés d'expatrier les juifs et que la solution finale n'aurait pas eu lieu ? Ou s'agissait-il de faire partir les riches qui pouvaient payer leur départ et de se débarrasser des autres ?
Re: SS et MOSSAD; une brève alliance...
L'expatriation des juifs a été envisagée à la base puisqu'il était question de les déporter sur l'île de Madagascar. En août 1940 -la guerre est alors entamée, la campagne de France remportée- Eichmann remet au RSHA un mémoire connu sous le nom de Madagaskar Projekt qui vise donc à déporter les juifs sur cette île encore sous administration française à l'époque.
Seulement les moyens logistiques à déployer ont freiné, reporté puis conduit à l'abandon de cette idée qui a débouché sur la solution finale, dont Eichmann a assuré le côté logistique (organisation du transport des juifs vers les camps de la mort par wagons). Car Heindrych n'a pas oublié ce fonctionnaire qu'il considère comme brillant et lui accorde de ce fait une place d'importance à la conférence de Wannsee en 1942, ou Eichmann devient administrateur des transports. C'est même un jusqu'au boutiste, puisque lorsqu'Himmler ordonna en 1945 la fin des exterminations et la destruction des preuves, Eichmann ignora les ordres et exécuta ainsi plusieurs centaines de juifs hongrois. Il est dit que de la sorte, il s'est évité l'intégration dans une unité combattante.
En ce qui concerne les rançons demandées aux juifs disposants de moyens, elles n'ont pas toutes conduit à des exils réussis. Il y a notamment une sale histoire relative à un paquebot dont les passagers étaient à majorité juifs allemands qui ont tenté par tous les moyens possibles d'obtenir un visa d'entrée -de mémoire à Cuba, ainsi que dans les ports d'autres pays limitrophes situés dans cette région-. Ne parvenant pas à obtenir les papiers nécessaires ces réfugiés ont été refoulés puis ont du retourner à Hambourg avant d'être envoyés dans les camps de la mort.
Ce qui me conduit à penser que l'expatriation des juifs, même si elle avait été effectuée à grande échelle, aurait rapidement connu des limites. De mémoire, je crois que je ne dois pas me tromper en avançant le fait qu'à cette époque, les politiques d'immigration n'étaient pas celles d'aujourd'hui. Sauf peut-être à la différence des états-unis. D'autre part, le "contingent" de juifs autorisés à s'établir en Palestine était alors sous surveillance des britanniques puisque la Palestine était sous mandat britannique, selon les accords Sykes-Picot datant de la fin de la première guerre mondiale. C'est entre autre ce qui conduira les rescapés des camps de la mort à faire le forcing après la 2GM, conduisant après moult péripéties à la fondation de l'état d'Israël (je schématise, parce qu'en fait c'est plus compliqué que ça).
D'autre part, les conditions de départ des juifs allemands disposant de moyens les ont conduit dans la majorité des cas a laisser leurs biens, capitaux, valeurs derrière eux...
Seulement les moyens logistiques à déployer ont freiné, reporté puis conduit à l'abandon de cette idée qui a débouché sur la solution finale, dont Eichmann a assuré le côté logistique (organisation du transport des juifs vers les camps de la mort par wagons). Car Heindrych n'a pas oublié ce fonctionnaire qu'il considère comme brillant et lui accorde de ce fait une place d'importance à la conférence de Wannsee en 1942, ou Eichmann devient administrateur des transports. C'est même un jusqu'au boutiste, puisque lorsqu'Himmler ordonna en 1945 la fin des exterminations et la destruction des preuves, Eichmann ignora les ordres et exécuta ainsi plusieurs centaines de juifs hongrois. Il est dit que de la sorte, il s'est évité l'intégration dans une unité combattante.
En ce qui concerne les rançons demandées aux juifs disposants de moyens, elles n'ont pas toutes conduit à des exils réussis. Il y a notamment une sale histoire relative à un paquebot dont les passagers étaient à majorité juifs allemands qui ont tenté par tous les moyens possibles d'obtenir un visa d'entrée -de mémoire à Cuba, ainsi que dans les ports d'autres pays limitrophes situés dans cette région-. Ne parvenant pas à obtenir les papiers nécessaires ces réfugiés ont été refoulés puis ont du retourner à Hambourg avant d'être envoyés dans les camps de la mort.
Ce qui me conduit à penser que l'expatriation des juifs, même si elle avait été effectuée à grande échelle, aurait rapidement connu des limites. De mémoire, je crois que je ne dois pas me tromper en avançant le fait qu'à cette époque, les politiques d'immigration n'étaient pas celles d'aujourd'hui. Sauf peut-être à la différence des états-unis. D'autre part, le "contingent" de juifs autorisés à s'établir en Palestine était alors sous surveillance des britanniques puisque la Palestine était sous mandat britannique, selon les accords Sykes-Picot datant de la fin de la première guerre mondiale. C'est entre autre ce qui conduira les rescapés des camps de la mort à faire le forcing après la 2GM, conduisant après moult péripéties à la fondation de l'état d'Israël (je schématise, parce qu'en fait c'est plus compliqué que ça).
D'autre part, les conditions de départ des juifs allemands disposant de moyens les ont conduit dans la majorité des cas a laisser leurs biens, capitaux, valeurs derrière eux...
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Patrie, Courage, Foi. Regarde Saint Michel et saute rassuré.
Wenn de net wellcht metkommen, los es stehn !
Membre du club des survivants du péril thaïlandais, du canon de 88 sulfateur de l'infâme colonel Olrik (rebus: oui russe, non russe, liquide, vomi)
Membre du service de protection de Sa Majesté Impériale, la bien touffue et heureuse nordique.
Ming- Général (Administrateur)
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Localisation : MingLouffie occidentale
Date d'inscription : 04/10/2007
nmoinq
Hors sujet dans ce topic et nécessite de fait l'ouverture d'un nouveau topic. Merci de tenir compte de cette remarque, ça simplifie l'archivage et évite de dissocier les sujets...
Ming
Ming
Ungern- Commandant
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Localisation : Partout et nulle part
Date d'inscription : 27/07/2008
Re: SS et MOSSAD; une brève alliance...
Pour le "Saint Louis",tous les détails "ici" :
http://palestine1967.site.voila.fr/immigre/I.immigre.saintlouis.htm
http://palestine1967.site.voila.fr/immigre/I.immigre.saintlouis.htm
Ungern- Commandant
- Nombre de messages : 278
Age : 74
Localisation : Partout et nulle part
Date d'inscription : 27/07/2008
Re: SS et MOSSAD; une brève alliance...
Très troublant ce sujet mais lorsqu'il s'agit de sauver des vies, peut importe à qui l'on doit serrer la main non?
vilak- Capitaine
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Age : 50
Localisation : Nîmes, France
Date d'inscription : 26/07/2010
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