Perwez Libéré
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Perwez Libéré
6 SEPTEMBRE 1944 – PERWEZ LIBERE
Soixante-huit ans après, que nous reste-il ?
Ne laissons pas l’oubli recouvrir peu à peu l’Histoire, la Mémoire et le Sacrifice de ces combattants qui ont écrit de leur sang les pages glorieuses de la Liberté, de notre Liberté. Ensemble, nous devons empêcher « le temps » de devenir l’outil principal qui effacera des mémoires des générations futures, qu’elles doivent leur salut et leur bien-être d’aujourd’hui, à nos libérateurs arrivés par la mer, de leurs lointains pays, qui telle une vague irrésistible, formidablement aidés par les forces de la Résistance, ont submergés l’ennemi d’alors : « l’Ogre NAZI », responsable de tant d’atrocités barbares. Ces jeunes soldats venus des quatre coins du monde, ainsi que « les soldats de l’ombre », nous ont donné un exemple à ne jamais oublier. Si douloureux qu’il soit, le rappel des souffrances des générations qui nous ont précédés, doit baliser le chemin de nos réflexions, inspirer le sens de nos actions, guider la force de nos réactions.
La mémoire installe le souvenir et contribue à souder une solidarité identitaire qui aujourd’hui fait défaut. Il n’existe pas d’histoire sans mémoire, mais il existe des mémoires sans savoir. La mémoire ne donne pas accès à la connaissance, mais à la reconnaissance du témoignage, elle mobilise le passé dans un projet civique du présent. Le présent, ce sont les monuments qui font le souvenir visible, quoique souvent invisible aux yeux de beaucoup. Toute société a besoin pour perdurer de trouver dans le passé, des racines d’une mémoire collective partagée, tissée par les lieux de mémoire. Les mémoires transmises par les acteurs d’alors et leurs associations, sont des mémoires patrimoniales transmises à leurs descendants comme témoignage.
La mémoire, n’est pas le passé, comme l’histoire écrite sur les pierres ou dans les livres, car c’est alors le souvenir mort, figé, comme le sont les tombes et les monuments. La mémoire, c’est autre chose, elle est vivante, elle est l’avenir en marche, elle est le devenir. Si le passé appartient à ceux qui l’ont vécu, la mémoire est universelle. Soldats de métier, combattants volontaires, résistants, travailleurs déportés/réfractaires, tous ont lutté pour le même idéal, la Liberté.
Mais avant la LIBERATION, il y a eut L’OCCUPATION, et avant L’INVASION de 1940.
L’INVASION
Les Chasseurs Ardennais à Perwez les 13 et 14 mai 1940.
Le 12 mai 1940, à 09 heures 00, le bataillon moto/Chasseurs Ardennais reçoit l’ordre d’occuper les positions à Perwez « en centre anti-char fermé ». Venant de Temploux, il s’installe à partir de 12 heures 00 et est subordonné au 3ème Régiment de Chasseurs Ardennais, déjà présent dans la zone. Le 12 mai à 20h00, le Major Krémer, commandant du bataillon porte son poste de commandement près de l’église de Perwez. A ce moment, sa 1ère compagnie l’informe de la bonne fermeture des barrières « Cointet » du barrage métallique anti-char sur les différentes routes principales passant par Perwez, et de l’arrivée en soutien de six engins blindés chenillés. L’armée française, également présente, dispose des mines aux différents carrefours des routes principales, son quartier général se trouve dans le village voisin d’Aische-en-Refail, avec le Général Prioux.
Témoignage du soldat belge : Albert Morsomme.
Le 13 mai vers 11 h00, Perwez est survolé par de nombreux avions allemands et subit un intensif bombardement, les moteurs font dans le ciel, leur ronde infernale. Tout le monde est terré sur place, sous les arbres, le long des murs, dans les fossés, corps allongés ou recroquevillés selon la forme du refuge improvisé, visages enfouis dans les herbes ou grimaçants d’yeux angoissés qui cherchent à repérer, au travers du feuillage, la direction des avions. Immobilité ou mutisme dans l’attente impuissante, la peur tournoie dans chaque poitrine, se coule dans le sang, dans les artères, convulsionne les membres, glace les tempes et fait au fond des oreilles un bruit lancinant qui saoule. Le sol tremble des explosions qui se succèdent. Soudain des hurlements de douleur mettent la panique à son comble, une bombe est tombée en plein dans le champ de mines au centre de Perwez. Les soldats français de la division marocaine et les victimes civiles gisent là, horriblement mutilées, à ce moment, je ne sais pas si des soldats de mon bataillon sont également morts.
