L'armée Rouge de 1941 à 1945.
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Re: L'armée Rouge de 1941 à 1945.
Luhkah a écrit:Bon, je reviens sur le sujet de ce fil de discussion.
D'après ce que j'ai lu, l'armée rouge a disparu non pas une mais deux fois (!) au cours de la campagne a l'est.
La première pendant Barbarossa en 1941, et la seconde pendant la campagne de 1942.
Au fur et a mesure que le conflit progressera, on assistera a une détérioration de la qualité de l'infanterie, puisque les frontoviki de 1941, qui ont acquis leur expérience en Finlande, en Mongolie et pendant la guerre contre la Pologne, vont simplement disparaître. Prisonnier et tuer pour la plupart.
En 1942, les quelques rescapés seront jeté au feu de la campagne du caucase, a Sebastopol, a Stalingrad et sur la route de Voronej, sans compter le long mouroir qu'est le siège de Léningrad.
Résultat : la qualité de l'infanterie va baisser, car les recrues sont trop jeunes ou trop vieilles, mal entraînées car formées trop rapidement : on ramasse souvent des fantassins dans des villages que l'on vient de libérer. On intègre des groupes de partisans etc...
En conséquence, la discipline vacille souvent, même après 1943, les taux de désertions sont élevés. L'alcoolisme, vieux fléaux russe, est rampant et le pillage, surtout en terre étrangère, est élevé en rang d'institution.
Elle garde des qualités remarquable cependant : notamment en défensive, au niveau aussi de la débrouillardise et de la capacité a souffrir (Plus ou moins).
Au niveau matériel, les russes peuvent surtout compter sur la fameuse PPsh, avec 72 balles, est plus pratique en combat de rue et fera ses preuves, notamment a Stalingrad, surclassant la MP allemande, qui ne possèdent que des chargeurs de 36 balles seulement.
Au niveau de l'arme Blindés, ces dernières vont surtout souffrir de multiple remanient organisationnel et de ré-apprentissage tactique.
L'apport des américains est surtout visible pour le marériel logistique : camion, avion, etc... et même si les tanks américains et anglais ne valent pas forcément le T-34, on assistera a certaine version "russifiée", voire "tunée" des Shermans notamment, et des Matilda qui s'ils n'ont pas le punch nécessaire pour affronter PzIV et Panther, possèdent des capacités tout terrain qui surprendront les allemands.
L'apport américain va en fait permettre à l'industrie russe de se concentrer sur des matériels rustique mais adapté au milieu primitif qu'est la Russie des années 40, et l'implacable mise en oeuvre du déménagement industriel dans l'oural et du plan achèvera le succès... au prix d'innombrable vie humaine.
Les Russes produisent eux-même plus de 2000 chars par mois, mais il y a quand même pas mal de rebut, et surtout de pannes. Beaucoup de char ne sont pas détruit par les Allemands, mais tombent en panne faute d'un entretien suffisant... Il faudra attendre fin 1944 pour avoir un service logistique correcte.
Au niveau humain, les tankistes sont inférieur en qualités aux allemands, mais leurs pertes sont un peu moins élevées que dans l'infanterie, mais la gestion des ressources humaines reste un point faible : les équipages sont souvent séparés, les hommes qui les composent apprennent rarement à faire autre chose que ce que leurs postes demande.
Les communications vont s'améliorer au fur et a mesure du conflit, de presque inexistante en 41, elles deviendront correcte en 43.
L'attrition à réellement jouer un rôle dans la victoire soviétique et la défaite allemande, et les allemands eux-même vont croire pouvoir compenser le manque d'entraînement de leurs troupes par l'avantage d'un matériel d'une qualité de pointe, certes, mais inadapté a l'environnement dans lequel il est utilisé et dont la production est soumise à un développement anarchique.
On assiste a peu près à la même évolution au niveau des aviations russes, la VVS et allemandes, la Luftwaffe.
C'est aussi au niveau de l'Artillerie que l'Armée rouge va montrer son avantage, Katioucha, division d'artillerie, et canon de tout calibre vont dés Stalingrad compenser la faiblesse de l'infanterie et dominer l'artillerie Allemande de façon croissante. En attaque, ce sont ces unités, combinée a un art du renseignement et de la reconnaissance consommée qui vont souvent ouvrir la brèche en brisant le système nerveux de la Werhmacht avec de monstrueuse préparation d'artillerie tels que celle du saillant de la tête de pont de Sandomir par exemple.
La maskirovka, l'art du camouflage et de la dissimulation, va jouer un rôle important et dés lors que certaines caractéristiques du système stalinien vont être tournée a l'avantage des russes (Obsession du secret, paranoïa, subversion et désinformation...) contre les allemands plutôt que contre l'armée rouge, cette dernière va pouvoir compter sur une capacité a surprendre son adversaire de plus en plus aisément et ainsi obtenir des victoires moins coûteuse en vie humaine.
