Octobre 1941
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Octobre 1941
Pour mémoire :
En octobre 1941, les nazis fusillaient vingt-sept résistants. Les poteaux de Châteaubriant
Pucheu, ministre de Pétain, avait dressé sa liste avec soin. Vingt-sept patriotes, en majorité communistes. C’était au début de la Résistance.
Mercredi 22 octobre 1941 : c’était jour de marché à Châteaubriant, petite ville " tranquille " sise à une cinquantaine de kilomètres de Nantes.
Et, à propos de " marché ", à l’époque, tout fraîchement nommé secrétaire d’État à l’Intérieur du régime de Pétain (le 18 juillet, avec rang de ministre à partir du 11 août), Pierre Pucheu, homme du comité des Forges et de la banque Worms, avait déjà " marchandé ". à sa façon.
Ses services avaient peaufiné une liste de vingt-sept militants ou sympathisants communistes pour la plupart syndicalistes, arrêtés par la police de Vichy depuis la mise hors la loi du PCF par le gouvernement Daladier (26 septembre 1939) : vingt-sept hommes voués à la mort. Et qui tombèrent, en effet, sous les balles nazies, ce 22 octobre 1941.
Deux jours auparavant, trois jeunes résistants communistes, Gilbert Brustlein, Spartaco Guisco et Marcel Bourdarias, avaient abattu un militaire allemand, le lieutenant-colonel Karl Hotz, rue du Roi-Albert, à Nantes. Le lendemain, un autre " vert-de-gris " avait été tué à Bordeaux par un groupe conduit par Pierre Rebière. Quelques jours plus tôt, trop " longs jours sans pain ", le 21 août, à Paris, Pierre Georges, le futur colonel Fabien (nom de guerre : Frédo) avait, en tirant sur l’aspirant Alfons Moser, officier de la Kriegsmarine, à la station de métro Barbès, donné, à Paris, le coup d’envoi de la lutte armée contre l’occupant nazi. 11 avril, deux sentinelles allemandes étaient mises hors combat, au pont Césarine, dans le Pas-de-Calais par le mineur Charles Debarge et ses amis. 24 août 1941, deux membres de la Wehrmacht se faisaient descendre à Marquette-lez-Lille. 25 août : deux officiers nazis flingués par Eusebio Ferrari à la sortie d’un bordel en plein centre de Lille...
Fabien et ses camarades, Gilbert Brustlein et Robert Guesquin, en s’attaquant directement à des gradés de l’armée d’occupation ne frappaient pas des innocents.
Le " coup de feu de Barbès " constituait une riposte à l’exécution de deux jeunes, assassinés dans des conditions particulièrement atroces : Henri Gautherot, vingt et un ans, et Samuel Tyselman, surnommé Titi par ses copains, qui n’avait que vingt ans. Tous deux avaient été interpellés pour avoir manifesté, le 13 août 1941, avec une centaine d’autres jeunes, de la station Strasbourg-Saint-Denis à la République, aux cris de " Vive la France, vive l’Angleterre, vive l’Union soviétique ! " Ce jour-là, Gautherot s’était pris deux balles dans les jambes. Qu’à cela ne tienne : transporté sur une civière jusqu’au bois de Verrières, près de Châtenay-Malabry, il avait été, comme Tyselman juste avant lui, attaché à un arbre et fusillé. Les deux jeunes gens n’étaient pas les premières victimes des nazis et de leurs collaborateurs. Elles étaient déjà nombreuses et aucune n’avait de sang allemand sur les mains.
En juillet 1940, à Rouen, l’envahisseur avait passé par les armes Étienne Achavanne : il avait sectionné le câble téléphonique reliant le terrain d’aviation de Boos à la Feldkommandantur de Rouen. Le 27 août 1940, au camp de Souges, près de Bordeaux, les nazis fusillaient Israël Leizer Karp : trois jours plus tôt, près de la gare Saint-Jean, le malheureux s’était précipité, canne brandie, sur le tambour-major qui faisait parader une musique militaire de " doryphores ".
