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Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest

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Message  Yeoman 35 4/5/2012, 17:22

- SITUATION STRATEGIQUE AU DEBUT DE L’AUTOMNE 1944 ET FORCES EN PRESENCE

En septembre 1944, la situation n’est guère favorable à la Wehrmacht en Europe Centrale et Orientale, autant d’un point de vue stratégique que politique. En effet, grâce à leur victoire d’Iassy-Kichinev, les Soviétiques ont fait basculer la Bulgarie et la Roumanie dans leur camp et se sont assurés le contrôle du bas Danube. Et les armées des deux anciens Etats Satellites du Reich se sont empressées de passer dans le camp de l’Armée Soviétique. D’autre part, le Heeres-Gruppe F (Maximilian von Weichs zu Glon) a dû évacuer en urgence la Grèce et la Yougoslavie face aux offensives des Partisans, des Bulgares et du 3e Front d’Ukraine de Tolboukhine.

Pendant ce temps, le Heeres-Gruppe Süd (Johannes Friessner) a dû abandonner une grande partie du territoire roumain – dont la Transylvanie –, talonné sans relâche par les unités du 2nd Front d’Ukraine de Malinovski et deux Armées roumaines, la 1re de Macici et la 4e d’Avramescu. Allemands et Hongrois s’accrochent à la chaîne des Carpates et contrôlent encore un saillant en Transylvanie, région historiquement très disputée entre Hongrois et Roumains.

Les Soviétiques ont alors pour objectif d’écraser et de rejeter les Allemands et leurs alliés magyars au-dehors de la Roumanie. La STAVKA assigne alors à l’aile gauche du 1er Front d’Ukraine de Koniev, au 2nd FU de Rodion Malinovski et au 4e FU d’Ivan Ie. Petrov de lancer de grandes opérations en direction de Debrecen et Oujgorod. Mais comme l’expliquait le Colonal A. Constantini , les forces soviétiques combattaient depuis quarante jours et montraient des signes de fatigue. Mais Staline, la STAVKA et Malinovski ne voulaient absolument pas laisser de répit à leurs adversaires, déjà assez mal en point. Les Hongrois étaient inexpérimentés, mal dotés en armement et en équipement. Quant aux Allemands, ils avaient (encore) perdu la totalité de leur 6. Armee en Moldavie et devaient s’appuyer sur la seule 8. Armee d’Otto Wöhler, qui manquait elle aussi d’armes et d’hommes. Au final les forces du Heeres-Gruppe Süd peuvent s’appuyer sur l’Armee-Gruppe Wöhler qui comprend 8. Armee de Wöhler comptant dix divisions, deux brigades hongroises, deux Korps allemands (XVII de H. Kreysing et XXIX de K. Röpke) et un Corps Hongrois (IXe de G. Kovacs). Friessner doit s’appuyer aussi sur deux armées hongroises presque déployées en hâte : IInde de Veress von Dalnoki (IInd Corps avec 5 DI et une brigade) et IIIe de Jozef Vitesz Hezslényi (VIIIe Corps avec 4 divisions). Leur mission est de défendre les Carpates, le saillant transylvain et les approches de la frontière germano-hongroise. Le tout comprend environ 20 divisions, 5 brigades, 3 500 canons et mortiers et 300 chars et canons d’assaut. La protection aérienne doit être assurée par les 550 appareils de la Luftflotte 4 d’Otto Dessloch. A l’est, sur les Carpates, face au 4e FU de Petrov le Heeres-Gruppe A de Josef Harpe aligne les éléments de la 1. Panzer-Armee de Gotthard Heinrici (XI. AK de R. Bunaü, XXXIX.GebK de von Le Suire et le XXIV.PzK de Nehring – 5 InfDiv, 4 JgDiv et 1 PzDiv) et ceux de la Ire Armée Hongroise de Béla Miklos-Danolki (IIIe, Ve et VIe Corps – 9 divisions).

Du côté soviétique, les missions concernant le saillant sont comme suit : le 4e FU de Petrov doit enfoncer la défense ennemie sur la chaîne principale des Carpates et exploiter son avance vers Oujgorod avant d’atteindre la Danube moyen en amont de la Tisza (rivière affluente du Danube) en coopération avec l’aile droite du 2nd Front d’Ukraine. Quant à ce dernier, il doit lancer son offensive avec Debrecen comme Schwerpunkt. Par le même coup, il doit aussi atteindre la vallée de la Tisza dans le secteur de Chop – Szolnok, afin d’envelopper le groupement germano-hongrois des Carpates à l’Ouest. La STAVKA en a profité pour renforcer le 2nd FU en unités d’infanterie, de cavalerie, d’artillerie et en forces mécanisées. On trouve donc les 27e (Sergeï G. Trofimenko), 40e (Filipp F. Jmatchenko), 46e (Ivan T. Chlemine) et 53e (Ivan M. Managarov) Armées ; la 7e Armée de la Garde (Mikhaïl St. Choumilov), la 6e Armée Blindée de la Garde (Sergeï G. Kravtchenko), le 18e Corps de Chars (Vassili I. Polozkov), le 2nd Corps Mécanisé de la Garde (Karp V. Sviridov), ainsi que les Groupements de Cavalerie Mécanisée Gorchkov et Pliev. D’autre part, les Soviétiques sont aidés par deux Armées Roumaines ; la 1re (Nicolae Macici) et la 4e (Gheorghe Avramescu). La couverture est assurée par la 5e Armée Aérienne (Sergeï K. Goriounov). Malinvoski peut aligne en tout 40 divisions (dont 22 Roumaines), trois Corps Blindés, deux Corps Mécanisés et Trois Corps de Cavalerie, soit 750 chars et SU, 10 200 canons et mortiers, ainsi que 1 100 avions. La supériorité des soviétiques est évidente. Sur le flanc droit (nord) du 2nd FU, le 4e FU de Petrov aligne moins de forces, du fait que l’attaque principale n’aura pas lieu dans son secteur. Toutefois il tient la ligne de partage des eaux de la chaîne des Carpates couvrant une zone de 320 km de large partant du col de Dukla et allant jusqu’à la frontière roumaine. Petrov commandait la 18e Armée (Evgeni P. Jouravliev), la 1re Armée de la Garde (Andreï An. Gretchko), le 17e Corps de Fusiliers de la Garde (Gastilovitch) et la 8e Armée Aérienne (Vassili N. Jdanov). Enfin, représentant de la STAVKA, le Maréchal Semien K. Timochenko doit coordonner l’action des deux FU.

Voyons maintenant la nature physique du terrain. Dans la partie nord-ouest de la Roumanie, de Timisoara au col de Prislop – des Carpates du Sud à la chaîne principale – l’altitude est de plus en plus haute plus on remonte vers le nord. Toutefois, l’orientation des affluents est-ouest de la Tisza (Nuresul, Crisul Alb, Crisul Negra et Köros) crée des couloirs favorables à la progression, même si les berges sont assez encaissées.

