Ubik83 : projet de roman
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ubik83
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Re: Ubik83 : projet de roman
ubik83 a écrit:Christian Ingrao m'a déjà aidé, mais parcimonieusement. Il est très occupé, débordé, même.
Je ne pense pas qu'il sache, là, maintenant, tout de suite, ce que je cherche. Mais je pense qu'il pourrait savoir, s'il se rendait à la Zentrastelle Ludwigsburg. Il a l'habitude de ce servir de cet outil et toutes les clés pour s'y retrouver.
Cependant, je doute qu'il le fasse pour mes beaux yeux. Et quand bien même serait-il amené à y aller pour des recherches personnelles, trouverait-il le temps d'y ajouter les miennes ?
Quant à moi, les problèmes économiques font que je n'aurais jamais les moyens de me rendre, pour un temps indéterminé, à ces archives. Si on ajoute la barrière de la langue, les problèmes de santé, le fait que j'ai des chiens chez moi et que je ne peux m'absenter facilement, la question semble réglée, en tous cas pour l'immédiat.
Me reste donc à espérer qu'on pourra m'aider... Ubik.
C'est vrai qu'il est très calé sur les "Commandos de la Mort".
Je pensais qu'il vous "manquait" moins que ça, parce ce que là c'est carrément un fossé entre 1939 et 1945 ! La SGM éclate et vous avez diverses options comme celle de "botter en touche" : votre héros ne supporte plus les exactions dont il est le spectateur et l'acteur, souffre de dépression et décide de rejoindre le front...
Jules- Général de Division
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Cinq ans déjà.
Hello,
Merci de me donner la réplique.
En fait, tout dépend comment on se place. Si par exemple, je me dis que bon, je décide que mon bonhomme reste à Varsovie jusqu'à l'arrivée de l'Armée Rouge, alors je n'ai qu'à écrire ça. Si je suis scrupuleux, option 1, je vais me demander ce qu'aurait pu faire quelqu'un appartenant à un tel type d'unité. Si je pousse jusqu'à l'option 2, je vais tenter de savoir précisément ce qu'on fait les membres de cette unité précise, l'Einsatzkommando de Helmut Bischoff. Là, j'en suis à mon option 2, je ne la lâcherai que contraint et forcé, à grand regret. Je suis persuadé, convaincu du fait qu'un chercheur comme Christian Ingrao pourrait trouver la réponse. Hélas moi je ne le peux pas, je ne suis pas subventionné par tel ou tel institut pour aller aux archives de Ludwigsburg ou ailleurs. Ni payer là-bas une chambre d'hôtel et un interprète, le tout pour une durée indéterminée. De plus, il m'est impossible de m'absenter longtemps, sans parler des soucis de santé. Bref, je vais tenter de maintenir la qualité au maxima, comme je l'ai fait jusqu'à présent.
Il m'est malheureusement impossible d'imaginer que mon narrateur fasse défection : le postulat de mon roman tient dans la dépendance qu'il entretient avec son ami Franz. Jamais en fait il n'a décidé de sa vie, il s'en est toujours remis à l'autre, à celui qui est certes son ami, mais surtout son mentor. Il est incapable de se concevoir seul, d'imaginer qu'il pourrait être autonome. Il calque ses pas sur ceux de l'autre, sans lui il n'est rien, ou du moins le croit-il. C'est pour ça que malgré la répugnance que lui inspire sa tâche, il l'accomplit pour ne pas se retrouver seul, désemparé, perdu. Il est du reste significatif de constater avec quelle naïveté il s'est mis dans ces sales draps, berné par la ruse nazie, par tout l'appareil orchestré par Baldur Von Schirach, berné par la propagande mais aussi par le prestige de l'uniforme, l'envie de pouvoir. Mais surtout, surtout, par la volonté de Franz, qui a décidé, lui, d'abord d'entrer dans la Schutzpolizei, puis dans la SS. Wolfgang est conscient de tout ça, il n'est pas idiot, il s'en rend compte. Mais il est piégé, incapable de trouver une issue, il ne peut que continuer, en se demandant où tout ça le mènera.
Quant à moi, je me demande si je trouverai les sources, d'une. De deux, si je tiendrai le coup. Je me suis rendu compte que nous arrivons bientôt à une date anniversaire : il y a cinq ans de cela, lors d'un séjour en Corse avec ma compagne, des scènes sont venues me hanter, avec insistance, et je me suis dit, non, pas ça. Depuis longtemps écrire sur le III° Reich m'était passé par la tête. Et j'avais toujours écarté cette idée. Puis Jonathan Littel a sorti son livre et je me suis dit, "tu vois, pendant que tu hésites, d'autres le font", car je savais que c'était ce thème que je voulais traiter. Et puis je me suis dit, bof, on s'en fout. J'étais dans d'autres projets, musicaux, et voilà. Et deux ans après le livre de Littel, alors que je pensais à toute autre chose, lors de l'été 2008, ces visions sont venues, si précises, elles me hantaient, ne me lâchaient plus. Des bribes de phrases me sautaient à la figure, je les entendais avec clarté... J'ai fini par m'y mettre. J'avais pourtant emporté mon clavier, mes expanders, tout le boxon qui me permet de composer de la musique, mais voilà, je me suis mis sur l'ordinateur portable, en plus c'en était un, à l'époque, qui filait la châtaigne quand on le touchait... J'ai pianoté, pianoté... Ma compagne est venue, a lu ce qui n'était que mon prologue, et m'a tout de suite dit que c'était génial, qu'il fallait poursuivre.
... Me voilà cinq ans plus tard, en passe d'aborder la guerre et de décrire ces scènes, qui constituent pour moi la clé du roman. Il m'a fallu cinq ans...
... J'espère qu'il n'en faudra pas cinq autres !
Au plaisir de causer encore...
Ubik.
Merci de me donner la réplique.
En fait, tout dépend comment on se place. Si par exemple, je me dis que bon, je décide que mon bonhomme reste à Varsovie jusqu'à l'arrivée de l'Armée Rouge, alors je n'ai qu'à écrire ça. Si je suis scrupuleux, option 1, je vais me demander ce qu'aurait pu faire quelqu'un appartenant à un tel type d'unité. Si je pousse jusqu'à l'option 2, je vais tenter de savoir précisément ce qu'on fait les membres de cette unité précise, l'Einsatzkommando de Helmut Bischoff. Là, j'en suis à mon option 2, je ne la lâcherai que contraint et forcé, à grand regret. Je suis persuadé, convaincu du fait qu'un chercheur comme Christian Ingrao pourrait trouver la réponse. Hélas moi je ne le peux pas, je ne suis pas subventionné par tel ou tel institut pour aller aux archives de Ludwigsburg ou ailleurs. Ni payer là-bas une chambre d'hôtel et un interprète, le tout pour une durée indéterminée. De plus, il m'est impossible de m'absenter longtemps, sans parler des soucis de santé. Bref, je vais tenter de maintenir la qualité au maxima, comme je l'ai fait jusqu'à présent.
Il m'est malheureusement impossible d'imaginer que mon narrateur fasse défection : le postulat de mon roman tient dans la dépendance qu'il entretient avec son ami Franz. Jamais en fait il n'a décidé de sa vie, il s'en est toujours remis à l'autre, à celui qui est certes son ami, mais surtout son mentor. Il est incapable de se concevoir seul, d'imaginer qu'il pourrait être autonome. Il calque ses pas sur ceux de l'autre, sans lui il n'est rien, ou du moins le croit-il. C'est pour ça que malgré la répugnance que lui inspire sa tâche, il l'accomplit pour ne pas se retrouver seul, désemparé, perdu. Il est du reste significatif de constater avec quelle naïveté il s'est mis dans ces sales draps, berné par la ruse nazie, par tout l'appareil orchestré par Baldur Von Schirach, berné par la propagande mais aussi par le prestige de l'uniforme, l'envie de pouvoir. Mais surtout, surtout, par la volonté de Franz, qui a décidé, lui, d'abord d'entrer dans la Schutzpolizei, puis dans la SS. Wolfgang est conscient de tout ça, il n'est pas idiot, il s'en rend compte. Mais il est piégé, incapable de trouver une issue, il ne peut que continuer, en se demandant où tout ça le mènera.
