BRANDEBOURG

La division BRANDEBURG représente véritablement l’unité destinée aux opérations spéciales de l’armée Allemande pendant la seconde guerre mondiale.
La plupart des personnels appartenaient au service de renseignement du Reich : l’Abwehr, et plus précisément à l’Abwehr II : la section diversion et sabotage.
A l’origine, l’ Abwehr décida de constituer un Kampfverband ou groupe de combat destiné à exécuter des coups de mains le long de la frontière Germano-polonaise.
Les éléments de cette première unité spéciale remplirent un certains nombres de missions, telle que celle, réussie, le 1er septembre 1939 pour occuper le nœud ferroviaire de Katowice en Pologne.
Le 15 septembre de la même année une deuxième unité, appelée Bau-Lehr-Kompanie zbv (compagnie de pionniers d’emploi particulier), voyait le jour au camp de Bruck. Fin septembre, une troisième unité de saboteurs fut mise sur pieds à Brandebourg prés de Berlin, en prévision d’un emploi sur le front de l’ouest. Celle-ci prit le nom de Bau-Lehr-Kompanie zbv 800 le 25 octobre 1939.
Rapidement, cette petite force d’opérations spéciales sera transformée en bataillon (Bau-Lehr-Bataillon zbv 800 ), ou plus communément appelé Brandenbourg.
Des éléments de l’unité participeront aux opérations en Norvège en avril 1940 avec des actions de sabotages des installations radiotélégraphiques et téléphoniques en avant des troupes allemandes et actions de harcèlement sur les arrières de l’adversaire ; puis en Belgique en mai avec les prises d’assaut des ponts sur le canal Juliana, sur la Meuse et le canal Albert.
Entre mai et décembre 1940, le bataillon fut élevé au rang de régiment : Lehr Regiment Brandebourg zbv 800, ce qui montre l’augmentation des missions confiées à cette unité.
Deux opérations d’envergure, prévoyant l’utilisation d’éléments de l’unité habillés d’uniformes britanniques seront annulées au dernier moment : l’invasion de la Grande-Bretagne et la prise de Gibraltar.
Mais, le 6 avril 1941, les Brandebourgeois entreront en action en Yougoslavie en aidant au franchissement en force du Danube prés d’Orsova et la prise des ponts sur le Vadar, puis en Gréce avec un assaut amphibie à Eubée, dans le golfe de Volos.
Lors de l’opération Barbarossa, le régiment mena en majorité des actions de reconnaissance offensive (prise de ponts sur le San, le Styr, le Dniepr, la Dvina…).
A l’automne 1941, toutes les unités du régiment avaient regagné l’Allemagne sauf deux compagnies.
En 1942, elles furent de nouveau sur la brèche, en Afrique du nord lors d’actions offensives et de coups de main pour la Panzerarmee Africa ainsi que sur le front de l’est, en Ukraine et en Crimée.
Au cours des mois de mars et avril 1942, les Brandebourgeois effectuèrent également plusieurs opérations d’infiltration et de sabotage à partir de la Finlande, visant notamment à la destruction des dépôts de Ristikeut au nord-ouest de Mourmansk (opération Lutto) et de la voie ferrée Leningrad-Mourmansk.
De retour dans les Balkans, dés avril 1943, les unités de Brandebourgeois, regroupées au sein d’une division, furent engagées dans les opérations de contre-guérilla contre les partisans yougoslaves.
Quelques mois plus tard, elles seront en Grèce, pour participer successivement à la prise des îles de Cos, de Levitha, de Stampalia et de Léros.
Ensuite, ce sera la Hongrie avec l’occupation de Budapest en mars 1944, de nouveau la Yougoslavie, en août, pour interdire aux partisans de Tito le passage en Serbie, puis la Roumanie, toujours en août, pour occuper l’aérodrome d’Otopeni au nord de Bucarest, et encore une fois en Yougoslavie, entre septembre et décembre, où plusieurs unités furent engagées dans une suite de combats retardateurs autour de Belgrade, puis sur le Danube.
A cette époque, en fait depuis fin 1942 plus précisément, la division Brandebourg ne dépendait plus, pour l’emploi, de l’Abwehr, mais du bureau des opérations de la Wehrmacht.
L’hiver 44-45 marqua la fin de l’unité en tant que forces d’opérations spéciales car regroupés au sein d’une division de Panzergrenadier, ces éléments furent engagés sur le front de l’est en tant qu’unité d’infanterie classique.
Mais ceci est une autre histoire….

