Les nazis et leur volonté croissante d'exterminer les juifs

Bonjour à tous,

L'autre jour je griffonnais ce schéma dans le train. Voilà ce que ça donne, au propre, via Illustrator.


Malgré la complexité et le désordre qui régnaient lors de l'exécution de la Solution Finale, les nazis ont toujours cherché à "innover" dans l'extermination. Leur but était de tuer toujours plus en un minimum de temps.
Auschwitz-Birkenau semble représenter l'apogée de cette volonté constante et croissante de tuer. Un Enfer créé de toutes pièces par l'Homme pour tuer d'autres hommes.
La question que l'on peut se poser : (uchronie) imaginez ce que les nazis auraient encore pu imaginer après Auschwitz... Ça fait froid dans le dos.

Jules a écrit:
La question que l'on peut se poser : (uchronie) imaginez ce que les nazis auraient encore pu imaginer après Auschwitz... Ça fait froid dans le dos.

Un début de réponse se trouve dans une remarque d'Himmler lorsqu'un chef d'Einsatzgruppe lui demanda de définir un "Juif" : "Nous ne ferions que nous lier les mains"... La révolution nazie (comme le régime soviétique) ne peut exister sans un ennemi permanent. Pour les nazis, au bout d'un moment, tout ce qui n'est pas conforme à l'idéologie devient Juif (même le journal anglais THE TIMES devient - lu à l'envers - 'SEMIT'; une très belle affiche de propagande existe d'ailleurs sur ce thème). La nature réelle de l'ennemi - ou même la réalité de la menace qu'il représente - devient obsolète. Il suffit qu'il existe dans l'inconscient collectif. L'extermination est destinée à être sans fin, et l'idée n'est pas neuve... Comme l'a parfaitement exprimé le réactionnaire catholique Joseph de Maistre : "La terre n'est qu'un immense autel sur lequel toute chose impure doit être immolée. Sans répit, jusqu’à la mort de la Mort elle-même".

eddy marz a écrit:
Un début de réponse se trouve dans une remarque d'Himmler lorsqu'un chef d'Einsatzgruppe lui demanda de définir un "Juif" : "Nous ne ferions que nous lier les mains"... La révolution nazie (comme le régime soviétique) ne peut exister sans un ennemi permanent. Pour les nazis, au bout d'un moment, tout ce qui n'est pas conforme à l'idéologie devient Juif (même le journal anglais THE TIMES devient - lu à l'envers - 'SEMIT'; une très belle affiche de propagande existe d'ailleurs sur ce thème). La nature réelle de l'ennemi - ou même la réalité de la menace qu'il représente - devient obsolète. Il suffit qu'il existe dans l'inconscient collectif. L'extermination est destinée à être sans fin, et l'idée n'est pas neuve... Comme l'a parfaitement exprimé le réactionnaire catholique Joseph de Maistre : "La terre n'est qu'un immense autel sur lequel toute chose impure doit être immolée. Sans répit, jusqu’à la mort de la Mort elle-même".

Salut Eddy. En fait je parlais davantage de "méthode". Sans trop vouloir entrer dans les détails, on dirait que Auschwitz est une sorte de résultante, qui en faisait le camp le plus "évolué" de la Solution Finale.
Tu as souvent démontré la complexité d'AK et surtout la perfectibilité de toute la Solution Finale. Là pourtant, on a l'impression que la méthode d'extermination n'a cessé d'être perfectionnée par les nazis : formation de personnel qualifié (T4), premiers essais de camions puis des chambres à gaz, camps "expérimentaux" puis Auschwitz, monoxyde de carbone puis Zyklon B...

Jules a écrit:Sans trop vouloir entrer dans les détails, on dirait que Auschwitz est une sorte de résultante, qui en faisait le camp le plus "évolué" de la Solution Finale.

En fait, Auschwitz est, dans un certain sens, le résultat d'une réflexion en perpétuelle fermentation basée sur toutes les expériences acquises (T4, Einsatzgruppen, AR etc.) et réunissant toutes les caractéristiques requises par le système nazi et SS en matière de politique raciale et de rentabilité : concentration, extermination, ateliers, laboratoires chimiques, expériences médicales, saisie de tous les Biens et Avoirs, redistribution, etc. Et tout cela en un seul centre. Mais il est à noter également que les Einsatzgruppen et les camps AR - bien que plus rudimentaires - répondent également à des impératifs géopolitiques précis, et correspondant aux périodes précises durant lesquelles ils furent implémentés.

Dans le but de remettre de l'ordre, j'ai scindé la discussion. Ce qui a été retiré se trouve ici : De l'origine de l'antisémitisme nazi.

Narduccio a écrit:Dans le but de remettre de l'ordre, j'ai scindé la discussion. Ce qui a été retiré se trouve ici : De l'origine de l'antisémitisme nazi.

Très bonne initiative, merci beaucoup ! et merci également à l'auteur de ce post qui aura supporté avec beaucoup de fair play et de patience une dérive de son (excellent) sujet

Narduccio a écrit:Dans le but de remettre de l'ordre, j'ai scindé la discussion. Ce qui a été retiré se trouve ici : De l'origine de l'antisémitisme nazi.

=> Très bon boulot Phil' !

charles de G a écrit:

Narduccio a écrit:Dans le but de remettre de l'ordre, j'ai scindé la discussion. Ce qui a été retiré se trouve ici : De l'origine de l'antisémitisme nazi.

Très bonne initiative, merci beaucoup ! et merci également à l'auteur de ce post qui aura supporté avec beaucoup de fair play et de patience une dérive de son (excellent) sujet

Un sujet à part est ouvert lorsqu'on clique sur "nouveau", avant la nouvelle page il ne s'agissait que d'une dérive au sein de ce sujet.