Je me suis évadé d'Auschwitz
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piot1968
spartanian
tietie007
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Re: Je me suis évadé d'Auschwitz
J'ai lu, durant ces vacances, Je me suis évadé d'Auschwitz,
de Rudolf Vrba,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_Vrba
un des rares juifs à s'être évadé d'Auschwitz-Birkenau avec Alfred Wetzler, en 1944, après un périple de près de 3 ans dans l'univers concentrationnaire nazi, commencé à Maïdanek.
Juste après son évasion, en avril 1944, il dictera, en Slovaquie, son fameux rapport Vrba-Wetzler, décrivant la réalité de l'extermination des juifs à Auschwitz-Birkenau, devant les autorités juives du pays ... Ces révélations seront tellement incroyables, que ses correlgionnaires auront du mal à le croire !
de Rudolf Vrba,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_Vrba
un des rares juifs à s'être évadé d'Auschwitz-Birkenau avec Alfred Wetzler, en 1944, après un périple de près de 3 ans dans l'univers concentrationnaire nazi, commencé à Maïdanek.
Juste après son évasion, en avril 1944, il dictera, en Slovaquie, son fameux rapport Vrba-Wetzler, décrivant la réalité de l'extermination des juifs à Auschwitz-Birkenau, devant les autorités juives du pays ... Ces révélations seront tellement incroyables, que ses correlgionnaires auront du mal à le croire !
Re: Je me suis évadé d'Auschwitz
de telle atrocitée etait dur a avaler a l'epoque je supose meme les soldat allemand avait entendu de cruautée mais n'y croyaient pas
spartanian- Adjudant-chef
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Auschwitz
La question que je me pose est celle-ci: ignorions nous réellement l'existence des camps d'extermination?
Dès le début de la guerre, je ne mentionne pas mein Kampf qui était pourtant explicite, un rapport fut rédigé par un juif réfugié en Suisse (J'ai oublié le nom) sur les camps. Si je ne me trompe pas il fut envoyé aux américains. Dans son reccueil d'entretien Primo Levi écrivait:"deux allemands sur trois connaissaient l'existence des camps, le troisième pouvant connaître mais s'y refusant". J'ai pu lire au-dessus des commentaires et je reconnais qu'il est fort probable que face à une telle machine de mis a mort, beaucoup ont pu être incrédules.
Mais s'il ont regarde une carte européenne des camps et leur proximité (pour certains ) des grandes villes, comment n'a t -on pas pu savoir! cette ignorance n'est elle pas voulue, et d'une certaine manière le terreau du révisionnisme, l'outil le plus éfficace pour ceux qui réccuse l'existance de la shoa?
Bien sur, mes propos ne sont qu'une réflexion.
Cordialement
Pierre
Dès le début de la guerre, je ne mentionne pas mein Kampf qui était pourtant explicite, un rapport fut rédigé par un juif réfugié en Suisse (J'ai oublié le nom) sur les camps. Si je ne me trompe pas il fut envoyé aux américains. Dans son reccueil d'entretien Primo Levi écrivait:"deux allemands sur trois connaissaient l'existence des camps, le troisième pouvant connaître mais s'y refusant". J'ai pu lire au-dessus des commentaires et je reconnais qu'il est fort probable que face à une telle machine de mis a mort, beaucoup ont pu être incrédules.
Mais s'il ont regarde une carte européenne des camps et leur proximité (pour certains ) des grandes villes, comment n'a t -on pas pu savoir! cette ignorance n'est elle pas voulue, et d'une certaine manière le terreau du révisionnisme, l'outil le plus éfficace pour ceux qui réccuse l'existance de la shoa?
Bien sur, mes propos ne sont qu'une réflexion.
Cordialement
Pierre
piot1968- Sous-lieutenant
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Re: Je me suis évadé d'Auschwitz
c'est un mystère mais deja ignorer les camp mais avant sa il y avait les fosse commune énorme qui ont était arrêter sur ordre de himler car il avait reçus une eclabousure de sang en assistant a un de ses massacre les fosse dans la foret c'etait presque impossible d'ignorer sa mais en tout as a la fin de la guerre einsanower a quand meme pris ls allemand d'une ville pour les emmener dans un camp de concentration pour qu'il voyent
spartanian- Adjudant-chef
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Je me suis évadé d'Auschwitz
Il faut faire la différence entre les camps d'extermination, de torture et les camps de concentration:
Extermination: Belzec, Treblinka, Majdanec, Sobobor, Chelmno et Auschwits -Birkenau, existences top secrète
Concentration: la majorité des camps, travail forcé ,tout le monde au courant.
Torture: Breendonk par exemple, surtout pour les prisonniers N&N, tout le monde au courant.
Extermination: Belzec, Treblinka, Majdanec, Sobobor, Chelmno et Auschwits -Birkenau, existences top secrète
Concentration: la majorité des camps, travail forcé ,tout le monde au courant.
Torture: Breendonk par exemple, surtout pour les prisonniers N&N, tout le monde au courant.
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Je me suis évadé d'Auschwitz
Up!
Sur un ouvrage présenté par Titie et passé inaperçu malgré leurs qualités (le bouquin et Titie).
