milice française
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Laurent "Pink panth
stan_hudson
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milice française
A partir de liens ci dessous voici des infos sur une organisation criminelle :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Milice_fran%C3%A7aise
http://fr.wikipedia.org/wiki/Franc-garde
J’en parle car les franc gardes de la milice participèrent à l’assaut du maquis des Glières, si cher à mon cœur.
La Milice française fut une unité paramilitaire française, créée le 30 janvier 1943 par le gouvernement de Vichy pour lutter contre le « terrorisme » (c'est-à-dire contre la Résistance).
Supplétifs de la Gestapo et des autres forces allemandes, les miliciens participèrent aussi à la traque des Juifs, des réfractaires au STO, et de tous les déviants dénoncés par le régime.
Ses chefs furent officiellement Pierre Laval, et surtout Joseph Darnand, son secrétaire national, fondateur du Service d'ordre légionnaire, première forme de la Milice française.
Organisation de type fasciste, elle se voulait un mouvement révolutionnaire, à la fois antirépublicain, anticommuniste et anticapitaliste. Elle semble avoir ambitionné de devenir l'équivalent d'un parti unique de l'Etat français. Sa montée en puissance marque en tout cas, selon Robert Paxton et Stanley Hoffmann, la fascisation finale du régime de Vichy.
Comme les Allemands, les miliciens usaient couramment de la délation, de la torture, des rafles, des exécutions sommaires et arbitraires, voire de massacres. Leur pratique systématique de la violence et leurs nombreuses exactions, tout comme leur collaborationisme jusqu'au boutiste, contribuèrent à les faire rester très minoritaires au sein d'une population qui les rejettait largement. La Milice n'eut jamais plus de 35.000 membres.
L'origine de la Milice
Joseph Darnand, patriote et combattant courageux de la première guerre mondiale de 1914-1918, puis activiste d'extrême-droite, avait pris la tête de la Légion française des combattants, dans les Alpes Maritimes.
Après l’ouverture de celle-ci aux jeunes partisans du régime qui n’avaient jamais combattu, il avait fondé en août 1941, dans son département, le Service d'ordre légionnaire.
La Milice française, police supplétive de la Gestapo
Pierre Laval, en accord avec le maréchal Pétain, décida de créer, par la loi du 30 janvier 1943, la Milice française, qui absorba l'ancien Service d'ordre légionnaire. Il en devint le chef nominal, avec Joseph Darnand pour secrétaire adjoint qui en sera cependant le véritable chef opérationnel. Francis Bout de l'An dirigeait la propagande et l'information avec l'organe Combats. Noël de Tissot était chargé des relations entre le haut-commandement et les services.
Pétain et Laval ne démentiront jamais leur soutien public à la Milice et à ses actes. En novembre 1943, Laval rappelle encore qu'il « marche main dans la main avec Darnand » car selon lui, « la démocratie, c'est l'antichambre du bolchevisme ».
Le serment de la Milice mentionnait entre autres le combat contre la « lèpre juive ». Le mouvement se voulait à la fois antisémite, anticommuniste, anticapitaliste et révolutionnaire.
Selon les historiens Henry Rousso ou Jean-Pierre Azéma, le projet de Darnand et de ses hommes était de faire de la Milice un succédané de parti unique, et à terme l'ossature d'un authentique régime totalitaire. La montée en force de Darnand dans le régime de Vichy, jusque là avant tout autoritaire et réactionnaire, marque une étape décisive dans la fascisation finale du régime, ainsi que dans sa sattelisation par les Allemands (Robert Paxton, Stanley Hoffmann).
En août 1943, Darnand fut nommé Sturmbannführer de la Waffen SS, et prêta serment de fidélité personnelle à Hitler, dans les locaux de l'ambassade d'Allemagne, rue de Lille. Les nazis furent cependant longtemps rétifs à armer des Français, fussent-ils leurs supplétifs de la Milice.
Le 30 décembre 1943, Joseph Darnand fut nommé Secrétaire d'État ; le 10 janvier 1944, il devint responsable du Maintien de l’Ordre ; Secrétaire d’État à l’Intérieur le 13 juin 1944.
En 1944, la Milice fut étendue au Nord de la France, et les hommes de mains des partis collaborationnistes y furent versés. Les effectifs de la Milice atteindront ainsi près de 30.000 hommes.
La Milice finit par se substituer aux forces de police et coopéra avec la Gestapo, notamment en contribuant activement à l'arrestation des Juifs. Elle disposait d'un service de sécurité dirigé de Marcel Gombert, assisté de Paul Fréchoux, Henri Millou et Joannès Tomasi.
