Joseph Staline
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Joseph Staline
Joseph Staline
Nom : Joseph Vissarionovitch Djougachvili
Naissance : 18 décembre 1878
Gori, Géorgie
Décès : 5 mars 1953 (à 74 ans)
Moscou, URSS
Nationalité : Soviétique
Occupation : Secrétaire général du PCUS (1922-1953)
Dirigeant de l'URSS (1927-1953)
Joseph (Iossif) Vissarionovitch Djougachvili (russe : Иосиф Виссарионович Джугашвили; géorgien : იოსებ ბესარიონის ძე ჯუღაშვილი Iosseb Bessarionis dze Djoughachvili) né le 18 décembre 1878 - officiellement le 21 décembre 1879 -[1] et mort le 5 mars 1953, généralement connu sous le nom de Joseph Staline (Иосиф Сталин), a dirigé l'Union soviétique seul pendant vingt cinq ans, entre 1928 et 1953. De 1922 à 1953, il fut secrétaire général du Parti communiste d'Union soviétique. D'abord surnommé Sosso (« fade ») pendant son enfance, il était aussi appelé Koba (d'après un héros populaire géorgien). Le nom Staline a été le sien durant les années de clandestinité, il provient du mot russe сталь (stal) qui signifie acier. Staline signifie en russe « homme d'acier ». À la postérité, il fut aussi surnommé le « Tsar Rouge ».
Fondateur d'un État totalitaire dont le culte obligatoire rendu à sa propre personne fut un des traits les plus marquants, il entreprit d'arracher spectaculairement son pays à l'arriération ancestrale. Il fit collectiviser intégralement les terres et industrialisa l'Union soviétique à marche forcée par les très ambitieux plans quinquennaux, sans souci des oppositions, brisées, ni du lourd coût humain et social. Son long règne fut marqué par un régime de terreur et de délation paroxystique, encore plus prégnant en temps de paix qu'en temps de guerre, et par la mise à mort ou l'envoi aux camps de travail du Goulag de millions de personnes généralement innocentes, notamment au cours de la collectivisation des campagnes et des Grandes purges de 1937. Il pratiqua aussi bien des déplacements de population massifs, dont la déportation intégrale d'une quinzaine de minorités nationales, que la sédentarisation forcée non moins désastreuse de nomades d'Asie centrale. Il nia aussi l'existence des famines meurtrières de 1932 (Holodomor) et de 1947 après les avoir en partie provoquées par sa politique brutale. Le secret et la propagande systématiquement entretenus autour de ses actes firent du travestissement de la réalité et de la réécriture du passé une caractéristique permanente de son pouvoir absolu.
Son souvenir est néanmoins aussi associé à la victoire militaire de l'URSS contre l'Allemagne nazie, dont Churchill a dit à la fin de la guerre : « nous avons tué le mauvais cochon (wrong pig) », thème repris par Orwell. La Seconde Guerre mondiale, après avoir mis l'URSS au bord du gouffre, revêtit le « Petit Père des Peuples » d'un prestige énorme dans le monde entier, et permit au successeur des tsars et de Lénine d'étendre son système à un empire immense allant désormais de Berlin-Est au Viêt Nam du Nord.
Nom : Joseph Vissarionovitch Djougachvili
Naissance : 18 décembre 1878
Gori, Géorgie
Décès : 5 mars 1953 (à 74 ans)
Moscou, URSS
Nationalité : Soviétique
Occupation : Secrétaire général du PCUS (1922-1953)
Dirigeant de l'URSS (1927-1953)
Joseph (Iossif) Vissarionovitch Djougachvili (russe : Иосиф Виссарионович Джугашвили; géorgien : იოსებ ბესარიონის ძე ჯუღაშვილი Iosseb Bessarionis dze Djoughachvili) né le 18 décembre 1878 - officiellement le 21 décembre 1879 -[1] et mort le 5 mars 1953, généralement connu sous le nom de Joseph Staline (Иосиф Сталин), a dirigé l'Union soviétique seul pendant vingt cinq ans, entre 1928 et 1953. De 1922 à 1953, il fut secrétaire général du Parti communiste d'Union soviétique. D'abord surnommé Sosso (« fade ») pendant son enfance, il était aussi appelé Koba (d'après un héros populaire géorgien). Le nom Staline a été le sien durant les années de clandestinité, il provient du mot russe сталь (stal) qui signifie acier. Staline signifie en russe « homme d'acier ». À la postérité, il fut aussi surnommé le « Tsar Rouge ».
Fondateur d'un État totalitaire dont le culte obligatoire rendu à sa propre personne fut un des traits les plus marquants, il entreprit d'arracher spectaculairement son pays à l'arriération ancestrale. Il fit collectiviser intégralement les terres et industrialisa l'Union soviétique à marche forcée par les très ambitieux plans quinquennaux, sans souci des oppositions, brisées, ni du lourd coût humain et social. Son long règne fut marqué par un régime de terreur et de délation paroxystique, encore plus prégnant en temps de paix qu'en temps de guerre, et par la mise à mort ou l'envoi aux camps de travail du Goulag de millions de personnes généralement innocentes, notamment au cours de la collectivisation des campagnes et des Grandes purges de 1937. Il pratiqua aussi bien des déplacements de population massifs, dont la déportation intégrale d'une quinzaine de minorités nationales, que la sédentarisation forcée non moins désastreuse de nomades d'Asie centrale. Il nia aussi l'existence des famines meurtrières de 1932 (Holodomor) et de 1947 après les avoir en partie provoquées par sa politique brutale. Le secret et la propagande systématiquement entretenus autour de ses actes firent du travestissement de la réalité et de la réécriture du passé une caractéristique permanente de son pouvoir absolu.
Son souvenir est néanmoins aussi associé à la victoire militaire de l'URSS contre l'Allemagne nazie, dont Churchill a dit à la fin de la guerre : « nous avons tué le mauvais cochon (wrong pig) », thème repris par Orwell. La Seconde Guerre mondiale, après avoir mis l'URSS au bord du gouffre, revêtit le « Petit Père des Peuples » d'un prestige énorme dans le monde entier, et permit au successeur des tsars et de Lénine d'étendre son système à un empire immense allant désormais de Berlin-Est au Viêt Nam du Nord.
Staline
L'accès au pouvoir suprême
Après la chute du régime tsariste lors de la Révolution de février 1917, Staline, à peine de retour d'une longue déportation en Sibérie, prend en main la direction du Parti à Pétrograd. Il prône alors la politique du « soutien critique » au gouvernement provisoire réformiste bourgeois d'Alexandre Kerensky. Néanmoins, dès le retour d'exil de Lénine, il se rangea très rapidement aux Thèses d'Avril. Celles-ci avançaient l'idée que la tâche des bolcheviks était de préparer la révolution socialiste, seule à même, selon Lénine, de donner le pouvoir au peuple et d'arrêter la guerre.
Exécutant dévoué, Staline ne joue aucun rôle de premier plan dans la Révolution russe, mais il a l'habileté, comme toujours depuis qu'il est membre du Parti, de s'aligner systématiquement sur les positions de Lénine. Cela lui permettra bien plus tard de reprocher comme des crimes à ses camarades la moindre divergence antérieure avec le défunt Lénine.
À l'été 1917, il est membre fondateur du Politburo.
Staline, d'origine géorgienne, est nommé Commissaire aux Nationalités dans le conseil des commissaires du peuple issu de la révolution.
Pendant la guerre civile russe, il est commissaire bolchévique à Tsaritsyne (future Stalingrad). Il s'y fait remarquer par sa propension à attribuer à des « saboteurs » tous les problèmes rencontrés, par sa méfiance viscérale des « experts » et autres « spécialistes bourgeois » recyclés par le nouveau régime, méfiance qui ne le quittera jamais, et par son absence complète de sentiment lorsqu'il prend des mesures radicales et ordonne des exécutions en nombre. Il s'y heurte déjà à Léon Trotski, chef suprême de l'Armée rouge.
