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Les étapes d'un calvaire

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Message  Invité 27/9/2006, 16:39

Les étapes d'un calvaire

3 octobre 1940 :
Les premières pierres de l'édifice ont été posées dès le 22 juillet 1940 par la création d'une commission pour la révision des naturalisations puis, le 27 août 1940, par l'abrogation du décret-loi du 21 avril 1939, qui empêchait la propagande antisémite dans la presse. La loi portant statut des juifs a suivi le 3 octobre 1940 : elle exclut les juifs de la fonction publique ainsi que des professions libérales et proclame ouvertement la notion de « race juive » alors que, jusque-là les ordonnances allemandes, de crainte de heurter l'opinion française, ne font référence qu'à la « religion juive ». Ce statut sera renforcé le 2 juin 1941. Les juifs d'Algérie, quant à eux, ne sont plus considérés comme citoyens français à partir du 7 octobre 1940. La loi, à la fois antisémite et xénophobe, livre les « étrangers de race juive » à l'arbitraire policier en conférant aux préfets le pouvoir de les interner dans des camps spéciaux.

Le Commissariat général aux questions juives (CGQJ), véritable ministère aux affaires juives, est créé par Vichy le 29 mars 1941 dans le but d'éliminer les juifs de la vie civile, politique, économique, culturelle, ainsi que de les dépouiller de leurs biens et de provoquer à leur égard des mesures de police « commandées par l'intérêt national ». Organisé par Xavier Vallat, le CGQJ passera entre les mains de Darquier de Pellepoix quand il s'agira, selon la volonté allemande, d'attenter à la vie des juifs. Le CGQJ dispose d'une police aux questions juives, la PQJ, plus tard Section d'enquête et de contrôle (SEC), qui se signale par de nombreux abus.

Ce sont essentiellement les forces de police régulières qui mèneront rafles et arrestations contre une population juive évaluée de 300 000 à 330 000 personnes réparties en 1941 par moitié dans chacune des deux zones avec environ 50 % de juifs étrangers. Suscitées par la section antijuive de la Gestapo, dirigée par Dannecker, les arrestations massives de juifs par la police française débutent le 14 mai 1941 dans l'agglomération parisienne. Elles ne visent que des hommes, Polonais, Tchèques et même Autrichiens (au total 3 747), qui sont dirigés vers deux camps du Loiret sous administration préfectorale, Pithiviers et Beaune-la-Rolande. La deuxième opération a lieu à partir du 20 août 1941 et touche 4 232 juifs, dont un millier de Français.

Le camp de Drancy, sous administration française et sous contrôle étroit de la Gestapo, est créé pour eux. Le 12 décembre 1941, 700 juifs français, surtout des notables, sont arrêtés par la Feldgendarmerie et internés à Compiègne, tandis que les nazis sortent de Drancy 53 juifs pour une exécution massive. Plus de 10 % des résistants fusillés au Mont-Valérien sont juifs, alors que le pourcentage des juifs dans la population française est à peine de 0,7 %. La première déportation des juifs de France a lieu de 27 mars 1942. Elle concerne 1 112 juifs, des hommes, pour moitié juifs français de Compiègne, pour moitié juifs apatrides de Drancy. En juin 1942 s'est installée à Paris une nouvelle direction de la police allemande et des SS avec, à sa tête, le général SS Oberg assisté par le colonel SS Knochen, commandant de la police de sûreté et des services de sécurité, la Sipo-SD, au sein de laquelle opère la Gestapo.

Internements :
Du côté français, Laval et son chef de la police, René Bousquet, obtiennent un renforcement de l'autorité de Vichy en zone occupée en contrepartie d'une collaboration policière accrue contre les ennemis communs au Reich et à Vichy : les juifs, les communistes, les gaullistes, les terroristes. Les mesures antijuives en zone occupée s'intensifient : les ordonnances allemandes relèguent les juifs au rang de parias, en particulier la huitième, du 29 mai 1942, qui prescrit aux juifs de plus de six ans révolus le port de l'étoile jaune en public avec la mention « juif ».