Mais dire que l'armée rouge a triomphé uniquement par le nombre est un cliché mensonger, la défaite des allemands tiens autant à leur propre faute qu'aux capacités du haut commandement russe, ainsi qu'à la ténacité de leurs troupes.
Source : Stalingrad, d'Anthony Beevor, et Stalingrad, Koursk et Berlin de J. Lopez.
Salut et merci pour ce résumé.
As-tu lu quelque chose concernant les troupes venant de Sibérie, en particulier celles utilisées lors des Batailles de Stalingrad et Léningrad ?
Jules- Général de Division
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Re: L'armée Rouge de 1941 à 1945.
Jules a écrit:Luhkah a écrit:Bon, je reviens sur le sujet de ce fil de discussion.
D'après ce que j'ai lu, l'armée rouge a disparu non pas une mais deux fois (!) au cours de la campagne a l'est.
La première pendant Barbarossa en 1941, et la seconde pendant la campagne de 1942.
Au fur et a mesure que le conflit progressera, on assistera a une détérioration de la qualité de l'infanterie, puisque les frontoviki de 1941, qui ont acquis leur expérience en Finlande, en Mongolie et pendant la guerre contre la Pologne, vont simplement disparaître. Prisonnier et tuer pour la plupart.
En 1942, les quelques rescapés seront jeté au feu de la campagne du caucase, a Sebastopol, a Stalingrad et sur la route de Voronej, sans compter le long mouroir qu'est le siège de Léningrad.
Résultat : la qualité de l'infanterie va baisser, car les recrues sont trop jeunes ou trop vieilles, mal entraînées car formées trop rapidement : on ramasse souvent des fantassins dans des villages que l'on vient de libérer. On intègre des groupes de partisans etc...
En conséquence, la discipline vacille souvent, même après 1943, les taux de désertions sont élevés. L'alcoolisme, vieux fléaux russe, est rampant et le pillage, surtout en terre étrangère, est élevé en rang d'institution.
Elle garde des qualités remarquable cependant : notamment en défensive, au niveau aussi de la débrouillardise et de la capacité a souffrir (Plus ou moins).
Au niveau matériel, les russes peuvent surtout compter sur la fameuse PPsh, avec 72 balles, est plus pratique en combat de rue et fera ses preuves, notamment a Stalingrad, surclassant la MP allemande, qui ne possèdent que des chargeurs de 36 balles seulement.
Au niveau de l'arme Blindés, ces dernières vont surtout souffrir de multiple remanient organisationnel et de ré-apprentissage tactique.
L'apport des américains est surtout visible pour le marériel logistique : camion, avion, etc... et même si les tanks américains et anglais ne valent pas forcément le T-34, on assistera a certaine version "russifiée", voire "tunée" des Shermans notamment, et des Matilda qui s'ils n'ont pas le punch nécessaire pour affronter PzIV et Panther, possèdent des capacités tout terrain qui surprendront les allemands.
L'apport américain va en fait permettre à l'industrie russe de se concentrer sur des matériels rustique mais adapté au milieu primitif qu'est la Russie des années 40, et l'implacable mise en oeuvre du déménagement industriel dans l'oural et du plan achèvera le succès... au prix d'innombrable vie humaine.
Les Russes produisent eux-même plus de 2000 chars par mois, mais il y a quand même pas mal de rebut, et surtout de pannes. Beaucoup de char ne sont pas détruit par les Allemands, mais tombent en panne faute d'un entretien suffisant... Il faudra attendre fin 1944 pour avoir un service logistique correcte.
Au niveau humain, les tankistes sont inférieur en qualités aux allemands, mais leurs pertes sont un peu moins élevées que dans l'infanterie, mais la gestion des ressources humaines reste un point faible : les équipages sont souvent séparés, les hommes qui les composent apprennent rarement à faire autre chose que ce que leurs postes demande.
Les communications vont s'améliorer au fur et a mesure du conflit, de presque inexistante en 41, elles deviendront correcte en 43.
L'attrition à réellement jouer un rôle dans la victoire soviétique et la défaite allemande, et les allemands eux-même vont croire pouvoir compenser le manque d'entraînement de leurs troupes par l'avantage d'un matériel d'une qualité de pointe, certes, mais inadapté a l'environnement dans lequel il est utilisé et dont la production est soumise à un développement anarchique.
On assiste a peu près à la même évolution au niveau des aviations russes, la VVS et allemandes, la Luftwaffe.
