Pearl Harbor, la suite
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Baugnez44
Marketgarden
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Pearl Harbor, la suite
Je tiens à préciser une chose au sujet de la déclaration de guerre Japon- USA. Si j'en crois mes sources (larousse de la seconde guerre mondiale), le Japon a déclaré la guerre aux USA le 7, mais de manière codée:
"le gouvernement de Tokyo avait demandé à ses représentants aux USA de ne remettre leur déclaration de guerre qu'au dernier moment, afin de bénéficier de l'effet de surprise. En effet, celle ci n'a été donnée qu'une heure après le début de l'attaque, en raison des difficultés de déchiffrement".
Précisions sur l'attaque en elle même:
A) Pour l'armada qui a quitté les Kouriles pour attaquer Pearl Harbor, toujours selon la meme source:
2 cuirassés
2 croiseurs lourds
1 croiseur léger
9 contre torpilleurs
31 sous marins
8 navires de ravitaillement
plusieurs pétroliers
6 porte avions (392 appareils)
B) L'attaque en elle même:
1) Première vague:
140 bombardiers en piqué et torpilleurs
40 chasseurs A6M2
2) Deuxième vague:
170 avions
C) Bilan:
USA:
1) 347 avions détruits
2) 18 navires détruits ou endommagés
3) 2334 morts et 1341 blessés (chiffres un peu trop précis pour être entièrement fiables)
4) le Nevada, bien qu'endommagé, réussit à s'en sortir.
5) Les porte avions, en manoeuvre, ne sont pas touchés: les Lexington, Enterprise et Saratoga sont saufs
Japon:
29 avions et 5 sous marins de poche détruits
Sans oublier que les japonais n'ont pas pu s'attaquer aux bâtiments de Pearl Harbor ni aux énormes réservoirs de carburants laissés à l'air libre.
C'est donc pour les Japonais une semi-victoire, et non une victoire complète.
"le gouvernement de Tokyo avait demandé à ses représentants aux USA de ne remettre leur déclaration de guerre qu'au dernier moment, afin de bénéficier de l'effet de surprise. En effet, celle ci n'a été donnée qu'une heure après le début de l'attaque, en raison des difficultés de déchiffrement".
Précisions sur l'attaque en elle même:
A) Pour l'armada qui a quitté les Kouriles pour attaquer Pearl Harbor, toujours selon la meme source:
2 cuirassés
2 croiseurs lourds
1 croiseur léger
9 contre torpilleurs
31 sous marins
8 navires de ravitaillement
plusieurs pétroliers
6 porte avions (392 appareils)
B) L'attaque en elle même:
1) Première vague:
140 bombardiers en piqué et torpilleurs
40 chasseurs A6M2
2) Deuxième vague:
170 avions
C) Bilan:
USA:
1) 347 avions détruits
2) 18 navires détruits ou endommagés
3) 2334 morts et 1341 blessés (chiffres un peu trop précis pour être entièrement fiables)
4) le Nevada, bien qu'endommagé, réussit à s'en sortir.
5) Les porte avions, en manoeuvre, ne sont pas touchés: les Lexington, Enterprise et Saratoga sont saufs
Japon:
29 avions et 5 sous marins de poche détruits
Sans oublier que les japonais n'ont pas pu s'attaquer aux bâtiments de Pearl Harbor ni aux énormes réservoirs de carburants laissés à l'air libre.
C'est donc pour les Japonais une semi-victoire, et non une victoire complète.
Marketgarden- Adjudant-chef
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Date d'inscription : 29/01/2007
Re: Pearl Harbor, la suite
La déclaration n'a pas été remise de manière codée. Mais elle a été transmise sous forme codée de Tokyo à l'ambassade Japonaise à Washington.
Le personnel de l'ambassade a mis plus de temps que prévu pour décoder le document et le dactylographier, ce qui explique que la déclaration de guerre fut remise après le début de l'attaque, quelque chose que les Américains n'ont jamais digéré. Où qu'ils se sont en tout cas empressés d'épingler comme la preuve de la traitrise des Japonais.
Par ailleurs, certains Japonais étaient bien conscients que les frappes n'étaient pas suffisantes.
Il y eu une discussion entre Fuchida, chef de l'escadre aérienne et Nagumo, chef de la flotte, sur l'opportunité de lancer une troisième vague d'avions sur Pearl Harbour, le point de vue de Nagumo l'emportant.
Par ailleurs, Yamamoto aurait dit après le raid "j'ai peur que nous ayons réveillé le géant endormi" (je cite de mémoire et je ne garantis pas l'exactitude du propos).
Le personnel de l'ambassade a mis plus de temps que prévu pour décoder le document et le dactylographier, ce qui explique que la déclaration de guerre fut remise après le début de l'attaque, quelque chose que les Américains n'ont jamais digéré. Où qu'ils se sont en tout cas empressés d'épingler comme la preuve de la traitrise des Japonais.
Par ailleurs, certains Japonais étaient bien conscients que les frappes n'étaient pas suffisantes.
Il y eu une discussion entre Fuchida, chef de l'escadre aérienne et Nagumo, chef de la flotte, sur l'opportunité de lancer une troisième vague d'avions sur Pearl Harbour, le point de vue de Nagumo l'emportant.
Par ailleurs, Yamamoto aurait dit après le raid "j'ai peur que nous ayons réveillé le géant endormi" (je cite de mémoire et je ne garantis pas l'exactitude du propos).
_________________
Toutes les vertus secondaires comme le courage, la discipline, la fidélité, l'endurance n'ont un effet positif qu'aussi longtemps qu'elles servent une cause positive. Si une cause positive devient négative, les vertus secondaires deviennent problématiques
Baugnez44- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 04/01/2007
Re: Pearl Harbor, la suite
Baugnez44 a écrit:La déclaration n'a pas été remise de manière codée. Mais elle a été transmise sous forme codée de Tokyo à l'ambassade Japonaise à Washington.
C'est moi qui ai mal compris alors. Désolé.
Il y eu une discussion entre Fuchida, chef de l'escadre aérienne et Nagumo, chef de la flotte, sur l'opportunité de lancer une troisième vague d'avions sur Pearl Harbour, le point de vue de Nagumo l'emportant
Oui. Lors de la deuxième vague, les pertes niponnes ont commencé à être sérieuses, la DCA américaine ayant eu le temps de régler ses tirs. Envoyer une troisième vague, ç'aurait été risquer d'envoyer des avions japonais au devant d'un ennemi parfaitement préparé. Les pertes auraient été lourdes.
Marketgarden- Adjudant-chef
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Date d'inscription : 29/01/2007
Re: Pearl Harbor, la suite
Sans compter que le temps de réapprovisionner les appareils d'une troisième vague, de les envoyer (quasiment deux heures de trajet), additionné au temps du combat et du retour, il est vraisemblable que les appontages auraient dû se faire de nuit.
En plus, les porte-avions n'étant pas dans la rade de Pearl Harbourg, Nagumo ignore où ils se trouvent. Et il ne tient pas se faire surprendre par l'aéronavale avec ses ponts pleins d'avions en train de faire le plein et de réarmer.
Mais de ce côté, ça n'est que partie remise. Il se fera surprendre avec le pantalon sur les genoux (si on veut bien me passer l'expression) lors de la bataille de Midway.
En plus, les porte-avions n'étant pas dans la rade de Pearl Harbourg, Nagumo ignore où ils se trouvent. Et il ne tient pas se faire surprendre par l'aéronavale avec ses ponts pleins d'avions en train de faire le plein et de réarmer.