La loi du 20 janvier 1944 autorisa la Milice à constituer des cours martiales sommaires : 3 juges, tous miliciens, siégeaient anonymement, et prononçaient en quelques minutes des condamnations à mort exécutables immédiatement. Elles se chargeront notamment de condamner à mort et de faire exécuter les révoltés de la prison centrale d'Eysses (avril 1944), à qui la vie sauve avait été promise par les miliciens en échange de leur reddition.
Furent aussi exécutés des hommes politiques hostiles à la Collaboration, comme Georges Mandel ou Maurice Sarraut. De même, le député Victor Basch (81 ans), président de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), et sa femme, dont les exécutions furent dirigées par Paul Touvier, du 2ème service de la Milice (dont le chef était Jean Degans), rendu sur place.
En mars 1944, la Milice française participa à l'assaut contre le maquis des Glières (Savoie), entrepris par 3 bataillons de la Wehrmacht.
Destabilisés par leur impopularité auprès de la nette majorité des français, les miliciens redoublèrent d'extrêmisme.
Les immeubles de la Milice, à commencer par son QG au Petit Casino de Vichy, devinrent des lieux de torture systématique. Les miliciens pratiquaient également la délation, contribuèrent à l'organisation des rafles, et se livrèrent parfois, même seuls, à d'authentiques massacres, ainsi à Saint-Amand-Montrond (11 juin 1944) où plus de 80 cadavres de civils seront retirés d'un puits après leur passage.
À la suite de l’exécution par la Résistance le 28 juin 1944 du Secrétaire d'État à l'Information Philippe Henriot, membre de la Milice, des miliciens sillonnèrent les rues de Châteauroux en voiture en tirant sur les passants qui s'y trouvaient. De nombreuses autres exactions furent perpétrées à cette occasion, la plus célèbre étant l'exécution de sept Juifs à Rillieux-la-Pape par Paul Touvier.
Manquant toujours d'hommes, Darnand ne disposa jamais de plus de 35.000 militants, dont beaucoup pas armés ou inactifs. Aussi la Milice se montra-t-elle peu regardante sur son recrutement : des jeunes gens qui cherchent à échapper au STO, mais aussi un gros nombre d'aventuriers, de repris de justice, de criminels de droit commun. Les exactions politiques des miliciens se doublent ainsi de nombreux vols, viols, cambriolages, rackets, extorsions de fonds, voies de faits sur la voie publique ou contre des fonctionnaires, qui achèvent de discréditer totalement la Milice dans la population.
L'historien J.F. Sweets montre dans une étude locale (Clermont-Ferrand à l'Heure allemande, Perrin, 1996) comment les hommes de Darnand restaient ultra-minoritaires (200 dans une agglomération de plus de 100.000 habitants) et profondément méprisés et haïs (un enfant de milicien était aussitôt mis en quarantaine par tous ses camarades d'école). Redoutant ces ultracollaborationnistes convaincus, la Résistance abattit dès le 24 avril 1943 un premier milicien, le chef local marseillais Paul de Gassowski, aussitôt prômu martyr icônique par la Milice.
Si des résistants ont ponctuellement exécuté des hommes de Darnand pendant les combats, et que quelques cas de tortures contre des miliciens capturés sont avérés, il n'y eut rien là de systématique de la part de la Résistance. On ne peut du reste dissocier ces faits de l'horreur de la répression allemande et milicienne en 1944, particulièrement brutale. D'autre part, comme le montre l'historien Olivier Wieviorka, la violence fut une valeur systématiquement proclamée, exaltée et assumée par Darnand et les siens, dans la logique des idéologies de type fasciste.
Au contraire, elle fut toujours regardée avec suspicion par les résistants, même communistes, et ne constitua jamais, pour la partie d'entre eux ayant choisi la lutte armée, qu'un mal nécessaire et provisoire. C'est ainsi que le résistant Pierre Dunoyer de Segonzac, qui reconnut un jour de 1944 Darnand parmi les voyageurs en civil de son train, répugna à le dénoncer au maquis qui avait arrêté le train quelques minutes, et lui sauva de fait la vie.
Le 6 août 1944, Pétain finit par désavouer - dans une lettre qu'il ne rendit pas publique - les exactions des hommes de Darnand, trop tardivement pour que ce dernier en soit dupe. « Pendant quatre ans », répondra-t-il caustiquement, « j'ai eu le droit à tous vos encouragements parce que ce que nous faisions, c'était pour la France. Et aujourd'hui que les Américains sont aux portes de Paris, vous commencez à me dire que je vais être la tâche de l'Histoire de France. On aurait pu s'y prendre plus tôt! »
La fin de la Milice
À la Libération, les miliciens prirent le chemin de l’Allemagne, où ils furent versés dans la 33e Division SS Charlemagne avec les survivants de la LVF et d'autres unités auxiliaires. Mais Joseph Darnand dut en abandonner le commandement à un officier supérieur allemand, et partit en Italie du Nord faire la chasse aux partisans.