C'est aussi à Tsaritsyne qu'il se forge son clan de fidèles qui l'aideront vers la marche au pouvoir: les chefs de la cavalerie rouge Kliment Vorochilov et Simon Boudienny en premier lieu, bientôt rejoints par des compatriotes du Caucase (Grigory Ordjonikidze) puis des hommes unis par la détestation de Trotski. C'est aussi pendant la guerre civile que Staline noue des relations étroites avec la police politique, la redoutable Tcheka, et son fondateur et chef suprême Félix Dzerjinski. Cette alliance avec la police, qui sera la clé du futur régime stalinien, ira se renforçant d'année en année, au point que Staline confiera aux tchékistes la gestion et l'éducation de sa propre famille.
Staline, Vladimir Lénine, et Mikhaïl Kalinine en 1919
Staline, Vladimir Lénine, et Mikhaïl Kalinine en 1919
En 1920, une désobéissance de Staline aux ordres du général Toukhatchevski est une des causes importantes de l'échec de la marche sur Varsovie et de la défaite dans la guerre russo-polonaise.
Bureaucrate laborieux et discret, Staline gravit silencieusement les échelons et devient Secrétaire général du parti le 3 avril 1922, fonction qu'il transforma rapidement en poste le plus important du pays.
La même année, avec son compatriote Grigory Ordjonikidze, Staline planifia l'invasion de leur pays d'origine, la Géorgie, dont le gouvernement menchévik était régulièrement élu et l'indépendance internationalement reconnue y compris par Moscou. Les violences qui accompagnèrent ce rattachement forcé à l'URSS provoquèrent la colère impuissante de Lénine, déjà malade.
Pour parvenir au pouvoir suprême, Staline s'appuie sur la bureaucratie naissante, sur la police, sur son clan de fidèles et sur un jeu habile d'alliances successives avec les diverses factions au sein du Parti. Dès avant la mort de Lénine (1924), il exerce une autorité considérable. Personnage en apparence terne et peu porté aux discours théoriques brillants, c'est un génie de l'intrigue souterraine. Il joue pendant des années au modéré, et laisse aux divers groupes le soin de s'invectiver et de se discréditer les uns les autres, tout en tissant sa toile. Maints vétérans du Parti, mais plus encore les nouveaux bureaucrates d'origine plébéienne qu'il promeut en nombre se reconnaissent facilement en ce personnage d'apparence bonhomme, bon vulgarisateur, qui se tait à la plupart des réunions et fume tranquillement sa pipe entre deux paroles apaisantes. Il leur convient mieux qu'un Trotski solitaire et trop brillant pour eux, qui les critique âprement, et qui n'a pas su se tisser de réseaux dans un Parti qu'il n'a rejoint qu'en 1917.
En 1924-1925, allié de Kamenev et de Zinoviev, Staline évince Trotski du gouvernement. En 1926, allié à la droite de Boukharine, il fait écarter du Politburo et du Komintern Trotski, Zinoviev et Kamenev, réconciliés entre-temps. Ayant battu l'opposition de gauche, il se retourne en 1928-1929 contre l'opposition de droite de Boukharine et Rykov, chassés respectivement de la tête du Komintern et du gouvernement. En 1929, Staline fait exiler Trotski d'URSS et achève d'installer ses hommes à tous les postes-clés. La célébration en grande pompe de ses 50 ans, le 21 décembre 1929, marque aussi les débuts du culte autour de sa personnalité.
Après la chute du régime tsariste lors de la Révolution de février 1917, Staline, à peine de retour d'une longue déportation en Sibérie, prend en main la direction du Parti à Pétrograd. Il prône alors la politique du « soutien critique » au gouvernement provisoire réformiste bourgeois d'Alexandre Kerensky. Néanmoins, dès le retour d'exil de Lénine, il se rangea très rapidement aux Thèses d'Avril. Celles-ci avançaient l'idée que la tâche des bolcheviks était de préparer la révolution socialiste, seule à même, selon Lénine, de donner le pouvoir au peuple et d'arrêter la guerre.
Exécutant dévoué, Staline ne joue aucun rôle de premier plan dans la Révolution russe, mais il a l'habileté, comme toujours depuis qu'il est membre du Parti, de s'aligner systématiquement sur les positions de Lénine. Cela lui permettra bien plus tard de reprocher comme des crimes à ses camarades la moindre divergence antérieure avec le défunt Lénine.
À l'été 1917, il est membre fondateur du Politburo.
Staline, d'origine géorgienne, est nommé Commissaire aux Nationalités dans le conseil des commissaires du peuple issu de la révolution.
Pendant la guerre civile russe, il est commissaire bolchévique à Tsaritsyne (future Stalingrad). Il s'y fait remarquer par sa propension à attribuer à des « saboteurs » tous les problèmes rencontrés, par sa méfiance viscérale des « experts » et autres « spécialistes bourgeois » recyclés par le nouveau régime, méfiance qui ne le quittera jamais, et par son absence complète de sentiment lorsqu'il prend des mesures radicales et ordonne des exécutions en nombre. Il s'y heurte déjà à Léon Trotski, chef suprême de l'Armée rouge.
C'est aussi à Tsaritsyne qu'il se forge son clan de fidèles qui l'aideront vers la marche au pouvoir: les chefs de la cavalerie rouge Kliment Vorochilov et Simon Boudienny en premier lieu, bientôt rejoints par des compatriotes du Caucase (Grigory Ordjonikidze) puis des hommes unis par la détestation de Trotski. C'est aussi pendant la guerre civile que Staline noue des relations étroites avec la police politique, la redoutable Tcheka, et son fondateur et chef suprême Félix Dzerjinski. Cette alliance avec la police, qui sera la clé du futur régime stalinien, ira se renforçant d'année en année, au point que Staline confiera aux tchékistes la gestion et l'éducation de sa propre famille.
Staline, Vladimir Lénine, et Mikhaïl Kalinine en 1919
Staline, Vladimir Lénine, et Mikhaïl Kalinine en 1919
En 1920, une désobéissance de Staline aux ordres du général Toukhatchevski est une des causes importantes de l'échec de la marche sur Varsovie et de la défaite dans la guerre russo-polonaise.
Bureaucrate laborieux et discret, Staline gravit silencieusement les échelons et devient Secrétaire général du parti le 3 avril 1922, fonction qu'il transforma rapidement en poste le plus important du pays.
La même année, avec son compatriote Grigory Ordjonikidze, Staline planifia l'invasion de leur pays d'origine, la Géorgie, dont le gouvernement menchévik était régulièrement élu et l'indépendance internationalement reconnue y compris par Moscou. Les violences qui accompagnèrent ce rattachement forcé à l'URSS provoquèrent la colère impuissante de Lénine, déjà malade.
Pour parvenir au pouvoir suprême, Staline s'appuie sur la bureaucratie naissante, sur la police, sur son clan de fidèles et sur un jeu habile d'alliances successives avec les diverses factions au sein du Parti. Dès avant la mort de Lénine (1924), il exerce une autorité considérable. Personnage en apparence terne et peu porté aux discours théoriques brillants, c'est un génie de l'intrigue souterraine. Il joue pendant des années au modéré, et laisse aux divers groupes le soin de s'invectiver et de se discréditer les uns les autres, tout en tissant sa toile. Maints vétérans du Parti, mais plus encore les nouveaux bureaucrates d'origine plébéienne qu'il promeut en nombre se reconnaissent facilement en ce personnage d'apparence bonhomme, bon vulgarisateur, qui se tait à la plupart des réunions et fume tranquillement sa pipe entre deux paroles apaisantes. Il leur convient mieux qu'un Trotski solitaire et trop brillant pour eux, qui les critique âprement, et qui n'a pas su se tisser de réseaux dans un Parti qu'il n'a rejoint qu'en 1917.
