Simon Wiesenthal
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Jacques
Ivy mike
Phil642
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Simon Wiesenthal
Bonjour,
Simon Wiesenthal est né en 1908, à Buczacz (Ukraine). Après la mort de son père tué lors de la Première Guerre mondiale, sa mère amène sa famille à Vienne, puis retourne à Buczacz où elle se remarie.
Le jeune Simon Wiesenthal souhaite entrer à l’Institut Polytechnique de Lvov, mais doit y renoncer en raison des quotas visant les étudiants juifs. Il entre à l’Université technique de Praque dont il sort architecte en 1932.
En 1936, il épouse Cyla Mueller et entre dans un cabinet d’architectes à Lvov.
Après la signature du pacte germano-russe de ’’ non-agression ’’, l’Armée Sovietique occupe Lvov et lance la Purge rouge des marchands, industriels et autres professionnels juifs.
Le beau-père de Simon Wiesenthal est arrêté par le NKVD (police secrète soviétique) et meurt en prison. Son beau-frère est tué, et Simon Wiesenthal est contraint de fermer son affaire et devient ouvrier. Il parvient à éviter, ainsi que sa mère et son épouse, la déportation en donnant un pot-de-vin à un commissaire du NKVD.
A l’arrivée des Allemands en 1941, il est assigné, ainsi que sa femme, au camp de travail forcé lié au chemin de fer de Lvov. En août 1942, sa mère est envoyée au camp de la mort de Belzec. En septembre 1942, la plupart des membres de sa famille et de celle de son épouse sont morts de par la mise en œuvre de la Solution finale, soit 89 personnes.
Simon Wiesenthal parvient à obtenir de faux papiers pour sa femme, la faisant passer pour une Aryenne. Son épouse est assignée au travail forcé dans la région rhénane.
En octobre 1943, Simon Wiesenthal échappe du camp d’Ostbahn avant que les Nazis ne commencent la liquidation des déportés. Il est capturé de nouveau en juin 1944 et renvoyé à Janwska. A l’approche des troupes alliées, les 200 gardiens du camp emmènent les 34 prisonniers survivants - à l’origine, le camp comptait 149 000 personnes – dans la retraite de l’Armée allemande, traversant Plaszow, arrivant à Gross-Rosen, Buchenwald puis Mauthausen, en Autriche, où une unité américaine entre le 5 mai 1945.
Dès que sa santé le lui permet, Simon Wiesenthal rassemble pour la Section Crimes de guerre de l’Armée américaine les preuves des atrocités commises par les Nazis.
Il travaille ensuite pour le Bureau de services stratégiques et de contre-renseignement de l’Armée et dirige le Comité juif central de la zone américaine en Autriche. Les preuves qu’il réunit sont utilisées lors des procès pour crimes de guerre dans cette zone.
Il retrouve son épouse en 1945 et leur fille Pauline naît en 1946.
En 1947, Simon Wiesenthal ouvre avec 30 volontaires le Centre historique de documentation juive à Linz (Autriche) en vue de futurs procès. Mais la Guerre froide survient et son bureau ferme en 1954. Les archives, sauf le dossier sur Adolf Eichman qui avait supervisé la mise en œuvre de la Solution finale, sont données à Yad Vashem.
En 1953, Simon Wiesenthal apprend que Eichmann se trouve en Argentine. Il transmet l’information à l’Etat d’Israël via l’ambassade israélienne à Vienne et en 1954 en informe Nahum Goldmann, mais le FBI avait reçu l’information selon laquelle Eichmann était à Damas, en Syrie. En 1959, Israël est informé par l’Allemagne qu’Eichmann vit à Buenos Aires (Argentine) sous le nom de Ricardo Klement. Des agents israéliens capturent ce Nazi et l’amènent en Israël où il est jugé, reconnu responsable de meurtres en masse et exécuté le 31 mai 1961.
Encouragé par la capture d’Eichmann, Wiesenthal réouvre le Centre de documentation juive, cette fois à Vienne, et concentre ses efforts exclusivement vers la chasse aux criminels de guerre. Un de ses principaux dossiers prioritaires est Karl Silberbauer, l’officier de la Gestapo qui avait arrêté Anne Franck, la jeune Allemande âgée de 14 ans assassinée par les Nazis après s’être cachée dans un grenier à Amsterdam pendant deux ans.
Les propagandistes néerlandais néo-nazis avaient réussi à jeter le discrédit sur l’authenticité du fameux journal d’Anne Frank jusqu’à ce que Wiesenthal localise Silberbauer, alors inspecteur de police en Autriche, en 1963. ’’ Oui, j’ai arrêté Anne Franck ’’, avoue Silberbauer, une fois confronté.
En octobre 1966, seize officiers SS, dont neuf avaient été repérés par Wiesenthal, sont jugés à Stuttgart (Allemagne de l’Ouest), pour leur participation dans l’extermination des Juifs de Lvov. Bien placé sur la liste des individus les plus recherchés : Franz Stangl, le commandant des camps de concentration de Treblinka et Sobibor en Pologne. Après trois ans du travail patient et secret mené par Wiesenthal, Stangl est localisé au Brésil et extradé vers l’Allemagne de l’Ouest où il est emprisonné en 1967. Il est condamné à la prison à vie et meurt en prison.
Le livre de souvenir de Wiesenthal, ’’ Les assassins sont parmi nous ’’, est publié en 1967. Lors d’un séjour aux Etats-Unis où il assure la promotion de ce livre, Wiesenthal annonce qu’il avait découvert Hermine Ryan, née Braunsteiner, une femme au foyer vivant dans le Queens, un quartier de New York. Selon le dossier, Mme Ryan avait supervisé l’assassinat de plusieurs centaines d’enfants à Majdanek. Elle est extradée vers l’Allemagne où elle est condamnée en 1973, comme criminelle de guerre, à la prison à vie.
Le Centre de documentation juive à Vienne et un bureau de trois pièces, indescriptible, peu meublé et où travaillaient trois personnes, en plus de Wiesenthal. La principale tâche de Wiesenthal consistait à rassembler et analyser les informations. Dans ce travail, il était aidé par un réseau vaste, informel et international d’amis, de collègues et de sympathisants, dont les vétérans allemands de la Seconde Guerre mondiale, horrifiés par les horreurs dont ils ont été témoins. Il recevait même des tuyaux d’anciens Nazis qui en voulaient à d’autres anciens Nazis. Une branche spéciale de son bureau de Vienne informait sur les activités de groupes néo-nazis.