Le 5 décembre 1940, toujours à Souges, Pierre-Lucien Mourgues, né en 1871, l’année de la " débâcle ", affrontait le peloton d’exécution : le 26 novembre, il avait insulté et claqué sa porte au nez de deux " civils " allemands à la recherche d’une prostituée contaminée. Le 23 décembre, dans le bois de Vincennes, c’était le tour de l’ingénieur catholique Jacques Bonsergent, " coupable ", avait-on dit, d’avoir bousculé, le 10 novembre, des soldats allemands, non loin de la gare Saint-Lazare. Il avait été arrêté le lendemain, jour de la manifestation des étudiants sur les Champs-Élysées.
Le 26 mai 1941, une cour martiale allemande condamnait à mort Honoré d’Estienne d’Orves, capitaine de corvette et chef du 2e Bureau de la France libre, arrêté le 21 janvier ; et, avec lui, ses " complices " : l’officier Louis Guillaume Jan Van Doornick, le lieutenant Maurice Barlier...
Le 24 juillet 1941 tombait André Masseron : le 14 juillet, il s’était mis en tête d’entonner la Marseillaise !... L’attaque de Fabien, celles qui suivront seront autant de messages adressés à l’occupant et à ses valets : désormais, les morts seront vengés et le sol de France deviendra brûlant sous les bottes.
C’est par la terreur que l’ennemi fit comprendre que le message était passé. Le général von Stülpnagel, commandant du " Gross Paris ", expédia à l’équipe de Pétain un télégramme exigeant l’exécution immédiate de cent à cent cinquante personnes si les auteurs des attentats n’étaient pas appréhendés. En vertu de la loi sur les otages décrétée par les nazis, il y eut ainsi vingt-sept hommes fusillés à Châteaubriant, suivant la liste dressée par Pucheu, seize à Nantes, cinq au mont Valérien, et cinquante à Souges.
Comme le souligne Roger Bourderon (1), le 22 août, Pucheu avait, comme pour devancer la demande, adressé " aux autorités allemandes " une note les informant que la Cour spéciale envisagée dans le " projet " qui leur avait été " soumis " (l’expression est on ne peut plus exacte- NDLR), le 20 août, un jour donc avant l’attentat de Fabien, avait pour objectif la " traduction immédiate " " des six principaux chefs communistes internés " et que sa sentence serait immédiatement exécutoire ". Pucheu, créateur d’un tribunal d’État dont sera notamment victime, le 24 septembre 1941, le député amiénois Jean Catelas, une instance de plus qui s’ajoutait à toutes les organisations, militaires, policières, en un mot répressives qui s’acharnaient sur l’Hexagone à la saignée.
On sait la longue et torturante montée au calvaire des martyrs, en particulier des vingt-sept de Châteaubriant. On n’ignore plus avec quel soin tout misérable ils avaient été sélectionnés : toutes les branches de la société française représentées et emblématiquement clouées au poteau d’exécution. On a pu connaître les messages d’une rare dignité qu’ils ont laissés. Et la souffrance des familles : Jacqueline, la fille " cassée " du métallo Jean-Pierre Timbaud, avec sa bouffarde au bec, qui tant aimait à rire ; Juliette Môquet, épouse d’un député déporté au bagne algérien et mère de Guy, l’un des plus jeunes fusillés de France ; des " honneurs " qui vous rendent morte vivante.
Jusqu’aux morts de la guerre d’avant les guerres d’indépendance nationale : Huyn-Kuong An... Parmi les fusillés de Châteaubriant, on comptait deux militants trotskistes, Marc Bourhis et Pierre Guegen. Les temps, déjà, étaient durs. On imagine, même si, depuis, la suite de la guerre contre le nazisme, et, plus généralement, la fin du XXe siècle et le début du suivant ne nous ont pas épargné une sorte d’escalade dans l’horreur, et nous ont, hélas, comme horriblement accoutumés, le " drame ", avec ou sans littérature. D’autres, avec l’émotion des contemporains, avec " inspiration " " talent " - comme le mot convient mal à certaines circonstances -, le plus souvent, ont témoigné de tout ceci.