Quant à moi, je me demande si je trouverai les sources, d'une. De deux, si je tiendrai le coup. Je me suis rendu compte que nous arrivons bientôt à une date anniversaire : il y a cinq ans de cela, lors d'un séjour en Corse avec ma compagne, des scènes sont venues me hanter, avec insistance, et je me suis dit, non, pas ça. Depuis longtemps écrire sur le III° Reich m'était passé par la tête. Et j'avais toujours écarté cette idée. Puis Jonathan Littel a sorti son livre et je me suis dit, "tu vois, pendant que tu hésites, d'autres le font", car je savais que c'était ce thème que je voulais traiter. Et puis je me suis dit, bof, on s'en fout. J'étais dans d'autres projets, musicaux, et voilà. Et deux ans après le livre de Littel, alors que je pensais à toute autre chose, lors de l'été 2008, ces visions sont venues, si précises, elles me hantaient, ne me lâchaient plus. Des bribes de phrases me sautaient à la figure, je les entendais avec clarté... J'ai fini par m'y mettre. J'avais pourtant emporté mon clavier, mes expanders, tout le boxon qui me permet de composer de la musique, mais voilà, je me suis mis sur l'ordinateur portable, en plus c'en était un, à l'époque, qui filait la châtaigne quand on le touchait... J'ai pianoté, pianoté... Ma compagne est venue, a lu ce qui n'était que mon prologue, et m'a tout de suite dit que c'était génial, qu'il fallait poursuivre.
... Me voilà cinq ans plus tard, en passe d'aborder la guerre et de décrire ces scènes, qui constituent pour moi la clé du roman. Il m'a fallu cinq ans...
... J'espère qu'il n'en faudra pas cinq autres !
Au plaisir de causer encore...
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Centres de psychiatrie et hôpitaux à Varsovie en 1939.
Bonjour,
Encore, toujours moi... Inlassablement enchaîné à mon roman...
Pour les besoins de celui-ci, j'aimerais savoir si vous possédez une liste des établissements psychiatriques à cette époque à Varsovie ou les environs, ainsi qu'une liste des hôpitaux disposant d'un service de psychiatrie pour malades jugés dangereux ou incurables. Ou en tous cas d'une listes des hôpitaux. Ceci dans le cadre des "missions" effectuées par les sbires du SD, chargés souvent de convoyer ces malades vers des camps de concentration ou des centres d'euthanasie.
Toutes photos, decriptions des lieux ou autres, sont les bienvenues.
Je vous remercie pour votre éventuelle participation.
Souhaitez-moi le courage de continuer malgré l'horreur,
Ubik.
Encore, toujours moi... Inlassablement enchaîné à mon roman...
Pour les besoins de celui-ci, j'aimerais savoir si vous possédez une liste des établissements psychiatriques à cette époque à Varsovie ou les environs, ainsi qu'une liste des hôpitaux disposant d'un service de psychiatrie pour malades jugés dangereux ou incurables. Ou en tous cas d'une listes des hôpitaux. Ceci dans le cadre des "missions" effectuées par les sbires du SD, chargés souvent de convoyer ces malades vers des camps de concentration ou des centres d'euthanasie.
Toutes photos, decriptions des lieux ou autres, sont les bienvenues.
Je vous remercie pour votre éventuelle participation.
Souhaitez-moi le courage de continuer malgré l'horreur,
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Date d'inscription : 11/05/2010
Re: Ubik83 : projet de roman
À partir de 1941, des malades mentaux ou incurables Juifs sont expédiés dans le Generalgouvernement où ils sont abattus à l'arme automatique ou par camions à gaz. En réponses aux questions des membres des familles de ceux liquidés en Pologne, le Gekrat les informe qu'ils sont relogés dans des asiles psychiatriques à Chelm (parfois écrit Cholm), dans le District de Lublin, d'où on leur envoyait même de vrais faux certificats de décès. L'Aktion Chelm est particulièrement lucrative pour l'Aktion T4 (opération "mère" en Allemagne) car elle permet de récupérer les dents en or et les bijoux des victimes, ainsi que les frais d'hospitalisation qui continuent d'êtres perçus par l'administration Chelm pendant plusieurs mois après les décès (ces derniers étant officialisés sur le tard). À noter que certains membres de l'Aktion Chelm furent sélectionnés par la suite pour travailler dans les camps d'extermination de l'Aktion Reinhard.
Hôpital psychiatrique à Chelm (source ARC)
Les deux premiers hôpitaux Polonais où les nazis pratiquèrent l'euthanasie sont : l'hôpital psychiatrique de Kocborowo à Gdansk, et l'hôpital psychiatrique de Swiece (sur les bords de la Vistule)
- Plus de 1.000 malades à l'hôpital Babinski à Kobierzyn (près de Cracovie) - par famine et/ou déportation
l'hôpital Babinski (source Zaglada Chorych Psychicznie w Polsce 1939-1945; Warsawa)
- Le sanatorium de Koscian (Kosten en Allemand), où certains malades sont abattus à l'arme automatique; les autres gazés sur les lieux mêmes.
Sanatorium de Koscian (source USHMM)
Et aussi :
- L'hôpital d'Otwok
- L'hôpital de Gdansk
- L'hôpital central de Varsovie
- L'hôpital de Tworki
Il y en a plusieurs autres... mais je pense que tu as là de quoi faire.
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Ubik83 : projet de roman
Comme je l'avais déjà dit, les Einsatzgruppen actifs en Pologne furent démantelés, et ses membres utilisés comme auxiliaires de Polizei, SD etc. pour le maintien de l'ordre et une activité policière générale sur place de façon permanente.ubik83 a écrit:
Après, je ne sais pas. Combien de temps sont-ils restés à Varsovie ? L'unité Einsatzkommando a-t-elle bougé en tant que telle, ou bien ses membres ont-ils été dispersés ? Si cette unité a bougé, quand, et pour aller où ? J'ai entendu parler de Bialystok, mais j'ignore pour quelles missions et quand...
Bref, nous sommes en octobre 1939 et je n'ai AUCUNE IDEE de ce qui se passe entre cette date et mai 1945. J'ai, en gros, six ans à couvrir, mais où trouver l'info ?
Concernant Bialystock, dans les deux premières semaines de l'arrivée des Allemands, 700 Juifs furent forcés par l'ORPO à se regrouper dans une église qui fut ensuite incendiée. Puis l'Einsatzkommando 9 assassina 4.000 personnes. Un lien (en anglais, désolé) : http://www.holocaustresearchproject.org/ghettos/bialystock.html
eddy marz- Membre légendaire
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Date d'inscription : 24/03/2008
Que ferais-je sans toi ? ? ?
Super ! Eddy, une fois de plus, tu te révèles inestimable et si précieux....
Mon héros a le sentiment que sans Franz, il n'est rien. Je vais finir par penser idem, que sans toi, je suis foutu !
Subsistent des questions, rapport à ces lieux que tu viens de m'indiquer, et ce statut des Einsatzgruppen :
1 ) Je savais que les Einsatzgruppen avaient été démantelés ( le 20 novembre 1939 ), leurs membres éparpillés, et je savais que l'unité de Beutel avait été nommée au KdS ( KdF ? Pas moyen de me souvenir de la différence, je confonds tout le temps ) Varsovie. C'est précisément pour ça que j'ai choisi cette unité, du reste. Je voulais que Wolfgang reste à la capitale. D'abord, il va sûrement assister à l'édification du ghetto, et ça m'intéresse. Ensuite, il va y faire connaissance d'une Polonaise, qu'il est censé traquer, et dont il va éperdument tomber amoureux. Il va la "planquer", et tenter de la faire survivre. J'ai besoin, pour les nécessités du roman, qu'à un moment donné il soit éloigné de la capitale, pendant environ un mois, dans le cadre de telle ou telle mission. Peu importe quand, mais de préférence après l'édification du ghetto. Je veux qu'il perde le contact avec elle, ça fait partie de mon plan. Quel pourrait être le prétexte pour l'éloigner ?