Soigneusement, Wiesenthal recueillait chaque document, l’enregistrait et écoutait les nombreux témoignages des survivants. Avec la perspicacité d’un architecte, la perfection d’un Talmudiste, un talent brillant pour la pensée investigatrice, il rassemblait les informations les plus obscures, les plus incomplètes, et apparemment non pertinentes et sans lien, pour édifier des dossiers assez solides pour tenir devant une cour de justice. Les dossiers étaient alors présentés aux autorités appropriées. Quand, et cela arrivait souvent, ils échouaient en raison de l’indifférence, de sentiments pro-nazis ou pour d’autres raisons, Wiesenthal se tournait vers les médias, car l’expérience lui avait enseigné que la publicité et une opinion publique indignée sont des armes puissantes.
Le travail à faire est énorme. Les dossiers des criminels de guerre d’Allemagne contiennent plus de 90 000 noms, la plupart de noms d’individus qui n’ont jamais été jugés. Des milliers d’anciens Nazis, dont les noms n’apparaissent pas dans ces dossiers, sont connus pour détenir des postes importants en Allemagne. A part les dossiers eux-mêmes, il y a l’énorme tache de persuader les autorités et le public que la Shoah a été un fait massif et dominant.
A la fin de ses mémoires, Wiesenthal cite un caporal SS lui disant en 1944 : ’’ Vous diriez la vérité [sur les camps de la mort] aux Américains. Et vous savez ce qui se passera, Wiesenthal ? Ils ne vous croiraient pas. Ils diraient que vous êtes fou. Peut-être vous mettraient-ils dans un asile. Comment peut-on croire ce terrible business, à moins d’y avoir survécu ’’.
Wiesenthal a notamment été honoré de décorations de mouvements de résistance autrichiens et français, la Médaille néerlandaise de la liberté, la Médaille luxembourgeoise de la liberté, le Prix de la Ligue américaine pour l’aide aux réfugiés, la Médaille d’or du Congrès remise par le Président Jimmy Carter en 1980, et la Légion d’honneur française reçue en 1986.
Wiesenthal était conseiller pour le thriller ’’ Le dossier Odessa ’’ (1974) et ’’ Ces garçons venus du Brésil ’’ (1978), un film tiré du livre éponyme de Ira Levin, avec Sir Laurence Olivier dans le rôle de Herr Lieberman, un personnage inspiré de Wiesenthal.
En 1981, le Centre Simon Wiesenthal a produit le documentaire ’’ Génocide ’’ qui a reçu un Oscar, dont le texte était dit par Elizabeth Taylor et Orson Welles, et présenté par Simon Wiesenthal.
Wiesenthal vivait dans un appartement modeste à Vienne et passait ses soirées à répondre aux courriers, étudier des livres et des dossiers, s’occupait de sa collection de timbres. Il vivait là avec son épouse Cyla jusqu’à sa mort le 10 novembre 2003.
Comme on peut s’en douter, Simon Wiesenthal a reçu de nombreuses lettres anonymes le menaçant et l’insultant. En juin 1982, une bombe a explosé devant la porte d’entrée de sa maison provoquant d’importants dommages. Heureusement, nul n’a été blessé.
Depuis, sa maison et son bureau étaient gardés par un policier armé. Des néo-nazis - un Allemand et plusieurs Autrichiens – furent arrêtés pour cet attentat. L’Allemand, reconnu comme principal auteur de cet acte, a été condamné à cinq ans de prison. On demandait souvent à Wiesenthal d’expliquer ses motivations pour devenir un chasseur de Nazis.
Selon Clyde Farnsworth du ’’ New York Times Magazine ’’ (2 février 1964), Wiesenthal a passé un jour un shabbat dans le foyer d’un ancien déporté à Mauthausen devenu un joaillier aisé. Après le dîner, ce dernier lui dit : ’’ Simon, si tu étais revenu à ta profession d’architecte et avais construit des maisons, tu serais devenu millionnaire. Pourquoi ne l’as-tu pas fait ? ’’
Wiesenthal lui répondit : ’’ Tu es un homme religieux. Tu crois en D. et en la vie après la mort. Moi aussi. Quand nous irons dans l’autre monde et rencontrerons les millions de Juifs tués dans les camps et qu’ils nous demanderont : ’’ Qu’avez-vous fait ? ’’, il y aura beaucoup de réponses. Tu diras : ’’ Je suis devenu un fabricant de bijoux’’, un autre dira ’’ J’ai fait la contrebande de café et de cigarettes américaines ’’, un autre dira : ’’ J’ai construit des maisons’’, mais moi je dirai : ’’ Je ne vous ai pas oublié ’’.
Ce texte n'est pas de moi, mais de Stephane Delogu. Peu importe, il est beau et interessant.
Simon Wiesenthal est né en 1908, à Buczacz (Ukraine). Après la mort de son père tué lors de la Première Guerre mondiale, sa mère amène sa famille à Vienne, puis retourne à Buczacz où elle se remarie.
Le jeune Simon Wiesenthal souhaite entrer à l’Institut Polytechnique de Lvov, mais doit y renoncer en raison des quotas visant les étudiants juifs. Il entre à l’Université technique de Praque dont il sort architecte en 1932.
En 1936, il épouse Cyla Mueller et entre dans un cabinet d’architectes à Lvov.
Après la signature du pacte germano-russe de ’’ non-agression ’’, l’Armée Sovietique occupe Lvov et lance la Purge rouge des marchands, industriels et autres professionnels juifs.
Le beau-père de Simon Wiesenthal est arrêté par le NKVD (police secrète soviétique) et meurt en prison. Son beau-frère est tué, et Simon Wiesenthal est contraint de fermer son affaire et devient ouvrier. Il parvient à éviter, ainsi que sa mère et son épouse, la déportation en donnant un pot-de-vin à un commissaire du NKVD.
A l’arrivée des Allemands en 1941, il est assigné, ainsi que sa femme, au camp de travail forcé lié au chemin de fer de Lvov. En août 1942, sa mère est envoyée au camp de la mort de Belzec. En septembre 1942, la plupart des membres de sa famille et de celle de son épouse sont morts de par la mise en œuvre de la Solution finale, soit 89 personnes.
Simon Wiesenthal parvient à obtenir de faux papiers pour sa femme, la faisant passer pour une Aryenne. Son épouse est assignée au travail forcé dans la région rhénane.
