Uniformes et équipement de l'Armée impériale japonaise 1930-
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Uniformes et équipement de l'Armée impériale japonaise 1930-
Uniformes et équipement de l'Armée impériale japonaise 1930-1945 :
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L'Armée japonaise moderne est mise sur pied dans les années 1870 et l'uniforme s'inspire largement des modèles occidentaux et notamment français . Mais dès son premier conflit majeur contre la Russie en 1904-1905 , l'armée impériale adopte une tenue de campagne kaki .
Etant donné les théâtres d'opérations futurs , la logistique impose d'emblée plusieurs collections d'effets adaptés aux variations climatiques importantes qui règnent dans ces régions .
Si pour l'ensemble des pays occidentaux l'entre deux guerres est une période de paix où les opérations militaires sont limitées , c'est tout autre chose en ce qui concerne l'armée impériale japonaise .
Mises à part quelques exceptions , elle est engagée presque constamment depuis la Première guerre mondiale .
L'occupation de la Mandchourie en 1931 et surtout à partir de 1937 la guerre totale contre la Chine , permettent de :" rôder" le matériel les hommes et les uniformes dont il sera question dans ce dossier .
En 1930 , un nouvelle uniforme est introduit :
Le M90 ou 2590 :
M.5 correspond à la 5ème année de l'ère Showa c 'est à dire de l'empereur Hiro Hito soit , 1930 pour les occidentaux . Les japonais datent en effet les armes et équipements selon l'année du règne de l'empereur d'active . Avant la guerre , la datation se fait parfois également en utilisant l'ancien calendrier classique japonais . Ainsi l'uniforme M90 est de 2590 , soit Showa 5 ( 1930 ) .
L'uniforme MM90 / 2590 est realisé en drap pour la tenue d'hiver et en toile pour la tenue d'été . Il est entièrement kaki . Le drap utilisé jusque vers 1938 tourne au drap moutarde .
Coiffures ;:
Identique pour les divers grades et armes , la casquette kaki est à visière et jugulaire de cuir noir . Cette dernière est fixée par deux petits boutons de cuivre frappés du symbole de l'Empire , la fleur de chrysanthème . Une étoile de cuivre à cinq branches , entourées de feuillages pour la Garde impériale est fixée sur le devant .
A partir de 1938 , une casquette souple entièrement kaki remplace en campagne la coiffure à visière de cuir , tant pour la troupe que pour les officiers .
Sur le devant , est cousue une étoile d'étoffe jaune . Sur l'arrière un cordonner permet le réglage de taille . Ce dispositif n'existe pas sur les premières fabrications .
Les casques d'acier :
Divers modèles de casques sont essayés dès le début des opérations en Chine entre 1931 et 1932 . L'un est de forme germanique , l'autre représente un compromis entre l'Adrian français et le modèle russe de 1917 . Ce dernier casque est nettement plus répandu dans les années 30 . La tenue d'hiver comporte un bonnet de laine kaki garni de fourrure animale . Il comporte deux larges pattes abattables pour les oreilles avec deux petits rabats supplémentaires . Une étoile de tissu jaune est quant à elle cousue sur le devant .
La vareuse :
Coupée droite , elle ferme par cinq boutons de cuivre légèrement bombés .. Deu poches de poitrine à patte en accolade ferment par des petits boutons . Le col est droit , fermé par deux crochets , doublé à l'intérieur d'un faux col blanc amovible .
L'arme est indiquée par des pattes de couleurs :
- Ecarlate pour l'infanterie
- Jonquille pour l'artillerie
- Vert clair pour la cavalerie
- Framboise pour le génie
- bleu ciel pour l'aviation
- bleu foncé pour le train .
Les pattes seront fréquemment retirées durant les opérations et l'occupation en Chine .
Des passants d'épaule amovibles indiquent le grade . A fond rouge pour l'armée , ils sont ornés de petites étoiles jaunes pour la troupe et d'une combinaison d'étoiles de cuivre et de galon doré pour les sous officiers .
La vareuse présente une fente de chaque coté qui permet de maintenir le ceinturon et le fourreau de la baionette .
La vareuse d'officier est de même coupe mais dépourbue de la patte pour la baionnette .