En 1924-1925, allié de Kamenev et de Zinoviev, Staline évince Trotski du gouvernement. En 1926, allié à la droite de Boukharine, il fait écarter du Politburo et du Komintern Trotski, Zinoviev et Kamenev, réconciliés entre-temps. Ayant battu l'opposition de gauche, il se retourne en 1928-1929 contre l'opposition de droite de Boukharine et Rykov, chassés respectivement de la tête du Komintern et du gouvernement. En 1929, Staline fait exiler Trotski d'URSS et achève d'installer ses hommes à tous les postes-clés. La célébration en grande pompe de ses 50 ans, le 21 décembre 1929, marque aussi les débuts du culte autour de sa personnalité.
J. Staline .
La Seconde Guerre mondiale
Le 17 septembre 1939, les troupes de Staline entrent en Pologne et prennent à revers l'armée du petit pays agressé par Hitler. Le 30 novembre, elles agressent la Finlande, et enregistrent des revers spectaculaires et inquiétants, avant de faire plier l'État scandinave sous le nombre en mars 1940. En juin, Staline annexe les États baltes, puis en août la Bessarabie roumaine, érigée en république de Moldavie. La terreur et la soviétisation accélérée s'abattent aussitôt sur ces territoires. Elles se traduisent par la déportation de plusieurs centaines de milliers d'habitants et le meurtre d'une partie des élites locales. Le 5 mars 1940, Staline fait contresigner par le Politburo son ordre d'exécuter près de 20.000 officiers polonais capturés, qui seront en particulier enterrés près de Katyn.
Staline respecte scrupuleusement le Pacte germano-soviétique. Jusqu'à la nuit du 21 au 22 juin 1941, il livre ponctuellement et à crédit à Hitler les céréales et les matières premières dont le Reich a besoin. Il livre aussi à la Gestapo plusieurs dizaines de communistes allemands réfugiés à Moscou.
Le pacte prend fin le 22 juin 1941 avec l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht.
Contrairement à la légende longtemps répandue, Staline ne s'est pas effondré psychologiquement devant la trahison d'Hitler, ni n'est resté plusieurs jours prostré et incapable de réagir. Les archives et les témoignages concordent aujourd'hui à prouver qu'il fut à son poste nuit et jour pendant la première semaine d'invasion, et qu'il prit aussitôt des mesures radicales, avec un bonheur très inégal.
Il n'en reste pas moins vrai que Staline refusa jusqu'au dernier moment de croire les rapports qui le prévenaient depuis de longs mois de l'imminence d'une invasion, allant même jusqu'à menacer de liquider ceux qui s'en faisaient écho avec trop d'insistance. Il semble s'être laissé paralyser par la hantise d'une provocation allemande, occidentale voire de ses propres chefs militaires. Il se raccrochait désespérément à l'idée que l'année était trop avancée pour que Hitler commette la même erreur que Napoléon. De ce fait, les troupes furent mises en alerte très tard et incomplètement, tandis que l'aviation put être détruite au sol. Et le matin même du 22 juin, l'Armée rouge n'osait pas ouvrir le feu, ni n'avait le droit de franchir la frontière en cas de contre-attaque victorieuse…
Les purges de l'avant-guerre, en particulier celle de 1937, avaient meurtri l'Armée rouge, puisque la quasi-totalité des généraux modernisateurs et compétents avaient été éliminés. De même, sur cinq maréchaux, seuls avaient survécu les deux tenants inconditionnels de la cavalerie, amis de toujours de Staline, ennemis jurés des tanks… L'effort de modernisation tenté in extremis avant l'invasion, de même que la réintégration de milliers d'officiers purgés sortis en loques du Goulag (comme le futur maréchal Rokossovki) ne purent empêcher les désastres initiaux.
Dans les premiers mois, Staline perd des milliers de chars et d'avions, et laisse encercler d'immenses armées. L'URSS perd un million de km carrés et plusieurs millions de prisonniers, exterminés par les nazis. Moscou n'est sauvée que grâce aux victoires sur les Japonais (en 1939, incident dit du Khalkin Gol, qui enleva à l'armée japonaise toute idée d'affronter les Russes) et à l'assurance donnée par Richard Sorge que le Japon n'ouvrirait pas un front en Extrême-Orient - ce qui rend disponibles les troupes sibériennes au moment crucial de l'hiver 1941.
Cependant, l'invasion nazie, commencée trop tard, est dès le début inférieure aux attentes allemandes, même si la Wehrmacht avance très loin avec des pertes limitées. Et de l'avis de ses historiens même les plus critiques, Staline démontra son sang-froid et son génie politique, en s'adressant dès le 3 juillet 1941 à ses « frères-et-sœurs » soviétiques, en proclamant l'union sacrée dans la « Grande Guerre patriotique », et surtout, en décidant de rester dans Moscou menacée, à la surprise de ses proches. Sa présence galvanisa les énergies et enraya un début de panique. Le 6 décembre 1941, l'Armée rouge stoppa des Allemands à bout de souffle à 22 km de la capitale.
Après cet échec, l'armée nazie cherche à se ravitailler à l'Est avec le pétrole du Caucase. Après un court succès, l'armée allemande sort vaincue de la bataille de Stalingrad. La ville, au nom symbolique, devient l'objet de l'attention universelle. Entièrement détruite sous les bombes et par les combats de rue, 300 000 Allemands y périssent ou y sont faits prisonniers, la 6e Armée encerclée capitulant les 30 janvier-2 février 1943.
C'est le début du recul allemand. À la bataille de Koursk, la plus grande confrontation de blindés de l'histoire, 500 000 hommes et 1500 chars sont mis hors de combat.
Après ses erreurs dramatiques en 1941, Staline a su faire progressivement un réel apprentissage militaire, et surtout accepter de laisser une plus large autonomie à ses généraux. S'il ne s'est jamais rendu au front, il desserre l'emprise du gouvernement sur la société, noue une trêve avec les Églises, met l'accent sur la défense de la patrie et non plus sur la révolution. Cependant son pouvoir absolu reste intact et même renforcé: chef du gouvernement depuis mai 1941, Staline se fait nommer commandant en chef en juillet, maréchal en 1943. L'Internationale cesse d'être hymne soviétique pour être remplacée par un chant patriotique qui mentionne son nom. Et c'est aussi la nature totalitaire du gouvernement qui lui permet d'imposer une stratégie d'offensive à tout prix et d'attaque frontale de l'ennemi, très coûteuse en hommes et abandonnée en Occident depuis la Grande Guerre.
Des équipes spéciales du NKVD se chargeaient ainsi à Stalingrad de mitrailler les soldats qui refluaient vers l'arrière. De même les prisonniers et leurs familles étaient officiellement reniés et considérés comme des traîtres, tandis que des généraux et officiers de tout rang furent fusillés dès les premiers jours, boucs émissaires des erreurs du chef suprême. En pleine avance allemande de 1941, Staline détourna aussi des forces importantes du front pour faire déporter intégralement les Allemands de la Volga, descendants de colons installés au XVIIIe siècle. En 1944, il fit déporter en totalité une dizaine de peuples (soldats décorés et militants communistes compris) sous la fausse accusation de collaboration avec les Allemands. En mars 1944, 600 000 Tchétchènes hommes, femmes, enfants et vieillards furent déportés en six jours seulement, un record historique jamais égalé.
En 1944, Staline reconquiert le territoire national. Arrivé devant Varsovie, il laisse les Allemands écraser l'insurrection de la capitale polonaise (1er août-2 octobre 1944). S'il est vrai que l'offensive soviétique était à bout de souffle et que Staline n'avait plus les moyens de franchir la Vistule, il refusa aussi de parachuter des armes et de laisser les avions occidentaux atterrir sur les aérodromes de l'Armée rouge voisins de la capitale. Des centaines d'aviateurs alliés tentant désespérément de parachuter des armes aux insurgés périrent lors d'allers-retours longs et coûteux entre l'Italie et la Pologne. C'était assez dire la volonté de Staline de laisser écraser une insurrection nationaliste qu'il ne contrôlait pas et qui visait à contrarier l'instalation d'un gouvernement communiste proche de Moscou après la guerre.
