Le Potez 662, linceul du général Huntziger.
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Le Potez 662, linceul du général Huntziger.
Le 12 novembre 1941, le Potez 662 transportant le général Huntziger, secrétaire d'état à la guerre dans le gouvernement de Vichy, depuis le 6 septembre 1940, puis commandant en chef des forces terrestres, revenant d'une tournée africaine, s'écrase sur le Mont Aigoual, dans les Cévennes, vers le col du Minier.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Huntziger
Il y a une notice en anglais, concernant le Potez 662, qui est un avion de transport rapide, construit en 1 exemplaire !!
http://en.wikipedia.org/wiki/Potez_662
Une image de l'avion, tirée de la collection Pierre Bregerie :
(source: http://www.aviafrance.com/potez-662-aviation-france-877.htm)
Une stèle commémore cet accident, sur la route du Vigan, au Mont Aigoual.
http://www.flickr.com/photos/89235234@N00/6271782522/in/pool-1572546@N20/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Huntziger
Il y a une notice en anglais, concernant le Potez 662, qui est un avion de transport rapide, construit en 1 exemplaire !!
http://en.wikipedia.org/wiki/Potez_662
Une image de l'avion, tirée de la collection Pierre Bregerie :
(source: http://www.aviafrance.com/potez-662-aviation-france-877.htm)
Une stèle commémore cet accident, sur la route du Vigan, au Mont Aigoual.
http://www.flickr.com/photos/89235234@N00/6271782522/in/pool-1572546@N20/
Re: Le Potez 662, linceul du général Huntziger.
Sait-on pourquoi il s'est écrasé ce 662 ?
dracir- Général de Division
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Age : 61
Localisation : Lévignac 31
Date d'inscription : 30/04/2009
Re: Le Potez 662, linceul du général Huntziger.
Ecrasé dans la brume et dans le massif central. A moins que Marc 91 en sache plus (camarade, si tu passes par là...) c'est l'accident type de ces années là (crash dans la brume, la tempête de neige, etc. on a cessé de les compter autant civils que militaires d'ailleurs). A peu près dans les mêmes circonstances, le Dewoitine D 332 Emeuraude qui revenait de Saïgon avec un grand aviateur à bord (Maurice Noguès, que l'on peut surnommer le Mermoz de l'orient) s'est fracassé dans une colline à Corbigny et là encore les circonstances sont inexpliquées à ce jour.
Il y a beaucoup de raisons qui peuvent expliquer ces accidents :
- d'abord le calage altimètre et la différence QFE-QNH (calage et différence entre l'altitude niveau de la mer et l'altitude aérodrome, source d'erreur constante qui a provoqué plus d'un crash à l'époque ou les altimètres radar n'existaient pas). Au décollage tu cales l'altimètre au niveau aérodrome sur lequel tu es. Seulement l'altimètre indique une hauteur en fonction de la pression atmosphérique, il faut donc en tenir compte en cas de dépression puisqu'il peut indiquer 100 m alors que tu es à 2,5 réels. Tu ne peux pas t'imaginer le nombre d'aviateurs qui se sont tués à cause de ce détail !
- la météo (en pleine purée de pois c'est très facile d'être rivé aux commandes et de ne pas regarder l'aiguille de l'altimètre chuter, en conditions IFR autrement dit de vol aux instruments tu perds très facilement tes repères parce que tu n'as plus rien qui te permette de te donner une idée de la position que tu as, si tu piques, si tu es en virage, etc. Or à cette époque là, les instruments de vol étaient assez récents. Leur développement et leur installation ont réellement commencé au cours de la moitié des années 1920 et pour des raisons de coût, tous les appareils n'ont pas bénéficié de ce type d'outils/aide au vol).
- le vent (cas de Stardust en Argentine, avec vent de face qui faussa totalement les calculs du navigateur -l'appareil était freiné, l'indicateur de vitesse annonçait 300 km/h alors que l'avion volait à 170- et l'appareil percuta au final une montagne de plein fouet alors qu'ils pensaient avoir dépassé la Cordillère des Andes et voler au-dessus de la plaine).