Joseph Darnand, capturé par les partisans italiens, fut remis aux autorités françaises, puis condamné à mort à l’issue d’un procès.
Sources et Bibliographie
· Jean-Pierre Azéma, La Milice, in Vingtième Siècle, 2000
· Jean-Pierre Azéma, De Munich à la Libération, Points-Seuil, 1978, rééd. 2002
· Jean-Paul Cointet, La légion française des Combattants, Éditions Albin Michel, Paris, 1995.
· Pierre Giolitto,Histoire de la Milice, Éditions Librairie Académique Perrin, Paris, 2002 ;
· Jean Delperrié de Bayac, Histoire de la Milice (1918-1945), Éditions Fayard, Paris 1995
· Henry Charbonneau, Les Mémoires de Porthos (2 tomes), Éditions du Trident, Paris 1979
Franc-garde de la milice française
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La Franc-Garde représentait la branche armée de la Milice française et fut engagée, aux côtés des forces allemandes, dans les principaux combats qui les opposèrent aux Maquis de la fin 1943 à la fin 1944.
Historique
La Franc-Garde était la branche armée de la Milice française et fut constituée dès la création de celle-ci, le 30 janvier 1943, d'abord limitée à ne pouvoir agir que dans l'ancienne Zone libre, avant que de se voir, officiellement à compter du 27 janvier 1944, autoriser à intervenir en ex-Zone occupée.
Composée uniquement de volontaires, son rôle se définissait dans le soutien à la Révolution Nationale et donc au gouvernement de Vichy ainsi que dans le maintien de l'ordre et l'aide aux déblaiements des villes bombardées.
Elle était placée sous la responsabilité de Joseph Darnand, son insigne est le Gamma argenté sur fond noir et sa revue, L'Assaut.
A partir de Juin 1943 elle se scinda en deux unités, la Franc-Garde permanente, encasernée et rémunérée et la Franc-Garde non-permanente et bénévole, dont les membres pouvaient être mobilisés dans le cadre d'actions précises et ponctuelles sur simple convocation.
Du point de vue des effectifs, la Franc-Garde permanente passera d'un peu plus de 900 membres en janvier 1944, à plus de 5 000, à la veille du débarquement allié en Normandie, en juin de la même année; effectif auquel il faut, par ailleurs, rajouter les 7 à 8 000 membres de la Franc-Garde non permanente, qui rejoindront les différentes unités miliciennes à l'avis de mobilisation générale lancée par Joseph Darnand. Au total ce sont environ 13.000 hommes qui participeront à l'été 1944 aux combats menés par les Allemands contre les Maquis.
En octobre-novembre 1944, face à l'avance des troupes alliées, une grande partie des miliciens quitteront le sol national:
· 2.000 formeront 2 bataillons d'infanterie, sous le commandement direct de Darnand, et qui iront combattre les partisans italiens aux côtés des facistes de la RSI. en Italie du nord;
· 6.000 autres seront dirigés sur le camp de Wildflecken, prés de la cité d'Ulm, en Allemagne, où 1.800 (2.500 selon d'autres sources) d'entre eux formeront le 58e régiment d'infanterie SS dans le cadre de la 33e division de grenadier SS Charlemagne .
organisation et équipement
La Franc-Garde permanente se composait d'engagés volontaires, âgés de 18 à 45 ans, encasernés et rémunérés sur la base du traitement officiel d'un brigadier de la police nationale.
· organisation:
o Ils sont formés en Mains, unité de base regroupant 5 miliciens;
o 2 Mains forment une Dizaine;
o 3 Dizaines forment une Trentaine;
o 3 Trentaines plus un groupe de commandement forment une Centaine;
o 3 à 4 Centaines plus une Trentaine de commandement forme une Cohorte;
o et plusieurs Cohortes forment un Centre.
· Uniforme
o veste et pantalon bleu marine, béret noir frappé d'un insigne métallique gamma, chemise kaki et cravate noire; en situation de combat, généralement dans la lutte contre les maquis, ils portaient un casque Adrian et des guêtres.