Alors que les alliés débarquent en Normandie, les soviétiques qui affrontent dix fois plus de divisions à l'Est progressent déjà en Europe de l'Est. Au total, de source sûre, ils écrasèrent 80% de la Wehrmacht : sur 783 divisions disséminées sur tous les fronts, 607 tombent sous les feux soviétiques.
Goebbels avait énoncé l'un des buts idéologique de la guerre à l'est : « la lutte contre le bolchevisme mondial est le but principal de la politique allemande ». Il faut ajouter à ces buts la volonté allemande de reconquérir ce qu'ils considèrent comme leur « espace vital » (Lebensraum) et de réduire en esclavage les peuples slaves considérés comme des sous-hommes. En pratiquant une politique d'extermination contre les populations slaves et surtout juives, les nazis se privèrent eux-mêmes de tout soutien parmi la population soviétique alors que les mécontents du gouvernement de Staline ne manquaient pas à leur arrivée, tout en parvenant quand même à recruter un certains nombre de partisans (armée Vlassov, existence de maquis anti-communistes en Ukraine jusqu'en été 1946).
La victoire se paye au prix de millions de morts : 21 300 000 morts (civils et militaires) selon certaines sources - 27 millions dira-t-on sous Gorbatchev, à ajouter bien sûr à tout ce qui avait précédé : pertes de 14-18, guerre civile et famines. Soit 12 à 20 % de sa population. En comparaison les États-Unis n'en perdirent que 0,2%, la France 1,5%. Les destructions matérielles sont gigantesques.
Le 17 septembre 1939, les troupes de Staline entrent en Pologne et prennent à revers l'armée du petit pays agressé par Hitler. Le 30 novembre, elles agressent la Finlande, et enregistrent des revers spectaculaires et inquiétants, avant de faire plier l'État scandinave sous le nombre en mars 1940. En juin, Staline annexe les États baltes, puis en août la Bessarabie roumaine, érigée en république de Moldavie. La terreur et la soviétisation accélérée s'abattent aussitôt sur ces territoires. Elles se traduisent par la déportation de plusieurs centaines de milliers d'habitants et le meurtre d'une partie des élites locales. Le 5 mars 1940, Staline fait contresigner par le Politburo son ordre d'exécuter près de 20.000 officiers polonais capturés, qui seront en particulier enterrés près de Katyn.
Staline respecte scrupuleusement le Pacte germano-soviétique. Jusqu'à la nuit du 21 au 22 juin 1941, il livre ponctuellement et à crédit à Hitler les céréales et les matières premières dont le Reich a besoin. Il livre aussi à la Gestapo plusieurs dizaines de communistes allemands réfugiés à Moscou.
Le pacte prend fin le 22 juin 1941 avec l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht.
Contrairement à la légende longtemps répandue, Staline ne s'est pas effondré psychologiquement devant la trahison d'Hitler, ni n'est resté plusieurs jours prostré et incapable de réagir. Les archives et les témoignages concordent aujourd'hui à prouver qu'il fut à son poste nuit et jour pendant la première semaine d'invasion, et qu'il prit aussitôt des mesures radicales, avec un bonheur très inégal.
Il n'en reste pas moins vrai que Staline refusa jusqu'au dernier moment de croire les rapports qui le prévenaient depuis de longs mois de l'imminence d'une invasion, allant même jusqu'à menacer de liquider ceux qui s'en faisaient écho avec trop d'insistance. Il semble s'être laissé paralyser par la hantise d'une provocation allemande, occidentale voire de ses propres chefs militaires. Il se raccrochait désespérément à l'idée que l'année était trop avancée pour que Hitler commette la même erreur que Napoléon. De ce fait, les troupes furent mises en alerte très tard et incomplètement, tandis que l'aviation put être détruite au sol. Et le matin même du 22 juin, l'Armée rouge n'osait pas ouvrir le feu, ni n'avait le droit de franchir la frontière en cas de contre-attaque victorieuse…
Les purges de l'avant-guerre, en particulier celle de 1937, avaient meurtri l'Armée rouge, puisque la quasi-totalité des généraux modernisateurs et compétents avaient été éliminés. De même, sur cinq maréchaux, seuls avaient survécu les deux tenants inconditionnels de la cavalerie, amis de toujours de Staline, ennemis jurés des tanks… L'effort de modernisation tenté in extremis avant l'invasion, de même que la réintégration de milliers d'officiers purgés sortis en loques du Goulag (comme le futur maréchal Rokossovki) ne purent empêcher les désastres initiaux.
Dans les premiers mois, Staline perd des milliers de chars et d'avions, et laisse encercler d'immenses armées. L'URSS perd un million de km carrés et plusieurs millions de prisonniers, exterminés par les nazis. Moscou n'est sauvée que grâce aux victoires sur les Japonais (en 1939, incident dit du Khalkin Gol, qui enleva à l'armée japonaise toute idée d'affronter les Russes) et à l'assurance donnée par Richard Sorge que le Japon n'ouvrirait pas un front en Extrême-Orient - ce qui rend disponibles les troupes sibériennes au moment crucial de l'hiver 1941.
Cependant, l'invasion nazie, commencée trop tard, est dès le début inférieure aux attentes allemandes, même si la Wehrmacht avance très loin avec des pertes limitées. Et de l'avis de ses historiens même les plus critiques, Staline démontra son sang-froid et son génie politique, en s'adressant dès le 3 juillet 1941 à ses « frères-et-sœurs » soviétiques, en proclamant l'union sacrée dans la « Grande Guerre patriotique », et surtout, en décidant de rester dans Moscou menacée, à la surprise de ses proches. Sa présence galvanisa les énergies et enraya un début de panique. Le 6 décembre 1941, l'Armée rouge stoppa des Allemands à bout de souffle à 22 km de la capitale.
Après cet échec, l'armée nazie cherche à se ravitailler à l'Est avec le pétrole du Caucase. Après un court succès, l'armée allemande sort vaincue de la bataille de Stalingrad. La ville, au nom symbolique, devient l'objet de l'attention universelle. Entièrement détruite sous les bombes et par les combats de rue, 300 000 Allemands y périssent ou y sont faits prisonniers, la 6e Armée encerclée capitulant les 30 janvier-2 février 1943.
C'est le début du recul allemand. À la bataille de Koursk, la plus grande confrontation de blindés de l'histoire, 500 000 hommes et 1500 chars sont mis hors de combat.
Après ses erreurs dramatiques en 1941, Staline a su faire progressivement un réel apprentissage militaire, et surtout accepter de laisser une plus large autonomie à ses généraux. S'il ne s'est jamais rendu au front, il desserre l'emprise du gouvernement sur la société, noue une trêve avec les Églises, met l'accent sur la défense de la patrie et non plus sur la révolution. Cependant son pouvoir absolu reste intact et même renforcé: chef du gouvernement depuis mai 1941, Staline se fait nommer commandant en chef en juillet, maréchal en 1943. L'Internationale cesse d'être hymne soviétique pour être remplacée par un chant patriotique qui mentionne son nom. Et c'est aussi la nature totalitaire du gouvernement qui lui permet d'imposer une stratégie d'offensive à tout prix et d'attaque frontale de l'ennemi, très coûteuse en hommes et abandonnée en Occident depuis la Grande Guerre.
Des équipes spéciales du NKVD se chargeaient ainsi à Stalingrad de mitrailler les soldats qui refluaient vers l'arrière. De même les prisonniers et leurs familles étaient officiellement reniés et considérés comme des traîtres, tandis que des généraux et officiers de tout rang furent fusillés dès les premiers jours, boucs émissaires des erreurs du chef suprême. En pleine avance allemande de 1941, Staline détourna aussi des forces importantes du front pour faire déporter intégralement les Allemands de la Volga, descendants de colons installés au XVIIIe siècle. En 1944, il fit déporter en totalité une dizaine de peuples (soldats décorés et militants communistes compris) sous la fausse accusation de collaboration avec les Allemands. En mars 1944, 600 000 Tchétchènes hommes, femmes, enfants et vieillards furent déportés en six jours seulement, un record historique jamais égalé.