Au fil des années, pourtant, des précisions nous sont rapportées, qui nous rendent plus proches celles et ceux qui, pour certains, donnèrent leur vie pour notre liberté alors qu’ils n’avaient pas vingt ans. Cette photo de Guy Môquet en compagnie de Roger Sémat et de Rino Scolari, qui deviendra - ah le bon goût de la revanche et de la dignité retrouvée ! - adjoint d’Henri Rol-Tanguy, chef des FFI d’Ile-de-France récemment disparu...
Quelques jours après la fusillade de Châteaubriant, une jeune femme, venue de Nantes, forçait sur sa bécane, porteuse des pauvres morceaux de bois sur lesquels les vingt-sept avaient gravé leurs ultimes messages. Les bicyclettes était alors comme des armes, à double tranchant, et Louison Bobet musclait encore ses jambes dans le gros du peloton de tête des agents de liaison des Forces françaises de l’Intérieur.
Quant à la jeune femme en question, une inconnue, pour ainsi dire, elle s’appelait Esther et les " reliques " qu’elle transportait, qui lui avait été remise par le dentiste castelbriançais Georges Puybouffat, sont désormais visibles au musée de Montreuil.
On l’imagine tout à la fois angoissée et fière de la mission qui lui avait été confiée. Son fils, Pierre-Louis Basse a récemment publié un livre qui rend tout à la fois hommage à sa mère, au vingt-sept de Châteaubriant et à un gamin de Paris prénommé Guy, qui, pour notre gouverne, n’aura jamais trouvé le temps de vieillir. C’est à la mémoire de tous ces héros, qui auraient ri qu’ainsi on puisse les nommer, que chaque année depuis le mercredi 22 octobre 1941, une cérémonie est célébrée dans la carrière de Châteaubriant.
Lire la Négociation, de Roger Bourderon, préface de Serge Wolikow, ouvrage publié par les Éditions Syllepse en février 2001.
Guy Môquet, une enfance fusillée, ouvrage de Pierre-Louis Basse, publié en mai 2000 par les éditions Stock.
Source: http://www.humanite.fr/
En octobre 1941, les nazis fusillaient vingt-sept résistants. Les poteaux de Châteaubriant
Pucheu, ministre de Pétain, avait dressé sa liste avec soin. Vingt-sept patriotes, en majorité communistes. C’était au début de la Résistance.
Mercredi 22 octobre 1941 : c’était jour de marché à Châteaubriant, petite ville " tranquille " sise à une cinquantaine de kilomètres de Nantes.
Et, à propos de " marché ", à l’époque, tout fraîchement nommé secrétaire d’État à l’Intérieur du régime de Pétain (le 18 juillet, avec rang de ministre à partir du 11 août), Pierre Pucheu, homme du comité des Forges et de la banque Worms, avait déjà " marchandé ". à sa façon.
Ses services avaient peaufiné une liste de vingt-sept militants ou sympathisants communistes pour la plupart syndicalistes, arrêtés par la police de Vichy depuis la mise hors la loi du PCF par le gouvernement Daladier (26 septembre 1939) : vingt-sept hommes voués à la mort. Et qui tombèrent, en effet, sous les balles nazies, ce 22 octobre 1941.
Deux jours auparavant, trois jeunes résistants communistes, Gilbert Brustlein, Spartaco Guisco et Marcel Bourdarias, avaient abattu un militaire allemand, le lieutenant-colonel Karl Hotz, rue du Roi-Albert, à Nantes. Le lendemain, un autre " vert-de-gris " avait été tué à Bordeaux par un groupe conduit par Pierre Rebière. Quelques jours plus tôt, trop " longs jours sans pain ", le 21 août, à Paris, Pierre Georges, le futur colonel Fabien (nom de guerre : Frédo) avait, en tirant sur l’aspirant Alfons Moser, officier de la Kriegsmarine, à la station de métro Barbès, donné, à Paris, le coup d’envoi de la lutte armée contre l’occupant nazi. 11 avril, deux sentinelles allemandes étaient mises hors combat, au pont Césarine, dans le Pas-de-Calais par le mineur Charles Debarge et ses amis. 24 août 1941, deux membres de la Wehrmacht se faisaient descendre à Marquette-lez-Lille. 25 août : deux officiers nazis flingués par Eusebio Ferrari à la sortie d’un bordel en plein centre de Lille...