· Armement
o Malgré les fortes réticences des autoriés allemandes face à un réarmement conséquent d'une importante force paramilitaire française, la Franc-Garde permanente pu néanmoins s'équiper en puisant dans les stocks de l'ex-Armée d'armistice et dans les prises éffectués lors de parachutages britanniques destinés à la Résistance.
o l'armement essentiel se composait de fusils Mas.36, de pistolets-mitrailleurs Sten et de fusils-mitrailleurs F.M.24-29. Il allait de soi que la Milice ne pouvait doter ses unités "combattantes" d'un armement lourd, pièce d'artillerie ou véhicule blindé, suite au refus du commandement des troupes d'ocupation allemand.
Sources et bibliographie
· Jacques Delperrie de Bayac, Histoire de la Milice 1918-1945, éditions Fayard, 1969; repris en collection de poche Marabout.
· David Littlejohn, Foreign Legions of the Tird Reich (volume 1), James Bender Publishing, USA 1987.
· Pascal Ory, Les collaborateurs 1940-1945, éditions du Seuil, 1976
http://fr.wikipedia.org/wiki/Milice_fran%C3%A7aise
http://fr.wikipedia.org/wiki/Franc-garde
J’en parle car les franc gardes de la milice participèrent à l’assaut du maquis des Glières, si cher à mon cœur.
La Milice française fut une unité paramilitaire française, créée le 30 janvier 1943 par le gouvernement de Vichy pour lutter contre le « terrorisme » (c'est-à-dire contre la Résistance).
Supplétifs de la Gestapo et des autres forces allemandes, les miliciens participèrent aussi à la traque des Juifs, des réfractaires au STO, et de tous les déviants dénoncés par le régime.
Ses chefs furent officiellement Pierre Laval, et surtout Joseph Darnand, son secrétaire national, fondateur du Service d'ordre légionnaire, première forme de la Milice française.
Organisation de type fasciste, elle se voulait un mouvement révolutionnaire, à la fois antirépublicain, anticommuniste et anticapitaliste. Elle semble avoir ambitionné de devenir l'équivalent d'un parti unique de l'Etat français. Sa montée en puissance marque en tout cas, selon Robert Paxton et Stanley Hoffmann, la fascisation finale du régime de Vichy.
Comme les Allemands, les miliciens usaient couramment de la délation, de la torture, des rafles, des exécutions sommaires et arbitraires, voire de massacres. Leur pratique systématique de la violence et leurs nombreuses exactions, tout comme leur collaborationisme jusqu'au boutiste, contribuèrent à les faire rester très minoritaires au sein d'une population qui les rejettait largement. La Milice n'eut jamais plus de 35.000 membres.
L'origine de la Milice
Joseph Darnand, patriote et combattant courageux de la première guerre mondiale de 1914-1918, puis activiste d'extrême-droite, avait pris la tête de la Légion française des combattants, dans les Alpes Maritimes.
Après l’ouverture de celle-ci aux jeunes partisans du régime qui n’avaient jamais combattu, il avait fondé en août 1941, dans son département, le Service d'ordre légionnaire.
La Milice française, police supplétive de la Gestapo
Pierre Laval, en accord avec le maréchal Pétain, décida de créer, par la loi du 30 janvier 1943, la Milice française, qui absorba l'ancien Service d'ordre légionnaire. Il en devint le chef nominal, avec Joseph Darnand pour secrétaire adjoint qui en sera cependant le véritable chef opérationnel. Francis Bout de l'An dirigeait la propagande et l'information avec l'organe Combats. Noël de Tissot était chargé des relations entre le haut-commandement et les services.
Pétain et Laval ne démentiront jamais leur soutien public à la Milice et à ses actes. En novembre 1943, Laval rappelle encore qu'il « marche main dans la main avec Darnand » car selon lui, « la démocratie, c'est l'antichambre du bolchevisme ».
Le serment de la Milice mentionnait entre autres le combat contre la « lèpre juive ». Le mouvement se voulait à la fois antisémite, anticommuniste, anticapitaliste et révolutionnaire.
Selon les historiens Henry Rousso ou Jean-Pierre Azéma, le projet de Darnand et de ses hommes était de faire de la Milice un succédané de parti unique, et à terme l'ossature d'un authentique régime totalitaire. La montée en force de Darnand dans le régime de Vichy, jusque là avant tout autoritaire et réactionnaire, marque une étape décisive dans la fascisation finale du régime, ainsi que dans sa sattelisation par les Allemands (Robert Paxton, Stanley Hoffmann).
En août 1943, Darnand fut nommé Sturmbannführer de la Waffen SS, et prêta serment de fidélité personnelle à Hitler, dans les locaux de l'ambassade d'Allemagne, rue de Lille. Les nazis furent cependant longtemps rétifs à armer des Français, fussent-ils leurs supplétifs de la Milice.