En octobre 1943, Simon Wiesenthal échappe du camp d’Ostbahn avant que les Nazis ne commencent la liquidation des déportés. Il est capturé de nouveau en juin 1944 et renvoyé à Janwska. A l’approche des troupes alliées, les 200 gardiens du camp emmènent les 34 prisonniers survivants - à l’origine, le camp comptait 149 000 personnes – dans la retraite de l’Armée allemande, traversant Plaszow, arrivant à Gross-Rosen, Buchenwald puis Mauthausen, en Autriche, où une unité américaine entre le 5 mai 1945.
Dès que sa santé le lui permet, Simon Wiesenthal rassemble pour la Section Crimes de guerre de l’Armée américaine les preuves des atrocités commises par les Nazis.
Il travaille ensuite pour le Bureau de services stratégiques et de contre-renseignement de l’Armée et dirige le Comité juif central de la zone américaine en Autriche. Les preuves qu’il réunit sont utilisées lors des procès pour crimes de guerre dans cette zone.
Il retrouve son épouse en 1945 et leur fille Pauline naît en 1946.
En 1947, Simon Wiesenthal ouvre avec 30 volontaires le Centre historique de documentation juive à Linz (Autriche) en vue de futurs procès. Mais la Guerre froide survient et son bureau ferme en 1954. Les archives, sauf le dossier sur Adolf Eichman qui avait supervisé la mise en œuvre de la Solution finale, sont données à Yad Vashem.
En 1953, Simon Wiesenthal apprend que Eichmann se trouve en Argentine. Il transmet l’information à l’Etat d’Israël via l’ambassade israélienne à Vienne et en 1954 en informe Nahum Goldmann, mais le FBI avait reçu l’information selon laquelle Eichmann était à Damas, en Syrie. En 1959, Israël est informé par l’Allemagne qu’Eichmann vit à Buenos Aires (Argentine) sous le nom de Ricardo Klement. Des agents israéliens capturent ce Nazi et l’amènent en Israël où il est jugé, reconnu responsable de meurtres en masse et exécuté le 31 mai 1961.
Encouragé par la capture d’Eichmann, Wiesenthal réouvre le Centre de documentation juive, cette fois à Vienne, et concentre ses efforts exclusivement vers la chasse aux criminels de guerre. Un de ses principaux dossiers prioritaires est Karl Silberbauer, l’officier de la Gestapo qui avait arrêté Anne Franck, la jeune Allemande âgée de 14 ans assassinée par les Nazis après s’être cachée dans un grenier à Amsterdam pendant deux ans.
Les propagandistes néerlandais néo-nazis avaient réussi à jeter le discrédit sur l’authenticité du fameux journal d’Anne Frank jusqu’à ce que Wiesenthal localise Silberbauer, alors inspecteur de police en Autriche, en 1963. ’’ Oui, j’ai arrêté Anne Franck ’’, avoue Silberbauer, une fois confronté.
En octobre 1966, seize officiers SS, dont neuf avaient été repérés par Wiesenthal, sont jugés à Stuttgart (Allemagne de l’Ouest), pour leur participation dans l’extermination des Juifs de Lvov. Bien placé sur la liste des individus les plus recherchés : Franz Stangl, le commandant des camps de concentration de Treblinka et Sobibor en Pologne. Après trois ans du travail patient et secret mené par Wiesenthal, Stangl est localisé au Brésil et extradé vers l’Allemagne de l’Ouest où il est emprisonné en 1967. Il est condamné à la prison à vie et meurt en prison.
Le livre de souvenir de Wiesenthal, ’’ Les assassins sont parmi nous ’’, est publié en 1967. Lors d’un séjour aux Etats-Unis où il assure la promotion de ce livre, Wiesenthal annonce qu’il avait découvert Hermine Ryan, née Braunsteiner, une femme au foyer vivant dans le Queens, un quartier de New York. Selon le dossier, Mme Ryan avait supervisé l’assassinat de plusieurs centaines d’enfants à Majdanek. Elle est extradée vers l’Allemagne où elle est condamnée en 1973, comme criminelle de guerre, à la prison à vie.
Le Centre de documentation juive à Vienne et un bureau de trois pièces, indescriptible, peu meublé et où travaillaient trois personnes, en plus de Wiesenthal. La principale tâche de Wiesenthal consistait à rassembler et analyser les informations. Dans ce travail, il était aidé par un réseau vaste, informel et international d’amis, de collègues et de sympathisants, dont les vétérans allemands de la Seconde Guerre mondiale, horrifiés par les horreurs dont ils ont été témoins. Il recevait même des tuyaux d’anciens Nazis qui en voulaient à d’autres anciens Nazis. Une branche spéciale de son bureau de Vienne informait sur les activités de groupes néo-nazis.
Soigneusement, Wiesenthal recueillait chaque document, l’enregistrait et écoutait les nombreux témoignages des survivants. Avec la perspicacité d’un architecte, la perfection d’un Talmudiste, un talent brillant pour la pensée investigatrice, il rassemblait les informations les plus obscures, les plus incomplètes, et apparemment non pertinentes et sans lien, pour édifier des dossiers assez solides pour tenir devant une cour de justice. Les dossiers étaient alors présentés aux autorités appropriées. Quand, et cela arrivait souvent, ils échouaient en raison de l’indifférence, de sentiments pro-nazis ou pour d’autres raisons, Wiesenthal se tournait vers les médias, car l’expérience lui avait enseigné que la publicité et une opinion publique indignée sont des armes puissantes.
Le travail à faire est énorme. Les dossiers des criminels de guerre d’Allemagne contiennent plus de 90 000 noms, la plupart de noms d’individus qui n’ont jamais été jugés. Des milliers d’anciens Nazis, dont les noms n’apparaissent pas dans ces dossiers, sont connus pour détenir des postes importants en Allemagne. A part les dossiers eux-mêmes, il y a l’énorme tache de persuader les autorités et le public que la Shoah a été un fait massif et dominant.
A la fin de ses mémoires, Wiesenthal cite un caporal SS lui disant en 1944 : ’’ Vous diriez la vérité [sur les camps de la mort] aux Américains. Et vous savez ce qui se passera, Wiesenthal ? Ils ne vous croiraient pas. Ils diraient que vous êtes fou. Peut-être vous mettraient-ils dans un asile. Comment peut-on croire ce terrible business, à moins d’y avoir survécu ’’.