2 ) Si certains établissements se situent à Lublin ou ailleurs, peut-on raisonnablement penser que l'unité Beutel assure le transport entre Varsovie et Lublin ? Est-il possible qu'on prenne la peine de transporter si loin des malades mentaux ? A moins que ça ne soit parce qu'il n'y a pas le choix, pas de chambre à gaz plus près, ou pas de moyen d'élimination plus "commode" ? Si la mise à mort se fait par balles, pourquoi les transporter ailleurs ? Les SS ont-ils quoi que ce soit à faire de ce que peuvent penser les Polonais alentour ? Et si on les déplace, ces malades, peut-on penser qu'il y a sur place d'autres Einsatzgruppen ou sbires du SD pour procéder, aux exécutions, ou bien sont-ce ceux qui ont procédé au transport qui s'en chargent, une fois sur place ? J'avoue que je trouverais fascinant que Wolfgang, ayant livré un contingent de malades à tel ou tel endroit, les voie monter dans un camion et, tapant la discute avec un des gardes, apprenne qu'ils vont être gazés ou même y assiste... Enfin, la question est : ferait-il la sale besogne lui-même, quelle qu'en soit la nature ? Ou bien se contenterait-il de "livrer sa marchandise" ?
3 ) En admettant que Wolfgang reste en poste à Varsovie pour une longue période, est-ce que Barbarossa change quoi que ce soit à son statut, à ce qu'il fait, ou rien du tout ? Et, dans tous les cas, quand l'Armée Rouge commence à reprendre du terrain, et fonce en direction de Berlin, à quel moment les unités Allemandes à Varsovie sont-elles évacuées ? Pour devenir quoi ? J'avoue que j'adorerais faire en sorte que mes deux personnages fassent partie de ces unités fanatisées qui abattent les "déserteurs" dans Berlin assiégée... C'est comme ça que je voyais tout le chapitre consacré à la chute de Berlin ( je relirai Anthony Beevor, évidemment ), et j'aurais du mal à y renoncer. Après tout, il font partie du SD, ils sont censés présenter le bon profil, non ?
4 ) L'usage des camions à gaz, puis des chambres à gaz, ça se situe à partir de quand, en gros ?
5 ) Donc, si je résume bien, on peut imaginer que Swiece et Gdansk étant les premiers centres à fonctionner, on envoie Wolfgang là-bas, simplement parce que pour l'instant, ça ne se fait pas ailleurs ?
... J'avais d'autres questions, mais un coup de fil est venu interrompre ma pensée. Alors tant pis, ça ne me revient pas, je me manifesterai si ça refait surface.
MERCI, vraiment ! ! !
Ubik.
Mon héros a le sentiment que sans Franz, il n'est rien. Je vais finir par penser idem, que sans toi, je suis foutu !
Subsistent des questions, rapport à ces lieux que tu viens de m'indiquer, et ce statut des Einsatzgruppen :
1 ) Je savais que les Einsatzgruppen avaient été démantelés ( le 20 novembre 1939 ), leurs membres éparpillés, et je savais que l'unité de Beutel avait été nommée au KdS ( KdF ? Pas moyen de me souvenir de la différence, je confonds tout le temps ) Varsovie. C'est précisément pour ça que j'ai choisi cette unité, du reste. Je voulais que Wolfgang reste à la capitale. D'abord, il va sûrement assister à l'édification du ghetto, et ça m'intéresse. Ensuite, il va y faire connaissance d'une Polonaise, qu'il est censé traquer, et dont il va éperdument tomber amoureux. Il va la "planquer", et tenter de la faire survivre. J'ai besoin, pour les nécessités du roman, qu'à un moment donné il soit éloigné de la capitale, pendant environ un mois, dans le cadre de telle ou telle mission. Peu importe quand, mais de préférence après l'édification du ghetto. Je veux qu'il perde le contact avec elle, ça fait partie de mon plan. Quel pourrait être le prétexte pour l'éloigner ?
2 ) Si certains établissements se situent à Lublin ou ailleurs, peut-on raisonnablement penser que l'unité Beutel assure le transport entre Varsovie et Lublin ? Est-il possible qu'on prenne la peine de transporter si loin des malades mentaux ? A moins que ça ne soit parce qu'il n'y a pas le choix, pas de chambre à gaz plus près, ou pas de moyen d'élimination plus "commode" ? Si la mise à mort se fait par balles, pourquoi les transporter ailleurs ? Les SS ont-ils quoi que ce soit à faire de ce que peuvent penser les Polonais alentour ? Et si on les déplace, ces malades, peut-on penser qu'il y a sur place d'autres Einsatzgruppen ou sbires du SD pour procéder, aux exécutions, ou bien sont-ce ceux qui ont procédé au transport qui s'en chargent, une fois sur place ? J'avoue que je trouverais fascinant que Wolfgang, ayant livré un contingent de malades à tel ou tel endroit, les voie monter dans un camion et, tapant la discute avec un des gardes, apprenne qu'ils vont être gazés ou même y assiste... Enfin, la question est : ferait-il la sale besogne lui-même, quelle qu'en soit la nature ? Ou bien se contenterait-il de "livrer sa marchandise" ?
3 ) En admettant que Wolfgang reste en poste à Varsovie pour une longue période, est-ce que Barbarossa change quoi que ce soit à son statut, à ce qu'il fait, ou rien du tout ? Et, dans tous les cas, quand l'Armée Rouge commence à reprendre du terrain, et fonce en direction de Berlin, à quel moment les unités Allemandes à Varsovie sont-elles évacuées ? Pour devenir quoi ? J'avoue que j'adorerais faire en sorte que mes deux personnages fassent partie de ces unités fanatisées qui abattent les "déserteurs" dans Berlin assiégée... C'est comme ça que je voyais tout le chapitre consacré à la chute de Berlin ( je relirai Anthony Beevor, évidemment ), et j'aurais du mal à y renoncer. Après tout, il font partie du SD, ils sont censés présenter le bon profil, non ?
4 ) L'usage des camions à gaz, puis des chambres à gaz, ça se situe à partir de quand, en gros ?
5 ) Donc, si je résume bien, on peut imaginer que Swiece et Gdansk étant les premiers centres à fonctionner, on envoie Wolfgang là-bas, simplement parce que pour l'instant, ça ne se fait pas ailleurs ?
... J'avais d'autres questions, mais un coup de fil est venu interrompre ma pensée. Alors tant pis, ça ne me revient pas, je me manifesterai si ça refait surface.
MERCI, vraiment ! ! !
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Date d'inscription : 11/05/2010
Re: Ubik83 : projet de roman
Je reviendrais lorsque j'aurais un moment avec des tentatives de réponses... En attendant :
- KdF : Kanzlei des Führers (Chancellerie du Führer)
- KdS : Kommandeur der Sicherheitspolizei und des Sicherheitsdienst (Chef/ou commandement de la Police de Sécurité (SIPO) et du SD)
- KdF : Kanzlei des Führers (Chancellerie du Führer)
- KdS : Kommandeur der Sicherheitspolizei und des Sicherheitsdienst (Chef/ou commandement de la Police de Sécurité (SIPO) et du SD)
eddy marz- Membre légendaire
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Date d'inscription : 24/03/2008
Ach so !
Merci Amigo,
Je me disais bien que ça m'évoquait quelque chose, mais bon, j'ai une vilaine tendance à confondre...
A part ça, quelqu'un a lu les extraits ? Un commentaire, un quoi que ce soit à dire ?
Au plaisir... Me fait du bien de me sentir soutenu dans cette démentielle entreprise.
Ubik.
Je me disais bien que ça m'évoquait quelque chose, mais bon, j'ai une vilaine tendance à confondre...
A part ça, quelqu'un a lu les extraits ? Un commentaire, un quoi que ce soit à dire ?
Au plaisir... Me fait du bien de me sentir soutenu dans cette démentielle entreprise.
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Date d'inscription : 11/05/2010
... Tilt !
... Ah, voilà, ça me revient :
Toujours pour les nécessités du roman, j'aimerais savoir s'il est possible, plausible, probable, que la Résistance Polonaise ait organisé un ou des attentats contre des officiers SS à Varsovie, un peu comme contre Heydrich à Prague. Cela m'arrangerait que ce soit possible ( ou que rien ne s'y oppose ), parce que là aussi, j'ai une petite idée qui constituerait un ressort intéressant dans mon intrigue.