Enfin, comme l’explique le Colonel Constanini : « on sait que la préparation des actions du 2nd Front en Hongrie fut étudiée alors que l’offensive en Roumanie se poursuivait. C’est dire qu’il n’y eut pas de pause opérationnelle […] Toutefois, il faut souligner qu’une telle organisation de l’offensive était conditionnée par le caractère propre de la situation politique et stratégique en Hongrie. La défense ennemie à la frontière magyaro-roumaine avait été organisée à la hâte car les troupes venaient d’y être transférées. C’est dire qu’elles n’avaient pas disposé du temps nécessaire pour s’implanter solidement . »


- PRELUDE

Dans sa directive du 5 septembre la STAVKA ordonne au 2nd FU de repousser vers le nord les troupes ennemies stationnées au sud de la frontière hungaro-roumaine. La 6e ABG forte de 344 chars et SU, ainsi que la 27e Armée doivent se lancer sur Koloszvar (Cluj pour les Roumains). Les 2nd et 4e FU doivent s’emparer de Nyiregyhaza, le chemin le plus court pour y parvenir passant par la ville de Torda (Turda).
Le 5 septembre, la IInde Armée Hongroise de Dalnoki-Veress est attaquée sur la ligne Maros par la 4e Armée Roumaine d’Avramescu forte de 113 759 hommes dont 90 000 combattants . Mais l’assaut des Roumains, mal dotés en armes antichars et en artillerie, tourne court. Les hommes d’Avramescu se font violemment écharper par des Hongrois qui se montrent particulièrement mordants contre leurs « ennemis héréditaires. »

Du côté soviétique, Malinovski a ordonné à ses troupes de se mettre en route le 13. Les unités du 2nd FU commencent bien mieux leur avance en parcourant entre 80 et 90 km dans les lignes hongroises couvrant le nord du territoire roumain. La défense de la 25e DI Hongroise (Ferenc Horvath) vole en éclats. La grande unité perd plus de 1 000 hommes en une seule journée. Malgré cela, l’état-major hongrois que dirige le Général Janos Vörös, ordonne au IVe Corps (Jozséf Heszöény) de lancer une contre-attaque, pour des raisons politiques, les Hongrois voulant prouver aux Allemands qu’ils sont capables de se défendre contre l’Armée Soviétique. Le IVe Corps réussit à reprendre Arad aux pointes soviétiques, mais leur progression doit s’arrêter dans les monts de Bihar (Bihor) face à une défense soviétique efficace. Les combats font rage pendant une semaine. Le 21 septembre, la 18e CB de Polozkov et la 53e Armée de Managarov déclenchent leur assaut et vont percuter le IVe Corps magyar. Le 24 septembre, Malinovski fait démarrer la 6e ABG et le GCM Pliev en direction de Torda avant de prendre le contrôle d’Arad-Grosswardein. L’intervention de la 2e DB Hongroise (Zsedényi) ne change absolument rien à la situation. Pendant encore une semaine, roumains et soviétiques repoussent les unités de Heszöény vers le nord et réussissent à mettre le pied en Hongrie le 4 octobre. Grâce à cela, Malinovski a réussi à couper les liaisons entre la IIIe Armée Hongroise et la 4. SS-Polizei-Grenadier-Division (H. Dörnder) stationnée dans le sud-ouest de la Hongrie et théoriquement rattachée au Heeres-Gruppe F de von Weichs. A partir de ce moment, ce dernier n’a plus de liaison avec Harpe. Dans la foulée, la 6e ABG et la 27e Armée mènent de furieux combats pour déloger la 4. SS-PlzGrDiv des abords de Debrecen, ville qui fait le lien entre le cours inférieur du Danube et les contreforts ouest des Carpates.


Dernière édition par Yeoman 35 le 4/5/2012, 20:48, édité 2 fois
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Message  Yeoman 35 4/5/2012, 17:38

- LES RUSSES PRENNENT DEBRECEN

L’Opération de Debrecen débute le 6 octobre quand le Général Malinovski expédie ses treize grandes unités sur toute la largeur du front. Mais l’effort principal se produit en direction de la ville d’Arad, vers Debrecen et Nyiregyasa – secteur attribué à la 6e ABG et au GCM Pliev. Les forces mécanisées soviétiques font voler en éclat la défense germano-hongroise et réussissent à couvrir 100 km en trois jours. Les unités mécanisées de Malinovski (GCM Pliev et GCM Gorchkov, comptant respectivement 389 et 146 chars et SU) s’emparent alors de Torda après une semaine de chevauchée. Toutes les contre-attaques lancées par Dalnoki-Veress, commandant de la IInde Armée Hongroise, échouent face à la défense soviétique qui se caractérise par les tirs directs d’artillerie particulièrement efficaces. Il faut attendre l’intervention en trombe de la 23. PzDiv (J. von Radowitz) pour que la situation se stabilise. Il faut aussi noter que les combats de Torda sont les derniers où le Haut-Commandement Hongrois intervient directement. La situation politique qui s’ensuit va conduire l’OKH et le HG Süd à prendre directement la responsabilité des opérations, tout en dirigeant les GU de la Honvéd. Parallèlement à ces évènements, le 15 octobre, à Budapest, Miklos Horthy parle longuement à la radio. Il explique à ses compatriotes que le IIIe Reich a déjà perdu la guerre. Par conséquent, la Hongrie ne doit se soucier que de ses seuls intérêts. Horthy se tourne alors vers les Alliés pour leur demander la conclusion d’un armistice. Le lendemain 16 octobre, en raison de l’intervention des Allemands (Opération Panzerfaust menée par l'incontournable Otto Skorzeny) et des « Croix-Fléchées », il démissionne du poste de Régent et est conduit avec sa famille en Allemagne. Le nouveau gouvernement formé par Ferenc Szalasi donne immédiatement l’ordre de poursuivre la lutte aux côtés de la Wehrmacht.

Mais Malinovski ne veut absolument pas laisser de répit à son ennemi et lui impose sa volonté, en relançant son attaque contre la ligne Budapest-Nyiregyhaza. Les Corps de Chars et les Corps Mécanisés, ainsi que les unités de Cavalerie jouent un rôle décisif. Les 8 octobre, les Corps Mécanisés des Généraux Gorchkov et Pliev progressent sur des directions convergentes, de concert avec la 6e Armée de Chars qui rompt le dispositif de l’adversaire et atteignent Oradea (Grosswardein pour les Allemands) sans rencontrer de sérieuse résistance. Le même jour, le 6e Corps de Cavalerie de la Garde (Sokolov) se lance au sud-est de Debrecen pendant que les chars dégagent les routes. Pendant ce temps, le 18e Corps Blindé de Polozkov doit rompre la ligne Budapest-Kecskemét. Le 9, Allemands et Hongrois se replient au sud de Debrecen où ils réussissent à repousser plusieurs attaques soviétiques. Mais Pliev relance son effort et s’empare de la ville le jour même. Le temps est exécrable, les champs sont transformés en bourbiers et les chars et les fantassins russes doivent progresser presque à découvert sur les seules routes qui permettent de progresser décemment.

Friessner et Fretter-Pico sont d’accord pour réagir sans plus attendre. Il faut à tout prix empêcher les Soviétiques de déboucher du couloir de Debrecen-Nyiregyhasa. Dans un premier temps, le commandant de la 6. Armee ordonne aux 1. (J. von Radowitz), 13 (G. Schmidhuber) et 23. ( E. Thunert) PzDiv, de lancer une attaque en tenaille contre le GCM Pliev. La 1. PzDiv attaquera par l’ouest tandis que la 23. PzDiv progressera par l’est. Pliev ne s’en aperçoit pas et laisse ses flancs faiblement défendus. Les unités vétéranes se rejoignent près de la ville de Püspökldany avant de se ruer à l’assaut le 10 octobre. Les débuts de l’attaque se passent bien et les équipages de Panzer transforment des dizaines de T-34 et SU en carcasses fumantes. Les trois PzDiv réussissent à tronçonner les positions du 6e CCG en plusieurs endroits. Malheureusement, les Panzergrenadiere ne peuvent suivre la cadence, ce qui permet au 4e CCG (Pliev) et au 7e CM (F. Katkov) d’arriver à la rescousse et de repousser les assaillants. En outre, l’amélioration du temps permet aux appareils de Goriounov de décoller et d’aller harceler les colonnes allemandes, qui sont alors forcées de se retirer.