Mais de ce côté, ça n'est que partie remise. Il se fera surprendre avec le pantalon sur les genoux (si on veut bien me passer l'expression) lors de la bataille de Midway.
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Baugnez44- Général (Administrateur)
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Re: Pearl Harbor, la suite
Je viens de relire le premier topic sur Pearl Harbor, qui a été verrouillé. Sergent Andrieux, qui tire ses sources du super objectif réseau Voltaire, et qui s'inscrit dans le révisionnisme d'un Pauwels, exploite quelques faits qui peuvent apparaître troublants, notamment l'absence des porte-avions à Pearl Harbor ou la série de négligences américaines qui ont permis à l'armada japonaise de se positionner à distance de Pearl, sans être répérée.
Ayant l'habitude sur d'autres forums, de croiser le fer avec des pauwellistes plus sérieux que cet Andrieux (...bonjour les fautes d'orthographe ! ), il faut disposer d'arguments précis et factuellement inattaquables pour démonter leur argumentation astucieuse !
Voici un article d'André Kaspi sur cette journée. Je me suis permis d'articuler l'article en paragraphes pour le rendre plus lisible. Comme d'habitude, je mets entre-parenthèses, en italiques et je fais précéder d'une *, mes réflexions personnelles. Je me suis permis de rajouter des photos et des liens concernant les divers protagonistes.
Source : Pearl Harbor : une provocation américaine ?, article d'André Kaspi dans, L'histoire n°101, juin 1987, p 34 à 44.
1) La confiance américaine.
La base de Pearl Harbor est située dans l'île d'Oahu, au coeur de l'archipel d'Hawaï, en plein océan, à 3 500 kms de Los Angeles, à 5 500 kms du Japon, à 7 000 kms de l'Australie. L'archipel occupe une position stratégique sur la "route des mandats" (Guam, Wake, Midway) que les USA administrent depuis un demi-siècle, sur la route des Philippines.
Une sentinelle avancée de l'Empire américain dans le Pacifique. La base abrite les bâtiments de la flotte du Pacifique :
- 6 à 8 cuirassés.
- 2 ou 3 porte-avions.
- des croiseurs, des destroyers, des sous-marins.
Contre les mauvaises surprises, la flotte est protégée par 25 000 hommes. Le général Short,
, commandant des forces terrestres, exprimait sa satisfaction, le 7 avril 1941 :
"Ici à Hawaï, nous vivons tous dans une citadelle ou dans une île terriblement fortifiée."
D'ailleurs les experts sont formels. Si une force ennemie, japonaise sans doute, voulait s'emparer d'Oahu, elle se heurterait à une invincible résistance. (*L'invulnérabilité de Pearl était devenue un axiome, comme le credo militaire français des Ardennes infranchissables par une force mécanique ...)
2) L'attaque japonaise : une surprise totale.
Le dimanche 7 décembre 1941, un peu avant 8 heures, heure locale, l'attaque japonaise est une surprise totale.
Le contre-amiral Furlong en tête sur la photo ci-dessous, à Hawaï,
à bord du mouilleur de mines Oglala,
,
qui attendait son petit-déjeuner lorsqu'une bombe explosa à quelques mètres de son bâtiment, s'exprima :
"Quel est ce pilote stupide qui a mal fixé son dispositif de bombardement ? ".
Même réaction de la part de Short qui pense que la Marine ne l'a pas informé de ces manoeuvres.
L'amiral Kimmel, qui commandait la flotte du Pacifique fut stupéfait par l'attaque, "complètement abasourdi, son visage aussi blanc que son uniforme !" selon une voisine.
A 8 h 12, il télégraphie à toutes les unités de la flotte du Pacifique et à l'amiral Stark, chef des opérations navales :
" Les hostilités avec le Japon viennent de commencer par un raid aérien sur Pearl Harbor."
Les japonais disposent de moyens considérables. Entourés de 2 cuirassés, 2 croiseurs lourds, 11 croiseurs légers, 11 destroyers, 3 sous-marins, et les 6 porte-avions de l'amiral Nagumo,
sont parvenus à moins de 400 kms de la pointe nord d'Oahu. C'est de là que vers 6 heures du matin, s'envole la première vague : 49 bombardiers chargés du bombardement horizontal, 40 avions lance-torpilles, 51 bombardiers en piqué, 43 chasseurs, soit 183 appareils. Une heure plus tard, envol de la deuxième vague : 168 appareils.
Short et Kimmel ont été totalement surpris par l'attaque nippone !
Le bilan est lourd. 2 403 morts, 1 178 blessés. La flotte a perdu 8 cuirassés, 3 croiseurs légers, 3 destroyers, 4 navires auxiliaires. Mais sur ces 18 bâtiments, 80% seront remis en état; la plupart d'entre-eux dataient de la 1ere guerre mondiale, alors que la flotte commençait à se doter de bâtiments ultra-modernes, comme les porte-avions.
3) Les négligences américaines.
De décembre 1941, à juillet 1946, 7 commissions administratives et une commission parlementaire ont mené des enquêtes approfondies. Au banc des accusés, le général Short et l'amiral Kimmel, l'un et l'autre démis de leurs fonctions et contraints de prendre leur retraite anticipée. Ils auraient commis "des erreurs de jugement", voire "des négligences dans l'accomplissement de leur devoir."
Short n'a pas prévu que les japonais pourraient entreprendre un raid aérien. Un radar existait à la pointe nord d'Oahu. Les opérateurs y ont relevé, le 7 décembre à 7 heures, la présence d'avions sur leur écran de contrôle, mais ils ont cru qu'il s'agissait d'appareils américains en provenance de Californie et leurs supérieurs n'ont pas su traiter correctement l'information.
Au fond, Short ne croyait pas à l'utilité du radar, qui n'était pour lui qu'un instrument d'instruction, pas un moyen de défense.
L'amiral Bloch,
chargé de la défense navale de la base, s'entend mal avec Short et ne le met guère au courant de ce qu'il fait. En revanche, il tient à ce que la flotte soit amarrée dans la base chaque week-end.
Quant à Kimmel, le commandant en chef, il n'a pas ordonné de reconnaissances aériennes, pas transmis à Short tous les renseignements dont il disposait, pas compris ce que signifiait le silence soudain, le silence prolongé des porte-avions japonais dont il aurait dû essayer de préciser la localisation (*Toujours ce complexe de supériorité ...).
A sa décharge, on dira que le général MacArthur, dûment averti du raid de Pearl Harbor, n'a pas fait mieux que son homologue d'Oahu et passe pourtant pour un héros !
4) Kimmel un bouc-émissaire ?
Le "sacrifié" d'Oahu a cru cela, et l'a dit, jusqu'à la fin de sa vie, en 1968. C'est lui qui a popularisé la thèse révisionniste et rappelé inlassablement que les vrais responsables du désastre étaient à Washington.
Que d'occasions perdues, en effet, de mettre à jour, puis de contrecarrer les plans de la Marine japonaise ! Depuis l'été 1940, le service des transmissions de l'Armée a brisé le plus secret des codes diplomatiques japonais. Le système Pourpre est déchiffré par une machine spéciale qui, aux USA, existe en 8 exemplaires. Les télégrammes japonais qui ont été déchiffrés, les Magics, ne révèlent pas tout, puisque la Marine japonaise dispose de codes spéciaux, très souvent renouvelés, que les américains n'ont pas pu déchiffrer.
