BOB au 70ème
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BOB au 70ème
70e du Débarquement. Les acteurs de Band of brothers à Utah Beach
Les acteurs de la série américaine « Band of brothers » seront le 6 juin prochain au musée d’Utah Beach, dans la Manche, pour un gala de charité.
Les acteurs de la série Band of brothers, produite notamment par Tom Hanks, traverseront l’Atlantique pour rejoindre le musée d’Utah Beach, à l’occasion de l’avant-première du film Eagles of Mercy. Le musée d’Utah Beach sera alors privatisé.
Lors de cette soirée de gala, une réception avec les acteurs aura lieu, ainsi qu’une cérémonie privée au monument Richard D. Winters, à Sainte-Marie-du-Mont.
Cet événement se fera au profit de la WWII Foundation’s Mission de Tim Gray, basée à Rhode Island aux Etats-Unis. Le producteur américain encourage et aide les vétérans à revenir sur les côtes normandes. Dans le cadre du devoir de mémoire, il intervient également dans les écoles américaines. Dans la Manche, la Fondation a participé au financement du monument Winters.
Seules 130 personnes pourront participer à cette soirée de prestige. Pour cela, il faudra débourser 99,99 €, en ligne sur le site de la fondation. Aucune entrée ne sera vendue au musée.
http://www.ouest-france.fr/70e-du-debarquement-les-acteurs-de-band-brothers-utah-beach-1731805
Les acteurs de la série américaine « Band of brothers » seront le 6 juin prochain au musée d’Utah Beach, dans la Manche, pour un gala de charité.
Les acteurs de la série Band of brothers, produite notamment par Tom Hanks, traverseront l’Atlantique pour rejoindre le musée d’Utah Beach, à l’occasion de l’avant-première du film Eagles of Mercy. Le musée d’Utah Beach sera alors privatisé.
Lors de cette soirée de gala, une réception avec les acteurs aura lieu, ainsi qu’une cérémonie privée au monument Richard D. Winters, à Sainte-Marie-du-Mont.
Cet événement se fera au profit de la WWII Foundation’s Mission de Tim Gray, basée à Rhode Island aux Etats-Unis. Le producteur américain encourage et aide les vétérans à revenir sur les côtes normandes. Dans le cadre du devoir de mémoire, il intervient également dans les écoles américaines. Dans la Manche, la Fondation a participé au financement du monument Winters.
Seules 130 personnes pourront participer à cette soirée de prestige. Pour cela, il faudra débourser 99,99 €, en ligne sur le site de la fondation. Aucune entrée ne sera vendue au musée.
http://www.ouest-france.fr/70e-du-debarquement-les-acteurs-de-band-brothers-utah-beach-1731805
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: BOB au 70ème
Dans son livre "Les gens d'ici" l'écrivain Gilles Perrault, qui a choisi dans les années 60 de s'installer à Ste Marie du Mont, à deux pas d'Utah Beach, raconte que l'ancien maire, celui qui a fondé le musée local du débarquement, avait d'autant plus de mérite à se montrer enthousiaste dans l'accueil des vétérans qu'il avait lui-même été blessé intentionnellement par les paras de la 101ème.
L'histoire est intéressante : les paras avaient été informés que la population civile avait reçu la consigne de s'éloigner des côtes et que les Français qui restaient dans la zone de guerre étaient sûrement des collaborateurs des Allemands. (En réalité, la population civile avait bien capté les avertissements diffusés pour l'ensemble des côtes françaises, mais allez donc abandonner votre ferme quand toute votre richesse s'y trouve : abandonner le bétail ? Impossible. Les Normands n'avaient donc pas bougé.)
Evidemment les paras n'ont pas été très longs à comprendre cela, mais pour son malheur cette famille habitait une sorte de manoir qui se trouve entre la plage et le village.
S'y trouvait le père, ancien colonel de la Grande Guerre, et ses deux fils survivants, l'aîné ayant été tué en mai 40. Le premier des deux fils s'est donc pris un coup de fusil américain, et le second, sorti pour parlementer, a été menacé d'être exécuté. L'horreur absolue. Le père est donc sorti pour éviter ça, le ton est monté, aucun ne comprenant la langue de l'autre, jusqu'au moment où il a eu l'idée de sortir ses papiers militaires, un geste tout simple qui a soudain détendu l'atmosphère.
Le fils blessé a été soigné et sauvé par des médecins américains, et pas rancunier est devenu le meilleur supporter de l'accueil annuel des vétérans et le créateur, de bric et de broc au début, du musée local.
Plus amusant, les Américains ont embarqué un vingtaine d'hommes du village, qu'ils ont gardé avec les prisonniers allemands. Quelques hommes du village envoyés en délégation sont revenus avec l'information que ces paysans avaient été amenés dans une certaine "hutte à biches" (Utah Beach !) ce qui a plongé tout le village dans une certaine perplexité. Transférés en Angleterre, les 20 hommes ont compris le but de cet embarquement d'office lorsqu'ils ont été confrontés à des interrogateurs américains, leur demandant ce qu'ils pensaient du général De Gaulle, de Vichy, etc... : il s'agissait d'un sondage sur l'état d'esprit des populations. Ainsi les interrogateurs ont eu l'occasion, comme l'écrit Gilles Perrault en souriant, d'éprouver ce que pouvait être une réponse de Normand.
L'histoire est intéressante : les paras avaient été informés que la population civile avait reçu la consigne de s'éloigner des côtes et que les Français qui restaient dans la zone de guerre étaient sûrement des collaborateurs des Allemands. (En réalité, la population civile avait bien capté les avertissements diffusés pour l'ensemble des côtes françaises, mais allez donc abandonner votre ferme quand toute votre richesse s'y trouve : abandonner le bétail ? Impossible. Les Normands n'avaient donc pas bougé.)
Evidemment les paras n'ont pas été très longs à comprendre cela, mais pour son malheur cette famille habitait une sorte de manoir qui se trouve entre la plage et le village.
S'y trouvait le père, ancien colonel de la Grande Guerre, et ses deux fils survivants, l'aîné ayant été tué en mai 40. Le premier des deux fils s'est donc pris un coup de fusil américain, et le second, sorti pour parlementer, a été menacé d'être exécuté. L'horreur absolue. Le père est donc sorti pour éviter ça, le ton est monté, aucun ne comprenant la langue de l'autre, jusqu'au moment où il a eu l'idée de sortir ses papiers militaires, un geste tout simple qui a soudain détendu l'atmosphère.
Le fils blessé a été soigné et sauvé par des médecins américains, et pas rancunier est devenu le meilleur supporter de l'accueil annuel des vétérans et le créateur, de bric et de broc au début, du musée local.
Plus amusant, les Américains ont embarqué un vingtaine d'hommes du village, qu'ils ont gardé avec les prisonniers allemands. Quelques hommes du village envoyés en délégation sont revenus avec l'information que ces paysans avaient été amenés dans une certaine "hutte à biches" (Utah Beach !) ce qui a plongé tout le village dans une certaine perplexité. Transférés en Angleterre, les 20 hommes ont compris le but de cet embarquement d'office lorsqu'ils ont été confrontés à des interrogateurs américains, leur demandant ce qu'ils pensaient du général De Gaulle, de Vichy, etc... : il s'agissait d'un sondage sur l'état d'esprit des populations. Ainsi les interrogateurs ont eu l'occasion, comme l'écrit Gilles Perrault en souriant, d'éprouver ce que pouvait être une réponse de Normand.
Piermanu- Lieutenant
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