Wiesenthal a notamment été honoré de décorations de mouvements de résistance autrichiens et français, la Médaille néerlandaise de la liberté, la Médaille luxembourgeoise de la liberté, le Prix de la Ligue américaine pour l’aide aux réfugiés, la Médaille d’or du Congrès remise par le Président Jimmy Carter en 1980, et la Légion d’honneur française reçue en 1986.
Wiesenthal était conseiller pour le thriller ’’ Le dossier Odessa ’’ (1974) et ’’ Ces garçons venus du Brésil ’’ (1978), un film tiré du livre éponyme de Ira Levin, avec Sir Laurence Olivier dans le rôle de Herr Lieberman, un personnage inspiré de Wiesenthal.
En 1981, le Centre Simon Wiesenthal a produit le documentaire ’’ Génocide ’’ qui a reçu un Oscar, dont le texte était dit par Elizabeth Taylor et Orson Welles, et présenté par Simon Wiesenthal.
Wiesenthal vivait dans un appartement modeste à Vienne et passait ses soirées à répondre aux courriers, étudier des livres et des dossiers, s’occupait de sa collection de timbres. Il vivait là avec son épouse Cyla jusqu’à sa mort le 10 novembre 2003.
Comme on peut s’en douter, Simon Wiesenthal a reçu de nombreuses lettres anonymes le menaçant et l’insultant. En juin 1982, une bombe a explosé devant la porte d’entrée de sa maison provoquant d’importants dommages. Heureusement, nul n’a été blessé.
Depuis, sa maison et son bureau étaient gardés par un policier armé. Des néo-nazis - un Allemand et plusieurs Autrichiens – furent arrêtés pour cet attentat. L’Allemand, reconnu comme principal auteur de cet acte, a été condamné à cinq ans de prison. On demandait souvent à Wiesenthal d’expliquer ses motivations pour devenir un chasseur de Nazis.
Selon Clyde Farnsworth du ’’ New York Times Magazine ’’ (2 février 1964), Wiesenthal a passé un jour un shabbat dans le foyer d’un ancien déporté à Mauthausen devenu un joaillier aisé. Après le dîner, ce dernier lui dit : ’’ Simon, si tu étais revenu à ta profession d’architecte et avais construit des maisons, tu serais devenu millionnaire. Pourquoi ne l’as-tu pas fait ? ’’
Wiesenthal lui répondit : ’’ Tu es un homme religieux. Tu crois en D. et en la vie après la mort. Moi aussi. Quand nous irons dans l’autre monde et rencontrerons les millions de Juifs tués dans les camps et qu’ils nous demanderont : ’’ Qu’avez-vous fait ? ’’, il y aura beaucoup de réponses. Tu diras : ’’ Je suis devenu un fabricant de bijoux’’, un autre dira ’’ J’ai fait la contrebande de café et de cigarettes américaines ’’, un autre dira : ’’ J’ai construit des maisons’’, mais moi je dirai : ’’ Je ne vous ai pas oublié ’’.
Ce texte n'est pas de moi, mais de Stephane Delogu. Peu importe, il est beau et interessant.
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Simon Wiesenthal
Voici le site de la Fondation Simon Wiesenthal:
http://www.wiesenthal.com/site/pp.asp?c=fwLYKnN8LzH&b=242023
Et Le Centre Simon Wiesenthal Europe:
http://www.wiesenthal-europe.com/csw/csweurope_index.htm
http://www.wiesenthal.com/site/pp.asp?c=fwLYKnN8LzH&b=242023
Et Le Centre Simon Wiesenthal Europe:
http://www.wiesenthal-europe.com/csw/csweurope_index.htm
Phil642- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 7820
Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Re: Simon Wiesenthal
Dommage qu'il soit de SD . ( uniquement pour rire ;) )
Si j'avais du temps libre, imaginons que je sois rentier, je passerais bien ma vie a chasser les vieux demons . C'est un aspect tres interessant , et ça fait voyager ...
Mais bon , on est plus dans les années 60/70 , ou le Mossad s'est substitué a nuremberg et a fait d'une balle , accusation, defense , vote , juré et jury .
>Mon plus jeune frere , qui a tout de meme 10 ans de plus que moi , avait commencé a determiner la liste des chefs waffen-SS encore en vie a l'epoque ( années 80 ) , et je me souviens qu'il y en avait de nombreux .
Vu que je ne me passione pas sur le sujet, je ne pourrais dire, mais il me semble bien que 50% sont passés a coté de la pendaison ...
Si j'avais du temps libre, imaginons que je sois rentier, je passerais bien ma vie a chasser les vieux demons . C'est un aspect tres interessant , et ça fait voyager ...
Mais bon , on est plus dans les années 60/70 , ou le Mossad s'est substitué a nuremberg et a fait d'une balle , accusation, defense , vote , juré et jury .
>Mon plus jeune frere , qui a tout de meme 10 ans de plus que moi , avait commencé a determiner la liste des chefs waffen-SS encore en vie a l'epoque ( années 80 ) , et je me souviens qu'il y en avait de nombreux .
Vu que je ne me passione pas sur le sujet, je ne pourrais dire, mais il me semble bien que 50% sont passés a coté de la pendaison ...
Somua- Invité
Re: Simon Wiesenthal
Le centre israélien Simon-Wiesenthal a lancé une « opération de la dernière chance » pour mettre la main sur les derniers criminels nazis encore vivants et en liberté.
ILS ne sont plus qu'une poignée, mais ils coulent une existence paisible, après plus de soixante années passées à faire oublier leurs crimes. Les derniers criminels de guerre nazis se terrent encore çà et là en Europe, guère inquiétés par les pays d'accueil, qui ne souhaitent pas particulièrement réveiller les démons du passé et se présenter sous un jour défavorable.
Mais pour ces vieillards désormais sans histoires, reste un épineux obstacle avant le repos éternel. Le centre israélien Simon-Wiesenthal, ainsi baptisé en hommage au célèbre chasseur de nazis décédé en septembre 2005, a lancé une « opération de la dernière chance » pour leur mettre la main dessus avant qu'il ne soit trop tard. Dans le cadre de ce projet touchant neuf pays, une prime de 10 000 euros a même été offerte pour toute information qui pourrait conduire à leur arrestation.
Le plus célèbre des fugitifs, Aloïs Brunner, serait réfugié depuis de nombreuses années en Syrie, hors d'atteinte. Cet ancien capitaine SS a été aperçu pour la dernière fois à Damas en octobre 1992, avant de disparaître des écrans radar. Un autre nazi, Aribert Heim, ancien médecin du camp de concentration de Mauthausen (Autriche), doté de solides complicités au sein de l'extrême droite continentale, ne cesse de narguer les polices d'Europe, à 92 ans bien tassés (voir nos éditions du 31 octobre 2005).