Sur un ouvrage présenté par Titie et passé inaperçu malgré leurs qualités (le bouquin et Titie).
Phil642- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 09/05/2006
Re: Je me suis évadé d'Auschwitz
En fait les autorités militaires et civiles des alliés ont été au courant par différents témoignages directs, y compris ceux de soldats britanniques dont Charles Coward (ironiquement son nom de famille signifie "lâche", ce qui ne fut absolument pas son cas bien au contraire).
Coward a été fait prisonnier en mai 1940 à proximité de Calais ou il était sergent major au sein d'une batterie du 8e régiment de réserve de la Royal Artillery. Dès sa capture, il a tenté par tous les moyens possibles de s'évader avant même d'être expédié dans un camp de prisonniers. Il se fait notamment passer pour un blessé allemand dans un hôpital et se voit ainsi décoré de la croix de fer jusqu'à ce que la supercherie éclate.
Coward, une fois expédié en camp de prisonniers, est un véritable meneur et fauteur de troubles. Il lève des protestations de prisonniers, quand on l'affecte au travail, il sabote chaque pièce produite, se fait un point d'honneur à en faire le strict minimum possible. En décembre 1943, lui et plusieurs centaines d'autres prisonniers de guerre britanniques sont affectés dans un camp sous administration de la werhmacht à Monowitz (Auschwitz III) qui est à quelques km de Birkenau ou sont exterminés quantité de juifs de toute nationalité.
Coward et ses compatriotes sont affectés au travail dans une usine d'IG Farben, qui produit de l'essence synthétique. Et parmi les travailleurs forcés figurent 10 000 juifs, dont le traitement le révolte dès son premier jour de travail -étant prisonnier de guerre et de ce fait protégé par la convention de Genève, Coward et ses collègues ne courent eux que peu de risques-.
Parce qu'il parle correctement allemand, Coward est rapidement nommé officier de liaison de la Croix Rouge auprès des 1 300 prisonniers britanniques qui travaillent à Auschwitz III. C'est grâce à ses nouvelles fonctions qu'il va pouvoir, en corrompant ses gardiens en échange de cigarettes -une denrée rare à l'époque dont les prisonniers de guerre bénéficient en quantité à l'inverse des gardes- visiter "l'autre camp" et poser des questions aussi bien aux employés d'IG Farben -lesquels se foutent du sort des juifs- qu'aux civils polonais -qui savent exactement ce qui se passe derrière les barbelés- et à ses gardes.
Plusieurs fois Coward essaye d'avertir la Croix Rouge au mépris de sa propre vie, mais comme il est à chaque fois en présence d'officiers allemands cela lui est impossible. Comme il tient à savoir si ce que l'on lui a raconté est exact, il décide de se faire passer pour un déporté et de passer deux ou trois jours revêtu d'un pyjama rayé dans un des blocks. Il constate avec horreur que les chambre à gaz et les crématoires fonctionnent à plein rendement et que le taux de mortalité du aux mauvais traitements, à la nourriture infecte et chichement distribuée, aux maladies dépasse tout ce qu'il avait imaginé.
A partir de ce moment, Coward va mener une guerre personnelle pour tenter de mettre fin à l'existence d'Auschwitz, d'abord en écrivant à sa femme en criblant ses lettres d'un code spécifique. Pendant quelques mois, Florence Coward ne comprend pas le sens de certaines phrases et le décalage des mots, puis une fois en possession de la clé de lecture, elle confie les lettres de son mari au War Department (ministère de la guerre) qui apprend ainsi que Coward a vu passer plusieurs convois de juifs, a vu des sélections, et a même tenté de sauver la peau d'un juif britannique qui a eu le malheur d'être sur un bateau coulé par la Kriegsmarine et qui a été sorti de l'eau.
Mais cela ne lui suffit pas, il va même passer de la dynamite aux déportés pour qu'ils tentent de faire sauter chambres à gaz et crématoires. Lorsque la tentative échoue, il prélève alors sur les rations des colis envoyés par la Croix Rouge pour racheter aux SS des corps de déportés afin de falsifier les comptes des vivants et sauver des juifs -400 environ ont pu ainsi échapper à une mort certaine-.
Surnommé "Count of Auschwitz" (le comte d'Auschwitz) Coward témoigna à Nuremberg sur ce qu'il vit et sur les activités d'IG Farben (photo). Son témoignage est lisible ici, parmi ceux d'autres soldats britanniques : http://www.mazal.org/archive/nmt/08/NMT08-T0603.htm
Coward ne fut pas le seul à aider les juifs. Arthur Dodd, lui aussi soldat britannique envoyé à Monowitz, tenta tout ce qu'il put pour essayer de sauver des déportés. Il en a tiré un livre : Spectator in Hell.
Coward a été fait prisonnier en mai 1940 à proximité de Calais ou il était sergent major au sein d'une batterie du 8e régiment de réserve de la Royal Artillery. Dès sa capture, il a tenté par tous les moyens possibles de s'évader avant même d'être expédié dans un camp de prisonniers. Il se fait notamment passer pour un blessé allemand dans un hôpital et se voit ainsi décoré de la croix de fer jusqu'à ce que la supercherie éclate.