Le 30 décembre 1943, Joseph Darnand fut nommé Secrétaire d'État ; le 10 janvier 1944, il devint responsable du Maintien de l’Ordre ; Secrétaire d’État à l’Intérieur le 13 juin 1944.
En 1944, la Milice fut étendue au Nord de la France, et les hommes de mains des partis collaborationnistes y furent versés. Les effectifs de la Milice atteindront ainsi près de 30.000 hommes.
La Milice finit par se substituer aux forces de police et coopéra avec la Gestapo, notamment en contribuant activement à l'arrestation des Juifs. Elle disposait d'un service de sécurité dirigé de Marcel Gombert, assisté de Paul Fréchoux, Henri Millou et Joannès Tomasi.
La loi du 20 janvier 1944 autorisa la Milice à constituer des cours martiales sommaires : 3 juges, tous miliciens, siégeaient anonymement, et prononçaient en quelques minutes des condamnations à mort exécutables immédiatement. Elles se chargeront notamment de condamner à mort et de faire exécuter les révoltés de la prison centrale d'Eysses (avril 1944), à qui la vie sauve avait été promise par les miliciens en échange de leur reddition.
Furent aussi exécutés des hommes politiques hostiles à la Collaboration, comme Georges Mandel ou Maurice Sarraut. De même, le député Victor Basch (81 ans), président de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), et sa femme, dont les exécutions furent dirigées par Paul Touvier, du 2ème service de la Milice (dont le chef était Jean Degans), rendu sur place.
En mars 1944, la Milice française participa à l'assaut contre le maquis des Glières (Savoie), entrepris par 3 bataillons de la Wehrmacht.
Destabilisés par leur impopularité auprès de la nette majorité des français, les miliciens redoublèrent d'extrêmisme.
Les immeubles de la Milice, à commencer par son QG au Petit Casino de Vichy, devinrent des lieux de torture systématique. Les miliciens pratiquaient également la délation, contribuèrent à l'organisation des rafles, et se livrèrent parfois, même seuls, à d'authentiques massacres, ainsi à Saint-Amand-Montrond (11 juin 1944) où plus de 80 cadavres de civils seront retirés d'un puits après leur passage.
À la suite de l’exécution par la Résistance le 28 juin 1944 du Secrétaire d'État à l'Information Philippe Henriot, membre de la Milice, des miliciens sillonnèrent les rues de Châteauroux en voiture en tirant sur les passants qui s'y trouvaient. De nombreuses autres exactions furent perpétrées à cette occasion, la plus célèbre étant l'exécution de sept Juifs à Rillieux-la-Pape par Paul Touvier.
Manquant toujours d'hommes, Darnand ne disposa jamais de plus de 35.000 militants, dont beaucoup pas armés ou inactifs. Aussi la Milice se montra-t-elle peu regardante sur son recrutement : des jeunes gens qui cherchent à échapper au STO, mais aussi un gros nombre d'aventuriers, de repris de justice, de criminels de droit commun. Les exactions politiques des miliciens se doublent ainsi de nombreux vols, viols, cambriolages, rackets, extorsions de fonds, voies de faits sur la voie publique ou contre des fonctionnaires, qui achèvent de discréditer totalement la Milice dans la population.
L'historien J.F. Sweets montre dans une étude locale (Clermont-Ferrand à l'Heure allemande, Perrin, 1996) comment les hommes de Darnand restaient ultra-minoritaires (200 dans une agglomération de plus de 100.000 habitants) et profondément méprisés et haïs (un enfant de milicien était aussitôt mis en quarantaine par tous ses camarades d'école). Redoutant ces ultracollaborationnistes convaincus, la Résistance abattit dès le 24 avril 1943 un premier milicien, le chef local marseillais Paul de Gassowski, aussitôt prômu martyr icônique par la Milice.
Si des résistants ont ponctuellement exécuté des hommes de Darnand pendant les combats, et que quelques cas de tortures contre des miliciens capturés sont avérés, il n'y eut rien là de systématique de la part de la Résistance. On ne peut du reste dissocier ces faits de l'horreur de la répression allemande et milicienne en 1944, particulièrement brutale. D'autre part, comme le montre l'historien Olivier Wieviorka, la violence fut une valeur systématiquement proclamée, exaltée et assumée par Darnand et les siens, dans la logique des idéologies de type fasciste.