Dimanche, le directeur du centre Wiesenthal, Ephraïm Zuroff, a appelé la Serbie à « réclamer d'urgence » l'extradition de trois personnes, pour des crimes commis en territoire serbe durant la Seconde Guerre mondiale. Trois anciens nazis qui, à la différence de Brunner et Heim, vivent au grand jour.
La Hongrie, l'Autriche et l'Argentine sollicités
Le premier d'entre eux, Sandor Kepiro, 92 ans lui aussi, réside à Budapest. Ancien capitaine de gendarmerie hongrois, il est jugé responsable de la mort en janvier 1942 d'un millier de civils, Juifs pour la plupart, à Novi Sad, en Serbie du Nord. Il parvint à s'enfuir en Argentine à la fin de la guerre, et rentra à Budapest en 1996, après s'être enquis auprès de l'ambassade hongroise à Buenos Aires qu'il ne serait pas inquiété.
Le deuxième, Milivoj Asner, vit tranquillement en Autriche, à Klagenfurt, capitale de la province méridionale de Carinthie et fief du trublion d'extrême droite Jörg Haider. Ce Croate, ancien chef de la police de la ville de Pozega, aurait pour sa part orchestré la persécution et la déportation de Serbes, de Juifs et de Gitans, signant l'arrêt de mort de centaines d'entre eux dans les camps de concentration oustachis. Le troisième enfin, Ivo Rjnica, Croate lui aussi, était gouverneur de Dubrovnik durant la guerre. Il aurait personnellement torturé et exécuté des centaines de Serbes, Juifs et Gitans. Il vit à Buenos Aires, en Argentine.
Le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Draskovic, a assuré le docteur Zuroff des efforts déployés par Belgrade pour extrader et juger Kepiro, Asner et Rjnica. Encore faudrait-il que la Hongrie, l'Autriche et l'Argentine offrent, elles aussi, leur « coopération active ».
http://www.lefigaro.fr/international/20061107.FIG000000177_la_chasse_aux_derniers_criminels_nazis_continue.html
ILS ne sont plus qu'une poignée, mais ils coulent une existence paisible, après plus de soixante années passées à faire oublier leurs crimes. Les derniers criminels de guerre nazis se terrent encore çà et là en Europe, guère inquiétés par les pays d'accueil, qui ne souhaitent pas particulièrement réveiller les démons du passé et se présenter sous un jour défavorable.
Mais pour ces vieillards désormais sans histoires, reste un épineux obstacle avant le repos éternel. Le centre israélien Simon-Wiesenthal, ainsi baptisé en hommage au célèbre chasseur de nazis décédé en septembre 2005, a lancé une « opération de la dernière chance » pour leur mettre la main dessus avant qu'il ne soit trop tard. Dans le cadre de ce projet touchant neuf pays, une prime de 10 000 euros a même été offerte pour toute information qui pourrait conduire à leur arrestation.
Le plus célèbre des fugitifs, Aloïs Brunner, serait réfugié depuis de nombreuses années en Syrie, hors d'atteinte. Cet ancien capitaine SS a été aperçu pour la dernière fois à Damas en octobre 1992, avant de disparaître des écrans radar. Un autre nazi, Aribert Heim, ancien médecin du camp de concentration de Mauthausen (Autriche), doté de solides complicités au sein de l'extrême droite continentale, ne cesse de narguer les polices d'Europe, à 92 ans bien tassés (voir nos éditions du 31 octobre 2005).
Dimanche, le directeur du centre Wiesenthal, Ephraïm Zuroff, a appelé la Serbie à « réclamer d'urgence » l'extradition de trois personnes, pour des crimes commis en territoire serbe durant la Seconde Guerre mondiale. Trois anciens nazis qui, à la différence de Brunner et Heim, vivent au grand jour.
La Hongrie, l'Autriche et l'Argentine sollicités
Le premier d'entre eux, Sandor Kepiro, 92 ans lui aussi, réside à Budapest. Ancien capitaine de gendarmerie hongrois, il est jugé responsable de la mort en janvier 1942 d'un millier de civils, Juifs pour la plupart, à Novi Sad, en Serbie du Nord. Il parvint à s'enfuir en Argentine à la fin de la guerre, et rentra à Budapest en 1996, après s'être enquis auprès de l'ambassade hongroise à Buenos Aires qu'il ne serait pas inquiété.
Le deuxième, Milivoj Asner, vit tranquillement en Autriche, à Klagenfurt, capitale de la province méridionale de Carinthie et fief du trublion d'extrême droite Jörg Haider. Ce Croate, ancien chef de la police de la ville de Pozega, aurait pour sa part orchestré la persécution et la déportation de Serbes, de Juifs et de Gitans, signant l'arrêt de mort de centaines d'entre eux dans les camps de concentration oustachis. Le troisième enfin, Ivo Rjnica, Croate lui aussi, était gouverneur de Dubrovnik durant la guerre. Il aurait personnellement torturé et exécuté des centaines de Serbes, Juifs et Gitans. Il vit à Buenos Aires, en Argentine.
Le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Draskovic, a assuré le docteur Zuroff des efforts déployés par Belgrade pour extrader et juger Kepiro, Asner et Rjnica. Encore faudrait-il que la Hongrie, l'Autriche et l'Argentine offrent, elles aussi, leur « coopération active ».
http://www.lefigaro.fr/international/20061107.FIG000000177_la_chasse_aux_derniers_criminels_nazis_continue.html
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Re: Simon Wiesenthal
Bonjour Phil,
J'ai egalement suivi cela via des sources anglo-saxonnes et je viens de poster par ailleurs (Section films) quelques bricoles au sujet du Docteur de la mort Aribert Heim qui serait refugie en Espagne.
Mais une question revient souvent, dans ce genre d'affaire. J'ai un avis bien arrete sur le sujet, mais souhaiterais que le forum en discute un peu. Ma question va sembler legerement provocatrice mais ceux qui me connaissent comprendrons vite :
Quel est l'interet, plus de 60 ans apres, de trainer en justice des vieillards quasi grabataires ?
J'ai egalement suivi cela via des sources anglo-saxonnes et je viens de poster par ailleurs (Section films) quelques bricoles au sujet du Docteur de la mort Aribert Heim qui serait refugie en Espagne.