Fabien et ses camarades, Gilbert Brustlein et Robert Guesquin, en s’attaquant directement à des gradés de l’armée d’occupation ne frappaient pas des innocents.
Le " coup de feu de Barbès " constituait une riposte à l’exécution de deux jeunes, assassinés dans des conditions particulièrement atroces : Henri Gautherot, vingt et un ans, et Samuel Tyselman, surnommé Titi par ses copains, qui n’avait que vingt ans. Tous deux avaient été interpellés pour avoir manifesté, le 13 août 1941, avec une centaine d’autres jeunes, de la station Strasbourg-Saint-Denis à la République, aux cris de " Vive la France, vive l’Angleterre, vive l’Union soviétique ! " Ce jour-là, Gautherot s’était pris deux balles dans les jambes. Qu’à cela ne tienne : transporté sur une civière jusqu’au bois de Verrières, près de Châtenay-Malabry, il avait été, comme Tyselman juste avant lui, attaché à un arbre et fusillé. Les deux jeunes gens n’étaient pas les premières victimes des nazis et de leurs collaborateurs. Elles étaient déjà nombreuses et aucune n’avait de sang allemand sur les mains.
En juillet 1940, à Rouen, l’envahisseur avait passé par les armes Étienne Achavanne : il avait sectionné le câble téléphonique reliant le terrain d’aviation de Boos à la Feldkommandantur de Rouen. Le 27 août 1940, au camp de Souges, près de Bordeaux, les nazis fusillaient Israël Leizer Karp : trois jours plus tôt, près de la gare Saint-Jean, le malheureux s’était précipité, canne brandie, sur le tambour-major qui faisait parader une musique militaire de " doryphores ".
Le 5 décembre 1940, toujours à Souges, Pierre-Lucien Mourgues, né en 1871, l’année de la " débâcle ", affrontait le peloton d’exécution : le 26 novembre, il avait insulté et claqué sa porte au nez de deux " civils " allemands à la recherche d’une prostituée contaminée. Le 23 décembre, dans le bois de Vincennes, c’était le tour de l’ingénieur catholique Jacques Bonsergent, " coupable ", avait-on dit, d’avoir bousculé, le 10 novembre, des soldats allemands, non loin de la gare Saint-Lazare. Il avait été arrêté le lendemain, jour de la manifestation des étudiants sur les Champs-Élysées.
Le 26 mai 1941, une cour martiale allemande condamnait à mort Honoré d’Estienne d’Orves, capitaine de corvette et chef du 2e Bureau de la France libre, arrêté le 21 janvier ; et, avec lui, ses " complices " : l’officier Louis Guillaume Jan Van Doornick, le lieutenant Maurice Barlier...
Le 24 juillet 1941 tombait André Masseron : le 14 juillet, il s’était mis en tête d’entonner la Marseillaise !... L’attaque de Fabien, celles qui suivront seront autant de messages adressés à l’occupant et à ses valets : désormais, les morts seront vengés et le sol de France deviendra brûlant sous les bottes.
C’est par la terreur que l’ennemi fit comprendre que le message était passé. Le général von Stülpnagel, commandant du " Gross Paris ", expédia à l’équipe de Pétain un télégramme exigeant l’exécution immédiate de cent à cent cinquante personnes si les auteurs des attentats n’étaient pas appréhendés. En vertu de la loi sur les otages décrétée par les nazis, il y eut ainsi vingt-sept hommes fusillés à Châteaubriant, suivant la liste dressée par Pucheu, seize à Nantes, cinq au mont Valérien, et cinquante à Souges.