Mais quand même ...Le 24 septembre 1941, Tokyo demande à son consulat de diviser la base de Pearl Harbor en 5 secteurs et d'adresser des rapports sur chaque secteur. L'armée s'inquiète mais la Marine fait prévaloir l'opinion que les japonais, insatiables espions, ont décidé de réduire les coûts et le trafic radio.. Bien sûr, ni Kimmel ni Short ne sont prévenus ! Le 27 novembre, les deux officiers généraux reçoivent de Washington un télégramme faisant état d'une "menace de guerre". Washington s'attend au pire, mais ne dit pas que les négociations ont été rompues.
Short conclut qu'il suffit de déclarer l'alerte n°1, celle qui met en garde contre les saboteurs. Le télégramme, estime-t-il, revêt une signification spéciale pour les Philippines et non pour Hawaï.
Kimmel est plus inquiet, mais une menace de guerre n'est pas la guerre.
Enfin, le 7 décembre, le général Marshall, chef d'état-major de l'Armée, se convainc, à la lecture d'un Magic, que les japonais vont attaquer le jour même une base américaine. Il est 11h 58 à Washington, soit 6 h28 à Perl Harbor. Marshall ne téléphone pas, il télégraphie à Panama, San Diego, Hawaï et, en priorité, aux Philippines. (*Toujours cette idée de l'invulnérabilité de Pearl) Le télégramme parviendra à Pearl Harbor 8 heures et demi plus tard, alors que le raid est terminé depuis longtemps.
Ces inconséquences sont troublantes, mais elles sont explicables. Les services de renseignement travaillent en ordre dispersé. Leurs responsables sont parfois incompétents, parfois nonchalants, toujours soucieux de leur indépendance. La coordination n'existe pas et n'existera qu'avec la création de la CIA en 1947.
Roberta Wohlstetter (dans Peral Harbor: Warning and Decision, Stanford University Press, 1962) expliqua que tous les signaux sont parvenus au milieu des rumeurs et des bruits.
La véritable explication est ailleurs. Les responsables de la défense des USA n'imaginaient pas que les japonais attaqueraient la base de Pearl Harbor.
Joseph Grew, l'ambassadeur américain à Tokyo,
avait fait part, dès le 27 janvier 1941, d'"un projet fantastique" sur la base de Pearl Harbor. Le 3 novembre, il observait que "la santé mentale des japonais ne peut être mesurée avec nos critères logiques, qu'ils peuvent soudainement se plonger "dans un conflit suicidaire avec les USA."
Le danger japonais n'est pas sous-estimé, mais les américains ont un complexe de supériorité par rapport aux "petits hommes jaunes".
Sans doute conviendrait-il de mettre également en cause Henry Stimson, le secrétaire à la Guerre,
,
et Frank Knox, le secrétaire à la Marine.
Mais, après la guerre, l'interprétation révisionniste comme quoi le président Roosevelt, en personne, aurait pu être coupable de duplicité, de complicité voire d'une machination machiavélique pour imposer la guerre à un peuple en majorité pacifiste, va faire son chemin. Elle est soutenue par les partisans de l'isolationnisme.
5) Pearl Harbor : une machination pilotée par Roosevelt?
Des historiens comme Charles C.Tansill (Back Door to War : The Roosevelt foreign policy, 1933-1941, Henry Regnery Company, 1962) et Charles A.Beard ([i]President Roosevelt and the Coming of the War, 1941, Yale University Press, 1948) ont critiqué vigoureusement la politique étrangère de Roosevelt, et l'ont accusé d'avoir entraîné les USA dans la guerre, mais ne croient pas qu'il ait fait exprès d'avoir provoqué les japonais à Pearl Harbor.
Ce n'est pas le cas du contre-amiral Theobald, un proche de Kimmel qui ne mâche pas ses mots :
"Notre conclusion principale est que le président Roosevelt contraignit le Japon à faire la guerre en exerçant en permanence sur lui une pression diplomatique et économique, qui l'incita à ouvrir les hostilités par une attaque-surprise en maintenant la flotte du Pacifique dans les eaux hawaïennes comme appât.".(Le secret de Pearl Harbor, Paris, Payot, 1955 ).
Tout récemment, John Toland soutient que "la comédie des erreurs du 6 et du 7 décembre 1941 semble incroyable. Elle n'a de sens que si elle correspond aux prémisses d'une charade, si Roosevelt et son entourage le plus proche ont su qu'il y aurait une attaque."
A vrai dire, le scénario du complot machiavélique manque de solidité. Si Roosevelt avait dissimulé ce qu'il savait des intentions japonaises, il aurait dû bénéficier de la complicité de Stimson, de Knox, de Marshall, de Stark, de leurs subordonnés et de ceux qui ont eu les télégrammes entre les mains. Le complot serait vite devenu un secret de polichinelle! Et personne n'aurait jamais rien dit ? Ni aux commissions d'enquêtes ni, plus tard, aux historiens ?
Il est vrai que, le 27 novembre, dans une conversation avec Stimson, Roosevelt mentionne la probabilité d'une attaque japonaise. Rien d'étonnant, car cette probabilité est à cette date évoquée par tous. Mais le président ajoute, selon son ministre de la Guerre, qu'il faut manoeuvrer les japonais jusqu'à ce qu'ils tirent les premiers. Voici la preuve d'une préméditation, exultent les révisionnistes (*En effet c'est le coeur de l'argumentaire des révisionnistes !).
En fait l'interprétation du mot qu'emploie Roosevelt est très simple. Pour lui, les démocraties, les USA en particulier, doivent demeurer de farouches défenseurs de la paix. Pas question de déclencher une guerre préventive. Aux yeux de l'opinion américaine, encore marquée par l'isolationnisme, il faut tout faire pour éviter la guerre. Roosevelt, c'est à la fois une calomnie et une absurdité !
Force est de constater que le président des USA a réagi prudemment aux agressions nipponnes. Après le pacte tripartite, en septembre 1940 et l'occupation du Tonkin, les USA se contentent de mettre l'embargo sur les exportations de fer et de ferrailles à destination du Japon.
Le 28 juillet 1941, les japonais occupent le sud de l'Indochine. Les USA gèlent les avoirs japonais et annulent les licences d'exportation de pétrole.Le Japon ne dispose plus que de sa propre production, de quoi approvisionner sa flotte pendant un mois seulement. Dans deux ans, les réserves seront épuisées, d'autant que les Indes néerlandaises cessent de lui vendre du pétrole.
Le 17 octobre 1941, le clan belliciste prend le pouvoir avec la nomination du général Tojo au poste de Premier Ministre. Le 6 décembre, le président des USA télégraphie à l'empereur Hiro Hito pour le prier de renouer les négociations. La réponse du 7, déchiffrée par les services américains avant même que l'ambassadeur japonais ne la décode, ne laisse aucun doute. Ce sera la guerre.
Conclusion : je suis assez d'accord avec Kaspi. Il me semble que comme les français en 39-40 avec le "mur ardennais", la base de Pearl était vue comme invulnérable par les militaires (sauf par Patton, il me semble !), les négligences ont fait le reste !
Il est évident que les américains s'attendaient à une attaque japonaise, ils n'étaient pas idiots, mais ils ne savaient pas où cette attaque allait verser le "premier sang" !
Quant à ce fameux appel du 27 novembre 1941, de Roosevelt à Stimson, où le président insiste sur le fait qu'il faut laisser les japonais tirer les premiers, quoi de plus normal, lorsqu'on connaît la puissance du mouvement isolationniste américain, à cette époque !
Roosevelt aurait été machiavélique à ce point ? Personnellement, au vu de sa naïveté face à Staline, je suis assez circonspect. Je le vois plutôt comme un idéaliste pacifiste, plongé dans un monde qui devient fou !