Mais une question revient souvent, dans ce genre d'affaire. J'ai un avis bien arrete sur le sujet, mais souhaiterais que le forum en discute un peu. Ma question va sembler legerement provocatrice mais ceux qui me connaissent comprendrons vite :
Quel est l'interet, plus de 60 ans apres, de trainer en justice des vieillards quasi grabataires ?
Invité- Général de Division
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Re: Simon Wiesenthal
Que justice soit faite, que tout rentre en ordre...
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: Simon Wiesenthal
C'est à bon escient qu'il n'y a pas de prescription pour les crimes contre l'humanité, les crimes de guerres et les génocides contrairement aux crimes de droit commun "classiques" pour moi ces hommes qui n'ont eu aucun remord à massacrer hommes, femmes, enfanst et vieillards doivent déjà s'estimer heureux que l'on ne les pourchasse avec autant de zèle qu'ils ont détruit d'innombrables vies et encore plus heureux que nos lois viennent du droit et de la justice et non de la barbarie auquel cas ce serait pour eux le même sort que leurs victimes innocentes, elles.
Pas de pitié et aucune paix à leurs âmes, si ils en ont une et je ne crois pas en la vie après la mort (c'est déjà paradoxal comme concept) mais si par hazard il y a quelque chose, j'espère qu'un enfer les acceuillera volontier.
Pas de pitié et aucune paix à leurs âmes, si ils en ont une et je ne crois pas en la vie après la mort (c'est déjà paradoxal comme concept) mais si par hazard il y a quelque chose, j'espère qu'un enfer les acceuillera volontier.
Dernière édition par le 16/11/2006, 16:29, édité 1 fois
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Simon Wiesenthal
Daniel Laurent a écrit:
Quel est l'interet, plus de 60 ans apres, de trainer en justice des vieillards quasi grabataires ?
Dans l'espoir d'éviter l'épitaphe "Regrets éternels"
Jacques- Capitaine
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Re: Simon Wiesenthal
C'est, encore, des anciens que nous arrivent les arguments qui, malgre mon desir hypocrite de generer quelques polemiques destinees a agiter ce forum, sont indiscutables...JACQUEMART a écrit:Dans l'espoir d'éviter l'épitaphe "Regrets éternels"
Bon, je sors....
Invité- Général de Division
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Re: Simon Wiesenthal
Daniel Laurent a écrit:
Quel est l'interet, plus de 60 ans apres, de trainer en justice des vieillards quasi grabataires ?
Ainsi les bourreaux quelques qu'ils soient sauront que même lorsqu'ils seont vieux ils seront condamnés, qu'il n'y a pas de limite d'âge et de durée pour les punir.
Re: Simon Wiesenthal
Quoique en général beaucoup de "vieux" ont été acquittés à cause de leur age.
Pétain en tête.
dan
Pétain en tête.
dan
Dan*.- Colonel
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Re: Simon Wiesenthal
Je ne pense pas que les Israéliens seraient aussi magnanimes ...
De toute façon, la prison à vie minimum!
De toute façon, la prison à vie minimum!
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Simon Wiesenthal
Quoique en général beaucoup de "vieux" ont été acquittés à cause de leur age.
Pétain en tête.
C'est Degaulle qui a gracié Pétain il me semble.
Re: Simon Wiesenthal
Pour moi, l'âge n'excuse en rien les crimes du passé ... la folie à la rigueur si le gars est interné.
Ceci dit en ce qui concerne le Grand Charles, et toutes mes excuses pour ses fans, il a dû composer avec les collabos indispensables à la reconstruction du pays, comme ça s'est passé partout ailleurs.
Ceci dit je trouve ça immoral et injuste et je rejoint les Résistants qui furent scandalisés de voir les dénonciateurs et collabos s'en sortir à bon compte.
Dans ma région il y a des gens qui ont commerce, qui sont de "bons bourgeois" biens repus et riches malgré leurs parents direct collabos alors que ceux qui optèrent pour la Résistance ont juste eu quelques médailles et le droit de se taire alors que souvent ils ont mis de leurs poches jusqu'à la ruine pour sauver quelques Juifs, Pilotes, ou ont participés à des coups de mains, de toutes façons ils ont risqué leurs vies et celles des leurs, et ceci n'a pas de valeur.
Une fois la "nation" et ses prérogatives rétablies, le nombre d'injustices flagrantes "pour le bien du fonctionnement du système" car beaucoup de cadres collaborèrent, l'injustice au nom d'une certaine justice se mit en place.
Et l'on vit nombres de résistants de la dernière heure, ex collabos ayant senti le vent tourner, recevoir leurs cartes de résistants (et là je ne met plus de majuscule aux noms communs) et réintégrer les admnistrations pour le bien de la notion "nation" et on en vient à la différence entre les termes de nationalisme et patriotisme, qui si l'un est haissable, l'autre est honnorable.
Les politiciens ont du composer avec ça pour "le bien de la nation", donc, pour mpoi = injustice ... mais que vouslez vous ma petite dame? Il fallait bien faire tourner le pays avec ceux qui restaient ... les autres ayant disparu ...
Merde à la politique et pourtant c'est le seul système qu'i trouvé l'humain pour mettre "certaines règles ne place.
A méditer.
Ceci dit en ce qui concerne le Grand Charles, et toutes mes excuses pour ses fans, il a dû composer avec les collabos indispensables à la reconstruction du pays, comme ça s'est passé partout ailleurs.
Ceci dit je trouve ça immoral et injuste et je rejoint les Résistants qui furent scandalisés de voir les dénonciateurs et collabos s'en sortir à bon compte.
Dans ma région il y a des gens qui ont commerce, qui sont de "bons bourgeois" biens repus et riches malgré leurs parents direct collabos alors que ceux qui optèrent pour la Résistance ont juste eu quelques médailles et le droit de se taire alors que souvent ils ont mis de leurs poches jusqu'à la ruine pour sauver quelques Juifs, Pilotes, ou ont participés à des coups de mains, de toutes façons ils ont risqué leurs vies et celles des leurs, et ceci n'a pas de valeur.
Une fois la "nation" et ses prérogatives rétablies, le nombre d'injustices flagrantes "pour le bien du fonctionnement du système" car beaucoup de cadres collaborèrent, l'injustice au nom d'une certaine justice se mit en place.