En 1944, Staline reconquiert le territoire national. Arrivé devant Varsovie, il laisse les Allemands écraser l'insurrection de la capitale polonaise (1er août-2 octobre 1944). S'il est vrai que l'offensive soviétique était à bout de souffle et que Staline n'avait plus les moyens de franchir la Vistule, il refusa aussi de parachuter des armes et de laisser les avions occidentaux atterrir sur les aérodromes de l'Armée rouge voisins de la capitale. Des centaines d'aviateurs alliés tentant désespérément de parachuter des armes aux insurgés périrent lors d'allers-retours longs et coûteux entre l'Italie et la Pologne. C'était assez dire la volonté de Staline de laisser écraser une insurrection nationaliste qu'il ne contrôlait pas et qui visait à contrarier l'instalation d'un gouvernement communiste proche de Moscou après la guerre.
Alors que les alliés débarquent en Normandie, les soviétiques qui affrontent dix fois plus de divisions à l'Est progressent déjà en Europe de l'Est. Au total, de source sûre, ils écrasèrent 80% de la Wehrmacht : sur 783 divisions disséminées sur tous les fronts, 607 tombent sous les feux soviétiques.
Goebbels avait énoncé l'un des buts idéologique de la guerre à l'est : « la lutte contre le bolchevisme mondial est le but principal de la politique allemande ». Il faut ajouter à ces buts la volonté allemande de reconquérir ce qu'ils considèrent comme leur « espace vital » (Lebensraum) et de réduire en esclavage les peuples slaves considérés comme des sous-hommes. En pratiquant une politique d'extermination contre les populations slaves et surtout juives, les nazis se privèrent eux-mêmes de tout soutien parmi la population soviétique alors que les mécontents du gouvernement de Staline ne manquaient pas à leur arrivée, tout en parvenant quand même à recruter un certains nombre de partisans (armée Vlassov, existence de maquis anti-communistes en Ukraine jusqu'en été 1946).
La victoire se paye au prix de millions de morts : 21 300 000 morts (civils et militaires) selon certaines sources - 27 millions dira-t-on sous Gorbatchev, à ajouter bien sûr à tout ce qui avait précédé : pertes de 14-18, guerre civile et famines. Soit 12 à 20 % de sa population. En comparaison les États-Unis n'en perdirent que 0,2%, la France 1,5%. Les destructions matérielles sont gigantesques.
Staline
Principales biographies historiques :
* Robert Conquest, Staline, Odile Jacob (8 mars 1999). ISBN 2738101747
* Jean Ellenstein, Staline, Fayard, 1984.
* Boris Souvarine, Staline. Aperçu historique du bolchévisme, Plon, Paris, 1935 (nouvelle édition revue par l'auteur : Champ Libre, Paris, 1985. Réédité par Ivréa, Paris, 1992). ISBN 2851840762
- Source : Wikipédia . A+ .
* Robert Conquest, Staline, Odile Jacob (8 mars 1999). ISBN 2738101747
* Jean Ellenstein, Staline, Fayard, 1984.
* Boris Souvarine, Staline. Aperçu historique du bolchévisme, Plon, Paris, 1935 (nouvelle édition revue par l'auteur : Champ Libre, Paris, 1985. Réédité par Ivréa, Paris, 1992). ISBN 2851840762
- Source : Wikipédia . A+ .
hgtrd
stan_hudson a écrit:Interessant. Un monstre cet individu.
- Hélas oui ......... , il en a fait des choses horribles cet homme , surtout avec ses purges ... A+ .
Re: Joseph Staline
stan_hudson a écrit:Interessant. Un monstre cet individu.
Oui, que malheureusement quelques individus ( pour rester poli ) admirent.
Pas tellement meilleur qu' Hitler
vandoos_22e_bataillon- Major
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Re: Joseph Staline
Merci pour ton article,
Simplement pour montrer combien Staline et cette période ont marqué les gens, là-bas :
J'ai une femme arménienne (ex République Socialiste Soviétique d'Arménie, à la frontière avec la Turquie), et donc une belle-famille soviétique, avec la plupart de ses membres en Arménie, et certains en Géorgie.
Ma femme a pardu un des frères de sa mère, qui bien que civil "a disparu" dans les années 30 pendant les "purges" staliniennes, et un des frères de son père, qui "n'est pas revenu" de la Grande Guerre Patriotoque" ...
Là-bas, la plupart des familles sont dans le même cas, c'est pourquoi cette période est très chargée émotionnellement, et les souvenirs de la guerre toujours aussi proches ...
Simplement pour montrer combien Staline et cette période ont marqué les gens, là-bas :
J'ai une femme arménienne (ex République Socialiste Soviétique d'Arménie, à la frontière avec la Turquie), et donc une belle-famille soviétique, avec la plupart de ses membres en Arménie, et certains en Géorgie.
Ma femme a pardu un des frères de sa mère, qui bien que civil "a disparu" dans les années 30 pendant les "purges" staliniennes, et un des frères de son père, qui "n'est pas revenu" de la Grande Guerre Patriotoque" ...
Là-bas, la plupart des familles sont dans le même cas, c'est pourquoi cette période est très chargée émotionnellement, et les souvenirs de la guerre toujours aussi proches ...
marc_91- Général de Brigade
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Re: Joseph Staline
je ne classerai pas vraiment Staline en ''alliés'', ni en ''axe'' il serait plutot a part
Tom Zanovich- Général de Brigade
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Re: Joseph Staline
Bonjour,
Il fut ce qu'il fut et a beaucoup tue.
Mais penser a le classer en "Axe" est une heresie historique dans la mesure ou c'est l'Armee Rouge, donc son Armee, qui a cause 80% des pertes de la Wehrmacht et cela a un prix epouvantable pour les peuples sovietiques.
Si Staline, tout criminel qu'il fut, avait flechi ou laisser flechir son peuple, cela aurait genere un epouvantable desastre. Plus epouvantable que le fait qu'il se soit attribue les pays de l'Est en 1945.
Delicate question...Tom Zanovich a écrit:je ne classerai pas vraiment Staline en ''alliés'', ni en ''axe'' il serait plutot a part
Il fut ce qu'il fut et a beaucoup tue.
Mais penser a le classer en "Axe" est une heresie historique dans la mesure ou c'est l'Armee Rouge, donc son Armee, qui a cause 80% des pertes de la Wehrmacht et cela a un prix epouvantable pour les peuples sovietiques.
Si Staline, tout criminel qu'il fut, avait flechi ou laisser flechir son peuple, cela aurait genere un epouvantable desastre. Plus epouvantable que le fait qu'il se soit attribue les pays de l'Est en 1945.
Invité- Général de Division
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Re: Joseph Staline
Ce qui est chiant avec les uchronies c'est qu'elles sont invérifiables car d'un autre côté, les Allemands auraient du mobiliser beaucoup de troupes pour occuper la Russie.Si Staline, tout criminel qu'il fut, avait flechi ou laisser flechir son peuple, cela aurait genere un epouvantable desastre. Plus epouvantable que le fait qu'il se soit attribue les pays de l'Est en 1945.
Les pertes qu'il a infligées aux nazis ne sont pas probantes : si le Lichetenstein avait d'abord conclut un pacte avec l'Allemagne puis s'était battu contre elle, la situation eut été la même même avec cependant un poids négligeable.Mais penser a le classer en "Axe" est une heresie historique dans la mesure ou c'est l'Armee Rouge, donc son Armee, qui a cause 80% des pertes de la Wehrmacht et cela a un prix epouvantable pour les peuples sovietiques.
On constate seulement que jusqu'au 22 juin 1941, Staline aidait économiquement les nazis.