Comme le souligne Roger Bourderon (1), le 22 août, Pucheu avait, comme pour devancer la demande, adressé " aux autorités allemandes " une note les informant que la Cour spéciale envisagée dans le " projet " qui leur avait été " soumis " (l’expression est on ne peut plus exacte- NDLR), le 20 août, un jour donc avant l’attentat de Fabien, avait pour objectif la " traduction immédiate " " des six principaux chefs communistes internés " et que sa sentence serait immédiatement exécutoire ". Pucheu, créateur d’un tribunal d’État dont sera notamment victime, le 24 septembre 1941, le député amiénois Jean Catelas, une instance de plus qui s’ajoutait à toutes les organisations, militaires, policières, en un mot répressives qui s’acharnaient sur l’Hexagone à la saignée.
On sait la longue et torturante montée au calvaire des martyrs, en particulier des vingt-sept de Châteaubriant. On n’ignore plus avec quel soin tout misérable ils avaient été sélectionnés : toutes les branches de la société française représentées et emblématiquement clouées au poteau d’exécution. On a pu connaître les messages d’une rare dignité qu’ils ont laissés. Et la souffrance des familles : Jacqueline, la fille " cassée " du métallo Jean-Pierre Timbaud, avec sa bouffarde au bec, qui tant aimait à rire ; Juliette Môquet, épouse d’un député déporté au bagne algérien et mère de Guy, l’un des plus jeunes fusillés de France ; des " honneurs " qui vous rendent morte vivante.
Jusqu’aux morts de la guerre d’avant les guerres d’indépendance nationale : Huyn-Kuong An... Parmi les fusillés de Châteaubriant, on comptait deux militants trotskistes, Marc Bourhis et Pierre Guegen. Les temps, déjà, étaient durs. On imagine, même si, depuis, la suite de la guerre contre le nazisme, et, plus généralement, la fin du XXe siècle et le début du suivant ne nous ont pas épargné une sorte d’escalade dans l’horreur, et nous ont, hélas, comme horriblement accoutumés, le " drame ", avec ou sans littérature. D’autres, avec l’émotion des contemporains, avec " inspiration " " talent " - comme le mot convient mal à certaines circonstances -, le plus souvent, ont témoigné de tout ceci.
Au fil des années, pourtant, des précisions nous sont rapportées, qui nous rendent plus proches celles et ceux qui, pour certains, donnèrent leur vie pour notre liberté alors qu’ils n’avaient pas vingt ans. Cette photo de Guy Môquet en compagnie de Roger Sémat et de Rino Scolari, qui deviendra - ah le bon goût de la revanche et de la dignité retrouvée ! - adjoint d’Henri Rol-Tanguy, chef des FFI d’Ile-de-France récemment disparu...
Quelques jours après la fusillade de Châteaubriant, une jeune femme, venue de Nantes, forçait sur sa bécane, porteuse des pauvres morceaux de bois sur lesquels les vingt-sept avaient gravé leurs ultimes messages. Les bicyclettes était alors comme des armes, à double tranchant, et Louison Bobet musclait encore ses jambes dans le gros du peloton de tête des agents de liaison des Forces françaises de l’Intérieur.
Quant à la jeune femme en question, une inconnue, pour ainsi dire, elle s’appelait Esther et les " reliques " qu’elle transportait, qui lui avait été remise par le dentiste castelbriançais Georges Puybouffat, sont désormais visibles au musée de Montreuil.
On l’imagine tout à la fois angoissée et fière de la mission qui lui avait été confiée. Son fils, Pierre-Louis Basse a récemment publié un livre qui rend tout à la fois hommage à sa mère, au vingt-sept de Châteaubriant et à un gamin de Paris prénommé Guy, qui, pour notre gouverne, n’aura jamais trouvé le temps de vieillir. C’est à la mémoire de tous ces héros, qui auraient ri qu’ainsi on puisse les nommer, que chaque année depuis le mercredi 22 octobre 1941, une cérémonie est célébrée dans la carrière de Châteaubriant.
Lire la Négociation, de Roger Bourderon, préface de Serge Wolikow, ouvrage publié par les Éditions Syllepse en février 2001.
Guy Môquet, une enfance fusillée, ouvrage de Pierre-Louis Basse, publié en mai 2000 par les éditions Stock.
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