Durant la nuit du 13 au 14 mai, l’attaque allemande s’intensifie, l’armée française a déjà entamé son repli, tant la confusion règne. A 23h00, le repli du bataillon débute, direction Genappe. Hélas dans la confusion, les sapeurs de l’armée française font sauter les mines un peu partout, causant de nombreuses victimes aux militaires belges. Les 13 et 14 mai 1940, 16 chasseurs ardennais sont tombés au champ d’honneur.
Citation d’un Chasseur Ardennais : le Général Lucien Champion.
LE VENT SOUFFLE SUR NOS TOMBES, ON NOUS OUBLIERA.
LA LIBERTE REVIENDRA, NOUS RENTRERONS DANS L’OMBRE.
L’OCCUPATION
Les différents réseaux de Résistance furent des plus actifs dans notre région, de nombreux ouvrages en ont publié des récits, plus édifiants les uns que les autres.
« Pour le premier trimestre de 1944, la police allemande put dénombrer dans notre pays, en ne comptant que les incidents importants: 20 attentats à l’explosif sur des centrales et des pylônes électriques, 22 sabotages de câbles, 98 sectionnements de tuyaux de freins, 257 incendies, 6 attentats à l’explosif sur des bâtiments et installations militaires, 204 attentats et sabotages sur de voies de communication, … »
LA LIBERATION
Le 113Th Cavalry Group
Je tiens à vous présenter une unité américaine peu connue mais dont l’histoire est fortement liée à la libération de la Belgique, il s’agit du 113th groupe de cavalerie surnommé « Red Horse Cavalry ».
Campagnes
NORMANDIE
NORD de la FRANCE
BELGIQUE
HOLLANDE
ALLEMAGNE
Historique :
Le 113th groupe de cavalerie fut créé en juillet 1915 et sert comme unité-mitrailleuse durant la première guerre mondiale. En avril 1942, l’unité devient complètement mécanisée et rejoint le XIX corps en août 1943.
Le 113th cavalry group est composé du 113th cavalry reconnaissance squadron et du 125th cavalry reconnaissance squadron. Il s’agit d’unités motorisées dont l’objectif est d’effectuer des missions d’observation et de reconnaissance dans le territoire ennemi. Il peut également effectuer de petites missions d’attaque afin de se rendre compte des capacités défensives ennemies.
Le 113th débarque le 1 juillet 1944 en Normandie et participe activement à la campagne normande en effectuant de nombreuses missions de reconnaissance au Sud de Saint-Lô. Le 14 août, les hommes atteignent Mortain dans un mouvement très rapide confirmant ainsi la réputation de l’unité.
Elle remonte ensuite vers le Nord et traverse l’Oise le 1er septembre en accompagnant les divisions d’infanterie du XIX corps. Le 113th de cavalerie traverse la frontière belge le 2 septembre durant l’après-midi et devient ainsi la première unité alliée à rentrer en Belgique. Elle avance alors en éclaireur en ligne droite à travers la Belgique. L’unité passe à Perwez le 6 septembre 1944. Lors de son avancée en Belgique, le 113th de cavalerie est appuyée par la 2nd armored division (2ème division blindée US). Ils faisaient tous deux partie du XIX corps américain et étaient rattachés à la 1ère Armée US lors de la libération de la Belgique. Le 8 septembre, l’objectif du canal Albert est atteint après avoir parcouru plus de 200 kilomètres en Belgique.
Les « Red Horse-men » participent à la libération de Maastricht et se positionnent le long de la frontière germano-hollandaise où ils restent près de 3 mois occupant des positions défensives. Durant la Bataille des Ardennes, l’unité se voit affectée à des missions de patrouille dans le triangle : Liège – Aix–La-Chapelle - Maastricht, secteur Nord du front.
Début février 1945, le 113th de cavalerie traverse la Roer et avance vers le Rhin (pour y établir des positions défensives) qui est traversé le 29 mars. La dernière mission de la guerre consiste en la protection du flanc Nord du XIX corps au Sud de Hanovre.
Phil642- Général (Administrateur)
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Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Re: Perwez Libéré
Bonjour, et merci pour cette info .La nation Belge a beaucoup (compte tenu de sa superficie) donnée au cours des deux guerres mondiales .Des envahissements en 1914, avec des représailles sur les civils, à l'occupation de 1940 .Oui, il ne faut pas les oublier . Honneur à eux .
Amicalement,
le ronin.
Amicalement,
le ronin.
le ronin- Police militaire (Modérateur)
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Age : 71
Localisation : Dans l'Hérault, cong!
Date d'inscription : 25/06/2008
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