Ayant l'habitude sur d'autres forums, de croiser le fer avec des pauwellistes plus sérieux que cet Andrieux (...bonjour les fautes d'orthographe ! ), il faut disposer d'arguments précis et factuellement inattaquables pour démonter leur argumentation astucieuse !
Voici un article d'André Kaspi sur cette journée. Je me suis permis d'articuler l'article en paragraphes pour le rendre plus lisible. Comme d'habitude, je mets entre-parenthèses, en italiques et je fais précéder d'une *, mes réflexions personnelles. Je me suis permis de rajouter des photos et des liens concernant les divers protagonistes.
Source : Pearl Harbor : une provocation américaine ?, article d'André Kaspi dans, L'histoire n°101, juin 1987, p 34 à 44.
1) La confiance américaine.
La base de Pearl Harbor est située dans l'île d'Oahu, au coeur de l'archipel d'Hawaï, en plein océan, à 3 500 kms de Los Angeles, à 5 500 kms du Japon, à 7 000 kms de l'Australie. L'archipel occupe une position stratégique sur la "route des mandats" (Guam, Wake, Midway) que les USA administrent depuis un demi-siècle, sur la route des Philippines.
Une sentinelle avancée de l'Empire américain dans le Pacifique. La base abrite les bâtiments de la flotte du Pacifique :
- 6 à 8 cuirassés.
- 2 ou 3 porte-avions.
- des croiseurs, des destroyers, des sous-marins.
Contre les mauvaises surprises, la flotte est protégée par 25 000 hommes. Le général Short,
, commandant des forces terrestres, exprimait sa satisfaction, le 7 avril 1941 :
"Ici à Hawaï, nous vivons tous dans une citadelle ou dans une île terriblement fortifiée."
D'ailleurs les experts sont formels. Si une force ennemie, japonaise sans doute, voulait s'emparer d'Oahu, elle se heurterait à une invincible résistance. (*L'invulnérabilité de Pearl était devenue un axiome, comme le credo militaire français des Ardennes infranchissables par une force mécanique ...)
2) L'attaque japonaise : une surprise totale.
Le dimanche 7 décembre 1941, un peu avant 8 heures, heure locale, l'attaque japonaise est une surprise totale.
Le contre-amiral Furlong en tête sur la photo ci-dessous, à Hawaï,
à bord du mouilleur de mines Oglala,
,
qui attendait son petit-déjeuner lorsqu'une bombe explosa à quelques mètres de son bâtiment, s'exprima :
"Quel est ce pilote stupide qui a mal fixé son dispositif de bombardement ? ".
Même réaction de la part de Short qui pense que la Marine ne l'a pas informé de ces manoeuvres.
L'amiral Kimmel, qui commandait la flotte du Pacifique fut stupéfait par l'attaque, "complètement abasourdi, son visage aussi blanc que son uniforme !" selon une voisine.
A 8 h 12, il télégraphie à toutes les unités de la flotte du Pacifique et à l'amiral Stark, chef des opérations navales :
" Les hostilités avec le Japon viennent de commencer par un raid aérien sur Pearl Harbor."
Les japonais disposent de moyens considérables. Entourés de 2 cuirassés, 2 croiseurs lourds, 11 croiseurs légers, 11 destroyers, 3 sous-marins, et les 6 porte-avions de l'amiral Nagumo,
sont parvenus à moins de 400 kms de la pointe nord d'Oahu. C'est de là que vers 6 heures du matin, s'envole la première vague : 49 bombardiers chargés du bombardement horizontal, 40 avions lance-torpilles, 51 bombardiers en piqué, 43 chasseurs, soit 183 appareils. Une heure plus tard, envol de la deuxième vague : 168 appareils.
Short et Kimmel ont été totalement surpris par l'attaque nippone !
Le bilan est lourd. 2 403 morts, 1 178 blessés. La flotte a perdu 8 cuirassés, 3 croiseurs légers, 3 destroyers, 4 navires auxiliaires. Mais sur ces 18 bâtiments, 80% seront remis en état; la plupart d'entre-eux dataient de la 1ere guerre mondiale, alors que la flotte commençait à se doter de bâtiments ultra-modernes, comme les porte-avions.
3) Les négligences américaines.
De décembre 1941, à juillet 1946, 7 commissions administratives et une commission parlementaire ont mené des enquêtes approfondies. Au banc des accusés, le général Short et l'amiral Kimmel, l'un et l'autre démis de leurs fonctions et contraints de prendre leur retraite anticipée. Ils auraient commis "des erreurs de jugement", voire "des négligences dans l'accomplissement de leur devoir."
Short n'a pas prévu que les japonais pourraient entreprendre un raid aérien. Un radar existait à la pointe nord d'Oahu. Les opérateurs y ont relevé, le 7 décembre à 7 heures, la présence d'avions sur leur écran de contrôle, mais ils ont cru qu'il s'agissait d'appareils américains en provenance de Californie et leurs supérieurs n'ont pas su traiter correctement l'information.
Au fond, Short ne croyait pas à l'utilité du radar, qui n'était pour lui qu'un instrument d'instruction, pas un moyen de défense.
L'amiral Bloch,
chargé de la défense navale de la base, s'entend mal avec Short et ne le met guère au courant de ce qu'il fait. En revanche, il tient à ce que la flotte soit amarrée dans la base chaque week-end.
Quant à Kimmel, le commandant en chef, il n'a pas ordonné de reconnaissances aériennes, pas transmis à Short tous les renseignements dont il disposait, pas compris ce que signifiait le silence soudain, le silence prolongé des porte-avions japonais dont il aurait dû essayer de préciser la localisation (*Toujours ce complexe de supériorité ...).
A sa décharge, on dira que le général MacArthur, dûment averti du raid de Pearl Harbor, n'a pas fait mieux que son homologue d'Oahu et passe pourtant pour un héros !
4) Kimmel un bouc-émissaire ?
Le "sacrifié" d'Oahu a cru cela, et l'a dit, jusqu'à la fin de sa vie, en 1968. C'est lui qui a popularisé la thèse révisionniste et rappelé inlassablement que les vrais responsables du désastre étaient à Washington.
Que d'occasions perdues, en effet, de mettre à jour, puis de contrecarrer les plans de la Marine japonaise ! Depuis l'été 1940, le service des transmissions de l'Armée a brisé le plus secret des codes diplomatiques japonais. Le système Pourpre est déchiffré par une machine spéciale qui, aux USA, existe en 8 exemplaires. Les télégrammes japonais qui ont été déchiffrés, les Magics, ne révèlent pas tout, puisque la Marine japonaise dispose de codes spéciaux, très souvent renouvelés, que les américains n'ont pas pu déchiffrer.
Mais quand même ...Le 24 septembre 1941, Tokyo demande à son consulat de diviser la base de Pearl Harbor en 5 secteurs et d'adresser des rapports sur chaque secteur. L'armée s'inquiète mais la Marine fait prévaloir l'opinion que les japonais, insatiables espions, ont décidé de réduire les coûts et le trafic radio.. Bien sûr, ni Kimmel ni Short ne sont prévenus ! Le 27 novembre, les deux officiers généraux reçoivent de Washington un télégramme faisant état d'une "menace de guerre". Washington s'attend au pire, mais ne dit pas que les négociations ont été rompues.
Short conclut qu'il suffit de déclarer l'alerte n°1, celle qui met en garde contre les saboteurs. Le télégramme, estime-t-il, revêt une signification spéciale pour les Philippines et non pour Hawaï.
Kimmel est plus inquiet, mais une menace de guerre n'est pas la guerre.