Très bel article
Ou as-tu trouver ta documentation car j'aime bien tout ce qui touche aux unités de forces spéciales etc

Cordialement
Sam

J'ai pas mal fouillé sur internet et j'ai trouvé pas mal d'infos dans les magazines Batailles et 2é guerre mondiale.
Moi aussi j'aime bien les forces spéciales et je vais essayer de faire d'autres articles sur ce théme!

Des Italiens de la RSI ont combattu dans la Brandebourg. Il s'agit des Chemises Noires des bataillons de débarquement
CCNN M da sbarco. Après avoir participé à l'invasion de la Corse en novembre 1942, ils sont rapatriés à la Seyne-sur-mer, à la base de Saint-Mandrier et après l'armistice du 8 septembre ils rejoignent la RSI pour former la bataillon IX settembre et intègre la division Brandenbourg. L'unité combat à Anzio, Ortone puis rejoint le front de l'Est. De retour en Italie, ils sont capturés par les partisans qui en fusillent 150.
ALEX

Il y a aussi eu une compagnie de renégats de langue française d'environ 180 hommes qui mène des actions en partie contre les maquis du Sud Ouest,on les retrouve en vallée du Rhône(quelques tombes en attestent) Ils passent sous le contrôle SS à partir de l'attentat manqué contre Hitler,ils sont envoyés en totalité semble-t-il contre le maquis du Vercors.où ils arrivent par planeurs,ils vont y faire preuve d'une férocité toute particulière.....Ils sont ensuite utilisés par O.Skorzeny pour tenter des actions de sabotage en France derrière les lignes,voire d'y constituer de petits maquis...Mais la tentative échoue.... Que deviennent-ils ? Ils se fondent dans la population et sans laisser de traces....A moins qu'ils ne passent sous contrôle américain ??? mais on ne le dira jamais.

Major cowburn a écrit:Il y a aussi eu une compagnie de renégats de langue française d'environ 180 hommes qui mène des actions en partie contre les maquis du Sud Ouest,on les retrouve en vallée du Rhône(quelques tombes en attestent) Ils passent sous le contrôle SS à partir de l'attentat manqué contre Hitler,ils sont envoyés en totalité semble-t-il contre le maquis du Vercors.où ils arrivent par planeurs,ils vont y faire preuve d'une férocité toute particulière.....Ils sont ensuite utilisés par O.Skorzeny pour tenter des actions de sabotage en France derrière les lignes,voire d'y constituer de petits maquis...Mais la tentative échoue.... Que deviennent-ils ? Ils se fondent dans la population et sans laisser de traces....A moins qu'ils ne passent sous contrôle américain ??? mais on ne le dira jamais.

C'est en effet les seules actions qui m'aient attiré l'oeil.

Finalement une unité au service de la répression avec les crimes d'usages, reste à chercher l'élitisme dans tout ça.

D'après mes lectures,il y aurait eu également une opération pour empêcher de déclencher l'inondation de l'Yser comme cela avait été fait en 1914 .Fin mai 1940 une vingtaine d'hommes est parvenue à franchir les "lignes" profitant du désordre à bord d'un autobus propriété d'un hôtel belge et ont pu atteindre la côte sans problème. Pendant la bataille pour l'évacuation de Dunkerque,il est fort probable qu'il y ait eu des "infiltrations",mais là les inondations avaient été en partie réalisées.

Aux Pays-Bas, des Allemands (Brandebourg ?) s'étaient emparés de ponts habillés en fantassins néerlandais;
alex

Il y eut aussi une unité de "brandebourgeois" en Cyrénaïque, qui opéraient derrière les lignes britanniques pour effectuer des opérations de sabotage, de renseignement et d'enlèvements d'officiers. Ils étaient le pendant des fameux Long Range Desert Group britanniques, mais n'étaient pas aussi étoffés. Leur effectif ne dépassa que rarement celui d'une compagnie renforcée. Dans ses carnets, mon père qui faisait partie des LRDG, parle d'un accrochage en plein désert non loin de Siwah qui faillit mal finir pour les LRDG car les Brandenburger roulaient dans des véhicules anglais et si les allemands savaient fort bien qui était en face, les LRDG les ont pris jusqu'au dernier moment pour des leurs.

Dans le livre "histoire des commando" tome 1 il parle beaucoup des brandebourgeois.