Le 11, le 4e CCG (Pliev) nettoie les abords extérieurs de Debrecen. Pendant ce temps, les Allemands font avancer le Flak-Regiment 133 et la 1. Huszar Division (M. Ibranyi) pour tenter d’enrayer la progression des avant-gardes russes et les repousser sur la Tisza. Peine perdue, puisqu’une amélioration météorologique permet aux appareils de chasse et d’assaut de la 5e AA d’intervenir et d’arrêter net Allemands et Magyars. Mais le soir même, Pliev a perdu près de 200 de ses blindés. Il faut aussi souligner que beaucoup de soldats soviétiques se sont livrés à des exactions tout aussi atroces les unes que les autres : meurtres, pillage, viols. Ceci a eu pour conséquence de renforcer l’ardeur combative des Allemands et des Hongrois. Le 14 octobre, la 6e ABG et la 27e Armée atteignent la ligne d’Oradaea. Pendant ce temps, le 4e FU de Petrov a lancé son attaque contre la 8. Armee de Wöhler, menaçant celle-ci d’anéantissement complet si Malinovski réussit sa percée. Le 16 octobre, le temps s’améliore et les appareils de la 5e AA peuvent décoller pour protéger la progression du 6e CCG de Sokolov qui bouscule toutes les unités germano-hongroises qu’il trouve devant lui.

Pour la 8. Armee de Wöhler qui tient les contreforts des Carpates, la situation deviendrait catastrophique si la défense hongroise s’effondrait, puisqu’elle se retrouverait coincée entre la tenaille de Petrov et celle de Malinovski. En outre, dès la fin septembre, le 4e FU atteint la frontière tchécoslovaque et saisit les cols de Raochitski et Rouski (Ukraine occidentale). Mais il fallait encore libérer Oujgorod et Moukatchevo tenus par une solide défense ennemie en montagne. Le 18 octobre, la 1re AG doit arrêter son offensive. Toutefois, la 18e Armée réussit à envelopper le col d’Oujok et attaque vers Stavna en obligeant son ennemi à se replier, pendant que son aile gauche réussit à s’emparer du Col de Verecsky et progresser vers le sud. Quant au 17e CFG de Gastilovitch, il est tenu en échec dans la région de Krechmeze le 14 octobre. Mais le lendemain, l’ennemi commence sa retraite en raison de la poussée effectuée par Malinovski dans la région de Debrecen. Profitant de l’appui de la 8e AA de Jdanov, Petrov lance immédiatement la poursuite. Le 18, Sighet tombe et le même jour, le Colonel-Général Miklos chef de la Ire Armée Hongroise se constitue prisonnier aux soviétiques, tandis que les Allemands protègent le repli de toute son unité. Le 23, la rive nord de la Tisza est atteinte ainsi que Chust. Le 25, Sevlush et Svalava tombent, le 26 le 4e FU prend Mouskatchevo et Oujgorod le 27. Enfin, le 28 octobre, le 17e CFG prend Chop.


- LES ALLEMANDS REAGISSENT

Il faut d’abord noter qu’il ne faut pas se limiter aux seuls combats de Debrecen-Nyiregyhasa, qui restent certes un incontestable succès tactique allemand. Seulement, si l’on se place d’un point de vue opérationnel, Fretter-Pico et Friessner ont réussi à opérer un impressionnant retour offensif contre les soviétiques, retardant l’avance de Malinovski mais cela n’a pas empêché ce dernier de lancer des attaques en parallèle pour forcer le cours de la Tisza et s’approcher davantage du Danube et de Budapest.
Les 19 et 20 octobre, la 27e Armée de Trofimenko, les 2nd et 3e Divisions Roumaines de Montagne, ainsi que la 1re Division de Volontaires Tudor Vladimirecu foncent sur Nyiregyaza qui tombe le 22 octobre après de furieux engagements avec les Hongrois. Dans le même temps, les unités de tête atteignent Tokay (Tokaj), célèbre pour ses vignobles. La prise de ces deux localités prive l’ennemi d’un important nœud de communications qui reliait le Groupement Transylvain à celui de Budapest. Pour le HG Süd, il y a urgence. Heureusement, le IV. PzK d’Ulrich Kleemann a été dépêché en urgence par Guderian, alors chef d’état-major de l’OKH. Il arrive à temps à l’est de la capitale hongroise pour venir se placer face aux Roumains d’Avramescu.

Pendant ce temps, Helmuth von Grolman, chef d’état-major du Heeres-Gruppe Süd propose un autre plan. Soulignant bien que les contre-attaques précédentes ont échoué en raison du manque de forces de la confusion régnant entre Allemands et Magyars. Deux divisions de Panzer et une Division de Cavalerie Hongroise ne sauraient suffire. Von Grolman propose de mettre davantage de forces à disposition mais reprend l’idée de Fretter-Pico de l’attaque en tenaille. Le second de Friessner propose donc de mener la contre-attaque comme suit. L’attaque en tenaille doit être menée par le III. PzK de Hermann Breith, vétéran expérimenté de l’Ostfront. Les Königstiger (Tiger II) du schwere-Panzer-Abteilung 503 (Hptmn Rolf Fromme) entraîneront dans leur sillage les 1 et 23. PzDiv sur la pince est. De leur côté, la très bonne 3. Gebirgs-Division (Paul Klatt), la 15. InfDiv (Hans Längenfelder) et les Waffen-SS de la 8.SS-Kavallerie Division Florian Geyer (Joachim Rumohr) seront en charge de la pince ouest. Quant aux PzGrDiv « Feldherrnhalle » (Günther Pape), 13. PzDiv (Gerhard Schmidhuber) et 46. InfDiv (Erich Reuter), réunies sous le commandement de Kleemann, elles devront barrer la route à toute contre-attaque soviétique venant de l’est. L’attaque doit avoir lieu sur un front large de 160 km entre Mako et Oradea dans le secteur de la IIIe Armée Hongroise (qui ne compte que 70 pièces antichars en tout !) qui fait face à 22 DF, 2 CB, 3 CC et 5 CM, comptant 773 chars et SU. Seulement, ne nous y trompons pas, les équipages de chars allemands vont encore démontrer tout leur savoir-faire… Les Allemands peuvent alors aligner 227 Panzer et StuG. En parallèle, la 8. Armee doit exécuter un retour offensif à partir du nord-est – quitte à abandonner les Carpates – pour se replier derrière la Tisza. Pour cela, trois divisions de la Honvéd se rassemblent dans la région de Polgar afin d’exécuter une attaque sur le flanc gauche des Soviétiques arrivés dans le secteur de Nyiregyasa. Enfin, le IV. PzK protégera le repli de la 8. Armee en contre-attaquant dans le secteur de Szolnok. Guderian approuve le plan. Celui-ci est baptisé
« Zigeunerbaron. »


- LA BATAILLE DE DEBRECEN-NYIREGYASA

La première action a lieu le 19 octobre dans le secteur du IV. Pzk. Les Roumains de la 1re Armée (Macici) s’avancent en direction de Budapest lorsque Kleemann lance ses unités blindées et motorisées en contre-attaque. Le IV. PzK percute violemment la GU de Macici qui doit reculer avec de lourdes pertes. La 4e Division perd 4 680 hommes en une seule journée ! Le 20 octobre, Kleemann réussit encore à avancer de 40 km et menacer sérieusement les forces de Pliev sur Debrecen. Mais Malinovski réagit rapidement et envoie immédiatement la 7e AG et la 53e Armée sur la rive est de la Tisza pour empêcher Kleemann de passer.