- la percée (c'est-à-dire la descente vers l'altitude d'approche. En principe avec un temps dégueulasse, tu prends une pente plate et un taux de chute gentillet, mais il te faudrait dans certaines circonstances trois yeux désaxés : un pour regarder droit devant toi, un autre sur l'altimètre et un dernier sur l'indicateur de vitesse ascensionnelle pour guetter le moment ou l'aiguille "dégueule" c'est-à-dire indique une valeur négative -donc une chute-). Là encore, certains appareils étaient monopilote -autrement dit il n'y avait pas de copilote pour assister le commandant de bord. Ce qui peut être une bénédiction (je fais allusion aux tensions dans le cockpit notamment lorsqu'il faut prendre une décision ou la vie des passagers est en jeu, comme celle du vol AF qui s'est terminé dans l'océan atlantique sud au large du Brésil) comme une calamité.
Il y a beaucoup de raisons qui peuvent expliquer ces accidents :
- d'abord le calage altimètre et la différence QFE-QNH (calage et différence entre l'altitude niveau de la mer et l'altitude aérodrome, source d'erreur constante qui a provoqué plus d'un crash à l'époque ou les altimètres radar n'existaient pas). Au décollage tu cales l'altimètre au niveau aérodrome sur lequel tu es. Seulement l'altimètre indique une hauteur en fonction de la pression atmosphérique, il faut donc en tenir compte en cas de dépression puisqu'il peut indiquer 100 m alors que tu es à 2,5 réels. Tu ne peux pas t'imaginer le nombre d'aviateurs qui se sont tués à cause de ce détail !
- la météo (en pleine purée de pois c'est très facile d'être rivé aux commandes et de ne pas regarder l'aiguille de l'altimètre chuter, en conditions IFR autrement dit de vol aux instruments tu perds très facilement tes repères parce que tu n'as plus rien qui te permette de te donner une idée de la position que tu as, si tu piques, si tu es en virage, etc. Or à cette époque là, les instruments de vol étaient assez récents. Leur développement et leur installation ont réellement commencé au cours de la moitié des années 1920 et pour des raisons de coût, tous les appareils n'ont pas bénéficié de ce type d'outils/aide au vol).
- le vent (cas de Stardust en Argentine, avec vent de face qui faussa totalement les calculs du navigateur -l'appareil était freiné, l'indicateur de vitesse annonçait 300 km/h alors que l'avion volait à 170- et l'appareil percuta au final une montagne de plein fouet alors qu'ils pensaient avoir dépassé la Cordillère des Andes et voler au-dessus de la plaine).
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_________________
Patrie, Courage, Foi. Regarde Saint Michel et saute rassuré.
Wenn de net wellcht metkommen, los es stehn !
Membre du club des survivants du péril thaïlandais, du canon de 88 sulfateur de l'infâme colonel Olrik (rebus: oui russe, non russe, liquide, vomi)
Membre du service de protection de Sa Majesté Impériale, la bien touffue et heureuse nordique.
Ming- Général (Administrateur)
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Re: Le Potez 662, linceul du général Huntziger.
Ok ! Merci pour la réponce
dracir- Général de Division
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Re: Le Potez 662, linceul du général Huntziger.
Marc_91, n'est pas passé par ici, seulement ici:
http://forum.aviation-ancienne.fr/t4087-capitaine-francois-rocaboy
il a participé aux débats et il donne des liens.
Selon la contribution d'un membre du forum Aerostories, il pourrait s'agir plus que probablement d'un problème de givrage.
Amicalement et bon week end
Prosper
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il a participé aux débats et il donne des liens.
Selon la contribution d'un membre du forum Aerostories, il pourrait s'agir plus que probablement d'un problème de givrage.
Amicalement et bon week end
Prosper
Re: Le Potez 662, linceul du général Huntziger.
Eh eh ! le seul truc que j'ai oublié ! Bien vu Prosper
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Ming- Général (Administrateur)
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Re: Le Potez 662, linceul du général Huntziger.
Merci pour les précisions
dracir- Général de Division
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