C'est aussi au niveau de l'Artillerie que l'Armée rouge va montrer son avantage, Katioucha, division d'artillerie, et canon de tout calibre vont dés Stalingrad compenser la faiblesse de l'infanterie et dominer l'artillerie Allemande de façon croissante. En attaque, ce sont ces unités, combinée a un art du renseignement et de la reconnaissance consommée qui vont souvent ouvrir la brèche en brisant le système nerveux de la Werhmacht avec de monstrueuse préparation d'artillerie tels que celle du saillant de la tête de pont de Sandomir par exemple.
La maskirovka, l'art du camouflage et de la dissimulation, va jouer un rôle important et dés lors que certaines caractéristiques du système stalinien vont être tournée a l'avantage des russes (Obsession du secret, paranoïa, subversion et désinformation...) contre les allemands plutôt que contre l'armée rouge, cette dernière va pouvoir compter sur une capacité a surprendre son adversaire de plus en plus aisément et ainsi obtenir des victoires moins coûteuse en vie humaine.
Mais dire que l'armée rouge a triomphé uniquement par le nombre est un cliché mensonger, la défaite des allemands tiens autant à leur propre faute qu'aux capacités du haut commandement russe, ainsi qu'à la ténacité de leurs troupes.
Source : Stalingrad, d'Anthony Beevor, et Stalingrad, Koursk et Berlin de J. Lopez.
Salut et merci pour ce résumé.
As-tu lu quelque chose concernant les troupes venant de Sibérie, en particulier celles utilisées lors des Batailles de Stalingrad et Léningrad ?
Ah ! Les légendaires sibériens !
Il faut prendre cet aspect de l'armée rouge avec un peu de recul. Pour la petite histoire, pendant un temps, toute unité allemande montrant une pugnacité hors du commun était souvent qualifiée de "SS" par les frontoviki russe.
De la même manière, les soldats allemands, les "Landsers" attribuaient le titre de "sibériens" a toute unités russes un peu pugnace, surtout lors des combats en hivers.
Les troupes russes sont dés le départ habitués a subir un hiver rude, et disposaient d'un matériel adéquat en quantité plus importante que les Allemands (En tout cas en 1941.) et donc donnait souvent l'illusion a ces derniers d'une meilleures endurance au mal.
Voilà pour le côté légendaire, mais pour une analyse un peu plus approfondie, il y a eu de véritable unités de division sibériennes, levées et entraînées dans cette régions.
Parmi celles-ci notamment, il y a les troupes de gardes frontières, qui n'étaient pas déjà des tendres à la base, possédaient souvent un grand nombre de communistes dans leurs effectifs, ces derniers sachant souvent qu'ils seraient exécutés en cas de capture, leur motivation augmentait d'un cran.
Puis il y a les troupes issue de sibérie elle-même, moins nombreux que l'on ne pense, mais souvent dure au mal du à un environnement déjà difficile, et a un apprentissage des armes à feu pendant leur enfances. (La Sibérie est l'un des coins ou l'on pouvait encore se faire bouffer par des loups affamés, ou un ours mal luné...)
Ces dernières avaient aussi souvent appris le ski, et donc possédaient une capacité de mobilité accrue même en hivers. Technique apprise auprès des finnois lors de la guerre russo-finlandaise. Ils étaient aussi souvent mieux équipés en matériels hivernal de tout genre. (Camouflage, graisse anti-gel pour leurs armes, etc...)
Evidemment, des soldats comme Zaitsev ont encore augmenter leurs "expositions" médiatiques et les onts durablement inscrits dans la légende. Mais le "Sniperisme" supposé des chasseurs sibériens a Stalingrad est en fait un phénomènes qui affecte toute l'armée rouge dans ce secteur, car il est un des moyens de compenser moralement les taux de pertes effroyables dans ce secteurs. (90% ou plus en moins de 2 semaines !)
Cependant, ils ne furent qu'une petite minorité, environs 10% ou moins.
Et il faut souligner que les minorités ethniques (Mongols, Asiates, Uzbeks...) qui avaient souvent des conditions de vies aussi frustes, sinon plus encore que les Sibériens seront toujours vue d'un oeil soupçonneux par les autorités russes.
Source : Stalingrad de A. Beevor, Stalingrad de J. Lopez, Les guerriers qui venaient du froid de C. Merridale
Luhkah- Lieutenant-colonel
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Date d'inscription : 31/05/2010
Re: L'armée Rouge de 1941 à 1945.
J'ai relu rapidement le sujet il ne me semble pas avoir détecté de la question du démantellement des usines de l'ouest de la Russie pour le déménagement par convois et remontage en Asie, lors de l'application de la politique de la terre brûlée.
1.523 usines et le personnel seront ainsi déplacés en Sibérie, derrière l'Oural, c'est un aspect très important de l'histoire.
1.523 usines et le personnel seront ainsi déplacés en Sibérie, derrière l'Oural, c'est un aspect très important de l'histoire.
Phil642- Général (Administrateur)
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