Carnets de guerre - Vassili Grossman

Vassili Grossman (1905 - 1964) est un écrivain et journaliste soviétique. Pendant la guerre, il est reporter de guerre pour Krasnaïa Zvezda ("l'étoile rouge"), le journal de l'Armée rouge.
Le livre est une compilation de notes prises par Grossman entre les premiers mois de l'invasion allemande en URSS et la prise de Berlin. Une bonne partie de son intérêt vient du côté très politiquement incorrect des notes (impréparation de l'Armée rouge en 1941, collaboration avec les Allemands de la population des territoires occupés, Holocauste*). Il est d'ailleurs écrit dans les commentaires accompagnant le texte des carnets que Grossman aurait risqué de très gros ennuis si ces textes avaient été mis en de mauvaises mains.
Les extraits ont été choisis et commentés par Antony Beevor et une auteur russe nommée Luba Vinogradova.
De mon point de vue, ce livre vaut particulièrement le détour pour deux passages précis : la description des snipers soviétiques pendant la bataille de Stalingrad (avec des commentaires sur la légende du duel Zaitsev - König) et la description glaçante du camp de Treblinka.

* Les massacres de juifs perpétrés par l'Allemagne nazie étaient un sujet tabou pour l'URSS, Etat lui-même antisémite (bien que cela soit mis en sourdine pendant la guerre).

Merci pour la description, c'est mon prochain livre sans faute... j'ai terminé Stalingrad d'Antony Beever justement! Bon livre egalement!

Un très bon bouquin ! Il se lit vite et facilement, et permet d'avoir une vision de "l'intérieur" qui manque cruellement.

bof, bof; j'ai entamé ces carnets de guerre, en même temps que son roman vie et destin, et finalement les deux me sont tombés des mains; dans son roman, Grossman essaie de nous faire son Guerre et paix, mais n'est pas Tolstoï qui veut...Dans ses carnets de guerre, on n'attendait des faits plus précis, la description de scènes de guerre auxquelles il aurait assisté, mais finalement il y a peu de choses, car Grossman n'est pas au plus près des combattants ou ce qu'il en dit est assez décevant: il multiplie les "on dit que", "on rapporte que"...Il a pourtant par exemple rencontré les tireurs d'élite à Stalingrad (V.Zaïtsev par ex)