Et l'on vit nombres de résistants de la dernière heure, ex collabos ayant senti le vent tourner, recevoir leurs cartes de résistants (et là je ne met plus de majuscule aux noms communs) et réintégrer les admnistrations pour le bien de la notion "nation" et on en vient à la différence entre les termes de nationalisme et patriotisme, qui si l'un est haissable, l'autre est honnorable.
Les politiciens ont du composer avec ça pour "le bien de la nation", donc, pour mpoi = injustice ... mais que vouslez vous ma petite dame? Il fallait bien faire tourner le pays avec ceux qui restaient ... les autres ayant disparu ...
Merde à la politique et pourtant c'est le seul système qu'i trouvé l'humain pour mettre "certaines règles ne place.
A méditer.
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Simon Wiesenthal
TOTALEMENT D'ACCORD AVEC TOI Phil642
Il y a aussi les ex-Français Libres qui ont du être dégoutés.
La reconnaissance du pays à ses meilleurs fils est parfois tardive.
Il y a aussi les ex-Français Libres qui ont du être dégoutés.
La reconnaissance du pays à ses meilleurs fils est parfois tardive.
Re: Simon Wiesenthal
Bonojur,
Ben je ne pensais pas avoir tout ca en posant ma question neu-neu...
Phil, ce que tu dis est exact, j'en ai souvent parle avec Logico Roger.
Mais, tout en comprenant les amertumes des Anciens, je me demande sincerement s'il y avait moyen, a l'epoque, de faire autre autrement ?
Pour en revenir aux criminels toujours pourchasses, mon argument, que je trouve de poids :
Grace a des gens comme M. Wiesenthal, les Klarsfeld et tous les autres, les criminels ont recu une punition, tous, meme ceux qui sont morts dans leur lit : Ils ne se sont jamais sentis tranquille, toujours mefiants, toujours sur le qui-vive, toujours la peur d'etre demasque.
Ce n'est pas le remord qu'ils n'avaient pas qui les a empeche de dormir, c'est la peur de finir comme Eichmann. Et c'est mieux que rien.
Ben je ne pensais pas avoir tout ca en posant ma question neu-neu...
Phil, ce que tu dis est exact, j'en ai souvent parle avec Logico Roger.
Mais, tout en comprenant les amertumes des Anciens, je me demande sincerement s'il y avait moyen, a l'epoque, de faire autre autrement ?
Pour en revenir aux criminels toujours pourchasses, mon argument, que je trouve de poids :
Grace a des gens comme M. Wiesenthal, les Klarsfeld et tous les autres, les criminels ont recu une punition, tous, meme ceux qui sont morts dans leur lit : Ils ne se sont jamais sentis tranquille, toujours mefiants, toujours sur le qui-vive, toujours la peur d'etre demasque.
Ce n'est pas le remord qu'ils n'avaient pas qui les a empeche de dormir, c'est la peur de finir comme Eichmann. Et c'est mieux que rien.
Invité- Général de Division
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Re: Simon Wiesenthal
Bonjour à tous
En tant qu'ancien Résistant je rejoins en gros ce que dit Phil642. Nous l'avons très mal vécu après la guerre. Les "Collabos" s'en sont très bien tirés, tout juste si on ne leur a pas rendu les honneurs. De plus, nous, les anciens Résistants étions devenus ceux qui mettions le Pays en danger ce qui était un comble. La peur du communisme a été exploitée à fond. C'était le moyen pour les Nantis de garder leurs privilèges.
Il y a eu très peu de changements dans les administrations. Ceux qui étaient en place sous Vichy ont gardé leurs places et ont été utilisés soi disant pour éviter le désordre, mais en réalité pour protéger tous ceux qui n'avaient pas la conscience très tranquille et ils étaient très nombreux à des niveaux plus ou moins importants.
Je ne prétends pas qu'il aurait été facile de faire autrement, mais en la circonstance, cela a surtout été utilisé pour éloigner la gauche du pouvoir qui faisait peur à tous ceux qui avaient des privilèges à garder, et qui n'étaient pas sans reproches quand à leur comportement pendant l'occupation.
C'était plus facile de nous montrer du doigt du fait que nous n'étions pas nombreux et en nous accusant de tous les dangers pour la démocratie. En cela, je n'accuse pas le Grand Charles, mais plutôt tous ceux qui étaient derrière lui, qui se sont servi de son "aura" et qui continuent de s'en servir.
Par contre, faire la chasse aux vieillards même s'ils ont pu être les pires criminels, ne me parait pas très sain. Comme chacun le sait, je n'ai aucune affection pour eux mais je ne vois pas ce que la Justice pourrait avoir à y gagner si longtemps après.
Il faudrait d'abord qu'il y aie une Justice, Une Vraie ! Et je ne crois pas que notre Société soit un modèle du genre.
Amitié à tous.
Roger
En tant qu'ancien Résistant je rejoins en gros ce que dit Phil642. Nous l'avons très mal vécu après la guerre. Les "Collabos" s'en sont très bien tirés, tout juste si on ne leur a pas rendu les honneurs. De plus, nous, les anciens Résistants étions devenus ceux qui mettions le Pays en danger ce qui était un comble. La peur du communisme a été exploitée à fond. C'était le moyen pour les Nantis de garder leurs privilèges.
Il y a eu très peu de changements dans les administrations. Ceux qui étaient en place sous Vichy ont gardé leurs places et ont été utilisés soi disant pour éviter le désordre, mais en réalité pour protéger tous ceux qui n'avaient pas la conscience très tranquille et ils étaient très nombreux à des niveaux plus ou moins importants.
Je ne prétends pas qu'il aurait été facile de faire autrement, mais en la circonstance, cela a surtout été utilisé pour éloigner la gauche du pouvoir qui faisait peur à tous ceux qui avaient des privilèges à garder, et qui n'étaient pas sans reproches quand à leur comportement pendant l'occupation.
C'était plus facile de nous montrer du doigt du fait que nous n'étions pas nombreux et en nous accusant de tous les dangers pour la démocratie. En cela, je n'accuse pas le Grand Charles, mais plutôt tous ceux qui étaient derrière lui, qui se sont servi de son "aura" et qui continuent de s'en servir.
Par contre, faire la chasse aux vieillards même s'ils ont pu être les pires criminels, ne me parait pas très sain. Comme chacun le sait, je n'ai aucune affection pour eux mais je ne vois pas ce que la Justice pourrait avoir à y gagner si longtemps après.