Votre avis ?
Merci...
Ubik.
Toujours pour les nécessités du roman, j'aimerais savoir s'il est possible, plausible, probable, que la Résistance Polonaise ait organisé un ou des attentats contre des officiers SS à Varsovie, un peu comme contre Heydrich à Prague. Cela m'arrangerait que ce soit possible ( ou que rien ne s'y oppose ), parce que là aussi, j'ai une petite idée qui constituerait un ressort intéressant dans mon intrigue.
Votre avis ?
Merci...
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Date d'inscription : 11/05/2010
Re: Ubik83 : projet de roman
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pologne_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale#La_R.C3.A9sistance_polonaise
eddy marz- Membre légendaire
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Date d'inscription : 24/03/2008
Deux ouvrages qui vont m'aider...
Merci, man.
Je n'ai pas pensé à chercher sur le net, parce que c'est une question annexe, en fait. Le gros de mes préoccupations porte sur ce que j'ai mentionné juste avant. En gros, l'itinéraire de mes personnages entre maintenant, Varsovie, et ensuite, la chute de Berlin, le fait qu'ils puissent participer ou pas aux kommandos chargés de liquider les "traitres" ( en fait, les petits vieux qui se planquaient, les pauvres, pour tenter de sauver leur peau ), etc.
Cela dit, je pensais trouver des infos dans les Mémoires de Jan Karski, que je suis en train de décortiquer... Cela se lit facilement, c'est assez passionnant, et puis ça livre bien aussi cet état d'esprit Polonais, que je connais un peu ( mon ex avait de la famille originaire de Pologne ). L'ambiance, évidemment, est bien restituée, et je vais accompagner cette lecture d'un ouvrage de Jan Grabowski, "Je le connais, c'est un Juif", livre qui traite de la délation des Juifs par les Polonais, pour toucher quatre ronds, et où il est nettement question du 23-25 allée Szucha... J'espère y piquer moult détails sur ce qui se passait en ce funeste lieu, détails qui me permettront de sonner "vrai"...
Enfin, si mon départ est maintenu ( j'espère ), je m'en vais le 10 et là, je tâcherai de "tracer" avec ce que j'ai, sans connexion internet.
Et si je craque et que j'en ai marre de bosser sur ça, ou bien que je manque de sources et m'estime dans l'incapacité de poursuivre, j'ai pris la précaution d'embarquer aussi d'autres livres, sur des sujets complètement différents, les mémoires de Bill Bruford, un ou deux romans de Serge Brussolo, un Michael Connely histoire de renouer un peu avec le Roman Noir Procédural, etc. Sans compter que l'ordi qui me servira à écrire est équipé de Photoshop, je pourrai donc aussi peindre numériquement. Après, il y a bien sûr les ballades, mais là où je vais, ça cogne, on ne sort pas avant une certaine heure, le soir.
Je donne de mes nouvelles tant que je suis en mesure d'émettre ( cette dernière phrase me fait penser aux "pianistes" parachutés en France occupée )...
Bises. Merci encore.
Ubik.
Je n'ai pas pensé à chercher sur le net, parce que c'est une question annexe, en fait. Le gros de mes préoccupations porte sur ce que j'ai mentionné juste avant. En gros, l'itinéraire de mes personnages entre maintenant, Varsovie, et ensuite, la chute de Berlin, le fait qu'ils puissent participer ou pas aux kommandos chargés de liquider les "traitres" ( en fait, les petits vieux qui se planquaient, les pauvres, pour tenter de sauver leur peau ), etc.
Cela dit, je pensais trouver des infos dans les Mémoires de Jan Karski, que je suis en train de décortiquer... Cela se lit facilement, c'est assez passionnant, et puis ça livre bien aussi cet état d'esprit Polonais, que je connais un peu ( mon ex avait de la famille originaire de Pologne ). L'ambiance, évidemment, est bien restituée, et je vais accompagner cette lecture d'un ouvrage de Jan Grabowski, "Je le connais, c'est un Juif", livre qui traite de la délation des Juifs par les Polonais, pour toucher quatre ronds, et où il est nettement question du 23-25 allée Szucha... J'espère y piquer moult détails sur ce qui se passait en ce funeste lieu, détails qui me permettront de sonner "vrai"...
Enfin, si mon départ est maintenu ( j'espère ), je m'en vais le 10 et là, je tâcherai de "tracer" avec ce que j'ai, sans connexion internet.
Et si je craque et que j'en ai marre de bosser sur ça, ou bien que je manque de sources et m'estime dans l'incapacité de poursuivre, j'ai pris la précaution d'embarquer aussi d'autres livres, sur des sujets complètement différents, les mémoires de Bill Bruford, un ou deux romans de Serge Brussolo, un Michael Connely histoire de renouer un peu avec le Roman Noir Procédural, etc. Sans compter que l'ordi qui me servira à écrire est équipé de Photoshop, je pourrai donc aussi peindre numériquement. Après, il y a bien sûr les ballades, mais là où je vais, ça cogne, on ne sort pas avant une certaine heure, le soir.
Je donne de mes nouvelles tant que je suis en mesure d'émettre ( cette dernière phrase me fait penser aux "pianistes" parachutés en France occupée )...
Bises. Merci encore.
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Un décor pour les basses besognes...
Hello,
Une autre question me vient : les personnages que je décris ont pour instructions de "décapiter l'intelligentsia Polonaise". Ceci suppose des exécutions, en grand nombre.
Pensez-vous qu'ils tuent ces gens dans la partie du 23 rue Szucha dévolue à la Gestapo ? On a retrouvé dans cet immeuble, au niveau des caves, plus de 5 tonnes et demi d'ossements humains après la guerre. Ou alors en extérieur, dans des forêts, des carrières ? Ou alors, je me demande s'ils n'ont pas tout simplement utilisé une ou plusieurs prisons... Devait bien y en avoir, à Varsovie ? Il devait être facile je suppose d'y amener les gens, dans l'enceinte de la cour intérieure, pour les liquider... Alors ?
.... Une idée sur la question ?
Merci...
Ubik.
Une autre question me vient : les personnages que je décris ont pour instructions de "décapiter l'intelligentsia Polonaise". Ceci suppose des exécutions, en grand nombre.
Pensez-vous qu'ils tuent ces gens dans la partie du 23 rue Szucha dévolue à la Gestapo ? On a retrouvé dans cet immeuble, au niveau des caves, plus de 5 tonnes et demi d'ossements humains après la guerre. Ou alors en extérieur, dans des forêts, des carrières ? Ou alors, je me demande s'ils n'ont pas tout simplement utilisé une ou plusieurs prisons... Devait bien y en avoir, à Varsovie ? Il devait être facile je suppose d'y amener les gens, dans l'enceinte de la cour intérieure, pour les liquider... Alors ?
.... Une idée sur la question ?
Merci...
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Pawiak.
... Apparemment, la prison Pawiak à Varsovie, qui datait de 1835, a été investie par les Allemands, elle est passée sous leur contrôle dès leur arrivée ( les gardiens Polonais ont été remplacés ). Les conditions y étaient très dures, souvent les détenus étaient embarqués par la Gestapo pour y être torturés allée Szucha.
Je vais donc me servir de cet endroit. Toutes photos ou tous documents sont, évidemment, bienvenus...
Merci,
Ubik.
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Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Re: Ubik83 : projet de roman
ubik83 a écrit:... Apparemment, la prison Pawiak à Varsovie, qui datait de 1835, a été investie par les Allemands, elle est passée sous leur contrôle dès leur arrivée ( les gardiens Polonais ont été remplacés ). Les conditions y étaient très dures, souvent les détenus étaient embarqués par la Gestapo pour y être torturés allée Szucha.
Je vais donc me servir de cet endroit. Toutes photos ou tous documents sont, évidemment, bienvenus...
Merci,
Ubik.
Faut se servir du net, my friend : http://www.holocaustresearchproject.org/nazioccupation/poland/pawaiak.html
eddy marz- Membre légendaire
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Un autre lien.
Merci, frangin.