Au contraire, elle fut toujours regardée avec suspicion par les résistants, même communistes, et ne constitua jamais, pour la partie d'entre eux ayant choisi la lutte armée, qu'un mal nécessaire et provisoire. C'est ainsi que le résistant Pierre Dunoyer de Segonzac, qui reconnut un jour de 1944 Darnand parmi les voyageurs en civil de son train, répugna à le dénoncer au maquis qui avait arrêté le train quelques minutes, et lui sauva de fait la vie.
Le 6 août 1944, Pétain finit par désavouer - dans une lettre qu'il ne rendit pas publique - les exactions des hommes de Darnand, trop tardivement pour que ce dernier en soit dupe. « Pendant quatre ans », répondra-t-il caustiquement, « j'ai eu le droit à tous vos encouragements parce que ce que nous faisions, c'était pour la France. Et aujourd'hui que les Américains sont aux portes de Paris, vous commencez à me dire que je vais être la tâche de l'Histoire de France. On aurait pu s'y prendre plus tôt! »
La fin de la Milice
À la Libération, les miliciens prirent le chemin de l’Allemagne, où ils furent versés dans la 33e Division SS Charlemagne avec les survivants de la LVF et d'autres unités auxiliaires. Mais Joseph Darnand dut en abandonner le commandement à un officier supérieur allemand, et partit en Italie du Nord faire la chasse aux partisans.
Joseph Darnand, capturé par les partisans italiens, fut remis aux autorités françaises, puis condamné à mort à l’issue d’un procès.
Sources et Bibliographie
· Jean-Pierre Azéma, La Milice, in Vingtième Siècle, 2000
· Jean-Pierre Azéma, De Munich à la Libération, Points-Seuil, 1978, rééd. 2002
· Jean-Paul Cointet, La légion française des Combattants, Éditions Albin Michel, Paris, 1995.
· Pierre Giolitto,Histoire de la Milice, Éditions Librairie Académique Perrin, Paris, 2002 ;
· Jean Delperrié de Bayac, Histoire de la Milice (1918-1945), Éditions Fayard, Paris 1995
· Henry Charbonneau, Les Mémoires de Porthos (2 tomes), Éditions du Trident, Paris 1979
Franc-garde de la milice française
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La Franc-Garde représentait la branche armée de la Milice française et fut engagée, aux côtés des forces allemandes, dans les principaux combats qui les opposèrent aux Maquis de la fin 1943 à la fin 1944.
Historique
La Franc-Garde était la branche armée de la Milice française et fut constituée dès la création de celle-ci, le 30 janvier 1943, d'abord limitée à ne pouvoir agir que dans l'ancienne Zone libre, avant que de se voir, officiellement à compter du 27 janvier 1944, autoriser à intervenir en ex-Zone occupée.
Composée uniquement de volontaires, son rôle se définissait dans le soutien à la Révolution Nationale et donc au gouvernement de Vichy ainsi que dans le maintien de l'ordre et l'aide aux déblaiements des villes bombardées.
Elle était placée sous la responsabilité de Joseph Darnand, son insigne est le Gamma argenté sur fond noir et sa revue, L'Assaut.
A partir de Juin 1943 elle se scinda en deux unités, la Franc-Garde permanente, encasernée et rémunérée et la Franc-Garde non-permanente et bénévole, dont les membres pouvaient être mobilisés dans le cadre d'actions précises et ponctuelles sur simple convocation.
Du point de vue des effectifs, la Franc-Garde permanente passera d'un peu plus de 900 membres en janvier 1944, à plus de 5 000, à la veille du débarquement allié en Normandie, en juin de la même année; effectif auquel il faut, par ailleurs, rajouter les 7 à 8 000 membres de la Franc-Garde non permanente, qui rejoindront les différentes unités miliciennes à l'avis de mobilisation générale lancée par Joseph Darnand. Au total ce sont environ 13.000 hommes qui participeront à l'été 1944 aux combats menés par les Allemands contre les Maquis.
En octobre-novembre 1944, face à l'avance des troupes alliées, une grande partie des miliciens quitteront le sol national:
· 2.000 formeront 2 bataillons d'infanterie, sous le commandement direct de Darnand, et qui iront combattre les partisans italiens aux côtés des facistes de la RSI. en Italie du nord;
· 6.000 autres seront dirigés sur le camp de Wildflecken, prés de la cité d'Ulm, en Allemagne, où 1.800 (2.500 selon d'autres sources) d'entre eux formeront le 58e régiment d'infanterie SS dans le cadre de la 33e division de grenadier SS Charlemagne .
organisation et équipement
La Franc-Garde permanente se composait d'engagés volontaires, âgés de 18 à 45 ans, encasernés et rémunérés sur la base du traitement officiel d'un brigadier de la police nationale.
