Peleliu

Voici ma contribution à la section du Front du Pacifique. Même si le sujet a déjà été traité, je tenais à écrire dessus, car c'est une bataille qui me tient à coeur. Que Yeoman 35 ne se sente pas visé ; son article est d'exellente qualité. Il s'agit juste d'un petit plus.



Initialement, l'Operation Stalemate II ( Impasse, en Anglais ), qui prévoyait l'invasion de l'île de Peleliu, visait à sécuriser le flan droit de l'armée du général Douglas McArthur, qui allait se lancer à l'assault des Philipine. Peleliu, où a été construit un aérodrome, constituait donc une menace pour l'armée Americaine. Toutefois, les plans des Alliés ont changé alors même que les marines se dirigeaient vers l'archipel des Palaos. L'aviation Japonaise, ayant été détruite pendant la bataille décisive de la Mer des Philippine, ne constituait plus une menace sérieuse. Pourtant, l'invasion de l'île fut maintenu.

Le plan des Americains prévoyait le débarquement de la Première Division de Marines sur trois plage au Sud-Ouest de l'île, à cause de leur proximité de l'aérodrome. C'est ainsi qu'à l'aube du 15 Septembre 1944, à 8h32, trois régiment de la 1ère Division débarquèrent sur Peleliu : le 1er régiment de marines au nord sur "White Beach", et les 5e et 7e régiments respectivement au centre et au sud sur "Orange Beach". Alors que l'invasion de l'île ne devait durer que quatre jours, les combats s'éterniseront et s'étaleront sur plus de deux mois.

An Unnecessary Sacrifice.

Au matin du Jour-J, la situation est d'emblée catastrophique pour les marines qui viennent de toucher terre. Le 1er régiment, qui devait débarquer et avancer au Nord, vers le mont Umurbrogol, là où les défenses Japonaises sont les plus denses, se heurte à un point fortifié appellé " Le Point ". Cette action retardatrice de la part des Japonais bloquera les soldats Americains sur place. Au contraire, sur " Orange Beach ", la poussé des marines des 5ème et 7ème régiment est plus efficace. En effet, le 5ème régiment, grâce à son éloignement des positions défensives Japonaises, progressent en direction du terrain d'aviation mais dut affronter la première contre-attaque de Nakagawa, le colonel chargé des défenses de l'île. Mais celle-ci fut repoussée par l'action des chars Americains, ainsi que celle de la marine et de l'aviation. Les fusiliers marins Americains se retranche pour la nuit. Le lendemain matin, les marines recoivent l'ordre d'attaquer les positions Japonaises sur les falaises qui dominent l'aérodrome. Les chars et l'artillerie font partie de la première vague, puis se sera au tour de l'infanterie. Les soldats devront traverser la piste à découvert pour monter à l'assault. Malgrès la chaleur étouffante et les victimes d'insolation, les marines attaquent. Les Japonais ripostent. Eugene Sledge, qui prend part à l'assault, est pris sous le feu ennemi. Au coeur de cet enfer, il témoigne. " J'ai serrer les dents, écraser mes mes munitions contre moi et je me suis réciter en boucle : Le Seigneur est mon berger, rien se saurait me manquer. Si je traverse les ravins de la Mort je ne crain aucun mal, car Tu es avec moi. Plus nous avancions, plus c'était terrible. Survivre nous paraissait impossible. Essuyer un tir massif d'artillerie et de mortier est absolument terrifiant. Mais être bombarder à découvert, ça dépasse tout. "
Pendant ce temps, le 7ème régiment de marines nettoie le Sud de l'île et le 1er régiment attaque le mont Umurbrogol, principales défenses Japonaise, après avoir neutralisé les fortifications du " Point ". De sanglant combat vont alors avoir lieu dans lesquelles le Capitaine Everett Pope s'illustrera à la tête de sa compagnie. Il recevra la Medal of Honor, la plus haute distinction Americaine, pour son action lors des combats du Bloody Nose Ridge. De même que le Seconde Classe John D. New du 7ème régiment. Originaire de Mobile en Alabama, comme Eugene Sledge, le jeune soldat se jettera au devant d'une grenade Japonaise, préservant la vie de deux camarades au prix de la sienne. Les combats du Bloody Nose Ridge s'éterniseront ; la crête corallienne est littéralement truffée de grottes fortifiées et de nids d'artillerie que les marines doivent prendre d'assault à la grenade ou au lance flamme.
Fin Septembre, le 5ème régiment de marines prend d'assaul l'île de Ngesebus. L'île représentait une menace puisqu'elle abritait des positions d'artillerie et un aérodrome encore en construction. Ngesebus tomba rapidement avec des pertes minimales pour le 5ème régiement, malgrès une certaine oppositon de la part des Japonais.
A la mi-Octobre, la plupart des marines avaient été évacués à Pavuvu et remplacé par des unités de la 81ème Division d'Infanterie de l'armée, qui avaient auparavant aidés les marines dans les combats du Bloody Nose Ridge. Il faudra encore un mois pour que les Americains se rendent entièrement maître de l'île. Et au bout du compte, le petit aérodrome de Peleliu pour lequel tant d'hommes sont mort, n'avait aucun intérêt stratégique.