Après, évidement, de grosses nuances s'imposent.
Non, Staline s'est associé à l'Axe (sans en faire partie) pour une série de raisons puis a riposté à l'agression nazie et s'est rangé du côté des alliés : un bel exemple d'opportunisme politique mais il n'y a jamais eut, je crois, dans le chef de Staline, l'idée de s'associer aux conquêtes nazies.
Texte de F. Depla sur les différences entre Staline et Adolf :
Dès les années 30, l’idée est venue à certains observateurs de ranger le régime de l’URSS et d’autres types de dictature sous l’étiquette du " totalitarisme ", un terme mis à l’honneur par Mussolini sous sa forme adjective, " totalitaire ". La cote de ce concept a connu des hauts et des bas, plus en fonction des avatars de la conjoncture polémique que des progrès de la connaissance. Mais ses adversaires n’ont pas été plus rigoureux que ses partisans : ils ont souvent usé d’arguments plus sentimentaux que scientifiques, les millions de Soviétiques tombés dans la lutte contre le nazisme rendant indécente, selon certains, toute comparaison entre les deux régimes.
En histoire, la comparaison est toujours féconde ; l’important est d’établir les distinctions nécessaires. Ainsi, le nazisme peut aussi être comparé au colonialisme. Les ressemblances sont éclairantes et les différences également. Ce sera peut-être pour un autre édito !
L’URSS et l’Allemagne nazie (écartons du propos l’Italie mussolinienne, pour laquelle des nuances s’imposeraient qui nuiraient à la clarté) pratiquent le culte du chef, le parti unique, la mise au pas des églises, l’exaltation de la force militaire, la surveillance des opinions, l’enfermement d’une partie de la population dans des camps, le déferlement d’une propagande mensongère sans contrepoids.
Cependant, une différence abyssale rend ces ressemblances assez superficielles : la violence hitlérienne est tournée prioritairement vers l’extérieur (et vers les Juifs allemands, présumés étrangers), alors que Staline exerce la sienne avant tout envers ses compatriotes. A cet égard le propos de Hannah Arendt, largement fondé sur la comparaison des univers concentrationnaires, est peu convaincant. Le camp allemand avec sa "déshumanisation", c’est pour les Juifs et les étrangers. Certes Dachau est ouvert depuis 1933. Mais le camp allemand, avant 1939, sert surtout à faire comprendre aux militants de gauche qui commande, désormais, et l’immense majorité sont relâchés après de courts séjours. Même les Juifs, par exemple après la Nuit de Cristal. A l’époque, la purification ethnique passe par l’émigration. Le régime en tire d’immenses bénéfices politiques : d’une part, les Juifs qui s’y résolvent lui obéissent. D’autre part, étant obligés par la loi d’abandonner leurs biens, ils s’en vont comme des voleurs, comme si leur patrimoine avait été pris indûment à la race supérieure. Ainsi, dans tous les domaines, Hitler excelle à placer les gens devant des alternatives où, quels que soient leurs choix, il est gagnant.
A côté de cet orfèvre, Staline est un automate. Sa terreur mécanique est, en temps de paix, infiniment plus meurtrière que celle de Hitler. Elle vise à engendrer chez tous la crainte de disparaître brusquement dans un trou sans fond. Tout est de bas étage ici, y compris la manipulation. Si Hitler y a puisé des leçons, c’est sur ce qu’il ne faut pas faire.
Le régime de Staline est certes parfois expansionniste, mais dans d’étroites limites. Il borne ses ambitions à la sécurité de ses frontières pour pouvoir, précisément, traiter ses compatriotes comme bon lui semble. Les seuls peuples qui aient à craindre sont ceux qui ont l’infortune d’habiter des couloirs d’invasion et alors, c’est vrai, ils sont rudement traités... mais rien, là non plus, ne diffère substantiellement du sort réservé aux Soviétiques. Et il s’agit, dans la totalité des cas, de pays de second ordre, par la population et les ressources, alors que la théorie de "l’espace vital" réserve par droit divin à la puissance qui la professe d’immenses espaces jusque là sous-exploités par des sous-hommes. La mainmise soviétique sur l’Europe centrale en 1945 résulte d’une opportunité -le rival le plus proche dans ce secteur, l’Allemagne, est à terre- et spécule sur la lassitude et le désintérêt des autres puissances. Ce que Hitler veut, c’est la Russie soviétique elle-même (ici conquise, là vassalisée) et il ne peut l’obtenir que par la surprise d’un coup militaire écrasant, décourageant toute revanche, russe ou non. (ajout mai 2004)
Reste le culte du chef. Loin d’être un point commun, c’est le meilleur révélateur des différences. Des plans quinquennaux à la "grande guerre patriotique", Staline exploite des succès discontinus et relatifs. Il ne crée, sauf chez les fanatiques, qu’un enthousiasme de commande. Rien de tel dans le nazisme ! Les compétences sont partout valorisées et fières de l’être à l’exception, très minoritaire, de celles des Juifs, les grands problèmes nationaux, traité de Versailles, réparations, chômage, sont réglés à un rythme soutenu, des référendums et des rassemblements montrent une adhésion populaire croissante. Le virage vers une nouvelle guerre est pris en douceur, son déclenchement provoque une déception vite effacée par des succès aussi éclatants que peu meurtriers... Cela se gâte certes ensuite, mais Hitler a accumulé tant de prestige, de leviers de commande et d’autorité qu’il peut sans trop de soubresauts se maintenir à la barre : il s’est rendu irremplaçable. Il parachève d’ailleurs sa mainmise par la Solution finale et le meurtre quotidien des Slaves, qui compromettent la grande masse du peuple en le lui faisant, là encore, subtilement comprendre.
Il faut enfin mettre l’accent sur une autre différence, des plus significatives : la stabilité exceptionnelle du haut personnel allemand, qu’il soit nazi ou non (à l’unique exception du commandement de l’armée de terre), alors que Staline fait une grande consommation de cadres, y compris dans la répression.
En somme, l’Allemagne et l’URSS sont toutes deux totalitaires, mais suivant des modalités bien différentes que l’usage d’un même concept mélange fâcheusement, sans rien clarifier. Ici le totalitarisme est subtil, là écrasant. Hitler laisse à bien des groupes l’illusion d’une relative liberté, une chose que Staline veut justement éradiquer pour que chacun ait souci d’obéir. Mais s’il est plus écrasant, le stalinisme est moins dégradant. On est moins atteint moralement, d’agir sous la contrainte en étant menacé dans sa vie ou au moins dans sa liberté, que de mettre le doigt dans un processus qui insensiblement vous rend coauteur du pire.
http://www.delpla.org/article.php3?id_article=40
Savinien- Commandant
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Re: Joseph Staline
- Savinien , c'est notre Daniel qui va etre content quand il va voir que tu cite F . Delpla , , A+ .
Re: Joseph Staline
Je sais mais j'l'ai pas dit, Mickey faché !bigbasketeur a écrit:- Savinien , c'est notre Daniel qui va etre content quand il va voir que tu cite F . Delpla , , A+ .
J'ai parcouru le site F. Depla, y a beaucoup à lire mais je suis content de l'avoir découvert.
Savinien- Commandant
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Re: Joseph Staline
Bonjour,
Oui, cela fait plaisir, Big, car ce texte de Delpla est important, surtout pour faire face a ceux qui souhaitent faire un amalgame Hitler-Staline, souvent dans le but de dedouaner Hitler...
Comment pas probantes ?
Staline signe le Pacte. On dit aujourd'hui que c'etait immonde.
Et Munich, ca ne l'etait pas ?
TOUTES les grandes puissances se sont compromises avec le nazisme, toutes, sans aucune exception.
L'aide economique que l'URSS apporte au Reich jusqu'en 1941 a un pendant en face : L'aide economique americaine !