Enfin, le 7 décembre, le général Marshall, chef d'état-major de l'Armée, se convainc, à la lecture d'un Magic, que les japonais vont attaquer le jour même une base américaine. Il est 11h 58 à Washington, soit 6 h28 à Perl Harbor. Marshall ne téléphone pas, il télégraphie à Panama, San Diego, Hawaï et, en priorité, aux Philippines. (*Toujours cette idée de l'invulnérabilité de Pearl) Le télégramme parviendra à Pearl Harbor 8 heures et demi plus tard, alors que le raid est terminé depuis longtemps.
Ces inconséquences sont troublantes, mais elles sont explicables. Les services de renseignement travaillent en ordre dispersé. Leurs responsables sont parfois incompétents, parfois nonchalants, toujours soucieux de leur indépendance. La coordination n'existe pas et n'existera qu'avec la création de la CIA en 1947.
Roberta Wohlstetter (dans Peral Harbor: Warning and Decision, Stanford University Press, 1962) expliqua que tous les signaux sont parvenus au milieu des rumeurs et des bruits.
La véritable explication est ailleurs. Les responsables de la défense des USA n'imaginaient pas que les japonais attaqueraient la base de Pearl Harbor.
Joseph Grew, l'ambassadeur américain à Tokyo,
avait fait part, dès le 27 janvier 1941, d'"un projet fantastique" sur la base de Pearl Harbor. Le 3 novembre, il observait que "la santé mentale des japonais ne peut être mesurée avec nos critères logiques, qu'ils peuvent soudainement se plonger "dans un conflit suicidaire avec les USA."
Le danger japonais n'est pas sous-estimé, mais les américains ont un complexe de supériorité par rapport aux "petits hommes jaunes".
Sans doute conviendrait-il de mettre également en cause Henry Stimson, le secrétaire à la Guerre,
,
et Frank Knox, le secrétaire à la Marine.
Mais, après la guerre, l'interprétation révisionniste comme quoi le président Roosevelt, en personne, aurait pu être coupable de duplicité, de complicité voire d'une machination machiavélique pour imposer la guerre à un peuple en majorité pacifiste, va faire son chemin. Elle est soutenue par les partisans de l'isolationnisme.
5) Pearl Harbor : une machination pilotée par Roosevelt?
Des historiens comme Charles C.Tansill (Back Door to War : The Roosevelt foreign policy, 1933-1941, Henry Regnery Company, 1962) et Charles A.Beard ([i]President Roosevelt and the Coming of the War, 1941, Yale University Press, 1948) ont critiqué vigoureusement la politique étrangère de Roosevelt, et l'ont accusé d'avoir entraîné les USA dans la guerre, mais ne croient pas qu'il ait fait exprès d'avoir provoqué les japonais à Pearl Harbor.
Ce n'est pas le cas du contre-amiral Theobald, un proche de Kimmel qui ne mâche pas ses mots :
"Notre conclusion principale est que le président Roosevelt contraignit le Japon à faire la guerre en exerçant en permanence sur lui une pression diplomatique et économique, qui l'incita à ouvrir les hostilités par une attaque-surprise en maintenant la flotte du Pacifique dans les eaux hawaïennes comme appât.".(Le secret de Pearl Harbor, Paris, Payot, 1955 ).
Tout récemment, John Toland soutient que "la comédie des erreurs du 6 et du 7 décembre 1941 semble incroyable. Elle n'a de sens que si elle correspond aux prémisses d'une charade, si Roosevelt et son entourage le plus proche ont su qu'il y aurait une attaque."
A vrai dire, le scénario du complot machiavélique manque de solidité. Si Roosevelt avait dissimulé ce qu'il savait des intentions japonaises, il aurait dû bénéficier de la complicité de Stimson, de Knox, de Marshall, de Stark, de leurs subordonnés et de ceux qui ont eu les télégrammes entre les mains. Le complot serait vite devenu un secret de polichinelle! Et personne n'aurait jamais rien dit ? Ni aux commissions d'enquêtes ni, plus tard, aux historiens ?
Il est vrai que, le 27 novembre, dans une conversation avec Stimson, Roosevelt mentionne la probabilité d'une attaque japonaise. Rien d'étonnant, car cette probabilité est à cette date évoquée par tous. Mais le président ajoute, selon son ministre de la Guerre, qu'il faut manoeuvrer les japonais jusqu'à ce qu'ils tirent les premiers. Voici la preuve d'une préméditation, exultent les révisionnistes (*En effet c'est le coeur de l'argumentaire des révisionnistes !).
En fait l'interprétation du mot qu'emploie Roosevelt est très simple. Pour lui, les démocraties, les USA en particulier, doivent demeurer de farouches défenseurs de la paix. Pas question de déclencher une guerre préventive. Aux yeux de l'opinion américaine, encore marquée par l'isolationnisme, il faut tout faire pour éviter la guerre. Roosevelt, c'est à la fois une calomnie et une absurdité !
Force est de constater que le président des USA a réagi prudemment aux agressions nipponnes. Après le pacte tripartite, en septembre 1940 et l'occupation du Tonkin, les USA se contentent de mettre l'embargo sur les exportations de fer et de ferrailles à destination du Japon.
Le 28 juillet 1941, les japonais occupent le sud de l'Indochine. Les USA gèlent les avoirs japonais et annulent les licences d'exportation de pétrole.Le Japon ne dispose plus que de sa propre production, de quoi approvisionner sa flotte pendant un mois seulement. Dans deux ans, les réserves seront épuisées, d'autant que les Indes néerlandaises cessent de lui vendre du pétrole.
Le 17 octobre 1941, le clan belliciste prend le pouvoir avec la nomination du général Tojo au poste de Premier Ministre. Le 6 décembre, le président des USA télégraphie à l'empereur Hiro Hito pour le prier de renouer les négociations. La réponse du 7, déchiffrée par les services américains avant même que l'ambassadeur japonais ne la décode, ne laisse aucun doute. Ce sera la guerre.
Conclusion : je suis assez d'accord avec Kaspi. Il me semble que comme les français en 39-40 avec le "mur ardennais", la base de Pearl était vue comme invulnérable par les militaires (sauf par Patton, il me semble !), les négligences ont fait le reste !
Il est évident que les américains s'attendaient à une attaque japonaise, ils n'étaient pas idiots, mais ils ne savaient pas où cette attaque allait verser le "premier sang" !
Quant à ce fameux appel du 27 novembre 1941, de Roosevelt à Stimson, où le président insiste sur le fait qu'il faut laisser les japonais tirer les premiers, quoi de plus normal, lorsqu'on connaît la puissance du mouvement isolationniste américain, à cette époque !
Roosevelt aurait été machiavélique à ce point ? Personnellement, au vu de sa naïveté face à Staline, je suis assez circonspect. Je le vois plutôt comme un idéaliste pacifiste, plongé dans un monde qui devient fou !
Re: Pearl Harbor, la suite
Ton étude est très interessante! Mais je ne crois pas tellement à la naïveté de Roosevelt. Ou oui il était peu être naif, mais en attendant il a fait en sorte que l'amérique garde ses intérets!
Mais il faut que j'étudie de plus près la question!
Mais il faut que j'étudie de plus près la question!
Joe.F- Sergent-chef
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Re: Pearl Harbor, la suite
Bonjour, ton étude est très intéressante !!!
Juste une question puisque ce "fil" revient à la surface :
Churchill et Roosevelt entretenaient une correspondance personnelle ; Churchill écrivait presque quotidiennement, alors que Roosevelt ne répondait pas toujours systématiquement ...