Perso, j'ai utilisé ceci :
http://www.deathcamps.org/occupation/warsawpawiak.html
Mais je vais aller voir le lien que tu indiques aussi.
Après, si tu as des réponses à mes autres questions... Jusqu'à mardi soir, je suis là, tu pourras me joindre par téléphone.
Bises... et merci.
Ubik.
Perso, j'ai utilisé ceci :
http://www.deathcamps.org/occupation/warsawpawiak.html
Mais je vais aller voir le lien que tu indiques aussi.
Après, si tu as des réponses à mes autres questions... Jusqu'à mardi soir, je suis là, tu pourras me joindre par téléphone.
Bises... et merci.
Ubik.
Dernière édition par ubik83 le 8/7/2013, 13:45, édité 1 fois
ubik83- Lieutenant-colonel
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Re: Ubik83 : projet de roman
ce site : http://www.holocaustresearchproject.org/ est mieux et plus fourni que deathcamps.org
eddy marz- Membre légendaire
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Sur le départ.
... Yes man, tu n'as pas fini de m'épater ! Merci...
Suis dans les préparatifs pour mon départ. Toujours la trouille d'oublier un truc important.
Je te tiens au parfum.
A suivre...
Ubik.
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ubik83- Lieutenant-colonel
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De retour...
Aïo, tutti, comme on dit en Corse...
J'en reviens. C'est là que, il y a cinq ans, naissait mon projet de roman. Dans un coin complètement perdu, un cul de sac planqué dans la montagne, après une route super étroite de 17kms que les habitants du coin prennent à toute vitesse, sans aucune visibilité dans les virages.
J'ai emporté de quoi continuer, je me disais que "tremper mes racines" m'aiderait à retrouver l'élan. C'est vrai que j'ai beaucoup travaillé dehors, dans une sorte de terrasse couverte. L'air là-bas sent la Nepita, sorte de menthe sauvage. Toute la région embaume, c'est incroyable, l'air est frais, très pur, et sent la menthe.
J'ai emporté notamment le Jan Grabowski, "Je le connais, c'est un Juif", étude relatant les différents chantages dont étaient victimes les Juifs sous l'Occupation. J'ai continué et ai avancé mon texte.
De mes lectures, il ressort que beaucoup de Polonais faisant partie de l'Elite que Hitler avait juré d'abattre étaient conduits à Treblinka. Eddy Marz me disait que jamais un membre des Einsatzgruppen n'aurait pu voir, de près ou de loin, ce qui s'y passait, encore moins visiter. J'ai donc joué avec ça, et voilà le résultat. Je vous souhaite une agréable lecture :
J'en reviens. C'est là que, il y a cinq ans, naissait mon projet de roman. Dans un coin complètement perdu, un cul de sac planqué dans la montagne, après une route super étroite de 17kms que les habitants du coin prennent à toute vitesse, sans aucune visibilité dans les virages.
J'ai emporté de quoi continuer, je me disais que "tremper mes racines" m'aiderait à retrouver l'élan. C'est vrai que j'ai beaucoup travaillé dehors, dans une sorte de terrasse couverte. L'air là-bas sent la Nepita, sorte de menthe sauvage. Toute la région embaume, c'est incroyable, l'air est frais, très pur, et sent la menthe.
J'ai emporté notamment le Jan Grabowski, "Je le connais, c'est un Juif", étude relatant les différents chantages dont étaient victimes les Juifs sous l'Occupation. J'ai continué et ai avancé mon texte.
De mes lectures, il ressort que beaucoup de Polonais faisant partie de l'Elite que Hitler avait juré d'abattre étaient conduits à Treblinka. Eddy Marz me disait que jamais un membre des Einsatzgruppen n'aurait pu voir, de près ou de loin, ce qui s'y passait, encore moins visiter. J'ai donc joué avec ça, et voilà le résultat. Je vous souhaite une agréable lecture :
Von Knapp me mettait à l'épreuve. Il semblait avoir compris que j'étais sensible, et prenait un malin plaisir à me confronter aux situations qui me mettaient mal à l'aise.
Le Sonderfahndungsbuch Polen comportait dans ses listes des noms de femmes. Je fus le premier du groupe à en arrêter une.
Elle était médecin à l'Hôpital Central. J'ignore pour quelle raison elle était portée sur ce registre, très certainement un Volksdeutsche avait estimé qu'elle faisait partie de cette élite qu'il fallait éradiquer.
Von Knapp m'avait donc chargé de la ramener. Assis à l'arrière de sa voiture, il m'avait remis la fameuse petite fiche avec pour seul commentaire : "Ne me faites pas attendre des heures ! Efficacité, précision" !
Franz m'accompagnait. Mais comme le Rottenführer savait que nous étions amis, il avait ajouté un tiers, en la personne de Heinz Brückmann, un type que je détestais. Grand, costaud, un cou de taureau et surtout, des manières de brute. Brückmann faisait partie de ces gens que j'avais repérés, qui se livraient à toutes sortes de jeux cruels avec ses victimes. Pendant les "chasses aux Juifs" par exemple, il était presque toujours saoul, les frappait à coups de schlague, de préférence sur la tête. Un jour, il en avait forcé un à s'agenouiller, et lui avait uriné dessus. J'étais sûr que von Knapp ne nous avait pas mis ce témoin dans les pattes par hasard. Avec lui, il voulait s'assurer que nous nous montrerions sans pitié.
Dans les couloirs surchargés de malades, tout le monde s'écartait à notre approche. Trois SS, mitraillette au poing, avançant l'air déterminé, avaient de quoi effrayer n'importe quel Polonais.
Halina Korycka, spécialisée en pédiatrie, travaillait au second étage. Lorsque nous déboulâmes dans son aile, j'eus le cœur serré de voir non seulement la pouponnière, mais aussi des tapis où traînaient deux ou trois jouets. Elle était là, un peu plus loin, avec un groupe d'enfants, en train de les examiner. D'après ce que je comprenais, il s'agissait probablement de victimes des bombardements, qui présentaient des blessures diverses. Une infirmière était là, à qui Korycka donnait des instructions. Les deux femmes défaisaient les bandages, examinaient l'état des plaies, et suivant l'avis du médecin, décidaient de la suite à donner. C'est ce travail que nous venions interrompre.
Dès notre apparition, elles levèrent la tête. Certains enfants, instinctivement, se rapprochèrent d'elles. La doctoresse nous apostropha dans sa langue, puis, improvisant tant bien que mal :
- Vous, pas entrer ! Visites, interdites ici !
Je la désignai du doigt. M'en tenant à des ordres brefs, je dis :
- Halina Korycka ? Venir. Tout de suite.
Je la vis pâlir, mais tenir bon. Elle restait droite, immobile, tout en me bombardant d'un discours auquel je ne comprenais rien. Ses yeux me foudroyaient, emplis de colère. Elle ne manquait pas de cran. Je m'avançai encore, jusqu'à la saisir par l'épaule. Une pression brève mais ferme lui fit comprendre que toute discussion était inutile. Elle ne disait plus rien mais me fixait, figée dans une attitude raide, comme si toute vie l'avait quittée. Alors je l'entraînai et, comme elle se débattait un peu, Franz vint se mettre de l'autre côté. Ainsi encadrée, elle fut promptement évacuée. Les enfants s'étaient mis à pleurer. Brückmann fermait la marche, le canon de son arme dans les reins de la jeune femme.
Lorsque von Knapp nous vit revenir, il lança, nonchalant :
- C'est bien, Ström. Demain elle partira avec un convoi pour le camp de Treblinka. Vous ferez partie de l'équipe qui s'en chargera.
Je ne m'attendais pas du tout à cette dernière remarque. Je sentis mon ventre se gonfler, mon cœur battit plus fort. Ainsi donc, j'allais voir un de ces camps ! C'était dans ce genre d'endroits que Mutti avait été détenue. Une intense curiosité se mit à me ronger. L'envie de voir, de me rendre compte sur place. Que pouvait-il bien s'y passer ?
Le lendemain, effectivement, nous fûmes requis pour participer à un transport en direction de Treblinka. Dès huit heures du matin, nous étions prêts, dans le réfectoire, attendant le signal du départ. On vint nous chercher, les véhicules étaient garés dans la cour intérieure.