Hitler les a tous roules dans la farine alors s'il faut le leur reprocher, reprochons le a tout le monde : Staline, Daladier, Chamberlain et Roosevelt, meme combat a ce niveau !
Et il n'en demeure pas moins, quitte a chanter par ailleurs la gloire de Churchill, de Gaulle et Roosevelt, que c'est Staline et son peuple qui ont cause 80% des pertes de la Werhmacht. Sans parler des mouvements de resistance communiste en France et ailleurs.
Staline fut ce qu'il fut, il se traine assez de casseroles sanglantes, pas la peine d'en rajouter et je suis d'accord avec Sir Winston Churchill dans sa remarque en juin 1941 : "Si Monsieur Hitler envahissait l'enfer, j'aurais un mot aimable pour le diable".
Oui, cela fait plaisir, Big, car ce texte de Delpla est important, surtout pour faire face a ceux qui souhaitent faire un amalgame Hitler-Staline, souvent dans le but de dedouaner Hitler...
Mais, tout en etant generalement d'accord avec Savinien, j'aime bien me friter un peu avec luiSavinien a écrit:Les pertes qu'il a infligées aux nazis ne sont pas probantes
Comment pas probantes ?
Staline signe le Pacte. On dit aujourd'hui que c'etait immonde.
Et Munich, ca ne l'etait pas ?
TOUTES les grandes puissances se sont compromises avec le nazisme, toutes, sans aucune exception.
L'aide economique que l'URSS apporte au Reich jusqu'en 1941 a un pendant en face : L'aide economique americaine !
Hitler les a tous roules dans la farine alors s'il faut le leur reprocher, reprochons le a tout le monde : Staline, Daladier, Chamberlain et Roosevelt, meme combat a ce niveau !
Et il n'en demeure pas moins, quitte a chanter par ailleurs la gloire de Churchill, de Gaulle et Roosevelt, que c'est Staline et son peuple qui ont cause 80% des pertes de la Werhmacht. Sans parler des mouvements de resistance communiste en France et ailleurs.
Staline fut ce qu'il fut, il se traine assez de casseroles sanglantes, pas la peine d'en rajouter et je suis d'accord avec Sir Winston Churchill dans sa remarque en juin 1941 : "Si Monsieur Hitler envahissait l'enfer, j'aurais un mot aimable pour le diable".
Invité- Général de Division
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Re: Joseph Staline
Il faut aller au-dela du site et lire ses livres, Savinien.Savinien a écrit:J'ai parcouru le site F. Depla, y a beaucoup à lire mais je suis content de l'avoir découvert.
Non, j'ai pas de commissions sur ses ventes, je suis juste convaincu.
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Joseph Staline
comment le classer c'est délicat éffectivement. Reste à savoir ce qui se serait passer si les allemands n'avaient pas attaqués la russie?
generalwolf- Général de Brigade
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Date d'inscription : 16/06/2007
Re: Joseph Staline
Uchronie invivable.generalwolf a écrit:Reste à savoir ce qui se serait passer si les allemands n'avaient pas attaqués la russie?
La theorie du Lebensraum vital pour la "race des Seigneurs" est, avec l'antisemitisme mortifere, le principal fondement de l'ideologie nazie.
Pour que les Allemands n'attaquent pas l'URSS, il aurait fallu qu'Hitler ne parvienne pas au pouvoir.
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Joseph Staline
effectivement
generalwolf- Général de Brigade
- Nombre de messages : 712
Age : 46
Localisation : la ferté bernard (72) breton expatrié
Date d'inscription : 16/06/2007
Re: Joseph Staline
Je sais, j'y pense mais bon je suis assez juste du porte-monnaie !Daniel Laurent a écrit:Il faut aller au-dela du site et lire ses livres, Savinien.Savinien a écrit:J'ai parcouru le site F. Depla, y a beaucoup à lire mais je suis content de l'avoir découvert.
Non, j'ai pas de commissions sur ses ventes, je suis juste convaincu.
(d'ailleurs je préfère largement un livre à un pc mais bon)
Savinien- Commandant
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Date d'inscription : 30/04/2007
Re: Joseph Staline
Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
Oui, cela fait plaisir, Big, car ce texte de Delpla est important, surtout pour faire face a ceux qui souhaitent faire un amalgame Hitler-Staline, souvent dans le but de dedouaner Hitler...Mais, tout en etant generalement d'accord avec Savinien, j'aime bien me friter un peu avec luiSavinien a écrit:Les pertes qu'il a infligées aux nazis ne sont pas probantes
Comment pas probantes ?
Staline signe le Pacte. On dit aujourd'hui que c'etait immonde.
Et Munich, ca ne l'etait pas ?
TOUTES les grandes puissances se sont compromises avec le nazisme, toutes, sans aucune exception.
L'aide economique que l'URSS apporte au Reich jusqu'en 1941 a un pendant en face : L'aide economique americaine !
Hitler les a tous roules dans la farine alors s'il faut le leur reprocher, reprochons le a tout le monde : Staline, Daladier, Chamberlain et Roosevelt, meme combat a ce niveau !
Et il n'en demeure pas moins, quitte a chanter par ailleurs la gloire de Churchill, de Gaulle et Roosevelt, que c'est Staline et son peuple qui ont cause 80% des pertes de la Werhmacht. Sans parler des mouvements de resistance communiste en France et ailleurs.
Staline fut ce qu'il fut, il se traine assez de casseroles sanglantes, pas la peine d'en rajouter et je suis d'accord avec Sir Winston Churchill dans sa remarque en juin 1941 : "Si Monsieur Hitler envahissait l'enfer, j'aurais un mot aimable pour le diable".
Je voulais dire seulement que les pertes ne sont pas une preuve car elles ne peuvent qu'être proportionnelle au pays et à son armée, c'est pourquoi j'ai parlé du Lichetenstein.
Tout comme donner le nombre de morts d'une armée pour prouver sa combativité : on peut mourir d'une balle dans le dos.
Je trouve aussi que la comparaison avec Munich ne vaut pas car Munich, c'est baisser son froc, chez Staline, c'est évidement amadouer Hitler en vue de retarder l'échéance mais aussi s'entendre comme larrons en foire pour se faire la Pologne.
Pour l'aide économique américaine, non, d'après ce que je sais, ce sont des investissements privés qui se sont retrouvé coïnçé par le système de blocus éco nazi (en gros, les capitaux ne peuvent plus sortir du pays et doivent donc être réïnvesti en Allemagne, ajoutons à cela le controle qui ira croissant par la SS).
Daniel, si l'on ne pouvait pas se fritter un peu, on s'ennuierait !
PS: désolé pour les duex posts à la suite.
Savinien- Commandant
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Date d'inscription : 30/04/2007
Re: Joseph Staline
Je ne parle pas des pertes subies par l'Armee Rouge et l'URSS, qui sont a l'echelle du pays (Et de Staline...) mais des pertes infligees par icelle a la Wehrmacht. Ca ennuie beaupoup de monde, mais c'est l'Armee Rouge qui a saigne a blanc la Wehrmacht (Et pas la 101eme airborne MDR et c'est pas pour toi, Savinien, celle-la)Savinien a écrit:Je voulais dire seulement que les pertes ne sont pas une preuve car elles ne peuvent qu'être proportionnelle au pays et à son armée, c'est pourquoi j'ai parlé du Lichetenstein. Tout comme donner le nombre de morts d'une armée pour prouver sa combativité : on peut mourir d'une balle dans le dos.
Je trouve aussi que la comparaison avec Munich ne vaut pas car Munich, c'est baisser son froc, chez Staline, c'est évidement amadouer Hitler en vue de retarder l'échéance mais aussi s'entendre comme larrons en foire pour se faire la Pologne
J'ai beau chausser mes lunettes a double foyer, j'ai du mal a voir la difference, sauf a conclure que les occidentaux a Munich ont tout abandonne alors que Staline, lui, a oeuvre dans l'interet de son pays (Retarder l'echeance et aggrandir a peu de frais son empire).