En juin 1942, s'engagent des négociations policières franco-allemandes au sujet, cette fois, de l'arrestation massive de familles juives, la décision ayant été prise à Berlin le 11 juin de commencer la déportation de tous les juifs de l'Europe de l'Ouest. Le 25 juin, la Gestapo se fixe comme objectif à moyen terme la déportation de 40 000 juifs : 10 000 juifs apatrides doivent être arrêtés en zone libre et livrés par Vichy, comme s'y est engagé Bousquet le 16 juin ; 30 000 juifs doivent être trouvés en zone occupée, la Gestapo insistant pour que 40 % de ces juifs soient de nationalité française. La Gestapo souligne aussi la nécessité de l'exécution par les seules forces de police française de cette opération massive.

En conseil des ministres, le 26 juin, Laval paraît disposé à refuser l'engagement de la police française en zone occupée et ne semble pas au courant de l'accord donné par Bousquet au sujet des 10 000 juifs de la zone libre. Bousquet décide d'accepter l'engagement exclusif de la police française avec pour seule concession allemande le fait que les juifs français seront épargnés pour le moment. Ce qui a été conclu le 2 juillet entre Bousquet et les chefs de la police nazie en France a été entériné en partie par Pétain et par Laval, le 3 juillet, et confirmé en totalité par Laval aux chefs SS le lendemain. Comme l'écrit Dannecker à Eichmann : « Le président Laval a proposé que, lors de l'évacuation de familles juives de la zone non occupée, les enfants de moins de seize ans soient emmenés eux aussi. Quant aux enfants juifs qui resteraient en zone occupée, la question ne l'intéresse pas. » Ainsi le feu vert pour la déportation des enfants juifs, presque tous nés en France, est-il donné par Vichy aux SS qui vont bientôt s'en servir.

À partir de la rafle du Vel' d'Hiv', et pendant onze semaines, c'est au rythme de trois convois de mille juifs chacun par semaine que va se dérouler la déportation des juifs de France. Une première réaction de protestation s'ébauche avec la lettre envoyée le 22 juillet à Pétain par les cardinaux et archevêques de France assemblés à Paris : « Nous ne pouvons étouffer le cris de notre conscience. » Dans la première quinzaine d'août 1942, Vichy expédie à Drancy trois mille cinq cents juifs qui étaient internés dans les camps de la zone libre. La grande rafle de la zone libre menée à partir du 26 août permet à Vichy de livrer encore six mille cinq cents juifs aux SS ; beaucoup moins que les chiffres prévus. Elle suscite cependant de vives protestations de larges secteurs dans l'opinion publique, appuyées et parfois précédées par les interventions vigoureuses et efficaces des prélats catholiques et du pasteur Boegner.

La déclaration la plus retentissante est celle de Mgr Saliège, archevêque de Toulouse ; la plus déterminante, celle du cardinal Gerlier, archevêque de Lyon et primat des Gaules. Poussé par l'admirable abbé Chaillet, Mgr Gerlier couvre l' « enlèvement » d'une certaine d'enfants juifs que la préfecture de Lyon allait transférer à Drancy. Cette réaction humanitaire de l'opinion publique française, surtout en zone libre, où elle a évidemment plus de facilités pour s'exprimer, entraîne immédiatement pour le sort des juifs des répercussions bénéfiques.

Mais la Gestapo achève en 1942 de fournir à Auschwitz le contingent prévu en juin de quarante mille déportés, en faisant arrêter par la police française en zone occupée les juifs baltes, yougoslaves, bulgares, hollandais, roumains, grecs et en déportant également de Pithiviers un millier de juifs français qui ont tenté de passer la ligne de démarcation.