Le 21 octobre, le GCM Pliev peut s’emparer de Nyiregyhasa. Par conséquent, tout l’Armee-Gruppe Wöhler (8. Armee et Ire Armée Hongroise) doit se replier sur Csap, talonné sans répit par la 18e Armée et la 1re AG du 4e FU. La 27e DI Hongroise (G. Horvath) devra à elle seule parcourir 240 km pour se mettre à l’abri via la passe de Borgo à l’est de Debrecen. La 24. PzDiv (G-A von Nostitz-Wallwitz) évite encore la catastrophe en contre-attaquant avec succès les pointes avancées de Pliev, empêchant ces dernières de progresser encore de 20 à 30 km entre Debrecen et Nyiregyhasa. Mais du même coup, cela permet aussi à Fretter-Pico de concentrer ses moyens de blindées et d’infanterie.

Le 23 octobre, Hermann Breith lance les 7 divisions et le bataillon de Tiger II de son III. PzK à l’attaque, avec pour Schwerpunkt, le sud de Nyiregyhasa, afin de couper les lignes de communications de Pliev, dont les unités font montre de fatigue. Les modestes unités de fusiliers qui défendent les flancs de Pliev sont rapidement contournées et sectionnées. La 3. GebgDiv réussit à occuper Nagykallo en début de soirée et à s’y installer fermement. Le 24 à 2h00, les hommes de la 3. GebgDiv sont rejoints par des éléments de la 23. PzDiv qui arrivent de l’est. Le GCM Pliev est alors complètement encerclé. Très vite, les forces de l’Armee-Gruppe Wöhler peuvent se replier vers l’ouest en direction de Budapest. La catastrophe a été évitée.

Dans la poche de Debrecen-Nyiregyhaza, Issa A. Pliev réalise que la situation est devenue grave. Mais il garde son sang-froid, rassemble ses éléments décimés et informe Malinovski de la situation par radio. Pris de court par cette mauvaise nouvelle, Malinovski n’hésite pas une seconde et dépêche immédiatement la 27e Armée de Trofimenko, la 46e de Chlemine et la 7e AG de Choumilov au nord de ses lignes afin de secourir son subordonné. Pendant ce temps, Pliev regroupe ses forces pour mener des assauts en vue de forcer l’anneau allemand au sud. Les Soviétiques se jettent rageusement sur les lignes allemandes et hongroises, mais celles-ci tiennent bon. Les T-70, T-34 85, Sherman et SU se font impitoyablement alignés par les tubes des PzKw IV, Panther[, Tiger, StuG III et IV canons antichars Pak et les pièces antiaériennes de FlaK. Le 24 octobre au soir, Pliev réalise que son seul espoir de ne pas tomber aux mains des Allemands et des Magyars est que Malinovski lance des assauts répétés par le nord pour briser l’étreinte.

Le 25 octobre, Malinovski déclenche un violent assaut en direction de Nyiregyasa avec la 27e Armée en pointe. Mais la 1. PzDiv de von Radowitz et le Panzergrenadier-Regiment 128 détaché de la 23. PzDiv barrent efficacement la route à Trofimenko. En même temps, Pliev lance plusieurs assauts afin de percer les lignes de la 3. GebgDiv, mais ils sont tous repoussés avec des pertes. On peut toutefois constater que même si le GCM Pliev subit d’importantes pertes et concède des prisonniers, les éléments restant conservent une combativité élevée et ne lâchent absolument rien. De leur côté, Allemands et Hongrois découvrent les exactions des russes, ce qui a pour conséquence de décupler leur combativité. Le 26 octobre, les Panzer reconquièrent Nyiregyhasa. Plusieurs combats localisés ont encore lieu mais le 28, Wöhler et Deszöo Laszlo – ce dernier étant le nouveau chef de la Ire Armée Hongroise – ont pu évacuer leurs anciennes positions et se regrouper autour de Budapest. Les Soviétiques n’ont toujours pas pu briser l’anneau allemand autour de Debrecen. Seulement, l’urgence est maintenant de défendre Budapest. Par conséquent, Fretter-Pico, Breith et Kleemann relâchent progressivement leur emprise. La IIIe Armée de Vitesz Heszlényi se déploie ente Baia et Szolnok, face à la 46e Armée russe mais elle est appuyée par seulement 20 blindés de la 24. PzDiv. Pendant ce temps, les survivants des trois Corps de Pliev détruisent leurs armes lourdes et leurs équipements et prennent la route vers le sud pour rejoindre leurs lignes. La grande majorité y parviendra. Malinovski placera alors le Groupement de Cavalerie Mécanisée en repos, le temps de compléter les effectifs.

Des deux côtés, les pertes ont été lourdes. En près de trois semaines de combat, les Soviétiques ont perdu 117 300 hommes tués, blessés ou portés disparus, 5 073 prisonniers, 500 chars et 1 656 canons. L’immense majorité des pertes étant comptabilisée dans la poche de Debrecen-Nyiregyhaza. Mais il est vrai que les Soviétiques disposent encore d’une immense quantité de matériels de remplacement, même si du côté de l’infanterie et du personnel le manque d’effectif commence à se faire sentir. Du côté germano-hongrois on déplore entre 15 000 et 20 00 tués, 18 000 prisonniers, 200 chars et 490 canons. Mais en proportion, ils auront beaucoup plus de mal à les remplacer .

Tactiquement, l’opération de Debrecen-Nyiregyhaza est un succès TACTIQUE pour la Heer la Honvéd puisqu’elles ont réussi à empêcher Petrov et Malinovski d’anéantir complètement l’Armee-Gruppe Wöhler. Hongrois et Allemands ont aussi empêché le 2nd FU de lancer un assaut rapide sur Budapest. Mais ne nous y trompons pas. Si Malinovski a été arrêté ce n’est pas pour cela qu’il a été vaincu. Au contraire, la grande majorité des unités du 2nd Front d’Ukraine est opérationnelle. Malinovski n’est qu’à 100 km de Budapest. Il faut souligner que ce type de succès épisodique n'est absolument pas exceptionnel dans l'histoire des opérations sur l'Ostfront. Pendant les opérations du franchissement du Dniepr en 1943 et même lors de la bataille de Korsoun-Tcherkassy, von Manstein et ses subordonnés ont réussi à monter des opérations motorisées afin de stabiliser des situations dramatiques et ont réussi à prendre des unités soviétiques en tenaille, sans pour autant perdre du temps précieux en cherchant à les anéantir.

Seulement, Staline et la STAVKA ont pris conscience que les Allemands sont encore dangereux et que le 2nd FU ne pourra prendre Budapest seul, étant donné l’importante concentration de troupes autour de la capitale hongroise. Comme on peut le constater, à Rastenburg – QG du Führer en Prusse-Orientale – on ne prend pas l’affaire hongroise à la légère. Friessner a donc en tête le seul mot d’ordre de l’OKH qui est de TENIR LA HONGRIE IMPERATIVEMENT. La défense allemande repose en fait sur une série de lignes de fortifications : la position Margarthen qui couvre le Lac Balaton – Lac Velence – Budapest et flanquée à l’est de l’Attila Linie et qui s’achève par la position Karolla. Cette dernière étant située entre la région vallonnée de Cserhat – Matra – Zemplén .
Selon le journal de marche du HG Süd, il y a dans Budapest 25 000 soldats allemands et magyars ainsi que 146 canons de FLAK lourds.
Friessner était persuadé – à raison – que Budapest allait être le prochain objectif de l’Armée Soviétique et en souligna le problème à Guderian. Il demandait au chef d’état-major de l’OKH de lui envoyer davantage de forces. Mais Guderian lui répondit qu’il ne pouvait rien lui expédier de plus.

