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9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse :

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Message  Apprenti 9/9/2013, 12:37

9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération


Le 9 Septembre 1943 , les patriotes corses déclenchent dans l'île un soulèvement général contre l'occupant .

La Corse sera totalement libérée moins d'un mois plus tard et deviendra ainsi lepremier territoire de France métropolitaine libéré .

Retour sur cet événement capital et curieusement peu mis en avant de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale :



Contexte historique :

La zone libre est envahie le 11 novembre 1942 (opération Attila) par les Allemands et les Italiens à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord le 8. Les Italiens occupent alors, exception des départements du Rhône et des Bouches du Rhône, l'est du Rhône ainsi que la Corse, violant l'accord passé avec le maréchal Pétain lors de l'armistice du 24 juin 1940. Près de 85 000 soldats des forces armées italiennes occupent l'île

L'armée de Vichy, bien que plutôt hostile aux Italiens, n'a pas la possibilité de contester cette occupation sous peine de rompre l'armistice .

Les résistants corses mènent une insurrection contre les Italiens en juin et juillet 1943 mais celle-ci est durement réprimée par l'OVRA, la police politique fasciste italienne, et par les chemises noires.


860 Corses sont arrêtés et déportés en Italie et 3 autres partisans du Front national sont exécutés le 30 août à Bastia par un tribunal de guerre fasciste .

Après le débarquement allié en Italie, l'Italie fasciste signe un armistice le 8 septembre 1943 alors que Benito Mussolini est arrêté et que le roi Victor-Emmanuel III reprend le pouvoir. L'Italie passe dès lors dans le camp des Alliés.


Le général Magli commandant les 80 000 hommes des troupes d'occupation italiennes en Corse ordonne à ses troupes de considérer les Allemands comme des ennemis.

Les Allemands occupent principalement le sud de l'île et tentent de désarmer les unités italiennes.

La Corse relevait d'une importance stratégique, servant de bases aériennes et maritimes pour les opérations de l'Axe en Méditerranée, notamment pour évacuer leurs troupes d'Europe du Sud.

La Sardaigne est évacuée à l'été 1943 par les Allemands en raison des bombardements alliés incessants sur l'île.


Dès lors, les Français libres peuvent concentrer leurs efforts sur la libération de la Corse.
La résistance intérieure (maquis) a joué aussi un rôle non négligeable, avec des figures comme François Vittori, chef d'Etat-Major des FTP de Corse .


Après l'armistice du 8 septembre, le général Magli reçoit le commandant français libre Colonna d'Istria pour se mettre d'accord sur des plans opérationnels communs.

Le Comité de libération occupe la préfecture d'Ajaccio et contraint le préfet de Vichy à signer le ralliement de la Corse au Comité français de la Libération nationale, le CFLN.


À Bastia, les Italiens ouvrent le feu contre des avions et des navires allemands.

Le 9 septembre 1943, dans le port de Bastia, le destroyer Aliseo, sous le commandement du capitaine Carlo Fecia di Cossato, avec la corvette Cormorano, réussit dans une action héroïque à couler sept navires allemands, en endommageant trois autres.



À partir du 11, le général Giraud envoie de son propre chef 109 hommes du 1er bataillon parachutiste de choc sous les ordres de Gambiez à bord du sous-marin Casabianca commandé par le capitaine de frégate



L'Herminier. Ils débarquent dans le port d'Ajaccio dans la nuit du 12 au 13. Dès le lendemain, dans la nuit du 13 au 14, et jusqu'à la fin septembre, l'acheminement massif de matériels et de troupes entre Alger et Ajaccio, reposant sur plusieurs milliers de goumiers et tirailleurs marocains, est effectué par la 10e division de croiseurs légers, avec Le Fantasque et Le Terrible, commandée par le capitaine de vaisseau Perzo, avec la contribution occasionnelle des croiseurs Jeanne d'Arc et Montcalm et des torpilleurs Alcyon et Tempête.