La protection italienne
Après l'invasion de la zone libre par les allemands, en novembre 1942, les autorités militaires italiennes protègent, dans leur nouvelle zone d'occupation, les juifs français et étrangers contre les mesures de Vichy (apposition obligatoire de la mention « juif » sur les titres d'identité et sur la carte d'alimentation) ainsi qu'en empêchant, au besoin par la force, les arrestations de juifs. Des pressions allemandes s'exercent sur Mussolini, qui se décide, le 18 mars 1943, à transférer aux autorités françaises les pouvoirs de police sur les juifs dans sa zone d'occupation. Le lendemain même, il se ravise sous l'effet d'un document relatant les atrocités nazies à l'Est contre les juifs. Le Duce confie le traitement de la question juive dans la zone d'occupation italienne à sa police civile.

L'inspecteur général Lo Spinoso, chargé de cette mission, se fait conseiller par Angelo Donati, juif italien dont l'efficacité fut remarquable, et il continue à protéger systématiquement les juifs. Pendant le premier semestre de 1943, la section antijuive de la Gestapo alimente les trains de déportation avec les juifs français détenus pour avoir commis des infractions, avec des rafles menées conjointement par des policiers français et allemands à Marseille, par la préfecture de police à Paris, par la gendarmerie de la zone sud ; mais les SS ont conscience que la défaite de Stalingrad accentue les réticences de Vichy. Ils tentent d'obtenir de Laval la révocation des naturalisations de juifs obtenues depuis 1927. Mais la chute de Mussolini, le 25 juillet, rend Laval circonspect, et la loi prévue ne sera pas publiée.

En représailles, les SS décident d'inclure, systématiquement cette fois, les juifs français dans les déportations ; mais ils ne reçoivent de Berlin d'autre renfort policier qu'un commando d'une dizaine d'hommes dirigé par Aloïs Brünner, l'un des plus redoutables délégués d'Eichmann. Ce commando déclenche une terrible chasse aux juifs sur la Côte d'Azur. Le 8 septembre, en effet, les Alliés ont prématurément rendu public l'armistice signé par les Italiens, empêchant ceux-ci, de transférer en Italie, afin de les transporter en Afrique du Nord, une vingtaine de milliers de juifs réfugiés dans la région niçoise. Le remplissage des trains (quatorze convois en 1944, dont deux de 1 500 personnes) s'effectue par la poursuite à Paris de rafles par la préfecture de police visant les juifs étrangers (plus de 4 000), ainsi que par des rafles en province menées parfois par la police allemande et visant indistinctement juifs français et juifs étrangers.

La nomination de Darnand au poste de secrétaire général au maintien de l'ordre et le rôle accru de sa milice facilitent les arrestations de juifs français ainsi que les fusillades ou exécutions sommaires (environ un millier). Heureusement, les organisations juives ont dissous à temps leurs foyers plus ou moins clandestins d'enfants juifs, sauf en deux cas : celui d'Izieu (Ain), où Klaus Barbie fait rafler quarante-quatre enfants le 6 avril 1944, et celui des foyers de l'UGIF, dans la région parisienne liquidés le 20 juillet par Brünner, qui déporte plus de trois cents enfants par le dernier grand convoi de Drancy, le 31 juillet.
Source : Serge Klarsfeld, Le Monde du 11 mai 1985

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Message  pegase001 27/9/2006, 17:40

Salut Daniel,

j'ai trouvé tes deux derniers posts sur la collaboration fort intéressant.

j'ai encore une petite question par rapport à

Le Commissariat général aux questions juives (CGQJ), véritable ministère aux affaires juives, est créé par Vichy le 29 mars 1941 dans le but d'éliminer les juifs de la vie civile, politique, économique, culturelle, ainsi que de les dépouiller de leurs biens et de provoquer à leur égard des mesures de police « commandées par l'intérêt national

Est-ce que Vichy à créé le CGQJ d'initiave ou à la demande des allemands ?

merci, pegase001


Dernière édition par le 27/9/2006, 18:35, édité 1 fois
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Message  Invité 27/9/2006, 18:34

Salut, camarade fouilleur des poubelles de l'histoire,
mort de rir gri
Le regime Petainiste a, systematiquement, devance les demandes allemandes et bien souvent mis en place des mesures que les Allemands n'auraient jamais demande.