Il faudrait d'abord qu'il y aie une Justice, Une Vraie ! Et je ne crois pas que notre Société soit un modèle du genre.
Amitié à tous.
Roger
Logico- Major
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Re: Simon Wiesenthal
Bonsoir, Roger,
Merci de ce temoignage qui corresponds tout a fait a ce que je me doutais que tu allais dire et, egalement, corresponds a ce que moi, le blanc-bec, pense de tout cela.
Juste une question, au sujet des vieillards. Si, demain matin, on retrouves Di Costanzo, on en fait quoi ?
Note pour les membres : Di Costanzo etait une brute epaisse des Francs-Gardes de la Milice qui a sevit en Bretagne, et ailleurs, s'y etant couvert de sang et de crimes puis a "disparu" a la fin de la guerre.
Merci de ce temoignage qui corresponds tout a fait a ce que je me doutais que tu allais dire et, egalement, corresponds a ce que moi, le blanc-bec, pense de tout cela.
Juste une question, au sujet des vieillards. Si, demain matin, on retrouves Di Costanzo, on en fait quoi ?
Note pour les membres : Di Costanzo etait une brute epaisse des Francs-Gardes de la Milice qui a sevit en Bretagne, et ailleurs, s'y etant couvert de sang et de crimes puis a "disparu" a la fin de la guerre.
Invité- Général de Division
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Re: Simon Wiesenthal
Pour l'Histoire, j'aurais aimé qu'on retrouve Di Constanzo, pour l'obliger à s'expliquer et à apporter les réponses qui nous manquaient et qui manquent encore à toutes les familles qu'il a plongé dans le malheur. Quand à moi je ne suis qu'un ancien Résistant, et non un Justicier. Je l'ai recherché et recherche encore pour savoir, pour comprendre ou essayer de comprendre, mais aussi pour que ceus des générations présentes et à venir, puissent comprendre également. C'était à la Justice de faire son travail et je l'aurais souhaitée plus juste.
Je suis déjà intervenu sur ce forum à propos des "Justes" pour y dire à peu prés si ma mémoire ne me trahit pas trop que la "Justice des Justes doit et devrait pouvoir intervenir en tous lieux, à tous sujets et à tous moments"
Mais "Justice des Justes" ? Vaste sujet ?
Amicalement
Roger
Je suis déjà intervenu sur ce forum à propos des "Justes" pour y dire à peu prés si ma mémoire ne me trahit pas trop que la "Justice des Justes doit et devrait pouvoir intervenir en tous lieux, à tous sujets et à tous moments"
Mais "Justice des Justes" ? Vaste sujet ?
Amicalement
Roger
Logico- Major
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Re: Simon Wiesenthal
Tout à fait d'accord là-dessusLogico a écrit:pour l'obliger à s'expliquer et à apporter les réponses qui nous manquaient et qui manquent encore à toutes les familles qu'il a plongé dans le malheur.
Ivy
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: Simon Wiesenthal
Une explication concernant le comportement de ces soldats qui tuent des civils innocents.
Cela n'excuse en rien leurs actes mais dans ce lien ci dessous il y a des elements permettant de comprendre.
Là c'est au sujet d'un massacre perpétué durant la guerre du Viet Nam par des soldats Américains :
http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/vietnam/dossier.asp?ida=420452
Cela n'excuse en rien leurs actes mais dans ce lien ci dessous il y a des elements permettant de comprendre.
Là c'est au sujet d'un massacre perpétué durant la guerre du Viet Nam par des soldats Américains :
http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/vietnam/dossier.asp?ida=420452
Re: Simon Wiesenthal
Je ne prétends pas qu'il aurait été facile de faire autrement, mais en la circonstance, cela a surtout été utilisé pour éloigner la gauche du pouvoir
Euuh.. La gauche (plus précisément les communites) notamment grace a son grand role dans la résistance a une grande place et influence dans le régime de l'après Vichy (gouvernent provisoire). Aujourd'hui encore, le système dans lequel nous vivons et très proche de celui érigé après la guerre.
Il faudrait d'abord qu'il y aie une Justice, Une Vraie ! Et je ne crois pas que notre Société soit un modèle du genre.
Mais qu'est ce que tu nous reproches tellement?
On n'est peut être pas dans la monde parfait, mais autant que je sache, la France n'est pas non plus un pays retardé en matière de justice... Plutôt le contraire.
Amicalement,
dan
Dan*.- Colonel
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Re: Simon Wiesenthal
Dan*. a écrit:Euuh.. La gauche (plus précisément les communistes) notamment grâce a son grand rôle dans la résistance a une grande place et influence dans le régime de l'après Vichy (gouvernent provisoire). Aujourd'hui encore, le système dans lequel nous vivons et très proche de celui érigé après la guerre.
Je sais, il ne faudrait pas dévier vers des sujets d'actualités. Mais, c'est lui qui à commencé ....
Ces dernières années, une grande partie de ce que l'on pourrait nommer le programme économique du CNR a été démantelé par petites touches et il en reste bien peu ...
Narduccio- Général (Administrateur)
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Re: Simon Wiesenthal
Par "gauche", Roger parle des Communistes, des Socialiste, des Syndicalistes et des Veterans FTPF qui se sentaient "de gauche" sans etre adherents d'aucun Parti.Dan*. a écrit:
Euuh.. La gauche (plus précisément les communites) notamment grace a son grand role dans la résistance a une grande place et influence dans le régime de l'après Vichy (gouvernent provisoire). Aujourd'hui encore, le système dans lequel nous vivons et très proche de celui érigé après la guerre.
Il est exact que Charles de Gaulle entendait leur donner la place qui leur revenait apres la guerre, ayant habilement negocie avec Staline l'assurance qu'il n'y aurait pas d'insurrection revolutionnaire moyennant l'amnistie du deserteur Thorez.
Mis cela ne dura pas. Des le depart de Charles de Gaulle du gouvernement fin 1946, ce fut fini et les ideaux du CNR passerent a la trappe.
Dan, Narduccio, merci de ne pas nous entrainer ici vers des sujets de politiques contemporaines, au demeurant tres interessants, mais garantie de bagarre et, a terme, de mort du forum. Je ne vous jette pas la premiere pierre, ayant moi-meme peche une fois a ce sujet, mais vous demande juste un coup de main.
Nous pardonnerons volontiers a Roger la phrase qui donne envie de verser dans l'actualite, la "sainte colere" qui l'habitait en 1944 ne l'ayant pas quitee depuis.
Invité- Général de Division
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