Son drap est de meilleur qualité que les vareuse destinées aux hommes de la troupe .
Culotte et pantalon :
La culotte est entièrement kaki sans passepoil et de forme assez ample .
Elle est serrée à la taille et aux chevilles par des cordonnets ou parfois des boutons pour ces dernières . Un pantalon droit est porté en tenue de sortie et service .
Capote :
Entièrement kaki à deux rangs de cinq boutons elle comporte comme la vareuse une patte au côté gauche pour maintenir la baionnette .
Une capuche amovible est fixée au moyen de cinq boutons derrière le col . Une patte permet de la fermer et protéger le cou .
Les mêmes passants de grade que sur la vareuse sont portés sur cet effet .
Le manteau d'officier est sembable mais avec une martingale dans le dos . Il comporte deux rangées de six boutons .
L'imperméable est même coupe que la capote mais en tissu caoutchouté kaki .
La chemise est blanche et à petit col droit .
Chaussures ;
La troupe reçoit des brodequins lacés de cuir fauve portés avec des bandes molletières de tissu kaki verdâtre maintenues par une courroie de toile croisée en X sur le devant de la jampe . Des chaussures légères en toile à semelle de caoutchouc les Jika-tabi sont portées au repos . Les officiers sont chaussés normalement de bottes en cuir noirci avec éperons pour les officiers supérieurs mondatés .
Des jambières de cuir apparaissent en Chine pour la tenue des sous officiers supérieuses .
L'équipement individuel :
Le Havresac en cuir à cadre de bois supporte la gamelle peinte en kaki brun fixée par une courroire .
La capote est disposée en fer à cheval surmontée de la toile de tente .
La pelle individuelle avec son manche amovible est fixée au côté gauche . L'étui en toile du fer de l'outil ferme par une patte de cuir .
Le ceinturon avec boucle de cuivre à un ardillon supporte deux cartouchières sur le devant contenant chacune 30 cartouches .
La cartouchière de réserve placée à l'arrière contient 60 cartouches . L'huilier est fixé sur le côté avec pour les chefs de section un outil de démontage .
La baïonette Arisaka modèle 38 possède un fourreau d'acier bruni .
Son gousset de cuir est pourvu d'un sanglon à boucle assurant le maintien au fourreau .
Le masque à gaz est semblable au modèle de l'armée britannique avec tuyau souple pour la cartouche et disposé dans un sac de transport de toile .
La toile de tente complète l'ensemble et peut se porter comme un poncho recouvrant alors le paquetage .
La tenue modèle 98 :
http://roadtomanila.weebly.com/uploads/1/3/8/4/13846498/8108522.jpg
La vareuse modèle 98 se caractérise par un col rabbatu portant les marques de grade , les brides d'épaule quant à elles disparaissent .
En grande tenue des pattes d'épaule son ajoutées . L'étoffe est devenue plus verdâtre . Pour le reste , la coupe reste la même qu'auparavant .
A partir de 1932 , un nouveau casque en acier au chrome moybdène , le Testu-Bo est mis en service .
Après quelques variations de forme , il devient d'usage général exepté chez les parachutistes et les tankistes .
Il est tenu par une jugulaire de tissu selon un mode assez fastidieux maintenant la nuque en plus du menton .
Fabriqué en deux tailles , il est peint en kaki marron avec une petite étoile métallique de même couleur sur le devant . En campagne , le casque est recouvert d'un couvre casque de toile d'uniforme lali molletonnée .
Une étoile de tissu jaune est cousue devant sur un fond de drap kaki . Des fabrications simplifiées existeront toutefois .
Un filet de camouflage vert à larges mailles peut également remplacer le couvre casque .
Ma casquette de campagne est à présent confectionnée en drap kaki verdâtre ou en toile . De petites brides de fil sur les côtés permettent d'accrocher un couvre nuque de toile .
La casquette à visière de cuir , bandeau et passepoil rouges est conservée en grande tenue .
La capote est désormais de coupe droite pourvue de cinq boutons sur le devant et les marques de grades sont fixés au col .
L'équipement :
Certaines pièces évoluent notamment le havresac de toile où le cuir sera totalement absent sur le modèle 1938 .
