Petite histoire

Voici une petite histoire tirée du livre « parole du jour J »

Oskar Vollert a 17 ans en 1944. Il est fantassin dans la 352eme division de la Wehrmacht.

Soudainement je sens un coup et quelque chose de brûlant traverse mon corps. Je m’écroule. Le camarade Wiremski qui est à mes côtés : « Oskar, qu’est ce qui se passe ? » Je dis : « je ne peux plus avancer, mon dos » Il dit : » tu saignes à la gorge, on dirait une éraflure. » Nous roulons ensemble dans le ravin. Il me met un pansement provisoire et hèle en vain un brancardier. Alors quelqu’un crie : « reculons ! Les panzer des Alliés avancent droit sur nous ! » Le camarade ajoute : « viens, on fout le camp. » Il est 6 heures du soir et mais je suis incapable de bouger tellement j’ai mal. J’ai presque perdu connaissance. Wiremski prend ma précieuse mitraillette et promet : « Quand il fera noir, je reviendrai te chercher. » Je suis seul dans ce no man’s land. Autour de moi se déchaîne un vacarme assourdissant mêlé à des cris.
Rassemblement mes dernières forces et poignardé par d’abominables douleurs, j’enlève mon ceinturon et pose ma tête sur mon paquetage d’assaut. J’attends la balle qui mettra fin à mes douleurs. Mais rien n’arrive. Tout ce que je peux faire, c’est prier. Je souffre trop pour essayer de retrouver mes camarades. Je perds mes forces. Je m’évanouis. Deux heures plus tard je reprends connaissances. Mes douleurs sont un peu calmées. Je ne peux plus bouger mon bras droit. L’ennemi tire maintenant avec des obus fumigènes et bientôt j’aperçois les premiers casques Anglais. Ils voient que je suis blessé. Mais ils ont à faire ailleurs. A ma droite, j’entendais un bruit de chenille. J’entends les hurlements d’un Anglais touché. A côté de moi, l’un d’eux vient d’être blessé. Ses camarades n’ont pas le temps de s’occuper de lui. Après s’être bandé lui-même la jambe, il partage une tablette de chocolat avec moi et m’offre des cigarettes. Il essaye d’échanger quelques mots avec moi mais je ne les comprends pas. La bataille se déplace vers l’intérieur du pays et les bruits se calment. Il commence à faire jour. Des brancardiers Anglais viennent ramasser les bléssés…

Pas mal, non? Moi j'ai bien aimé cette histoire

Avant tout des hommes.

C'est à dire?

Sous l'uniforme si tu préféres.

Oui d'accord

Jolie anecdote de ces terribles combats ... ces hommes avaient vraiment du cran et des trippes ...

Bin oui et il fallait en avoir à l'époque