Source : Wikipedia ; The War, film-documentaire de Ken Burns.

Très intéressant comme article, merci.

Par contre après être aller voir cette ile sur gogole earth je suit surpris qu'il n'y ait dans ton récit aucune référence a l'ile de
Palau, de taille bien plus imposante que Peleliu et ayant non pas un mais bien 2 aérodromes.
Est ce parce que cette ile a déjà été prise au cours d'une opération précédente?

En tout cas je vous conseille d'aller voir cette ile sur gg eart (7°N; 134°15'E), il y a quelque photos qui
témoignent bien de la violence des combats.

C'est simplement parce que je ne pensais pas qu'il y avait eu une campagne sur une île appellé Palau. Il y a eu tellement de bataille pendant la guerre ... J'irai me renseigner. Merci pour l'info'.

L'île de Palau se trouve a une portée de batterie de croiseur de Peleliu (30Km) et vu sa taille, sa position et tous ces aérodromes je pense qu'elle a bien du mériter une petite opération. A moins que les Japonais n'avaient l'habitude de n'occuper qu'une infime portion des territoires qu'ils avaient gagné?

Alors ça, je ne sais absolument pas. Je me renseignerais et je ferais peut être un poste dessus. A moins que quelqu'un d'autre le fasse.

En fait il est inexact de parler de "l'île de Palau" (de Palaos en Français, Palau étant la version anglaise) étant donné qu'il s'agit actuellement d'une république de Palau -mais constituée de nombre d'îles éparpillées sur des centaines de km2-. L'île dont parle Sukhoi est en fait un archipel au nord est de Peleliu à portée de canon de marine. Plus concrètement voici de quoi matérialiser l'ensemble :



Telles qu'elles ces îles furent partie intégrale de l'empire japonais, puisque durant la 1GM, le Japon envahit les possessions allemandes coloniales dans le Pacifique. La SDN donna au Japon un mandat et l'île de Koror devint la capitale. Les Japonais développèrent l'île sur le plan économique et rapidement des colons japonais -aussi bien du Japon que d'Okinawa- et des Coréens (la Corée était alors sous domination japonaise) virent s'établir.



On remarquera la position des Palaos : au nord figure l'atoll d'Ulithi -tombé comme un fruit mur sans aucune résistance japonaise dans le courant septembre 1944- et à l'Est l'une des plus importantes bases navales japonaise : Truk, et c'est justement lors de l'opération Hailstone en février 1944 que la flotte impériale se réfugia au Palaos. Mais c'est au Nord Ouest que se situe le reste des îles à reconquérir : les Philippines et Leyte ou la bataille navale de Leyte : fin octobre 1944, la flotte impériale est décimée en l'espace de 4 jours au cours de ce qui est considéré comme étant la plus grande bataille navale ayant eu lieu jusqu'alors -laquelle se tient à peu près 15 jours après la fin des combats de Peleliu. Halsey estime la marine japonaise écrasée et l'aviation japonaise hors d'état de nuire, ce qui explique que Peleliu est alors considéré comme un objectif d'importance stratégique moindre, qui n'a plus vraiment d'utilité de surcroit-.