Nous partîmes avec deux ou trois "clients" que la Gestapo avait cuisinés, et qui se présentaient en piètre état. La doctoresse était là elle aussi, mais elle ne semblait pas avoir été maltraitée. Elle me reconnut et m'adressa un regard chargé de haine.
Une première halte nous conduisit à la prison Rakoviecka, où nous chargeâmes encore cinq personnes. Le bon dûment signé, nous reprîmes les rues du centre, jusqu'à Pawiak. Là, le troupeau fut complété. Nous avions tout le monde. On s'éloigna de la ville.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu la campagne. On quittait peu à peu les faubourgs et les immeubles en ruine, pour ne plus traverser que des gros bourgs, ou des petits villages. J'étais enchanté de contempler à nouveau des arbres, rivières, champs, meules de foin... Et puis, j'étais tranquille, je n'avais pas de besogne repoussante à exécuter, je me laissais conduire, en rêvassant.
Nous avons roulé peut-être une heure, ou deux ? J'avais perdu la notion du temps. Nos prisonniers se tenaient tranquilles, la route nous secouait, je voyais par l'ouverture à l'arrière les paysages défiler… A un moment donné, nous sommes arrivés à Treblinka, petit hameau que nous avons traversé à vitesse réduite, et dépassé. Un kilomètre après environ, nous avons quitté le goudron pour nous engager sur un chemin étroit. Je me suis dit que nous ne devions plus être loin. Et là, dans un grand virage en terre battue, tout le convoi a stoppé.
Nous étions en pleine nature. A perte de vue, la forêt, rien d'autre. Un autocar était garé. Intrigué, pendant que les clients descendaient, je m'en fus voir le chauffeur. C'était un type à la mâchoire carrée, l'air rustaud, nanti d'épais sourcils. Lui offrant une cigarette, j'engageai la conversation :
- Salut. C'est loin, Treblinka, d'ici ? Enfin, le camp…
Il eut un geste vague, quelque part sur le côté :
- C'est par là.
- Et c'est comment ?
Il haussa les épaules :
- Bah, c'est comme partout. J'ai hâte d'avoir une permission, rentrer un peu chez moi. Je viens de Bavière, et toi ?
- La Westphalie.
- Ah, l'Allemagne… Retrouver une nourriture saine, des toilettes propres ! Ce pays de cochons me porte sur les nerfs !
- Il est grand, ce camp ? Il y a quel genre de détenus ?
- Un peu de tout, ça dépend des arrivages.
- Et ils travaillent ? Ils font quoi ?
- C'est fonction des métiers. Certains sont utiles. Mais je crois qu'on t'attend.
Impossible d'avoir une réponse claire. On m'appelait, ça allait bientôt être fini. Je repartis, déconfit. Mine de rien, il s'était arrangé pour ne pas me répondre et faire dévier la conversation. Il portait un uniforme SS mais appartenait à un autre corps, les unités Totenkopf. J'eus le sentiment que sa fausse bonhomie était calculée : il avait sûrement reçu consigne de ne rien révéler. Ce rendez-vous nulle part permettait de prendre livraison de la marchandise, sans qu'il soit possible d'avoir la moindre idée du camp et de son aspect, ni son emplacement.
En quelques instants, le transfert fut effectué, les papiers signés. On me fit signe de remonter à bord.
Je n'avais rien vu de Treblinka. Et aucune idée de ce qui pouvait s'y tramer.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Une ouverture...
Hello, chers amis du forum,
J'ai une ouverture. En fait, en fouinant un peu, j'ai mis la main sur un ouvrage en Allemand :
Cette étude, "Einsatzgruppen in Polen, Darstellung und Dokumentation", donc un ouvrage en Allemand, parle EXACTEMENT des mes personnages, et parmi les auteurs figure Jurgen Matthaus, qui apparait dans le reportage de Michael Prazan sur les Einsatzgruppen. Là se trouve probablement tout ce qu'on désire savoir sur les maléfiques Lothar Beutel et Helmut Bischoff... C'est plein pot dans mon sujet ! J'en suis au point où, ayant commandé ce livre et l'ayant reçu par la poste, je vais tenter d'en scanner des passages, les faire reconnaître par procédé OCR ( j'ai téléchargé le programme pour mon imprimante, j'espère que ça va marcher ), puis extraire des morceaux significatifs pour les soumettre à un traducteur en ligne - même si ça reste approximatif, je devrais m'y retrouver...
En précisant qu'avec le mode OCR, des caractères ne sont parfois pas reconnus, qu'il faut donc aller fouiller dans le texte et reconstituer, ce qui en Français n'est déjà pas facile et souvent se révèle fastidieux, mais dans une langue étrangère... Bref, j'ai trouvé de quoi m'occuper, on dirait ! Des fois, certains caractères sont remplacés par des trucs exotiques, des petits carrés, et autres. Il faut alors "déminer", remplacer tous les petits carrés par deux S, tous les ceci par cela, etc. Compliqué, donc. Cela va demander beaucoup de patience, de persévérance. Un peu comme de la crypto-analyse.
Car enfin, la question qui m'intéresse, outre l'itinéraire précis de l'Einsatzkommando 1 de l'Einsatzgruppe 4, c'est de savoir : qu'ont fait ces gens en 44, quand l'Armée Rouge a grignoté du terrain ? Ont-ils été éparpillés, comme une volée de moineaux, affectés l'un ici, l'autre là ? Ou bien la compagnie a-t-elle reçu une nouvelle affectation ?
Je ne vous cache pas que ça m'arrangerait beaucoup, je préfèrerais, qu'ils soient affectés à la défense de Berlin. Vous savez, ces SS qui exécutaient les "déserteurs", en réalité les petits vieux qui, voyant que c'était foutu, tentaient de se planquer en attendant que les combats cessent... Les SS débusquaient tous les "planqués", les exécutaient, puis les accrochaient à des lampadaires avec des panneaux explicites : "j'ai pactisé avec les Bolchéviques", et autres du même goût... Si on me donne le feu vert pour cette version, je relirai avec délices Anthony Beevor, et puis "Une femme dans Berlin"... Et je ferai, j'en suis certain, un truc qui arrachera un max !
Voilà ce qui m'intéresse. Si quelqu'un a une idée... une hypothèse...
Maintenant, me reste à éplucher ce bouquin en Allemand. Rien que ça.
Hauts les cœurs. Et on fonce.
Merci à tous,
Ubik.
J'ai une ouverture. En fait, en fouinant un peu, j'ai mis la main sur un ouvrage en Allemand :
Cette étude, "Einsatzgruppen in Polen, Darstellung und Dokumentation", donc un ouvrage en Allemand, parle EXACTEMENT des mes personnages, et parmi les auteurs figure Jurgen Matthaus, qui apparait dans le reportage de Michael Prazan sur les Einsatzgruppen. Là se trouve probablement tout ce qu'on désire savoir sur les maléfiques Lothar Beutel et Helmut Bischoff... C'est plein pot dans mon sujet ! J'en suis au point où, ayant commandé ce livre et l'ayant reçu par la poste, je vais tenter d'en scanner des passages, les faire reconnaître par procédé OCR ( j'ai téléchargé le programme pour mon imprimante, j'espère que ça va marcher ), puis extraire des morceaux significatifs pour les soumettre à un traducteur en ligne - même si ça reste approximatif, je devrais m'y retrouver...
En précisant qu'avec le mode OCR, des caractères ne sont parfois pas reconnus, qu'il faut donc aller fouiller dans le texte et reconstituer, ce qui en Français n'est déjà pas facile et souvent se révèle fastidieux, mais dans une langue étrangère... Bref, j'ai trouvé de quoi m'occuper, on dirait ! Des fois, certains caractères sont remplacés par des trucs exotiques, des petits carrés, et autres. Il faut alors "déminer", remplacer tous les petits carrés par deux S, tous les ceci par cela, etc. Compliqué, donc. Cela va demander beaucoup de patience, de persévérance. Un peu comme de la crypto-analyse.