Le 2 novembre, le 2nd CMG arrive à 15 km de Budapest. Le 4e CMG (V. I. Jdanov ) quant à lui, réussit à enfoncer les positions de la 22. SS-Kavallerie-Division « Maria Theresa » (A. Zehender) et parvient à 6 km à l’est de Soroksar. Le ledemain, le 2nd CMG la zone de Vororte Monor, Üllo, Vecsés, Gyal et Pestszentimre. De là, la première ligne de défense de la capitale des Rois de Hongrie était percée. Les avant-gardes blindées soviétiques ne rencontrèrent aucune unité de Panzergrenadier sur le chemin, si bien que les chars purent acheminer des fusiliers sans inquiétude. Les capacités de transport des unités mécanisées de Malinovski étaient bien sûr amoindries depuis Debrecen.
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Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest Empty Re: Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest

Message  Yeoman 35 4/5/2012, 17:47

- MALINOVSKI RELANCE, TOLBOUKHINE ENTRE EN SCÈNE : OBJECTIF BUDAPEST

Le 25 octobre, alors que les forces de Pliev sont encore en difficulté, Malinovski préfère ne pas tergiverser et lance plusieurs attaques pour franchir la Tisza et atteindre le Danube. Sur l’aile droite, la 40e Armée de Jmatchenko et la 4e Armée Roumaine d’Avramescu occupent d’abord Careï et Satu-Mare le 25 octobre puis traversent la frontière romano-hongroise, achevant ainsi la libération du nord de la Transylvanie. Sur l’aile gauche la 46e Armée de Chlemine réussit à contrôler une importante tête de pont entre la Tisza et le Danube – atteignant même le fleuve près de Baiïa –, sans rencontrer grande résistance du fait que l’attention du commandement allemand est concentrée sur la zone défensive autour de Budapest. L’affaire de Debrecen-Nyiregyhaza ne doit pas faire oublier que les forces de Malinovski ont réussi à progresser de 130 à 475 km. Jugeant la situation favorable malgré la déconvenue de Debrecen, la STAVKA et Staline ordonnent à Malinovski de libérer Budapest au plus vite dès le 28 octobre (à 22h00) . Le maître du Kremlin justifie l’opération au Général en invoquant des « impératifs politiques. » Malinovski doit avec la 46e Armée, le 18e CB et le 2nd CMG contourner la défense ennemie à l’ouest de la Tisza avant d’engager la 7e AG en second échelon . Il doit enfin aborder Budapest dès le 3 novembre en s’assurant le contrôle de la ligne Isaszeg – Ujpest – Budakeszi – Erd. Cela s’avère alors irréaliste, puisqu’au 1er novembre le 4e CMG est encore en plein regroupement. Cependant, Malinovski doit agir dans une quasi-urgence puisque Staline lui a imposé cinq jours de délais pour lancer son offensive sur Budapest .

Seulement, Chlemine dispose pour sa seule 46e Armée d’une zone d’action de 110 km de large pour 220 km de profondeur. Sa force de choc était très faible. Néanmoins, Chlemine s’aperçoit qu’il y a une toute une zone peu défendue face à lui et y engouffre le 23e Corps de Fusiliers en premier échelon, permettant ensuite l’engagement des deux Corps mécanisés qui atteignent les abords de Budapest le 2 novembre. Toutefois, la plus puissante des formations du 2nd FU, la 6e ABG de Kravtchenko, était encore en recomplètement, donc inapte à accomplir une mission d’attaque en profondeur. Mais il leur est impossible d’aller plus loin car les III, IV et LVII. PzK sont là. Le premier tient les abords de Budapest, le second la région de Jaszberény et le dernier la zone de Cegléd-Szolnok. Par conséquent, la STAVKA prend trois principales mesures : 1) elle ordonne à Malinovski de lancer une offensive d’ensemble après avoir fait «serrer les coudes» de ses autres armées sur la Tisza. 2) Devant l’insuffisance des effectifs du 2nd FU en hommes et en matériels, 40 000 soldats et 200 chars supplémentaires provenant des réserves de la STAVKA lui sont alloués. De plus la 4e Armée de la Garde (Georgi F. Zakharov) est détachée du 4e FU depuis la Galicie et mise à la disposition du 2nd FU. 3) Enfin, une partie des forces du 3e Front d’Ukraine doit se lancer à l’assaut de la Hongrie depuis la Serbie. Ce fut le Maréchal Semien K. Timochenko qui conseilla Staline pour le troisième point, à la fois pour des raisons stratégiques que politiques. En effet, Timochenko n’appréciait guère Malinovski et a donc trouvé l’opportunité idéale de le mettre en positions de concurrence – voire de rivalité – avec Fedor M. Tolboukhine, afin de ne pas lui laisser la gloire de s’être emparé de Budapest par ses propres moyens. Avec les nouveaux chars reçus, Malinovski se hâte de renforcer la 6e ABG de Kravtchenko pour lui permettre d’épauler les Gardes de Choumilov dans de bien meilleures conditions. De son côté, Tolboukhine s’exécute immédiatement et pousse 31 divisions, 1 Brigade Mécanisée, 1 Corps de Cavalerie, 1 Corps de Chars et 2 Corps Mécanisés son Front en direction la capitale magyare. Cela permettrait ensuite de lancer plusieurs opérations en direction de Vienne et même pour prendre le contrôle des industries d’aluminium situées sur les rives du grand fleuve d’Europe.

Du côté allemand, l’épine dorsale de la défense se compose les 23 et 24. PzDiv placées dans la région de Kecskemét. Les Allemands peuvent aussi compter sur la 13. PzD, la PzGrDiv « Feldherrnalle » et la 8. SS-KavDiv « Florian Geyer ». Le plan de Friessner est le suivant : tenir la Hongrie avec tout ce qu’il a comme forces et assurer la défense de la ligne de la Tisza le mieux possible.

Malinovski lance son attaque sur Budapest dès le 5 novembre. En tenant compte de l’amoindrissement de ses capacités offensives, il décide de contourner la zone de Cégled en protégeant ses flancs par de l’artillerie et des moyens antichars. Plus au sud, la 46e Armée mène de durs combats aux abords de Budapest dans les secteurs de Taksony, Dömsöd et l’Île de Csepel, solidement tenus par les Allemands et les Hongrois.

Le 9 novembre, les éléments avancés du 3e FU parviennent à Kiskoszég qui domine la ville de Pécs sur la rive droite (sud) du Danube. Le 3e FU réussit alors à établir une tête de pont face aux positions de la 6. Armee. Malinovski en profite alors pour lancer dans la bataille le 5e CCG de Gorchkov et le 23e CB d’Akhmanov. Au même moment, la 6e ABG, 2 divisions d’artillerie et 2 autres de Fusiliers, entrent dans la danse avec 510 chars et 2 074 canons et mortiers pour s’emparer du secteur de Hatvan-Kartal depuis Szolnok. Mais seulement huit kilomètres peuvent être couverts. Flanquant la 6e ABG, la 53e Armée et la 7e AG ne purent parcourir que sept kilomètres, malgré les 700 canons et mortiers déployés en couverture. Cependant, les choses se déroulèrent mieux en direction de Milklosc, donnant l’espoir à Malinovski de pouvoir contourner les défenses ennemies sur la route d’Ipoly après avoir forcé le secteur de Vac. Le Général décide alors rapidement de déplacer son axe d’effort dans la zone d’action de la 7e AG de Choumilov. Il y concentre rapidement la 6e ABG, le GCM Pliev rétabli des combats de Debrecen, ainsi que le 2nd CMG et le 4e CM. Pendant ce temps, la 46e Armée doit atteindre le bras du Danube et s’emparer de l’Île de Csépel située sur le cours supérieur du Danube au sud-ouest de Budapest.