Coward, une fois expédié en camp de prisonniers, est un véritable meneur et fauteur de troubles. Il lève des protestations de prisonniers, quand on l'affecte au travail, il sabote chaque pièce produite, se fait un point d'honneur à en faire le strict minimum possible. En décembre 1943, lui et plusieurs centaines d'autres prisonniers de guerre britanniques sont affectés dans un camp sous administration de la werhmacht à Monowitz (Auschwitz III) qui est à quelques km de Birkenau ou sont exterminés quantité de juifs de toute nationalité.
Coward et ses compatriotes sont affectés au travail dans une usine d'IG Farben, qui produit de l'essence synthétique. Et parmi les travailleurs forcés figurent 10 000 juifs, dont le traitement le révolte dès son premier jour de travail -étant prisonnier de guerre et de ce fait protégé par la convention de Genève, Coward et ses collègues ne courent eux que peu de risques-.
Parce qu'il parle correctement allemand, Coward est rapidement nommé officier de liaison de la Croix Rouge auprès des 1 300 prisonniers britanniques qui travaillent à Auschwitz III. C'est grâce à ses nouvelles fonctions qu'il va pouvoir, en corrompant ses gardiens en échange de cigarettes -une denrée rare à l'époque dont les prisonniers de guerre bénéficient en quantité à l'inverse des gardes- visiter "l'autre camp" et poser des questions aussi bien aux employés d'IG Farben -lesquels se foutent du sort des juifs- qu'aux civils polonais -qui savent exactement ce qui se passe derrière les barbelés- et à ses gardes.
Plusieurs fois Coward essaye d'avertir la Croix Rouge au mépris de sa propre vie, mais comme il est à chaque fois en présence d'officiers allemands cela lui est impossible. Comme il tient à savoir si ce que l'on lui a raconté est exact, il décide de se faire passer pour un déporté et de passer deux ou trois jours revêtu d'un pyjama rayé dans un des blocks. Il constate avec horreur que les chambre à gaz et les crématoires fonctionnent à plein rendement et que le taux de mortalité du aux mauvais traitements, à la nourriture infecte et chichement distribuée, aux maladies dépasse tout ce qu'il avait imaginé.
A partir de ce moment, Coward va mener une guerre personnelle pour tenter de mettre fin à l'existence d'Auschwitz, d'abord en écrivant à sa femme en criblant ses lettres d'un code spécifique. Pendant quelques mois, Florence Coward ne comprend pas le sens de certaines phrases et le décalage des mots, puis une fois en possession de la clé de lecture, elle confie les lettres de son mari au War Department (ministère de la guerre) qui apprend ainsi que Coward a vu passer plusieurs convois de juifs, a vu des sélections, et a même tenté de sauver la peau d'un juif britannique qui a eu le malheur d'être sur un bateau coulé par la Kriegsmarine et qui a été sorti de l'eau.
Mais cela ne lui suffit pas, il va même passer de la dynamite aux déportés pour qu'ils tentent de faire sauter chambres à gaz et crématoires. Lorsque la tentative échoue, il prélève alors sur les rations des colis envoyés par la Croix Rouge pour racheter aux SS des corps de déportés afin de falsifier les comptes des vivants et sauver des juifs -400 environ ont pu ainsi échapper à une mort certaine-.
Surnommé "Count of Auschwitz" (le comte d'Auschwitz) Coward témoigna à Nuremberg sur ce qu'il vit et sur les activités d'IG Farben (photo). Son témoignage est lisible ici, parmi ceux d'autres soldats britanniques : http://www.mazal.org/archive/nmt/08/NMT08-T0603.htm
Coward ne fut pas le seul à aider les juifs. Arthur Dodd, lui aussi soldat britannique envoyé à Monowitz, tenta tout ce qu'il put pour essayer de sauver des déportés. Il en a tiré un livre : Spectator in Hell.
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Patrie, Courage, Foi. Regarde Saint Michel et saute rassuré.
Wenn de net wellcht metkommen, los es stehn !
Membre du club des survivants du péril thaïlandais, du canon de 88 sulfateur de l'infâme colonel Olrik (rebus: oui russe, non russe, liquide, vomi)
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Ming- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Je me suis évadé d'Auschwitz
Je suis en train de lire ce livre et je vous le conseille à tous.
vilak- Capitaine
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Date d'inscription : 26/07/2010
Re: Je me suis évadé d'Auschwitz
vilak a écrit:Je suis en train de lire ce livre et je vous le conseille à tous.
C'est assez curieux que ce livre soit passé autant inaperçu, en France ...peut-être parce qu'il n'avait pas été édité en Poche !
Re: Je me suis évadé d'Auschwitz
Il n'est pas passé inaperçu du tout, en fait. Rudolf Vrba est un témoin parmi les plus connus; son témoignage est présent pratiquement dans tous les ouvrages sérieux traitant d'Auschwitz. Il apparaît dans Shoah de J. Lanzmann, et il fut également longuement interviewé par la BBC.
eddy marz- Membre légendaire
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