Le général Giraud en informe le CFLN qui est réservé sur cette initiative, craignant le noyautage de l'île par les communistes du mouvement Front national. Le général Giraud paiera son appui à l'insurrection de la perte de la co-présidence du CFLN.


Le village de Levie Alta Rocca se leva face aux soldats de la division SS Reichsführer connus pour leur cruauté; cet acte lui a valu d'être honoré avec l'attribution de la Croix de guerre avec palme et une citation à l'Ordre de l'armée. Dès le 9 septembre 1943, les résistants corses et les soldats italiens attaquent les troupes allemandes qui avaient commencé leur mouvement en direction du sud. Pendant plus de dix jours, ces derniers mènent une lutte sans merci.


Malgré les contre-attaques, l'exécution de deux patriotes et l'ultimatum allemand menaçant de raser le village, les patriotes se sont maintenus sur le terrain au prix de dix morts et plus de dix blessés avant l'arrivée des Forces françaises libres.

Grâce aux habiles dispositions prises, au calme de ses chefs et au courage de tous, les Allemands rebroussent chemin, laissant plus de 200 morts, environ 400 blessés, 20 prisonniers, plus de 30 véhicules blindés, des armes, des munitions et des vivres.


L'offensive de l'armée française de la libération débute le 14, lorsque 6 600 soldats de la 4e division marocaine de montagne sont débarqués sur Ajaccio depuis Alger, soutenus par la Royal Air Force et l'United States Army Air Forces afin d'intercepter les unités allemandes en pleine débâcle, l'opération maritime de débarquement, effectuée sous la responsabilité de la 10e D.C.L., ayant également permis de conduire sur l'île, dès le 14 septembre, le nouveau préfet de Corse nommé par le CFLN, Charles Luizet.

Le 17, le général Henry Martin rencontre le général italien Magli à Corte afin de coordonner les mouvements des troupes alliées et italiennes.

Le 21, Giraud arrive en Corse. Sartène est définitivement libérée le 22.

Un bataillon de choc américain de 400 hommes rejoint également les forces françaises.


Le 23, les troupes de choc et les patriotes corses atteignent Porto-Vecchio.


Les troupes italiennes de la Division d'infanterie Frioul joueront un rôle déterminant14, avec la participation des troupes coloniales marocaines, en prenant le col de San Stefano le 30 septembre puis le col de Teghime le 3 octobre.

Ils rejoignent ensuite les résistants corses pour harceler les 10 000 hommes des troupes allemandes le long de la plaine orientale. Ces dernières détruisent ponts routiers et chemin de fer pour protéger leur retraite et, dans la nuit du 3 au 4 octobre, évacuent Bastia.


À 5 heures du matin, le capitaine Then entre dans Bastia déjà libre, à la tête du 73e goum du 6e tabor.

Conséquences :

Le 5 octobre, la Corse devient le premier département de France métropolitaine libéré (les seuls départements français libérés encore plus tôt sont ceux d'Algérie française, qui ne font plus partie de la France à partir de 1962) après le soulèvement de la population et par l'action conjointe des patriotes corses, des Italiens et des éléments de l'Armée d'Afrique (rattachée à la France libre), et sans véritable intervention des Anglo-Américains qui continuent leur offensive en Italie au même moment.


Les pertes allemandes lors de la libération s'élèvent à environ 700 tués et blessés et 350 capturés.


Les Italiens perdent de 600 à 800 soldats tués et ont 2 000 blessés, dont de nombreux membres de la division Friuli.


Les Français subissent 75 tués, 239 blessés et 12 disparus.


Le 8 octobre 1943 à Ajaccio, le général de Gaulle s'exclame : « La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France ».


L'île devient une base de l'United States Army Air Forces et de l'United States Navy pour la poursuite des opérations en Italie puis pour le débarquement en Provence (août 1944) et aura un surnom, l’USS Corsica.

La libération de la Corse est très peu connue du grand public, et l'idée qu'aucun territoire de France métropolitaine n'a été libéré avant l'Opération Overlord est très répandue.