L’offensive de Malinovski débute le 11 novembre et dure pendant deux semaines sur une profondeur de 60 km. L’exécution des opérations se caractérise par une grande diversité. L’offensive débutait par une percée d’autant plus faible que dans beaucoup de secteurs, la défense avait été fortement préparée. Les troupes soviétiques doivent alors livrer des combats acharnés en profondeur, poursuivre l’adversaire, franchir de vive force, dans la foulée d’importantes rivières. La percée était effectuée en marche ou après une courte préparation. L’offensive s’exerçant sur de larges zones, les détachements d’attaque n’ont pas de profondeur et le dispositif opérationnel du Front et des armées ne comportent le plus souvent qu’un échelon. Les GU blindées et mécanisées attaquaient donc avec des GU normales. Cette utilisation des unités mobiles soviétiques a été exceptionnelle au cours de la guerre mais le résultat fut considérable . Parfois, la percée doit être exécutée sur de solides positions défensives. Les unités d’infanterie attaquent donc sur des zones étroites, articulées en profondeur. Les GU sont disposées sur deux échelons. Si pour la rupture d’une défense organisée à la hâte, la densité d’artillerie ne dépassait pas 35 à 60 canons et mortiers par kilomètres de front, devant Budapest cette densité atteignait 200 bouches à feu et davantage. La préparation d’artillerie durait 40 à 65 minutes sous forme de concentration sur les points d’appui et les positions de tir . Les GU russes font face aux mêmes difficultés de progression que les armées allemandes lors de l’offensive sur Moscou en 1941. Mais à cet obstacle, s’ajoute l’action des chars adverses placés en position défensive, qui effectuent des tirs tendus sur les colonnes blindées soviétiques. En raison de la largeur du front d’attaque, des effectifs insuffisants et de l’état du terrain, les éléments blindés et mécanisés russes doivent opérer exclusivement le long des routes. De surcroît, la fatigue régnait au sein des troupes, car elles opéraient depuis la fin du mois d’août sans aucun répit. Et cela pouvait aussi se faire sentir avec le relâchement de la discipline.
Toutefois, les résultats obtenus n’étaient pas négatifs. En novembre, toutes les conditions semblaient réunies pour exécuter une manœuvre d’enveloppement et une attaque, afin d’isoler les groupements hungaro-allemands de Budapest et de Miskolc et de couper les voies de communication allant de la capitale vers le Nord et le Nord-Est.



- VERS L’ENCERCLEMENT DE BUDAPEST

A la fin novembre 1944, Tolboukhine dispose de forces suffisantes pour élargir sa tête de pont sur le Danube au sud de Budapest. Malinovski peut alors changer son plan d’attaque en ordonnant au 2nd CMG de tenir et cogner le dispositif ennemi à l’est pendant que la 46e Armée et le 4e CMG opèreront un crochet par le sud pour rejoindre les forces du 3e FU. Budapest doit être abordée dès le premier jour – 4 décembre. Les unités mécanisées soviétiques s’élancent à l’assaut mais subissent de lourdes pertes face à une solide défense et ne peuvent progresser que de 20 à 30 km. Toutefois, au nord, les opérations se déroulent sous de meilleurs auspices. La 6e ABG, le 18e CB, le GCM Gorchkov et la 7e AG enfoncent les positions des 1 et 23. PzDiv qui défendent Hatvan et les accès du Danube. Les positions défensives du HG Süd se retrouvent alors dans une position particulièrement critique. Malinovski s’aperçoit très vite du coup à jouer et décide d’assommer les défenses ennemies pour permettre à ses unités mécanisées de forcer le passage plus favorablement.
Le 5 décembre à 10h15, canons, obusiers, mortiers lourds et Katioucha se déchaînent pendant 3h15 sur les positions germano-hongroises. L’enfer de l’Ognevoï Val (le feu roulant de l’artillerie soviétique) s’abat impitoyablement sur les défenseurs de Budapest. Malinovski n’a guère lésiné sur les moyens ; 8 divisions d’artillerie sont mises à la tâche pour ravager toute la zone de combat au nord de Budapest. L’artillerie soviétique a fait merveille puisque 12 kilomètres de brèche sont ouverts sur une profondeur de 3 à 6 km dans le dispositif du HG Süd, dans le secteur de Vac. A 13h30, la 6e ABG de Kravtchenko s’ébranle et se jette furieusement dans la trouée. Pour Friessner et Fretter-Pico, la situation est d’autant plus grave, qu’ILS N’ONT PLUS AUCUNE RESERVE A EXPEDIER au nord de la capitale magyare, alors que les forces de Tolboukhine commencent à traverser le Danube. Friessner appelle Guderian à Rastenburg et le supplie d’envoyer des renforts en Hongrie. Guderian lui répond qu’il ne peut rien faire pour l’instant mais promet d’agir auprès du Führer étant donné la gravité de la situation. Au même moment, les chars soviétiques viennent de s’engouffrer dans le secteur étroit d’Ipoly-Tales. Friessner réussit à ramasser quelques éléments de la 24. PzDiv, ainsi que la 36. SS-Grenadier-Division « Dirlewanger » (O. Dirlewanger) – de sinistre réputation –, celle-ci arrivant alors à marche forcée depuis Egra (Eger). Le commandant du HG Süd espère encore pouvoir arrêter les russes sur la rive nord (gauche) du Danube. Mais c’est sans compter sur les unités rapides du 2nd FU qui pourront avancer vers l’ouest sans grande encombre jusqu’au 12 janvier 1945. Le 9 décembre, Balassagyarmat tombe. Le flanc gauche peut alors s’établir solidement sur Vac. La ligne Attila, prolongement de la ligne Margarethen ne sert plus à rien. Informé de la gravité de la situation, l’OKH se décide à expédier des renforts de toute urgence. 40 000 hommes et 400 blindés – soit les 3 et 4. Kavallerie-Brigade, les 3, 6 et 8. PzDiv, ainsi que 3 bataillons de chars Tiger à effectifs plein. La division hongroise Szent Laszlo (Z. Szügyi) – formée à la hâte – est aussi expédiée dans le brasier. Là encore, l’OKH ne veut pas laisser facilement tomber Budapest. Mais un important débat animait l’OKH : par où les Soviétiques allaient-ils attaquer ? Deux réponses apparurent comme possibles : soit la zone entre le Lac Balaton et le Lac Velence, ou bien les abords nord de Budapest avec l’établissement de têtes de pont à Pest. A ce moment précis, il n’y avait que 2 250 soldats allemands et magyars alignés sur 36 km entre le Lac Velence et Budapest… là où se produirait l’attaque principale des Russes. Mais les Allemands étaient au moins sûr d’une chose, les deux Fronts d’Ukraine attaqueraient conjointement entre le 20 et le 22 décembre.

Les Soviétiques vont reprendre leur offensive le 20 septembre et vont presque soumettre Budapest à une exécution en règle avec l’intervention des chars, de l’artillerie et de la VVS. Va s’ensuivre un siège marqué par des combats d’une grande férocité, ainsi qu’une contre-attaque allemande désespérée pour tenter de dégager la capitale hongroise.