Est-ce que quelqu'un saurait si, dans ses lettres, Churchill parlait de la question japonaise ???
Bon Week-end & @+ ...
Juste une question puisque ce "fil" revient à la surface :
Churchill et Roosevelt entretenaient une correspondance personnelle ; Churchill écrivait presque quotidiennement, alors que Roosevelt ne répondait pas toujours systématiquement ...
Est-ce que quelqu'un saurait si, dans ses lettres, Churchill parlait de la question japonaise ???
Bon Week-end & @+ ...
marc_91- Général de Brigade
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Re: Pearl Harbor, la suite
L'expansion
japonaise en Asie orientale fut entamée en 1931 avec l'invasion de la
province chinoise de la Mandchourie et se poursuivit en 1937 avec une
offensive brutale contre la Chine. En 1940, le Japon signa le Pacte
tripartite avec l'Allemagne et l'Italie et intégra ainsi l'alliance
militaire connue sous le nom de l'"Axe".
Les Etats-Unis imposèrent des sanctions économiques au Japon. Leur but
était de forcer ce pays à retirer ses troupes de Chine. Devant faire
face à diverses pénuries de matières premières, dont le pétrole, et
voulant remplacer les Etats-Unis comme puissance dominante dans le
Pacifique, le Japon, impérialiste, décida d'attaquer les forces
américaines et britanniques en Asie et de s'emparer des ressources
d'Asie du Sud-Est.
Le Japon lança une attaque
surprise contre la flotte américaine le 7 décembre 1941 à Pearl Harbor,
à Hawaï, et endommagea largement la flotte américaine et empêcha, au
moins à court terme, les Etats-Unis d'interférer avec les opérations
militaires du Japon. En réponse, les Etats-Unis déclarèrent la guerre
au Japon. Puis par le "jeu" des traités, l'Allemagne et les Etats-Unis
se déclarèrent la guerre.
La suite est la : http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=18 . A+ .
Re: Pearl Harbor, la suite
Bonjour,
Merci a Joe, Marc et Big d;avoir fait remonter ce fil, j'avais rate l'interessante contribution de Tietie.
Tietie, le fil a ete verrouille a l'epoque pour stopper le flot de divagations nauseabondes de Sergent Andrieux. Il a ensuite ete banni, donc le fil peut etre deverrouille si certains membres le desirent puisque le roquet est musele. Un petit MP (Citez le lien du fil a deverouiller) et ca redemarre sans probleme.
Offre valable pour tous les fils verrouilles suite a perturbations temporaires d'un individu expulse depuis.
Merci a Joe, Marc et Big d;avoir fait remonter ce fil, j'avais rate l'interessante contribution de Tietie.
tietie007 a écrit:Je viens de relire le premier topic sur Pearl Harbor, qui a été verrouillé. Sergent Andrieux, qui tire ses sources du
Tietie, le fil a ete verrouille a l'epoque pour stopper le flot de divagations nauseabondes de Sergent Andrieux. Il a ensuite ete banni, donc le fil peut etre deverrouille si certains membres le desirent puisque le roquet est musele. Un petit MP (Citez le lien du fil a deverouiller) et ca redemarre sans probleme.
Offre valable pour tous les fils verrouilles suite a perturbations temporaires d'un individu expulse depuis.
Invité- Général de Division
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Re: Pearl Harbor, la suite
Bonjour,
Pour ajouter ma pierre a l'edifice de ceux qui demolissent les theses, pardon, les elucubrations de ceux qui presentent un Roosevelt machiavelique qui laisse ses boys se faire massacrer a Pearl Harbor pour pouvoir enfin tenir "sa" guerre, un argument tout bete :
Pearl Harbor, c'est une defaite americaine.
Pas terrible pour commencer une guerre...
Alors, si Roosevelt avait su, vraiment su, un bete petit telegramme secret a ses amiraux et, au matin de l'attaque, les navires etaient en chauffe, toutes ecoutilles fermees, equipages aux postes de combat, DCA en alerte rouge, avions moteurs tournants sur les aerodromes, etc...
Et la, cela aurait ete une bataille, pas un tir aux pigeons. La duplicite des Japonais aurait ete demontree, la guerre declaree mais les pertes japonaises auraient ete lourdes et les coups de trompettes americains plus aptes a donner le moral aux troupes...
Pour ajouter ma pierre a l'edifice de ceux qui demolissent les theses, pardon, les elucubrations de ceux qui presentent un Roosevelt machiavelique qui laisse ses boys se faire massacrer a Pearl Harbor pour pouvoir enfin tenir "sa" guerre, un argument tout bete :
Pearl Harbor, c'est une defaite americaine.
Pas terrible pour commencer une guerre...
Alors, si Roosevelt avait su, vraiment su, un bete petit telegramme secret a ses amiraux et, au matin de l'attaque, les navires etaient en chauffe, toutes ecoutilles fermees, equipages aux postes de combat, DCA en alerte rouge, avions moteurs tournants sur les aerodromes, etc...
Et la, cela aurait ete une bataille, pas un tir aux pigeons. La duplicite des Japonais aurait ete demontree, la guerre declaree mais les pertes japonaises auraient ete lourdes et les coups de trompettes americains plus aptes a donner le moral aux troupes...
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Pearl Harbor, la suite
- Un tout petit lien sur le sujet : http://www.navpublishing.com/index.htm , A+ .
Re: Pearl Harbor, la suite
Isoroku Yamamoto
le jeune officier Minoru Genda dirigea la première vague aérienne d'attaque.
Re: Pearl Harbor, la suite
Les navires et appareils japonais :
Le porte-avions Akagi
Mitsubishi A6M
Aichi D3A
Sous-marin de poche japonais, Pearl Harbor
Le porte-avions Akagi
Mitsubishi A6M
Aichi D3A
Sous-marin de poche japonais, Pearl Harbor
Re: Pearl Harbor, la suite
Le bilan humain de l'attaque fut lourd : 2 403 Américains sont morts
dont 68 civils, tués par les bombes ou les éclats de bombes tombés dans
les zones civiles, jusqu'à Honolulu. L'attaque fit également 1 178 blessés[27].
Près de la moitié des pertes américaines, soit 1 102 hommes, fut provoquée par l'explosion et le naufrage de l' USS Arizona.
Celui-ci explosa à cause d'un obus de marine de 400 mm modifié de façon
telle qu'il puisse être utilisé comme une bombe par un avion, largué
par Tadashi Kusumi. L'incendie de la chaufferie fut sans doute provoqué par une bombe qui entra dans la cheminée[42]. La coque de l'Arizona sert aujourd'hui de mémorial. Il continue d’ailleurs de perdre un peu de carburant, 66 ans après l’attaque.
L'attaque avait visé les cuirassés stationnés dans la rade : l'USS Nevada
fut endommagé par une torpille et un incendie ; il fut la cible de
nombreuses bombes japonaises lorsqu'il se mit en route et finit par
toucher le fond de la rade par l'avant[17]. L'USS California fut touché par deux bombes et deux torpilles. L'équipage reçut l'ordre d'évacuer le navire. L'USS Utah, qui constituait une cible facile, fut touché deux fois par des torpilles. Sept torpilles affectèrent l'USS West Virginia et la dernière eut pour conséquence de détacher le gouvernail. L'USS Oklahoma fut frappé par quatre torpilles et chavira. L'USS Maryland fut atteint par deux obus de marine de 400 modifiés, sans subir de dommages sérieux. L'USS Pennsylvania est touché au cours de la deuxième vague d'attaque alors qu'il était en cale sèche.