<a href="http://www.iwm.org.uk//collections/item/object/30016236" target="_blank"><img alt="Haversack M1938 Type 98: Japanese" class="" src="http://media.iwm.org.uk/iwm/mediaLib/198/media-198415/standard.jpg?action=e" /></a>
<span>Haversack M1938 Type 98: Japanese<a href="http://www.iwm.org.uk/corporate/privacy-copyright" target="_blank">© IWM (EQU 4186)</a></span>
Haversack modèle 98 de l'Imperial War Museum :
http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/30016236
Un boudin de toile faisant office de paquetage d'assaut apparait également à cette époque . Un bidon de plus grande contenance modèle Koh apparait en 1934 et remplace l'ancien modèle de gourde .
Mon ami japonais Hiroki en fantassin japonais ici photographié durant une edition de Beltring :
Les parachutistes de la marine japonaise :
Les paras de la marine japonaise ont une tenue qui diffère de celle des parachutistes de l'armée .
Elle se compose d'une veste de saut et d'un pantalon en toile verdâtre tous deux pourvus de nombreuses poches .
La casquette en toile comporte un bavolet protège oreilles et couvre nuque repliable à l'intérieur .
Des brodequins spéciaux à laçage sur le devant complètent cette tenue . Des cartouchières de poitrine et un casque spécifique sont les seuls équipements propres aux paras en ce qui concerne le reste , bidon , armement bretelles de suspension et ceinturon sont ceux en usage dans la marine nippone .
En 1942 , les parachutistes recevront également les pattes de grade nouveau modèle à fleur de cerisier jaune .
Source : Militaria Magazine n°133 août 1996
L'aviation Nippone :
Il n'existe pour ainsi dire pas d'armée de l'air japonaise à part enntière durant la seconde guerre mondiale mais deux aviations distinctes , respectivement lées à l'armée de terre et à la marine et dont le commandement effectif est assuré par l'état major général , les ministères de tutelle et l'inspécteur général de l'aviation .
Appartenant à l'armée de terre , les personnels de l'aviation terrestre nippone portent l'uniforme de l'armée de terre avec couleur distinctive bleue ciel apparaissant sur l'insigne de poitrine en double chevron en zigzag et pour les élèves officiers , sur les pattes de collet et sur les passepoils de vareuse et de pattes d'épaule .
Les pilotes brevetés portent des ailes brodées à droite sur la poitrine selon l'usage consacré .
La combinaison de vol d'hiver est représentée ci dessous :
Les seuls insignes portés sur ces tenues sont les ailes de pilote et marques de grade n ces dernières sur la poitrine ou la manche de la tenue d'hiver et au collet de la tenue d'été .
De toutes les marines des grandes puissances , celle du Japon est la plus jeune et ses uniformes sont essentiellement ceux adoptés lors de sa création à la fin du 19ème siècle .
Aux uniformes bleu marine et blanc d'avant guerre viennent s'ajouter ceux en différentes nuance de kaki .
En tenue bleue , les officiers portent la casquette plate avec insigne brodé , la vareuse à collet droit liséré d'un galon noir , les marques de grade également noires au bas des manches , le pantalon assorti et les chaussures noires tenue complétée en hiver par divers types de capotes croisées ou de capotes de garde .
En été , ou en eaux tropicales , est arboré l'uniforme blanc complet qui est très semblable à celui des autres marines .
Les officiers mariniers ont la casquette plate avec un insigne spécial et la vareuse coupée droite à 5 boutons dorés en bleu marine ou blanc portée avec un pantalon assorti et des chaussures noires .
Les matelots ont la tenue classique montrée figure 318 et pour coiffure de base , le bonnet rond avec ruban au nom du bâtiment en caractères japonais . La vareuse de matelot existe également en molleton bleu foncé et en toile blanche .
Le pantalon , assorti est porté avec des chaussures de cuir noir ou bien des sandales et des chaussettes blanches . Pour la tenue de travail , existent un complet blanc ou une combinaison blanche également .
Au cours de la guerre , la marine japonaise reçoit une casquette de campagne en bleu marine , blanc ou kaki , de forme identique à celle de l'armée de terre .
L'ancre frontale apparaît en jaune sur les casquettes bleu marine et kaki et bleu clair sur la casquette blanche .