Source :
- CONSTANTINI Col. A. : L’Union Soviétique en guerre. Tome 3 « De Kharkov à Berlin », EAMT SHAT, Imprimerie Nationale, Paris, 1969

- UNGVARY Krisztian: „Kriegschauplatz Ungarn“, Karl-Heinz Friesner (Dir.), „Das Deutsche Reich und der Zweite Weltkrieg“, Tome 8 : „Die Ostfront 1944/45“, Deutsche Verlags-Anstalt, 2007, Munich


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Message  Yeoman 35 4/5/2012, 18:13

SITUATION LE 21 SEPTEMBRE 1944

FORCES ALLEMANDES ET HONGROISES

HEERES-GRUPPE SÜD : Generaloberst Johannes Friessner
Chef d’état-major : Helmuth von Grolman

- 6. ARMEE : General der Panzertruppe Maximilian Fretter-Pico
Chef d’état-major : Generalmajor Ludwig Heinrich Gädcke
- Grande Unité en reconstitution après sa destruction lors de l’Opération d’Iassy-Kichinev (20-29 août 1944)

* Armee-Gruppe Wöhler : Generaloberst Otto Wöhler
- 8. ARMEE : Generaloberst Otto Wöhler
Chef d’état-major : Generalmajor Helmuth Reinhardt
- 15. Infanterie-Division (Hans Längenfelder)
- Sperrverband Ludwig

XXIX. Armee-Korps (General der Infanterie Kurt Röpke)
- 4. Gebirgs-Division (Friedrich Breith)
- 8. SS-Kavalerie-Division Florian Geyer (Joachim Rumohr)
- 9e DHR (Janos Fonagy)

XVII. Armee-Korps (General der Gebirgstruppen Hans Kreysing)
- 8. Jäger-Division (Christian Philipp)
- 3. Gebirgs-Division (Paul Klatt)
- 27e Division d’Infanterie Hongroise (Gyözö Horvath)
- 9e Brigade Hongroise de Gardes-frontières ( ?)
- Kampfgruppe Schulcz

IXe Corps d’Armée Hongrois (Brigadier-Général Gyula Kovacs)
- 46. Infanterie-Division (Erich Reuter)
- 2e Division Hongroise de Remplacement (Denes Dobak)


IIe ARMEE HONGROISE : Colonel-Général Lajos Veress von Dalnoki

- 7e Division Hongroise de Remplacement (Jozsef Finta)
- 1re Brigade de Montagne Hongroise de Remplacement

IIe Corps d’Armée Hongrois (Istvan Kiss, Istvan Kudriczy)
- 25e Division d’Infanterie Hongroise (Ferenc Horvath)
- 9e Division Hongroise de Remplacement (Janos Fonagy)
- 2e Division Blindée Hongroise (Zoltan Zsedényi)



GRAND ETAT-MAJOR DE L’ARMEE HONGROISE (Magyar Kiralyi Honvéd Vezérkar)
Général Janos Vörös

Ire ARMEE HONGROISE : Lieutenant-Général Béla Miklos-Dalnoki

IIIe CA Hongrois (Josef Vasvary)
- 6e DI Hongroise (Laszlo Karatsony)
- 2e Brigade de Montagne Hongroise

Ve CA Hongrois (Z. Algya-Pap/M. Nagyöszy/Mikaly Ibranyi/J. Vasvary)
- 13e DI Hongroise (Jenö Sövennyhazi-Herdiczky/Sandor Valyi)
- 16e DI Hongroise (J. Vasvary/Elemér Mészöly/L. Karatsony)

VIe CA Hongrois (Milos Nagyöszy)
- Eléments 7e DI Hongroise (Istvan Kudriczy)
- 10e DI Hongroise (Kornél Oszlanyi/Joszef Kisfaludy/Sandor Andras)
- 24e DI Hongroise (Janos Markoczy/Ferenc Karloczy/Gyula Keresztes)
- 63e Régiment de Chasseurs
- 66e Régiment de Chasseurs

IIIe ARMEE HONGROISE : Colonel-Général Josef Vitez Heszlényi

IVe Corps : Joszéf Heszöény
- 25e DIH (Ferenc Karloczy)
- 2e DBH (Zoltan Zsedényi)

VIIIe CA Hongrois (Bela Lengyel)
- 20e Division d’Infanterie Hongroise (Frigyes Vasvary)
- Eléments 6e Division Hongroise de Remplacement (György Vukovary)
- 8e Division Hongroise de Remplacement (Dr. Bela Temsey)
- 23e Division Hongroise de Réserve (Ferenc Osztovics)
- 1er Régiment de Cavalerie Hongroise de Remplacement


FORCES SOVIETIQUES

2nd FRONT D’UKRAINE : Général Rodion Ia. Malinovski
Chef d’état-major : Lieutenant-Général Matvei V. Zakharov

- 303e Division de Fusiliers
- 25e Division de Fusiliers de la Garde
- 18e Corps de Chars : Major-Général Vassili I. Polozkov

- 110e Brigade de Chars
- 170e Brigade de Chars
- 181e Brigade de Chars
- 32e Brigade de Fusiliers Motorisés

2nd Corps Mécanisé de la Garde (Karp V. Sviridov)
- 4e Brigade Mécanisée de la Garde
- 5e Brigade Mécanisée de la Garde
- 6e Brigade Mécanisée de la Garde

4e Corps Mécanisé de la Garde : Major-Général Vladimir I. Jdanov
- 13e Brigade Mécanisée de la Garde
- 14e Brigade Mécanisée de la Garde
- 15e Brigade Mécanisée de la Garde
- 36e Brigade de Chars de la Garde


- 27e ARMEE : Lt-Gén. Sergeï G. Trofimenko
33e Corps de Fusiliers :
- 78e DF
- 337e DF

104e Corps de Fusiliers :
- 163e DF
- 206e DF
- 4e Division Parachutiste de la Garde

35e Corps de Fusiliers de la Garde :
- 180e DF
- 202e DF


- 40e ARMEE : Lieutenant-Général Filipp F. Jmatchenko
- 42e DFG

50e Corps de Fusiliers :
- 240e DF

51e Corps de Fusiliers :
- 38e DF
- 133e DF
- 232e DF


- 46e ARMEE : Lt-Gén. Ivan T. Chlemine
- 7e DAR

37e Corps de Fusiliers :
- 320e DF
- 108e DFG

10e Corps de Fusiliers de la Garde :
- 49e DFG
- 59e DFG
- 86e DFG
- 109e DFG


- 53e ARMEE : Lieutenant-Général Ivan M. Managarov

- 5e Division d’Artillerie de Rupture

49e Corps de Fusiliers :
- 375e DF
- 110e DFG
- 1er DPG

57e Corps de Fusiliers :
- 203e DF
- 228e DF
- 243e DF

27e Corps de Fusiliers de la Garde :
- 297e DF
- 409e DF


- 7e ARMEE DE LA GARDE : Lieutenant-Général Mikhaïl S. Choumilov
- 227e DF

24e Corps de Fusiliers de la Garde :
- 6e DF
- 72e DF
- 81e DF

25e Corps de Fusiliers de la Garde :
- 53e DF
- 36e DFG
- 6e DPG


- 6e ARMEE DE CHARS DE LA GARDE : Lieutenant-Général Andreï G. Kravtchenko
5e Corps Mécanisé de la Garde : Major-Général I.P. Iermakov
- 10e Brigade Mécanisée de la Garde
- 11e Brigade Mécanisée de la Garde
- 12e Brigade Mécanisée de la Garde
- 24e Brigade de Chars de la Garde

5e Corps de Chars de la Garde : Major-Général Mikhaïl I. Saveliev
- 20e Brigade de Chars de la Garde
- 21e Brigade de Chars de la Garde
- 22e Brigade de Chars de la Garde
- 6e Brigade de Fusiliers Motorisés de la Garde


- GROUPEMENT DE CAVALERIE MÉCANISÉE PLIEV : Major-Général Issa A. Pliïev

4e Corps de Cavalerie de la Garde (Pliev)
- 9e Division de Cavalerie de la Garde (V.G. Gagoua)
- 10e Division de Cavalerie de la Garde (V.V. Nikiforov)
- 30e Division de Cavalerie de la Garde ( ?)