C'est valable pour le CGQJ, pour Montoire, pour le STO, pour la LVF, pour les W-SS, pour.... tout.

Y compris pour des initiatives du style Legion Tricolore que les Allemands casseront en deux.

Vichy a meme propose au Reich une collaboration militaire, notamment en Afrique, que Hitler a rejete.

Hitler avait ecrase la France, et la voulait silencieuse et agricole, c'est tout.

Les illumines de la collaboration, esperant redorer le blason de la Republique en loque, on fait tout ce qu'ils pouvaient pour tenter de s'attirer les graces du Fuhrer, y compris en envoyant sur le Front de l'Est des jeunes Francais qui sont alles s'y faire tuer pour rien.

Quel gachis !

J'ai de la comprehension, voire de l'estime et de la sympathie, pour ces jeunes francais qui, croyants sincerement participer au redressement de la France, sont alles mourir sur le Front de l'Est.

Et j'ai un profond et integral mepris, pour rester poli, pour les responsables qui les ont embarques dans cette aventure sans espoir.

Charles de Gaulle a gracie Petain. Moi, je l'aurais envoye au peloton comme Laval, Darnand et les autres. En memoire des Francais morts devant Moscou, en Pomeranie, a Danzig et a Berlin.

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Message  pegase001 27/9/2006, 18:38

Bonsoir,

merci de la réponse. je suis en train de lire le numéro de historica consacré à la milice française. j'ai été fort surpris d'apprendre que Darnand a été un héros de la première guerre mondiale et qu'il faisait parie du corps franc durant la seconde.

@+, pegase001
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Message  Invité 27/9/2006, 18:50

pegase001 a écrit:Bonsoir,
merci de la réponse. je suis en train de lire le numéro de historica consacré à la milice française. j'ai été fort surpris d'apprendre que Darnand a été un héros de la première guerre mondiale et qu'il faisait parie du corps franc durant la seconde.
Darnand !
C'est par LA
Avec tous les details, voir les pages Milice
Dis-moi si Roger et moi sommes mieux qu'Historica, ca m'interesse, merci d'avance.
beret

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Message  pegase001 27/9/2006, 22:32

salut,

j'ai été fort étonné par le parcours de Darnand pendant la 1° et 2° guerre car ce parcours est assez détaillé pour une introduction sur le personnage.

on le décrit comme étant un des trois artisans de la victoire, un vrai héros de la grande guerre.

voici une partie de ce texte

Plus tard, en avril 1929, c'est le Général Gouraud qui remettre à Joseph Darnand la croix de la légion d'honneur. Le président du conseil Raymond Poincaré écrira dans une lettre : " Darnand a été un des artisans de la victoire ".
Soulignons-le, il n'y a que trois hommes pour lesquels on ait prononcé ces mots " artisans de la victoire " : Georges Clemenceau, le Maréchal Foch et Joseph Darnand, autrement dit le pouvoir civil, le commandant militaire et la troupe.
....
Darnand fut rapatrié avec l'armée d'Orient le 26 juillet 1921, il quitta l'armée avec le grade d'adjudant, titulaire de six citations, de la croix de guerre, de la médaille militaire, de la croix de guerre belge ; il a été blessé deux fois. il avait 24 ans.


on explique son passage vers la collaboration ( SOL - Milice - ... ) plus par respect , dévouement et par ce que représente le Maréchal Pétain que par intérêt pour le fascisme.

Paroles de Darnand : il se demande pourquoi résister à Londres avec 400 ou 500 hommes, avec des postes radios, alors qu'il était plus simple de s'organiser en France, de se grouper derrière un seul homme qui représentait pour moi la légalité ...

On explique que selon lui l'équation politique est :
Pétain + la révoluation nationale = redressement de la France = lutte contre l'Allemagne jusqu'à la victoire finale.

Je ne suis qu'au début, mais sur ces quelques lignes, on le décrit plus comme étant un nationaliste français anti-allemand. c'est le premier " livre " que je lis sur la milice et je ne sais pas dans quel tendance il a été écrit ( à charge ou à décharge ).

