Il y a 200 ans ...

En 1816, dans une région martyrisée par les guerres, un jeune prêtre, Joseph Mohr, écrit un poème qui exprime l’espoir d’une vie meilleure et en paix. Deux ans plus tard, voulant offrir une belle cérémonie à ses paroissiens, il demande à son ami Franz Gruber, instituteur et organiste, de mettre ce poème en musique.

Deux ans plus tard encore, Noël se prépare dans le petit village d’Oberndorf, non loin de Salzbourg. Après la messe de minuit, Mohr et Gruber entonnent Stille Nacht  avec une guitare pour seul accompagnement. Le texte, simple, et la mélodie, composée comme une berceuse, avec la douceur d’une valse lente, touchent le cœur des paroissiens.

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Stille Nacht, Heilige Nacht n’est pas un chant de Noël parmi d’autres : il a valeur d’hymne international de la paix. En 1914, quelques mois après le début de la Première Guerre mondiale, il est au cœur du « miracle de la fraternisation » : le 24 décembre, les armes se taisent dans les tranchées, sur le front d’Ypres, en Belgique. Des soldats de plusieurs nationalités célèbrent le « Noël de la guerre ». Ils jouent au football ensemble, échangent de petits présents et entonnent Stille Nacht, Douce nuit, Silent night , chacun dans sa langue. Tous partagent le même vœu : que la paix revienne.


En 1941, le président américain Franklin Roosevelt et le Premier ministre britannique Winston Churchill interprètent Silent Night  devant la Maison Blanche, à Washington.

Partout où l’on célèbre aujourd’hui Noël, Stille Nacht! (Douce Nuit en français) continue d’émouvoir le public et résonne comme un symbole de paix. Cette douce mélodie s’élève pour la première fois le jour de Noël 1818 dans l’église d’Oberndorf, au Pays de Salzbourg. Puis, le facteur d’orgue Carl Mauracher emporte la partition dans le Zillertal au Tyrol. Celle-ci intègre alors le répertoire de chorales qui le font voyager très loin des frontières de l’Autriche. L’année 2018 marque le bicentenaire du chant.