6e Corps de Cavalerie de la Garde : Lieutenant-Général Sergeï V. Sokolov
- 8e Division de Cavalerie ( ?)
- 8e Division de Cavalerie de la Garde ( ?)
- 13e Division de Cavalerie de la Garde (Ie. P. Sieritchev)

7e Corps Mécanisé
- 16e Brigade Mécanisée (Marchev)
- 63e Brigade Mécanisée (A.V. Joukov)
- 64e Brigade Mécanisée (Ogourtsov)
- 41e Brigade de Chars de la Garde (Laptev)

- GROUPEMENT DE CAVALERIE MECANISEE GORCHKOV : Major-Général Sergeï I. Gorchkov

5e Corps de Cavalerie de la Garde (Gorchkov)
- 63e Division de Cavalerie
- 11e Division de Cavalerie de la Garde
- 12e Division de Cavalerie de la Garde

23e Corps de Chars : Lieutenant-Général Alexeï O. Akhmanov
- 3e Brigade de Chars
- 39e Brigade de Chars
- 135e Brigade de Chars
- 56e Brigade de Fusiliers Motorisés


- 1re ARMEE ROUMAINE : Général Nicolae Macici

4e Corps :
- 2e Division d’Infanterie
- 4e DI

7e Corps :
- 19e DI
- 9e Division de Cavalerie


- 4e ARMEE ROUMAINE : Général Gheorghe Avramescu

2nd Corps :
- 20e DI
- 8e DCAV

6e Corps :
- 7e DI
- 9e DI
- 21e DI

Corps de Montagne :
- 3e DI
- 6e DI
- 1re Division de Montagne

Réserves :
- 11e DI
- 1re DI de Volontaires Tudor Vladimirescu
- 1re DCAV
- Groupement Blindé (Restes de la 1re Division Blindée)


4e FRONT D’UKRAINE : Colonel-Général Ivan Ie. Petrov
Chef d’état-major : Lieutenant-Général Feodosi K. Korjenevitch

- 18e ARMEE : Lieutenant-Général Evgeni P. Jouravliev
11e Corps de Fusiliers
- 24e Division de Fusiliers
- 226e DF
- 271e DF

17e Corps de Fusiliers : Gastilovitch
- 8e DF
- 317e DF
- 2e Division de Parachutistes de la Garde

95e Corps de Fusiliers
- 66e DF
- 138e DF


- 1re ARMEE DE LA GARDE : Lieutenant-Général Andreï A. Gretchko

30e Corps de Fusiliers :
- 30e Division de Fusiliers
- 141e DF

74e Corps de Fusiliers :
- 147e DF
- 155e DF
- 276e DF

107e Corps de Fusiliers :
- 127e DF
- 167e DF
- 129e Divisions de Fusiliers de la Garde

18e Corps de Fusiliers de la Garde :
- 161e DF
- 237e DF


4e ARMEE DE LA GARDE (Réserve) : Lieutenant-Général Ivan V. Galanine




DEBRECEN-NYIREGYHASA (Forces déployées)

[centet]FORCES ALLEMANDES[/center]

HEERES-GRUPPE SÜD : Generaloberst Johannes Friessner
Chef d’état-major : Helmuth von Grolman

6. ARMEE : General der Panzertruppen Maximilian Fretter-Pico
- 1. Huszar Division (Mihaly Ibranyi)

III. Panzer-Korps : General der Panzertruppen Hermann Breith
- 15. InfDiv (Hans Längenfelder)
- 3. GebDiv (Paul Klatt)
- 1. PzDiv (Joseph von Radowitz)
- 23. PzDiv (Eberhard Tunert)
- 8. SS KavDiv Florian Geyer (Joachim Ruhmor)
- 503 schw-PzAbt (Rolf Fromme)

IV. Panzer-Korps General der Panzertruppe Ulrich Kleemann
- 46. InfDiv (Erich Reuter)
- 13. PzDiv (Gerhard Schmidhuber)
- PzGrDiv Feldherrnhalle (Günther Pape)


FORCES HONGROISES

- IIIe ARMEE : Joszéf Vitesz Heszlényi

IVe Corps : Joszéf Heszöény
- 25e DIH (Ferenc Karloczy)
- 2e DBH (Zoltan Zsedényi)


FORCES SOVIETIQUES

2nd FRONT D’UKRAINE : Général Rodion Ia. Malinovski
Chef d’état-major : Lieutenant-Général F.K. Korjenevitch

- 27e ARMEE : Lieutenant-Général Sergeï Gr. Trofimenko

33e Corps de Fusiliers :
- 78e Division de Fusiliers
- 337e DF

104e Corps de Fusiliers :
- 163e DF
- 206e DF
- 4e Division Parachutiste de la Garde

35e Corps de Fusiliers de la Garde :
- 180e DF
- 202e DF


- 46e ARMEE : Lieutenant-Général Ivan T. Chlemine
- 7e Division d’Artillerie de Rupture

37e Corps de Fusiliers :
- 320e Division de Fusiliers
- 108e Division de Fusiliers de la Garde (DFG)

10e Corps de Fusiliers de la Garde :
- 49e DFG
- 59e DFG
- 86e DFG
- 109e DFG


GROUPEMENT DE CAVALERIE MECANISEE PLIEV : Major-Général Issa A. Pliev

4e Corps de Cavalerie de la Garde : Major-Général Issa A. Pliev
- 9e Division de Cavalerie de la Garde (V.G. Gagoua)
- 10e Division de Cavalerie de la Garde (V.V. Nikiforov)
- 30e Division de Cavalerie de la Garde ( ?)

6e Corps de Cavalerie de la Garde : Lieutenant-Général S.V. Sokolov
- 8e Division de Cavalerie ( ?)
- 8e Division de Cavalerie de la Garde ( ?)
- 13e Division de Cavalerie de la Garde (Ie. P. Sieritchev)

7e Corps Mécanisé : Major-Général F.G. Katkov
- 16e Brigade Mécanisée (Marchev)
- 63e Brigade Mécanisée (A.V. Joukov)
- 64e Brigade Mécanisée (Ogourtsov)
- 41e Brigade de Chars de la Garde (Laptev)


Sources :

- GLANTZ Col. David M. : Colossus Reborn : The Red Army at War, 1941-1943, University Press of Kansas, 2005
[b]

- http://samsv.narod.ru


Très cordialement
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Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest Empty Re: Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest

Message  alderome 3/7/2012, 01:09

Bonjour
Intéressant sujet, une opération appelée Zigeuner Barondevait être menée avant que les soviétiques lancent le groupement Pliev sur Debrecen.
concernant le siège de Budapest et les opérations Konrad :
https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/t9880-le-siege-de-budapest#152217
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Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest Empty Re: Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest

Message  Yeoman 35 3/7/2012, 16:27

Merci Alderome.

Et encore mille pardons, je ne me souvenais plus que l'opération Zigeuner-Baron avait déjà été traitée sur le forum.

Cordialement
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Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest Empty Re: Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest

Message  alderome 3/7/2012, 16:50

Merci à toi d'avoir réactivé cette partie du front, un peu oubliée. Debrecen fut une dernière victoire des panzer anéantissant le groupement Pliev.
Quand j'aurais le temps, je ferais un topic sur les opérations autour de Torda, une victoire de la Honved.
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Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest Empty Re: Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest

Message  Invité 2/8/2012, 19:01

Merci pour ces renseignements, bien précis Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest Pouce_mi Hongrie 1944 : la marche des Soviétiques sur Budapest Pouce_gr

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