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Message  Invité 28/9/2006, 08:46

Bonjour,
pegase001 a écrit:
On explique que selon lui l'équation politique est :
Pétain + la révolution nationale = redressement de la France = lutte contre l'Allemagne jusqu'à la victoire finale.
C'est vrai pour tous ceux de la tendance Vichyste (Par opposition aux Partis fascistes parisiens, genre Doriot).

Enfin, c'est vrai au debut de la guerre... mais apres les compromissions collaborationnistes (Milice, Waffen-SS, chasse aux Juifs, etc) visiblement pro-allemandes, plus le fait qu'ils soient restes dans ce camp jusqu'au bout, meme quand il est devenu clair que l'Axe allait perdre la guerre, la, ce n'est plus vrai.

Les partisans de Vichy pouvaient tres bien avoir cette politique Pétain + la révolution nationale = redressement de la France = lutte contre l'Allemagne jusqu'à la victoire finale, au debut. Mais continuer a y croire en 1943, surtout pour les dirigeants bien mieux informes que la base, je ne marche plus.

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Message  pegase001 28/9/2006, 19:08

Les partisans de Vichy pouvaient tres bien avoir cette politique Pétain + la révolution nationale = redressement de la France = lutte contre l'Allemagne jusqu'à la victoire finale, au debut. Mais continuer a y croire en 1943, surtout pour les dirigeants bien mieux informes que la base, je ne marche plus

salut,

je te dirai au fur et à mesure que j'avance comment évolue le personnage dans ce livre.

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Message  Invité 1/10/2006, 09:45

Bonjour,
Quelques complements sur ce sujet :

STATUTS DES JUIFS (1940-1944), France

D'octobre 1940 à la fin de 1942, l'État français adopta et publia au Journal officiel plus d'une centaine de textes juridiques, décrets et lois visant les juifs. En interdisant à ces derniers certaines professions et en les dépouillant d'une partie de leurs biens, les autorités de Vichy contribuaient indiscutablement à les affaiblir et à les marginaliser. Cette politique délibérée (mais rarement revendiquée publiquement) reposait sur un véritable arsenal législatif dont la pièce maîtresse était précisément le statut des juifs. Toute la législation antijuive de Vichy a relevé de ce statut qui, pour la première fois en France, donnait une définition juridique des juifs et détaillait les fonctions et professions qui leur étaient dès lors interdites.

Deux statuts des juifs, rédigés à l'initiative, sous l'autorité et la signature de Philippe Pétain, ont en fait été adoptés dès la première année de "l'État français". Le premier, daté du 3 octobre 1940 et publié au Journal officiel le 18 octobre 1940, a été élaboré par Raphaël Alibert et Marcel Peyrouton, respectivement titulaires du ministère de la Justice et de l'Intérieur. Le second, qui complète et remplace le précédent, est daté du 2 juin 1941 et publié au J.O. le 14 juin 1941. Il a été conçu par Joseph Barthélemy et Xavier Vallat, respectivement titulaires du ministère de la Justice et du commissariat général aux Questions juives.

Le premier statut des juifs marque sans conteste le point de départ d'un antisémitisme d'État. En France, alors que rien ne distinguait les juifs des non-juifs, ce statut remet en effet en question, pour la première fois depuis 1791, la place des juifs au sein de la société. L'exposé des motifs qui accompagne sa publication s'efforce d'en justifier la nécessité :
"[...]. Partout, et spécialement dans les services publics, si réelles que soient d'honorables exceptions dont chacun pourrait fournir un exemple, l'influence des juifs s'est fait sentir, insinuante et finalement décomposante. Tous les observateurs s'accordent à constater les effets fâcheux de leur activité au cours des années récentes durant lesquelles ils eurent dans la direction de nos affaires une part prépondérante. Les faits sont là et commandent l'action du gouvernement à qui incombe la tâche pathétique de restauration française. [...]"

Le statut donne tout d'abord une définition juridique du juif :

"Art. 1er. Est regardé comme juif, pour l'application de la présente loi, toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif."