Car enfin, la question qui m'intéresse, outre l'itinéraire précis de l'Einsatzkommando 1 de l'Einsatzgruppe 4, c'est de savoir : qu'ont fait ces gens en 44, quand l'Armée Rouge a grignoté du terrain ? Ont-ils été éparpillés, comme une volée de moineaux, affectés l'un ici, l'autre là ? Ou bien la compagnie a-t-elle reçu une nouvelle affectation ?
Je ne vous cache pas que ça m'arrangerait beaucoup, je préfèrerais, qu'ils soient affectés à la défense de Berlin. Vous savez, ces SS qui exécutaient les "déserteurs", en réalité les petits vieux qui, voyant que c'était foutu, tentaient de se planquer en attendant que les combats cessent... Les SS débusquaient tous les "planqués", les exécutaient, puis les accrochaient à des lampadaires avec des panneaux explicites : "j'ai pactisé avec les Bolchéviques", et autres du même goût... Si on me donne le feu vert pour cette version, je relirai avec délices Anthony Beevor, et puis "Une femme dans Berlin"... Et je ferai, j'en suis certain, un truc qui arrachera un max !
Voilà ce qui m'intéresse. Si quelqu'un a une idée... une hypothèse...
Maintenant, me reste à éplucher ce bouquin en Allemand. Rien que ça.
Hauts les cœurs. Et on fonce.
Merci à tous,
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Cent fois sur le métier...
... Bon, il faudra je pense remplacer "Treblinka" dans mon texte, vu qu'à la date où se situent les faits, il semble que le camp n'ait pas encore été créé... Détail, n'est-ce pas ? C'est que je bute constamment sur des problèmes de cet ordre. Donc, à rectifier...
Et puis s'accrocher sur le reste... Ne pas renoncer...
A suivre...
Ubik.
Et puis s'accrocher sur le reste... Ne pas renoncer...
A suivre...
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Les Allemands et l'insurrection de Varsovie.
Bonjour,
Je suis toujours à la recherche d'infos... Promis, je m'arrêterai quand mon roman sera fini ! A moins que folie me prenne de remettre le couvert...
Sérieux : je ne sais toujours pas comment s'est déroulé le départ des Allemands de Varsovie. D'accord, je sais que fin octobre, l'AK a été vaincue. Mais quand les Allemands sont-ils partis ? Quand on-t-ils décidé qu'il était temps pour eux de lever le camp ?
Autre chose : pendant cette insurrection, les unités Einsatzgruppen ont-elles été mises à contribution et si oui, de quelle manière précisément ? Je me doute que les troupes de la Wehrmacht ( voire de la Waffen SS, je me demande ) ont été au feu, se ont battues contre ces civils qui se soulevaient. Mais et les autres ? Evidemment, tout ça pour pouvoir situer ce que faisaient mes personnages pendant tout ça.
Quelqu'un a la réponse ?
Merci...
Je suis toujours à la recherche d'infos... Promis, je m'arrêterai quand mon roman sera fini ! A moins que folie me prenne de remettre le couvert...
Sérieux : je ne sais toujours pas comment s'est déroulé le départ des Allemands de Varsovie. D'accord, je sais que fin octobre, l'AK a été vaincue. Mais quand les Allemands sont-ils partis ? Quand on-t-ils décidé qu'il était temps pour eux de lever le camp ?
Autre chose : pendant cette insurrection, les unités Einsatzgruppen ont-elles été mises à contribution et si oui, de quelle manière précisément ? Je me doute que les troupes de la Wehrmacht ( voire de la Waffen SS, je me demande ) ont été au feu, se ont battues contre ces civils qui se soulevaient. Mais et les autres ? Evidemment, tout ça pour pouvoir situer ce que faisaient mes personnages pendant tout ça.
Quelqu'un a la réponse ?
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ubik83- Lieutenant-colonel
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Re: Ubik83 : projet de roman
Salut Ubbik;ubik83 a écrit:
Sérieux : je ne sais toujours pas comment s'est déroulé le départ des Allemands de Varsovie. D'accord, je sais que fin octobre, l'AK a été vaincue. Mais quand les Allemands sont-ils partis ? Quand on-t-ils décidé qu'il était temps pour eux de lever le camp ?
Autre chose : pendant cette insurrection, les unités Einsatzgruppen ont-elles été mises à contribution et si oui, de quelle manière précisément ? Je me doute que les troupes de la Wehrmacht ( voire de la Waffen SS, je me demande ) ont été au feu, se ont battues contre ces civils qui se soulevaient. Mais et les autres ? Evidemment, tout ça pour pouvoir situer ce que faisaient mes personnages pendant tout ça.
Quelqu'un a la réponse ?
Merci...
Malheureusement, tout cela est très dense, et les mouvements de troupes à la fois graduels et non simultanés. Impossible de condenser; il faut que tu lises un article ou deux (spécialisés si possible), que tu n'auras aucun mal à trouver sur le net après quelques recherches...
Concernant les Einsatzgruppen présents, saches tout de même que des renforts arrivèrent. Rainer Stahel, commandant de la garnison de Varsovie, fut remplacé par le SS-Gruppenführer Erich von dem Bach-Zelewski début août 1944. À partir du 20 août, les unités allemandes impliquées représentent 17.000 hommes scindés en 2 groupes de combat. Le Groupe Rohr au sein duquel se trouve l'assassin Bronislav Kaminski et sa Brigade RONA, et le groupe Reinefarth (commandé par le SS-Gruppenführer Heinz Reinefarth) constitué du Sonderkommando Oskar Dirlewanger (un assassin notoire), du groupe Reck, du Sonderkommando Schmidt ainsi que de quelques autres unités de renfort et de soutien...
Il est 23h30, je vais me pieuter
eddy marz- Membre légendaire
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Rien ne presse mais je veux m'imprégner.
Olà amigo !
As-tu fait des beaux rêves ? J'espère qu'il n'y était pas question de panzers et de camps de concentration, tout de même ?
Comme tu le vois, je suis en train de "préparer" intérieurement la gestation de la suite, notamment cette question angoissante du "comment sont-ils partis" ? Je ne vois pas trop de quels liens et quels sites tu parles, je n'en connais pas autant que toi, mais bon, si tu veux me les indiquer, en privé si ça te gêne... ou pas, c'est toi qui vois.
En attendant, voilà ce que je fais : j'ai un programme qui me permet de gérer des frises historiques ( eh oui, ça existe ), et j'y ai intégré tous les événements qui concernent globalement la seconde guerre mondiale - en fait, je l'ai fait démarrer en 1912, année de naissance de Wolfgang ( année que j'ai changé deux fois déjà, en fonction de ce que tu m'indiquais, ce qui m'a amené à "bouleverser" à chaque fois complètement l'ordre et la trame du roman, ce fut horrible à faire ).
Il y a deux frises, l'une commençant en 1912 donc, et terminant en septembre 39, on a donc Wolfgang depuis sa naissance jusqu'au moment où il part en Pologne, en tant que membre du SD intégré à l'Einsatzkommando d'Helmut Bischoff. Et l'autre qui reprend à la même époque et qui va jusqu'à la fin de la guerre. Ces deux frises comportent plusieurs "entrées", donc une entrée "politique générale", une entrée "Camps de concentration", une autre plus globale sur "Shoah", une concernant "Barbarossa", et puis il y a celle relative à mon personnage et sa vie, les événements que j'ai inventés. En croisant tout ça, disons que je peux à tout moment, quand je raconte telle ou telle anecdote, savoir "ce qui se passe" dans tous les domaines, et donc systématiquement, je place, j'ajoute des entrées dans ma frise 2, celle qui démarre en 39. C'est ainsi que j'ai pu rester cohérent et clair lors de l'enfance de Wolfgang, avec la montée du NSDAP, la prise de pouvoir par les nazis, la nuit des longs couteaux, les accords de Munich, etc.
Donc maintenant, je suis en train d'éplucher plusieurs ouvrages concernant Varsovie et notamment son ghetto, avec conscience du risque : le sujet est si vaste, si dense, si intense humainement ( le ghetto ) qu'à lui tout seul il pourrait largement constituer un énorme roman. Il faut donc ne pas se faire absorber...