Sauvetage des survivants du USS Virginia
Le USS West Virginia coulé
Même si les Japonais ont concentré leurs tirs sur les navires de
ligne, ils n'ont pas épargné non plus les autres cibles. Le croiseur
léger USS Helena fut torpillé et le choc provoqua le chavirement du mouilleur de mines USS Oglala
situé à côté. Deux destroyers en cale sèche furent détruits lorsque des
bombes touchèrent leur réservoir de carburant. L’incendie se propagea à
d'autres navires. Le croiseur léger USS Raleigh fut touché par une torpille qui ouvrit une brèche. Le croiseur léger USS Honolulu fut endommagé mais resta en service. Le destroyer USS Cassin chavira et le destroyer USS Downes fut sérieusement endommagé. Le bateau de réparation USS Vestal,
rangé bord à bord avec l’Arizona (alors en feu), fut gagné par les
flammes qui ravageaient ce dernier et finit par sombrer à son tour. Le
navire ravitailleur USS Curtiss fut également endommagé.
La quasi totalité des 188 avions d'Hawaii furent détruits ou
endommagés. Lorsque les Japonais arrivèrent au-dessus des aérodromes
américains, ils trouvèrent 155 avions stationnés aile contre aile pour
éviter le sabotage, mais constituant ainsi des cibles idéales. Les
attaques sur les casernes tuèrent des pilotes et d’autres membres du
personnel. Des tirs amis ont abattu plusieurs avions américains.
L'aéronavale perdit 13 chasseurs, 67 bombardiers, trois avions de transport et quatre forteresses volantes[41]
en plus de la moitié des avions de combat qui se sont retrouvés cloués
au sol parce qu'ils avaient été disposés aile contre aile ce qui les
empêcha de décoller rapidement. L'aviation de l'armée de terre fut
aussi gravement touchée : 12 B-18, 20 A-9, 2 A-20, 4 P-26, 20 P-36 et 32 P-40[43].
dont 68 civils, tués par les bombes ou les éclats de bombes tombés dans
les zones civiles, jusqu'à Honolulu. L'attaque fit également 1 178 blessés[27].
Près de la moitié des pertes américaines, soit 1 102 hommes, fut provoquée par l'explosion et le naufrage de l' USS Arizona.
Celui-ci explosa à cause d'un obus de marine de 400 mm modifié de façon
telle qu'il puisse être utilisé comme une bombe par un avion, largué
par Tadashi Kusumi. L'incendie de la chaufferie fut sans doute provoqué par une bombe qui entra dans la cheminée[42]. La coque de l'Arizona sert aujourd'hui de mémorial. Il continue d’ailleurs de perdre un peu de carburant, 66 ans après l’attaque.
L'attaque avait visé les cuirassés stationnés dans la rade : l'USS Nevada
fut endommagé par une torpille et un incendie ; il fut la cible de
nombreuses bombes japonaises lorsqu'il se mit en route et finit par
toucher le fond de la rade par l'avant[17]. L'USS California fut touché par deux bombes et deux torpilles. L'équipage reçut l'ordre d'évacuer le navire. L'USS Utah, qui constituait une cible facile, fut touché deux fois par des torpilles. Sept torpilles affectèrent l'USS West Virginia et la dernière eut pour conséquence de détacher le gouvernail. L'USS Oklahoma fut frappé par quatre torpilles et chavira. L'USS Maryland fut atteint par deux obus de marine de 400 modifiés, sans subir de dommages sérieux. L'USS Pennsylvania est touché au cours de la deuxième vague d'attaque alors qu'il était en cale sèche.
Sauvetage des survivants du USS Virginia
Le USS West Virginia coulé
Même si les Japonais ont concentré leurs tirs sur les navires de
ligne, ils n'ont pas épargné non plus les autres cibles. Le croiseur
léger USS Helena fut torpillé et le choc provoqua le chavirement du mouilleur de mines USS Oglala
situé à côté. Deux destroyers en cale sèche furent détruits lorsque des
bombes touchèrent leur réservoir de carburant. L’incendie se propagea à
d'autres navires. Le croiseur léger USS Raleigh fut touché par une torpille qui ouvrit une brèche. Le croiseur léger USS Honolulu fut endommagé mais resta en service. Le destroyer USS Cassin chavira et le destroyer USS Downes fut sérieusement endommagé. Le bateau de réparation USS Vestal,
rangé bord à bord avec l’Arizona (alors en feu), fut gagné par les
flammes qui ravageaient ce dernier et finit par sombrer à son tour. Le
navire ravitailleur USS Curtiss fut également endommagé.
La quasi totalité des 188 avions d'Hawaii furent détruits ou
endommagés. Lorsque les Japonais arrivèrent au-dessus des aérodromes
américains, ils trouvèrent 155 avions stationnés aile contre aile pour
éviter le sabotage, mais constituant ainsi des cibles idéales. Les
attaques sur les casernes tuèrent des pilotes et d’autres membres du
personnel. Des tirs amis ont abattu plusieurs avions américains.
L'aéronavale perdit 13 chasseurs, 67 bombardiers, trois avions de transport et quatre forteresses volantes[41]
en plus de la moitié des avions de combat qui se sont retrouvés cloués
au sol parce qu'ils avaient été disposés aile contre aile ce qui les
empêcha de décoller rapidement. L'aviation de l'armée de terre fut
aussi gravement touchée : 12 B-18, 20 A-9, 2 A-20, 4 P-26, 20 P-36 et 32 P-40[43].
Re: Pearl Harbor, la suite
Depuis les attaques du 11/09, sur le WTC, et les thèses conspirationnistes qui parlent d'une opération américaine, popularisée par le site Reopen, le thème de Pearl Harbor, manipulation américaine, revient en force. Dernièrement, sur le site du Grand Soir, du "journaliste" Michel Collon, un article du 7 août 1941 revient sur ce thème, affirmant que certaines archives américaines déclassifiées prouveraient que le gouvernement américain aurait été au courant de l'attaque nippone sur Pearl Harbor. Mais aucune référence précise sur ces fameuses archives déclassifiées et, en fait, aucune sources pouvant étayer cette thèse conspirationniste.
Re: Pearl Harbor, la suite
tietie007 a écrit:Depuis les attaques du 11/09, sur le WTC, et les thèses conspirationnistes qui parlent d'une opération américaine, popularisée par le site Reopen, le thème de Pearl Harbor, manipulation américaine, revient en force. Dernièrement, sur le site du Grand Soir, du "journaliste" Michel Collon, un article du 7 août 1941 revient sur ce thème, affirmant que certaines archives américaines déclassifiées prouveraient que le gouvernement américain aurait été au courant de l'attaque nippone sur Pearl Harbor. Mais aucune référence précise sur ces fameuses archives déclassifiées et, en fait, aucune sources pouvant étayer cette thèse conspirationniste.
Les fers de lance de cette thèse révisionniste sont John Toland dans son livre Infamy : Pearl Harbor and its aftermath, qui s'appuie notamment sur le décryptage des messages Vents, par les alliés, juste avant Pearl Harbor, mais fameux messages qui n'indiquent nullement une attaque sur Pearl et sur le livre de Robert Stinnett, The Pearl Harbor deception, aussi historien que moi, charcutier, puisque le fameux Stinnett était avant tout un photographe sportif ... dont le bouquin fut édité par The Independent Institute of Oakland,
http://en.wikipedia.org/wiki/Independent_Institute
université libertarienne farouchement opposée à l'Etat US et qui soutient le mouvement conspirationniste américain à propos des attentats du 11/09.