Cette définition, largement inspirée de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste, ne prend évidemment nullement en compte le sentiment personnel d'appartenance (ou de non-appartenance) au judaïsme. En faisant référence à la "race juive" des grands-parents, les autorités françaises se situent de plus bien au-delà de l'antijudaïsme religieux traditionnel. C'est désormais un antisémitisme véritablement "racial" qui imprègne une partie du droit français.

Le statut énumère ensuite (art. 2 ) les fonctions et professions qui sont dorénavant interdites aux juifs: membres du gouvernement et des administrations centrales, des diverses cours de justice, des préfectures et sous-préfectures, de la police, de l'armée, des corps enseignants...

Pour accéder aux fonctions publiques non mentionnées (art. 3 ) les juifs doivent nécessairement pouvoir "exciper de l'une des conditions suivantes" :

"a- Être titulaire de la carte de combattant 1914-1918 ou avoir été cité au cours de la
campagne 1914-1918;

"b- Avoir été cité à l'ordre du jour au cours de la campagne 1939-1940;

"c- Être décoré de la Légion d'honneur à titre militaire ou de la médaille militaire".

Alors que le principe d'un numerus clausus visant les juifs exerçant des professions libérales est clairement affirmé (art. 4 ), le statut prescrit aussi l'élimination complète des juifs travaillant dans la presse, le cinéma et la radio (art. 5). Il expose par ailleurs les modalités de la mise en application de l'exclusion des juifs de la fonction publique (art. 7 ) et précise les conditions dans lesquelles, "par décret individuel pris en conseil d'État et dûment motivé", quelques juifs ayant "rendu des services exceptionnels à l'État français", pourront éventuellement "être relevés des interdictions prévues par la loi" (art. 8 ). La loi "est applicable à l'Algérie, aux colonies, pays de protectorat et territoires sous mandat" (art. 9 ).

Le second statut n'introduit pas de changements fondamentaux. Il donne surtout une définition plus large des juifs puisqu'il suffit d'avoir "deux grands-parents de race juive" pour être considéré comme juif, sauf si on peut prouver qu'une conversion à une autre religion est intervenue avant la date du 25 juin 1940 (art. 1er). Ce statut étend aussi la liste des professions interdites aux juifs: banquier, agent immobilier, courtier... (art. 5 ) et précise les modalités (très compliquées) à remplir pour pouvoir simplement demander à bénéficier d'une dérogation (art. 8 ). Il détaille enfin les sanctions encourues par les individus qui tenteraient sciemment de se soustraire aux interdictions prévues par la loi: amende comprise entre 500 et 20 000 francs et peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à "cinq ans d'internement dans un camp spécial, même si l'intéressé est Français" (art. 9 ).

Une loi, datée du 2 juin 1941 et également publiée au J.O. le 14 juin 1941, complète le second statut en prescrivant le recensement obligatoire de tous les juifs auprès des services des préfectures et des sous-préfectures.

Dès octobre 1941, on dénombre le renvoi de 2 671 fonctionnaires juifs dans les trois départements français d'Algérie. En métropole, un document daté d'avril 1942 fait état de l'exclusion de 3 422 fonctionnaires juifs et précise que 2 910 d'entre eux ont été révoqués en application du premier statut et 512 en application du second statut. Très peu de dérogations ont été accordées: dans l'enseignement par exemple, 18, sur plus de 1 200 fonctionnaires concernés. Toutefois, ceux qui ont pu en bénéficier n'ont pas tous échappé aux rafles et aux persécutions. Sur les 350 000 juifs environ que comptait alors la France, 76 000 ont été déportés entre mars 1942 et juillet 1944.

On peut consulter les ouvrages suivants: R. SARRAUTE & P. TAGER, Les Juifs sous l'Occupation: 1940-1944, Recueil des textes officiels français et allemands 1940-1944, C.D.J.C., Paris, 1945, rééd. C.D.J.C.-F.F.D.J.F., Paris, 1982 / S. KLARSFELD dir., Le Statut des juifs de Vichy, C.D.J.C., Paris, 1991 / C. SINGER, Vichy, l'Université et les juifs: le silence et la mémoire, Les Belles Lettres, Paris, 1992, rééd. Hachette-Pluriel, Paris, 1996 / D. RÉMY, Les Lois de Vichy, Romillat, Paris, 1992 / D. GROS dir., Le Droit antisémite de Vichy, Le genre humain 30-31, Seuil, Paris, 1996.