· organisation:
o Ils sont formés en Mains, unité de base regroupant 5 miliciens;
o 2 Mains forment une Dizaine;
o 3 Dizaines forment une Trentaine;
o 3 Trentaines plus un groupe de commandement forment une Centaine;
o 3 à 4 Centaines plus une Trentaine de commandement forme une Cohorte;
o et plusieurs Cohortes forment un Centre.
· Uniforme
o veste et pantalon bleu marine, béret noir frappé d'un insigne métallique gamma, chemise kaki et cravate noire; en situation de combat, généralement dans la lutte contre les maquis, ils portaient un casque Adrian et des guêtres.
· Armement
o Malgré les fortes réticences des autoriés allemandes face à un réarmement conséquent d'une importante force paramilitaire française, la Franc-Garde permanente pu néanmoins s'équiper en puisant dans les stocks de l'ex-Armée d'armistice et dans les prises éffectués lors de parachutages britanniques destinés à la Résistance.
o l'armement essentiel se composait de fusils Mas.36, de pistolets-mitrailleurs Sten et de fusils-mitrailleurs F.M.24-29. Il allait de soi que la Milice ne pouvait doter ses unités "combattantes" d'un armement lourd, pièce d'artillerie ou véhicule blindé, suite au refus du commandement des troupes d'ocupation allemand.
Sources et bibliographie
· Jacques Delperrie de Bayac, Histoire de la Milice 1918-1945, éditions Fayard, 1969; repris en collection de poche Marabout.
· David Littlejohn, Foreign Legions of the Tird Reich (volume 1), James Bender Publishing, USA 1987.
· Pascal Ory, Les collaborateurs 1940-1945, éditions du Seuil, 1976
Re: milice française
La Franc-Garde était la branche armée
Ne serait-ce pas plus exact de dire que c'etait la branche encasernée ? Car les autres branches de la Milice pouvaient être également armée (notemment la section chargée de la police et de la repression politique et raciale )
Si on affirme que seule la franc-garde etaient armée, cela peut laisser suggerer que les autres miliciens etaient tous des simples "secouristes" , innocents propagandistes, etc....
Re: milice française
À la Libération, les miliciens prirent le chemin de l’Allemagne, où ils furent versés dans la 33e Division SS Charlemagne avec les survivants de la LVF et d'autres unités auxiliaires. Mais Joseph Darnand dut en abandonner le commandement à un officier supérieur allemand, et partit en Italie du Nord faire la chasse aux partisans.
Et quand cette division SS fut anéantie, les débris formèrent ce qu'on appelait le "bataillon Charlemagne" qui combattit à Berlin à la fin de la guerre. Certains français furent même affectés à la défense du bunker d'Hitler. Même qu'Hitler a fait l'affront de leur sortir : "ces gens là ne servent à rien" ....
Joachim- Capitaine
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Re: milice française
Si on affirme que seule la franc-garde etaient armée, cela peut laisser suggerer que les autres miliciens etaient tous des simples "secouristes" , innocents propagandistes, etc....
En tout cas les doc que j'ai mis ne montrent pas qu'ils étaient gentils mais plutôt qu'ils ont fait du mal...
Re: milice française
Bonjour,
Quelques petites remarques pour Stan et pour les autres contributeurs :
- La Milice n'avait pas ambition de devenir le parti unique, mais la force de police politique unique, une sorte de SS francaise, pas de NSDAP francais pour comparer avec le "modele".
- Environ 6000 miliciens fuirent en Allemagne fin 44. Seulement 2000 d'entres eux furent verses a la 33.W-SS "Charlemagne". 2000 autres partirent avec Darnand combattre les resistants italiens dans la "Republique de Salo" (La bien nommee...) et 2000 resterent en Allemagne a executer des taches subalternes autour de Siegmaringen.
- La Charlemagne n'engloba pas que la LVF, les miliciens et auxiliaires (NSKK, Todt, etc..) mais aussi les Waffen-SS de la Sturmbrigade francaise souvent appellee, a tort, "Frankreich".
- Les Miliciens n'etaient pas des permanents, seuls les Franc-Gardes l'etaient. La est la difference essentielle. Les Franc-Gardes etaient sytematiquement armes et ce sont eux qui ont traques les maquis. Les autres etaient, pour certains, armes, pour d'autres non, et se "contenterent" de delation, arrestations, tortures, traques de juifs et autres "indesirables".
- Les chiffres generalement reconnus sont de 30 000 miliciens dont 12 000 Franc Gardes.