Les marins servant à terre portent au cours de la guerre une tenue de campagne en treillis de coton vert olive d'une teinte plus proche de celle des Marines américaines que de celle de l'armée de terre japonaise .
Les officiers sont quant à eux dotés d'un équipement en cuir brun et de brodequins en cuir noir .
Pendant la guerre les personnels de la marine se voient distribuer une tenue de treillis kaki comprenant une casquette de campagne , une chemise à manches courtes avec poche de poitrine à fauche et une vareuse à col ouvert avec 4 poches plaquées , accompagnée d'un pantalon long ou d'un short assorti .
Officier de la marine japonaise , 1945 :
Comme leurs homologues de l'Us Navy , les personnels de marine japonaise reçoivent une tenue kaki durant la guerre . L'emblème de la marine apparait sur le devant de la casquette dont les deux bandes indiquent un officier .
Grades de la Marine Nippone :
Forces spéciales de débarquement de la Marine japonaise :
Ces forces spéciales sont mises en place au cours des années 20 .
Elles sont initialement prévues pour la défense des bases insulaires .
Elles sont organisées en bataillon pouvant atteindre jusqu'à 2 000 hommes .
Au début du conflit , elles sont employées comme unités d'assaut mobiles en fer de lance des troupes de l'Armée de Terre celà a été le cas lors des conquêtes de Wake , Java et Rabaul .
La guerre évoluant , elles sont utilisées comme forces statiques .
Cependant , les fusiliers marins Japonais n'auront a partir des reconquêtes alliées de 1943 et ce jusqu'à la fin du conflit en 1945 plus jamais la supériorité face aux Marines et aux alliés .
Source :
Japanese Special Naval Landing Forces
Uniforms and equipment 1932–45 , osprey publishing
Bien entendu , cette étude sera complétée .
En espérant que celà vous interesse .
Sources :
Mon livre : Forces armées de la Seconde Guerre Mondiale
http://www.moddb.com/groups/ww2-reference-group/images/japanese-uniforms
http://www.ibiblio.org/hyperwar/Japan/IJA/HB/HB-11.html
Militaria N° 120 juillet 1995 : Uniformes et les insignes de l’armée japonaise (1)
Militaria N° 136 novembre 1996 : Uniformes et les insignes de l’armée japonaise ( 2 )
Militaria N° 140 mars 1997 : Uniformes et insignes de l’armée japonaise (3)
Le dossier est un condensé des militaria magazine cités ci dessus , j'ai retappé avec mes propres mots ou modifiés certains éléments pour une plus facile compréhension de l'ensemble .
Re: Uniformes et équipement de l'Armée impériale japonaise 1930-
Un grand merci, pour tout ce travail , et faire connaître les tenues japonaises . De plus quoi de plus parlant que des photos, et un texte ? C'est très intéressant, car méconnu , et l'on s'aperçoit, que les armées japonaises, étaient bien pourvues en unités spécifiques , comme les fusiliers marins, troupes de débarquement , et les deux types de paras .
Amicalement,
le ronin.
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Re: Uniformes et équipement de l'Armée impériale japonaise 1930-
Merci c'est toujours un plaisir de partager
Re: Uniformes et équipement de l'Armée impériale japonaise 1930-
A part des sortes de capes en végétaux tressés et qui ont toujours serci de capes impérméables aux paysans japonais , il n'existe pour ainsi dire aucun modèle reglementaire de tenue camouflée en tissu bariolé dans l'armée niponne jusqu'en 1945 .
Ce n'est qu'à la fin de la guerre d'après un article paru dans le word press Mook n°39 que l'armée japonaise se créee une sorte de tenue deux pièces beige avec des taches vert sapin , brun et ocre . Le texte affirme qu'il s'agit d'un essai très peu répandu .
Aucune photo d'archive de cette période n'est venue confirmer cette information .
Le soldat nippon a été un des rares militaires de la deuxième guerre mondiale à ne pas avoir porté de tenue de camouflage bariolé .
Les soldats japonais capturés ont pu montrer seulement en guise de tenue camouflée des sortes de coques de fibres passées à la couleur brune et verte sous lesquelles ils se cachaient pour échapper à l'ennemi .7
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