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Message  pegase001 1/10/2006, 14:28

salut,

Le statut énumère ensuite (art. 2 ) les fonctions et professions qui sont dorénavant interdites aux juifs: membres du gouvernement et des administrations centrales, des diverses cours de justice, des préfectures et sous-préfectures, de la police, de l'armée, des corps enseignants...

Pour accéder aux fonctions publiques non mentionnées (art. 3 ) les juifs doivent nécessairement pouvoir "exciper de l'une des conditions suivantes" :

"a- Être titulaire de la carte de combattant 1914-1918 ou avoir été cité au cours de la
campagne 1914-1918;

"b- Avoir été cité à l'ordre du jour au cours de la campagne 1939-1940;

"c- Être décoré de la Légion d'honneur à titre militaire ou de la médaille militaire".

est-ce ceux qui ne remplissaient pas une des conditions précitées ont été démi de leur(s) fonction(s) ?

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Message  Invité 2/10/2006, 08:25

Bonjour,
pegase001 a écrit:est-ce ceux qui ne remplissaient pas une des conditions précitées ont été démi de leur(s) fonction(s) ?
Oui...

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Message  Invité 2/10/2006, 09:24

C'est dingue mais on ne parle jamais de ceux du 93, rue Lauriston...

JP ;)

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Message  pegase001 2/10/2006, 09:27

joseph porta a écrit:C'est dingue mais on ne parle jamais de ceux du 93, rue Lauriston...

JP ;)


scratch Confused:

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Message  Invité 2/10/2006, 10:14

Je viens de parcourir la section "les collaborations" et un film est passé recemment et pourtant on ne parle pas de "la bande a Bonny-Lafont"...

C'etait juste une constatation pegase.

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Message  Invité 2/10/2006, 10:51

Bonjour,
pegase001 a écrit:
joseph porta a écrit:C'est dingue mais on ne parle jamais de ceux du 93, rue Lauriston...
JP ;)

scratch Confused:
@+, pegase001
Pegase a encore frappe.
Et me revoila avec du boulot...
A moins que ?
Joseph, je te le laisse, le poste sur la Rue Lauriston ?

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Message  Invité 2/10/2006, 11:33

Pas de probleme daniel je m'en occupe. clin doeil gri
Helas je n'aurai que Google pour m'aider, si tu as des infos sur la bande de la "carlingue" je suis evidemment preneur pour creer un topic.
Je parlerai de la brigade SS que Lafont a crée sous lla demande de Knochen.

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Message  Invité 2/10/2006, 13:33

Bonsoir Joseph,
Je te fais une proposition : Tu degrossis le travail avec ce que tu trouves, puis me l'envoie par email, je complete avec le peu que j'ai et le poste en precisant qui sont leS auteurS.
Daniel_h_laurentARROBASE hotmail.com
(Avec un vrai @ bien sur...)
L'union fait la force.
beret
Eendracht maakt macht , comme diraient Pegase et Phil
mort de rir gri

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Message  Invité 2/10/2006, 13:39

Je te refais une proposition: la je trouve, je trouve et je vais etoffer le post deja crée mais un coup de main (et je sais que le tien sera serieux) serai le bienvenu.
J'ai deja mis quelques lien que j'ai trouvé sur le post (pas tous je t'enverrai un mp des que j'aurai fini mes recherches et que je les aurai classé).

Par contre on peut s'interesser a "l'etrange monsieur joseph" (Joanovici) par la meme occasion?

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Message  pegase001 2/10/2006, 14:23

Salut

Eendracht maakt macht , comme diraient Pegase et Phil

Oufti, un vrai polyglotte pouce gri

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