Je vais croiser cette histoire du ghetto avec des démêlés personnels de Wolfgang à Varsovie, il est tombé amoureux d'une Polonaise mais elle fait partie de l'intelligentsia, donc des gens qu'il est censé poursuivre, il va tenter de la protéger... Je pense que je vais le faire se mêler à la faune des magouilleurs qui vivaient à cette époque, dans ou en marge du ghetto, je lis pas mal d'ouvrages dont le Grabowski dont je parlais déjà : "Je le connais, c'est un Juif", relatif au chantage et l'extorsion de fonds auxquels se livraient certains.
A un moment donné se posera toutefois la question de l'insurrection de Varsovie, puis du départ des Allemands. Ce n'est pas pressé, mais j'aimerais bien peu à peu m'en construire une représentation, m'en imprégner.
Je suppose que cette ghetto, quand il a été rasé, par les hommes du général SS Stroop, n'a pas vu l'intervention des hommes de l'ancien Einsatzgruppe, intégrés au KdS Warshaw ? A moins qu'au contraire, on les ait envoyés au charbon sur ce coup ? Aucune idée. Si tu sais... J'ai dans l'idée qu'on a plutôt utilisé des troupes combattantes, type Wehmacht ou Waffen SS, mais bon, si on me dit qu'il y étaient, je les y envoie, no problemo. Faut juste que je sache.
Voilà, donc "rien ne presse", mais juste je voudrais m'imprégner peu à peu de ce que je vais être amené à raconter. Je ne restitue les choses vraiment bien que lorsque je les ai intégrées au plus profond de moi. Je suis très très pointilleux sur la qualité de ce que je crée, je veux absolument qu'en tenant mon roman dans les mains, on ait l'impression d'avoir la vie au bout des doigts, du vivant, du vrai. Qu'on ressorte de là en ayant le sentiment d'avoir réellement connu mes personnages, intimement. C'est, en tous cas, ce que j'ai ressenti moi-même lorsque j'ai lu l'auteur qui m'a le plus inspiré, Philip K. Dick, et c'est ce que j'en ai retenu. Sa capacité à recréer l'intériorité des personnages. Lui et Robert Bloch étaient très forts à ce jeu. Je m'y essaie à mon tour.
Bon, au plaisir donc d'échanger encore avec vous et une fois de plus, MERCI à l'équipe du forum qui a bien voulu me dédier un espace.
A bientôt !
As-tu fait des beaux rêves ? J'espère qu'il n'y était pas question de panzers et de camps de concentration, tout de même ?
Comme tu le vois, je suis en train de "préparer" intérieurement la gestation de la suite, notamment cette question angoissante du "comment sont-ils partis" ? Je ne vois pas trop de quels liens et quels sites tu parles, je n'en connais pas autant que toi, mais bon, si tu veux me les indiquer, en privé si ça te gêne... ou pas, c'est toi qui vois.
En attendant, voilà ce que je fais : j'ai un programme qui me permet de gérer des frises historiques ( eh oui, ça existe ), et j'y ai intégré tous les événements qui concernent globalement la seconde guerre mondiale - en fait, je l'ai fait démarrer en 1912, année de naissance de Wolfgang ( année que j'ai changé deux fois déjà, en fonction de ce que tu m'indiquais, ce qui m'a amené à "bouleverser" à chaque fois complètement l'ordre et la trame du roman, ce fut horrible à faire ).
Il y a deux frises, l'une commençant en 1912 donc, et terminant en septembre 39, on a donc Wolfgang depuis sa naissance jusqu'au moment où il part en Pologne, en tant que membre du SD intégré à l'Einsatzkommando d'Helmut Bischoff. Et l'autre qui reprend à la même époque et qui va jusqu'à la fin de la guerre. Ces deux frises comportent plusieurs "entrées", donc une entrée "politique générale", une entrée "Camps de concentration", une autre plus globale sur "Shoah", une concernant "Barbarossa", et puis il y a celle relative à mon personnage et sa vie, les événements que j'ai inventés. En croisant tout ça, disons que je peux à tout moment, quand je raconte telle ou telle anecdote, savoir "ce qui se passe" dans tous les domaines, et donc systématiquement, je place, j'ajoute des entrées dans ma frise 2, celle qui démarre en 39. C'est ainsi que j'ai pu rester cohérent et clair lors de l'enfance de Wolfgang, avec la montée du NSDAP, la prise de pouvoir par les nazis, la nuit des longs couteaux, les accords de Munich, etc.
Donc maintenant, je suis en train d'éplucher plusieurs ouvrages concernant Varsovie et notamment son ghetto, avec conscience du risque : le sujet est si vaste, si dense, si intense humainement ( le ghetto ) qu'à lui tout seul il pourrait largement constituer un énorme roman. Il faut donc ne pas se faire absorber...
Je vais croiser cette histoire du ghetto avec des démêlés personnels de Wolfgang à Varsovie, il est tombé amoureux d'une Polonaise mais elle fait partie de l'intelligentsia, donc des gens qu'il est censé poursuivre, il va tenter de la protéger... Je pense que je vais le faire se mêler à la faune des magouilleurs qui vivaient à cette époque, dans ou en marge du ghetto, je lis pas mal d'ouvrages dont le Grabowski dont je parlais déjà : "Je le connais, c'est un Juif", relatif au chantage et l'extorsion de fonds auxquels se livraient certains.
A un moment donné se posera toutefois la question de l'insurrection de Varsovie, puis du départ des Allemands. Ce n'est pas pressé, mais j'aimerais bien peu à peu m'en construire une représentation, m'en imprégner.
Je suppose que cette ghetto, quand il a été rasé, par les hommes du général SS Stroop, n'a pas vu l'intervention des hommes de l'ancien Einsatzgruppe, intégrés au KdS Warshaw ? A moins qu'au contraire, on les ait envoyés au charbon sur ce coup ? Aucune idée. Si tu sais... J'ai dans l'idée qu'on a plutôt utilisé des troupes combattantes, type Wehmacht ou Waffen SS, mais bon, si on me dit qu'il y étaient, je les y envoie, no problemo. Faut juste que je sache.
Voilà, donc "rien ne presse", mais juste je voudrais m'imprégner peu à peu de ce que je vais être amené à raconter. Je ne restitue les choses vraiment bien que lorsque je les ai intégrées au plus profond de moi. Je suis très très pointilleux sur la qualité de ce que je crée, je veux absolument qu'en tenant mon roman dans les mains, on ait l'impression d'avoir la vie au bout des doigts, du vivant, du vrai. Qu'on ressorte de là en ayant le sentiment d'avoir réellement connu mes personnages, intimement. C'est, en tous cas, ce que j'ai ressenti moi-même lorsque j'ai lu l'auteur qui m'a le plus inspiré, Philip K. Dick, et c'est ce que j'en ai retenu. Sa capacité à recréer l'intériorité des personnages. Lui et Robert Bloch étaient très forts à ce jeu. Je m'y essaie à mon tour.
Bon, au plaisir donc d'échanger encore avec vous et une fois de plus, MERCI à l'équipe du forum qui a bien voulu me dédier un espace.
A bientôt !
ubik83- Lieutenant-colonel
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La brigade Dirlewanger.
... Je me demande : est-il possible que mes lascars aient pu être versés à la brigade Dirlewanger ? Parce que d'une, ça me permettrait de les "exfiltrer" plus facilement, peut-être, après le départ de Varsovie ? Si les gens qui composaient cette brigade se sont éparpillés... Ou bien étaient-ils très fortement encadrés, au contraire ? Le fait est que j'ai un livre sur eux ( "Les chasseurs noirs", Christian Ingrao ), et s'ils sont intégrés dans cette unité, je pourrais le relire et voir vers quoi ça va vers la fin de l'ouvrage ( je l'ai lu mais ça date un peu ), en extrapoler des situations possibles.
Idée valable, ou très mauvaise ?
A suivre,
Ubik.
Idée valable, ou très mauvaise ?
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Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Date d'inscription : 11/05/2010
Re: Ubik83 : projet de roman
Je crois pouvoir assurer sans trop me tromper, que le Sonderkommando Dirlewanger était pratiquement uniquement composé de repris de justice récidivistes, de braconniers, de quelques chasseurs, et de quelques meurtriers de droit commun... Cela risque aussi d'impliquer de grosses situations de violence d'une rare âpreté...
eddy marz- Membre légendaire
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