Re: Pearl Harbor, la suite
tietie007 a écrit:tietie007 a écrit:Depuis les attaques du 11/09, sur le WTC, et les thèses conspirationnistes qui parlent d'une opération américaine, popularisée par le site Reopen, le thème de Pearl Harbor, manipulation américaine, revient en force. Dernièrement, sur le site du Grand Soir, du "journaliste" Michel Collon, un article du 7 août 1941 revient sur ce thème, affirmant que certaines archives américaines déclassifiées prouveraient que le gouvernement américain aurait été au courant de l'attaque nippone sur Pearl Harbor. Mais aucune référence précise sur ces fameuses archives déclassifiées et, en fait, aucune sources pouvant étayer cette thèse conspirationniste.
Les fers de lance de cette thèse révisionniste sont John Toland dans son livre Infamy : Pearl Harbor and its aftermath, qui s'appuie notamment sur le décryptage des messages Vents, par les alliés, juste avant Pearl Harbor, mais fameux messages qui n'indiquent nullement une attaque sur Pearl et sur le livre de Robert Stinnett, The Pearl Harbor deception, aussi historien que moi, charcutier, puisque le fameux Stinnett était avant tout un photographe sportif ... dont le bouquin fut édité par The Independent Institute of Oakland,
http://en.wikipedia.org/wiki/Independent_Institute
université libertarienne farouchement opposée à l'Etat US et qui soutient le mouvement conspirationniste américain à propos des attentats du 11/09.
Dans Ceux que savaient les alliés, Christian Destremau développe une thèse intéressante. L'historien s'étonne que les japonais n'aient pas changé de code, pour crypter leur message, malgré avoir été avertis par les allemands, dès mai 1941, que les messages de leur ambassadeur à Washington étaient interceptés et décryptés par les américains. Et, curieusement, les alliés interceptèrent une quantité importante de messages nippons signifiant l'imminence d'une attaque japonaise de la péninsule malaise. Destremau pense que les japonais ont sciemment orienté les alliés vers la Thaïlande et la Malaisie pour masquer l'attaque sur Pearl Harbor.
Re: Pearl Harbor, la suite
Des accords peu connus, entre Vichy et Tokyo, entre Darlan et Kato, le 29 juillet 1941, ouvrant complètement l'Indochine aux troupes nippones et menaçant, encore plus, la péninsule malaise, ce qui conforte la thèse de Destremau.
Re: Pearl Harbor, la suite
tietie007 a écrit:Des accords peu connus, entre Vichy et Tokyo, entre Darlan et Kato, le 29 juillet 1941, ouvrant complètement l'Indochine aux troupes nippones et menaçant, encore plus, la péninsule malaise, ce qui conforte la thèse de Destremau.
Une petite synthèse de la thèse de Destremau :
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/pearl-harbor-les-japonais-auraient-82519
Re: Pearl Harbor, la suite
Marketgarden a écrit:
C) Bilan:
USA:
1) 347 avions détruits
2) 18 navires détruits ou endommagés
3) 2334 morts et 1341 blessés (chiffres un peu trop précis pour être entièrement fiables)
4) le Nevada, bien qu'endommagé, réussit à s'en sortir.
5) Les porte avions, en manoeuvre, ne sont pas touchés: les Lexington, Enterprise et Saratoga sont saufs
Japon:
29 avions et 5 sous marins de poche détruits
Sans oublier que les japonais n'ont pas pu s'attaquer aux bâtiments de Pearl Harbor ni aux énormes réservoirs de carburants laissés à l'air libre.
C'est donc pour les Japonais une semi-victoire, et non une victoire complète.
Les japonais ont donc visé partout sauf là ou il fallait: les portes avions.... c'est devenu d'ailleurs leur cible clé durant le conflit... s'il avaient réussi a détruire les porte avions dés la première attaque la récupération américaine aurait été plus lente, voir même impossible surtout si les attaquants avaient pris le soin de bombarder également les réservoirs de pétrole (qui sont restés intact après l'attaque)
sitting bull- Sergent-chef
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Re: Pearl Harbor, la suite
[quote="sitting bull"]
La puissance américaine, même avec ses 3 porte-avions initiaux détruits, se serait relevée assez rapidement ...voir la production de porte-avions américains par rapport à celle des japonais.
Mécaniquement, le Japon aurait été limité dans son expansion par manque de ressources et la guerre en Chine, et aurait du, comme historiquement, attendre sur son périmètre défensif.
Par contre, la puissance industrielle américaine étant presque sans limite, et étant la seule puissance de l'époque à pouvoir mener des opérations navales océaniques, en tout cas à partir de 1943, l'issue, pour le Japon aurait été la même.
Marketgarden a écrit:
Les japonais ont donc visé partout sauf là ou il fallait: les portes avions.... c'est devenu d'ailleurs leur cible clé durant le conflit... s'il avaient réussi a détruire les porte avions dés la première attaque la récupération américaine aurait été plus lente, voir même impossible surtout si les attaquants avaient pris le soin de bombarder également les réservoirs de pétrole (qui sont restés intact après l'attaque)
La puissance américaine, même avec ses 3 porte-avions initiaux détruits, se serait relevée assez rapidement ...voir la production de porte-avions américains par rapport à celle des japonais.
Mécaniquement, le Japon aurait été limité dans son expansion par manque de ressources et la guerre en Chine, et aurait du, comme historiquement, attendre sur son périmètre défensif.
Par contre, la puissance industrielle américaine étant presque sans limite, et étant la seule puissance de l'époque à pouvoir mener des opérations navales océaniques, en tout cas à partir de 1943, l'issue, pour le Japon aurait été la même.
Re: Pearl Harbor, la suite
Les japonais espéraient aussi, s'ils pouvaient détruire les portes avions américains, ne plus rencontrer d'opposition jusqu'à ce qu'ils controlent l'intégralité du pacifique. Le temps que les américains en aient d'autres de disponibles, Midway et Pearl Harbour auraient pu tomber de même que l'australie, et là côte ouest serait devenu une cible pour l'aviation nippone.
C'était un pari, mais cela aurait peut être pu marcher. Sur le long terme, militairement ils étaient perdants de toute façon, mais politiquement ils pouvaient espérer une paix de compromis.
C'était un pari, mais cela aurait peut être pu marcher. Sur le long terme, militairement ils étaient perdants de toute façon, mais politiquement ils pouvaient espérer une paix de compromis.
Panther- Sergent-chef
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Re: Pearl Harbor, la suite
Panther a écrit:Les japonais espéraient aussi, s'ils pouvaient détruire les portes avions américains, ne plus rencontrer d'opposition jusqu'à ce qu'ils controlent l'intégralité du pacifique. Le temps que les américains en aient d'autres de disponibles, Midway et Pearl Harbour auraient pu tomber de même que l'australie, et là côte ouest serait devenu une cible pour l'aviation nippone.
C'était un pari, mais cela aurait peut être pu marcher. Sur le long terme, militairement ils étaient perdants de toute façon, mais politiquement ils pouvaient espérer une paix de compromis.
Yamamoto qui connaissait bien les USA pour avoir été attaché naval à l'ambassade nippone aux USA, dans les années 20, percevait très bien la formidable puissance industrielle américaine, savait pertinemment, que militairement parlant, le Japon n'avait aucune chance de terrasser le géant américain ! Par contre, connaissant la versatilité et l'importance de l'opinion publique américaine, il comptait sur le sentiment isolationniste nord-américain et sur la lassitude de la guerre chez les américains, pour espérer une paix de compromis avec Roosevelt. Une erreur d'appréciation sur la combativité américaine, qu'a aussi fait Hitler.
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