Ce n'est qu'apres 1940 que les capitaux US sont pris au piege en Allemagne. Avant ils y allaient tranquille et ils ont beaux etre des capitaux "prives", ils y allaient avec la benediction des autorites americaines...Pour l'aide économique américaine, non, d'après ce que je sais, ce sont des investissements privés qui se sont retrouvé coïnçé par le système de blocus éco nazi (en gros, les capitaux ne peuvent plus sortir du pays et doivent donc être réïnvesti en Allemagne, ajoutons à cela le controle qui ira croissant par la SS).
Daniel, si l'on ne pouvait pas se fritter un peu, on s'ennuierait !
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Joseph Staline
[quote]Savinien a écrit:
Je voulais dire seulement que les pertes ne sont pas une preuve car elles ne peuvent qu'être proportionnelle au pays et à son armée, c'est pourquoi j'ai parlé du Lichetenstein. Tout comme donner le nombre de morts d'une armée pour prouver sa combativité : on peut mourir d'une balle dans le dos.
Je ne nie absolument pas le travail énorme accomplit par l'Armée Rouge, en fait il y a un malentendu. Remplaçons URSS par X et IIIième Reich par Y : ce ne sont pas les pertes que X va faire subir à Y qui seront probante mais l'implication que X va mettre pour faire subir ses pertes à Y.
En gros, on mesure, à mon sens, réellement l'implication de l'URSS dans la guerre en constatant à quelle point la société soviétique fut mobilisée.
En gros,pour exagérer ; si le Vatican se prend pour Dieu le père et lorgne sur son voisin, que les USA interviennent et mettent hors de combat 80% des gardes Suisses en evoyant un régiment de Marine, on ne pourra pas dire qu'ils se sont impliqué à fond !!!
Et je dois dire que j'ai du mal à imaginer Roosevelt donnant sa bénédiction au régime nazi.
Bon cela dit, des Ford et cie étaient loin d'être recommandables.
Je voulais dire seulement que les pertes ne sont pas une preuve car elles ne peuvent qu'être proportionnelle au pays et à son armée, c'est pourquoi j'ai parlé du Lichetenstein. Tout comme donner le nombre de morts d'une armée pour prouver sa combativité : on peut mourir d'une balle dans le dos.
Je ne nie absolument pas le travail énorme accomplit par l'Armée Rouge, en fait il y a un malentendu. Remplaçons URSS par X et IIIième Reich par Y : ce ne sont pas les pertes que X va faire subir à Y qui seront probante mais l'implication que X va mettre pour faire subir ses pertes à Y.
En gros, on mesure, à mon sens, réellement l'implication de l'URSS dans la guerre en constatant à quelle point la société soviétique fut mobilisée.
En gros,pour exagérer ; si le Vatican se prend pour Dieu le père et lorgne sur son voisin, que les USA interviennent et mettent hors de combat 80% des gardes Suisses en evoyant un régiment de Marine, on ne pourra pas dire qu'ils se sont impliqué à fond !!!
T'es sûr de ça ? je te prie de m'excuser de te le demander mais on arrange tellement l'histoire pour qu'elle paraisse au désavantage des USA qu'il vaut mieux y regarder à deux fois.Citation:
Pour l'aide économique américaine, non, d'après ce que je sais, ce sont des investissements privés qui se sont retrouvé coïnçé par le système de blocus éco nazi (en gros, les capitaux ne peuvent plus sortir du pays et doivent donc être réïnvesti en Allemagne, ajoutons à cela le controle qui ira croissant par la SS).
Ce n'est qu'apres 1940 que les capitaux US sont pris au piege en Allemagne. Avant ils y allaient tranquille et ils ont beaux etre des capitaux "prives", ils y allaient avec la benediction des autorites americaines...
Et je dois dire que j'ai du mal à imaginer Roosevelt donnant sa bénédiction au régime nazi.
Bon cela dit, des Ford et cie étaient loin d'être recommandables.
Savinien- Commandant
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Date d'inscription : 30/04/2007
Re: Joseph Staline
Bonjour,
Tu pinailles, Savinien, tu pinailles
Il ne s'agit pas ici de faire de la morale, mais de la comptabilite, sans plus.
Tu pinailles, Savinien, tu pinailles
L'Armee rouge a casse la Wehrmacht, oui ou non?Savinien a écrit:Je ne nie absolument pas le travail énorme accomplit par l'Armée Rouge, en fait il y a un malentendu. Remplaçons URSS par X et IIIième Reich par Y : ce ne sont pas les pertes que X va faire subir à Y qui seront probante mais l'implication que X va mettre pour faire subir ses pertes à Y.
Les ricains ont lourdement investi en Allemagne et, donc, se sont tout autant compromis avec le Nazisme que Staline, c'est tout.T'es sûr de ça ? je te prie de m'excuser de te le demander mais on arrange tellement l'histoire pour qu'elle paraisse au désavantage des USA qu'il vaut mieux y regarder à deux fois.
Et je dois dire que j'ai du mal à imaginer Roosevelt donnant sa bénédiction au régime nazi.
Bon cela dit, des Ford et cie étaient loin d'être recommandables.
Il ne s'agit pas ici de faire de la morale, mais de la comptabilite, sans plus.
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Joseph Staline
Ben oui, je n'ai jamais dit le contraire.Savinien a écrit:
Je ne nie absolument pas le travail énorme accomplit par l'Armée Rouge, en fait il y a un malentendu. Remplaçons URSS par X et IIIième Reich par Y : ce ne sont pas les pertes que X va faire subir à Y qui seront probante mais l'implication que X va mettre pour faire subir ses pertes à Y.
L'Armee rouge a casse la Wehrmacht, oui ou non?
A la seule différence que d'un côté il y a un état (prônant une certaine idéologie) de l'autres personnes privées.Citation:
T'es sûr de ça ? je te prie de m'excuser de te le demander mais on arrange tellement l'histoire pour qu'elle paraisse au désavantage des USA qu'il vaut mieux y regarder à deux fois.
Et je dois dire que j'ai du mal à imaginer Roosevelt donnant sa bénédiction au régime nazi.
Bon cela dit, des Ford et cie étaient loin d'être recommandables.
Les ricains ont lourdement investi en Allemagne et, donc, se sont tout autant compromis avec le Nazisme que Staline, c'est tout.
Il ne s'agit pas ici de faire de la morale, mais de la comptabilite, sans plus.
Les industriels français, si je ne m'abuse pas d'un sujet lu il y a longtemps sur Passion-Histoire, ne furent pas en reste non plus (et la Belgique achetait ses munitions -au moins de 47mm- à l'Allemagne).
Savinien- Commandant
- Nombre de messages : 324
Date d'inscription : 30/04/2007
Re: Joseph Staline
Bonjour à tous
Si je puis me permettre un grain de sel, Hitler remporte des victoires posthumes chaque fois que communistes et capitalistes s'étripent au sujet des concessions qu'ils lui ont faites, soit en termes de quantité, soit en termes d'antériorité. Lui les a constamment bernés ensemble, notamment en dissimulant la vitesse à laquelle il courait vers son objectif, et là réside la clé de ses succès.
Le communiste Aragon en a tiré la leçon tardive :
quand les blés sont sous la grêle
fou qui fait le délicat
fou qui songe à ses querelles
au coeur du commun combat
il en a mis, du temps, à être commun !
Si je puis me permettre un grain de sel, Hitler remporte des victoires posthumes chaque fois que communistes et capitalistes s'étripent au sujet des concessions qu'ils lui ont faites, soit en termes de quantité, soit en termes d'antériorité. Lui les a constamment bernés ensemble, notamment en dissimulant la vitesse à laquelle il courait vers son objectif, et là réside la clé de ses succès.
Le communiste Aragon en a tiré la leçon tardive :
quand les blés sont sous la grêle
fou qui fait le délicat
fou qui songe à ses querelles
au coeur du commun combat
il en a mis, du temps, à être commun !
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