Ceci etant dit, je suis d'accord avec Stan sur le fait que c'est a la Milice que l'on retrouve les pires criminels de sang de la collaboration (Avec, dans le style, les Bezen Perrot et la Carlingue).
J'ecris "criminels de sang" car des gens comme Petain, Laval, Pucheu, Darquier de Pellepoix et d'autres n'ont jamais egorge personne de leurs mains mais sont des criminels quand meme...
Je rajoute un lien aux sources de Stan :
http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/lvf/milice.htm
Par Roger le FTPF et votre serviteur.
Vous y trouverez, entre autres, les 21 points de la milice (Contre la lepre juive est le 19eme).
Mince, ca sert a quoi qu'Histoquiz se decarcasse
Quelques petites remarques pour Stan et pour les autres contributeurs :
- La Milice n'avait pas ambition de devenir le parti unique, mais la force de police politique unique, une sorte de SS francaise, pas de NSDAP francais pour comparer avec le "modele".
- Environ 6000 miliciens fuirent en Allemagne fin 44. Seulement 2000 d'entres eux furent verses a la 33.W-SS "Charlemagne". 2000 autres partirent avec Darnand combattre les resistants italiens dans la "Republique de Salo" (La bien nommee...) et 2000 resterent en Allemagne a executer des taches subalternes autour de Siegmaringen.
- La Charlemagne n'engloba pas que la LVF, les miliciens et auxiliaires (NSKK, Todt, etc..) mais aussi les Waffen-SS de la Sturmbrigade francaise souvent appellee, a tort, "Frankreich".
- Les Miliciens n'etaient pas des permanents, seuls les Franc-Gardes l'etaient. La est la difference essentielle. Les Franc-Gardes etaient sytematiquement armes et ce sont eux qui ont traques les maquis. Les autres etaient, pour certains, armes, pour d'autres non, et se "contenterent" de delation, arrestations, tortures, traques de juifs et autres "indesirables".
- Les chiffres generalement reconnus sont de 30 000 miliciens dont 12 000 Franc Gardes.
Ceci etant dit, je suis d'accord avec Stan sur le fait que c'est a la Milice que l'on retrouve les pires criminels de sang de la collaboration (Avec, dans le style, les Bezen Perrot et la Carlingue).
J'ecris "criminels de sang" car des gens comme Petain, Laval, Pucheu, Darquier de Pellepoix et d'autres n'ont jamais egorge personne de leurs mains mais sont des criminels quand meme...
Je rajoute un lien aux sources de Stan :
http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/lvf/milice.htm
Par Roger le FTPF et votre serviteur.
Vous y trouverez, entre autres, les 21 points de la milice (Contre la lepre juive est le 19eme).
Mince, ca sert a quoi qu'Histoquiz se decarcasse
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: milice française
Bon ayant remarqué que il n'y avait pas de file sur cette unité, alors excuse moi Daniel mais je vais employer un procédé que tu as déjà utiliser avec je sais plus qui:
PS: et STP, ne me renvoie pas sur histoquizz...
ah ouais? Alors prouve le... p24- La Charlemagne n'engloba pas que la LVF, les miliciens et auxiliaires (NSKK, Todt, etc..) mais aussi les Waffen-SS de la Sturmbrigade francaise souvent appellee, a tort, "Frankreich".
PS: et STP, ne me renvoie pas sur histoquizz...
Charlemagne- Police militaire (Modérateur)
- Nombre de messages : 4794
Age : 36
Localisation : Montpellier
Date d'inscription : 11/02/2006
Re: milice française
http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/10/Dossiers.htm
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 16/06/2005
Re: milice française
Pourquoi ? Tu n'aimes pas Histoquiz ?charlemagne47 a écrit:ah ouais? Alors prouve le... p24
PS: et STP, ne me renvoie pas sur histoquizz...
Je tiens le fait que la Sturmbrigade n'a jamais ete appelle Frankreich des quelques veterans avec qui je suis en contact, tout simplement.
Il semblerait que le premier a avoir utilise le terme soit Jean Mabire, probablement apres avoir interviewe quelques veterans "purs et durs" qui aimaient bien l'appelation.
J'ai verifie cela en faisant quelques recherches Net avec le terme allemand "Franzosische SS-Freiwilligen-Sturmbrigade" et n'ai trouve sur aucun site allemand, qui travaillent generalement sur les archives allemandes, le terme "Frankreich" accole a cette unite.
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: milice française
Pourquoi ? Tu n'aimes pas Histoquiz ?
pff mais non, c'était juste pour enrichir le forum...
Charlemagne- Police militaire (Modérateur)
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