Pour cette raison, le député de Corse Sauveur Gandolfi-Scheit a mené une campagne pour que cet événement soit explicitement mentionné dans les livres d'histoire

Au total, l'estimation des victimes de ces combats s'établit ainsi :

Allemands :

environ 1 600 hommes dont 1 000 tués et 400 prisonniers
Italiens :

637 tués et 557 blessés


Français :

la Résistance enregistre dans ses rangs 170 tués et environ 300 blessés ; les troupes régulières enregistrent 75 tués, 12 disparus et 239 blessés .


« A Monsieur le Général de Lorenzis. Commandant la Division d’Infanterie Friouli. Mon Général, J’ai été très touché par les sincères félicitations que vous bien voulu adresser à mes troupes et à moi-même à la suite des operations qui ont abouti à la reprise de Bastia et à la liberation totale de la Corse. J’ai spécialement apprécié le concours efficace qui m’a été apporté sans réserve par les troupes de votre Division, non seulement dans l’organisation des communications et des transports, mais encore dans leur participation directe au combat. Les unités que le Commandement Italien avait tenu à mettre directement sous mes ordres, par un geste auquel j’ai été particulièrement sensible se sont distinguées par leur courage et leur ardeur. Elles ont soutenu une lutte dure, dont témoignaient les pertes subies. L’artillerie divisionnaire et de Corps d’Armée aux ordres du Colonnel Brunelli, qui a été pour moi un précieux collaborateur, a montré toute sa valeur militaire et technique. Mon infanterie a rendu un hommage unanime à l’action précise et constante des batteries italiennes, qui ont appuyé au plus près nos attaques en dépit de la réaction ennemie. Je suis donc heureux de vous exprimer toute ma reconnaissance pour votre aide entière et généreuse et je vous demande de transmettre également a vos troupes mes remerciements et mes compliments. Veuillez agréer, mon Général, l’assurance de ma haute considération. »


— Le Général Louchet - Commandant l’Infanterie de la 4e DMM au général De Lorenzis commandant la division Friouli



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Débarquement des tirailleurs marocains dans le port d'Ajaccio, en septembre 1943.

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21 septembre 1943, les premiers goumiers débarqués traversent les rues d'Ajaccio.

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Au cours d'un instant de répit, ce tirailleur marocain se voit offrir un verre à boire par des civils corses profondément reconnaissants.

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Une femme indique le chemin à des goumiers marocains, qui remontent vers Bastia, en empruntant un terrain montagneux difficile.


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Résistants corses et tirailleurs marocains, lors de leur progression vers le nord de l'île et Bastia, à la fin du mois de septembre 1943.


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La Une du journal "Le Petit Marocain", du 24 septembre 1943, qui consacre la moitié de ses colonnes à la libération de la Corse alors en cours.

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Monument au col San Stefano, dédié aux soldats du 1er RTM, tombés pour la libération de la Corse.

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Monument au col de Teghime, à la mémoire des goumiers du 2e GTM morts pour la libération de la Corse en 1943 et de l'île d'Elbe en 1944.


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La nécropole nationale de Saint-Florent, où reposent 49 goumiers.



Source & Bibliographie :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ration_de_la_Corse

9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : 5cca_1

L’armée de libération : La libération de la Corse, septembre-octobre
Militaria N° 123 octobre 1995




9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : Numero_255_1097057494


http://www.lyceelyautey.org/marocomb/plugins/diaporama/diaporama.php?lng=fr&diapo_id=8&diapo_page=2




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Reconstitution , Corse , Septembre-Octobre 1943 :

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Tirailleur marocain , si il est habillé d'une tenue américaine , ses effets français comme le casque adrian 1926 , le ceinturon les cartouchières sa musette ainsi que le quart témoignent de la difficile adaptation de l'Armée Française à la modernité de son allié Américain .

Ses brodequins sont du modèle 1941 , ils seront peu à peu remplacés par les brodequins standard de l'armée américaine .

Notre tirailleur est armé du fusil à verrou Springfield 1903 .

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Maquisard corse armé d'un fusil italien Carcano neutralisé .
Nous pouvons observer des cartouchières Grecques .
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