Affaire Dreyfus
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Affaire Dreyfus
À la fin de l'année 1894 , le capitaine de l'armée française Alfred Dreyfus, polytechnicien, juif d'origine alsacienne, accusé d'avoir livré aux Allemands des documents secrets, est condamné au bagne à vie pour trahison et déporté sur l'île du Diable. À cette date l'opinion comme la classe politique françaises sont unanimement défavorables à Dreyfus.
Certaine de l'incohérence de cette condamnation, la famille du capitaine, derrière son frère Mathieu, tente de prouver son innocence, engageant à cette fin le journaliste Bernard Lazare. Parallèlement, le colonel Georges Picquart, chef du contre-espionnage, constate en mars 1896 que le vrai traître avait été le commandant Ferdinand Walsin Esterházy. L'État-major refuse pourtant de revenir sur son jugement et affecte Picquart en Afrique du Nord.
Afin d'attirer l'attention sur la fragilité des preuves contre
Dreyfus, sa famille contacte en juillet 1897 le respecté président du
Sénat Auguste Scheurer-Kestner qui fait savoir, trois mois plus tard, qu'il a acquis la conviction de l'innocence de Dreyfus, et qui en persuade également Georges Clemenceau,
ancien député et alors simple journaliste. Le même mois, Mathieu
Dreyfus porte plainte auprès du ministère de la Guerre contre
Esterházy. Alors que le cercle des dreyfusards s'élargit, deux
événements quasi simultanés donnent en janvier 1898 une dimension
nationale à l'affaire : Esterházy est acquitté, sous les acclamations
des conservateurs et des nationalistes ; Émile Zola publie J'accuse,
plaidoyer dreyfusard qui entraîne le ralliement de nombreux
intellectuels. Un processus de scission en deux de la France est
entamé, qui se prolonge jusqu’à la fin du siècle. Des émeutes antisémites éclatent dans plus de vingt villes françaises. On dénombre plusieurs morts à Alger. La République est ébranlée, certains la voient même en péril, ce qui incite à en finir avec l’affaire Dreyfus pour ramener le calme.
Malgré les menées de l'armée pour étouffer cette affaire, le premier jugement condamnant Dreyfus est cassé par la Cour de cassation au terme d'une enquête minutieuse, et un nouveau conseil de guerre a lieu à Rennes en 1899.
Contre toute attente, Dreyfus est condamné une nouvelle fois, à dix ans
de travaux forcés, avec, toutefois, circonstances atténuantes. Épuisé
par sa déportation de quatre longues années, Dreyfus accepte la grâce
présidentielle. Ce n'est qu'en 1906
que son innocence est officiellement reconnue au travers d'un arrêt
sans renvoi de la Cour de cassation, décision inédite et unique dans
l'histoire du droit français. Réhabilité, le capitaine Dreyfus est réintégré dans l'armée au grade de commandant et participe à la Première Guerre mondiale. Il décède en 1935.
Les conséquences de cette affaire sont innombrables et touchent tous
les aspects de la vie publique française : politique (elle consacre le
triomphe de la IIIe République, dont elle devient un mythe fondateur[4] tout en renouvelant le nationalisme), militaire, religieux (elle ralentit la réforme du catholicisme
français, ainsi que l'intégration républicaine des catholiques),
sociale, juridique, médiatique, diplomatique et culturel (c'est à
l'occasion de l'affaire que le terme d'intellectuel est forgé). L'affaire a également un impact international sur le mouvement sioniste au travers d'un de ses pères fondateurs : Théodore Herzl
et de par l'émoi que ses manifestations antisémites vont provoquer au
sein des communautés juives d'Europe centrale et occidentale.
- La suite est la : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Dreyfus
Certaine de l'incohérence de cette condamnation, la famille du capitaine, derrière son frère Mathieu, tente de prouver son innocence, engageant à cette fin le journaliste Bernard Lazare. Parallèlement, le colonel Georges Picquart, chef du contre-espionnage, constate en mars 1896 que le vrai traître avait été le commandant Ferdinand Walsin Esterházy. L'État-major refuse pourtant de revenir sur son jugement et affecte Picquart en Afrique du Nord.
Afin d'attirer l'attention sur la fragilité des preuves contre
Dreyfus, sa famille contacte en juillet 1897 le respecté président du
Sénat Auguste Scheurer-Kestner qui fait savoir, trois mois plus tard, qu'il a acquis la conviction de l'innocence de Dreyfus, et qui en persuade également Georges Clemenceau,
ancien député et alors simple journaliste. Le même mois, Mathieu
Dreyfus porte plainte auprès du ministère de la Guerre contre
Esterházy. Alors que le cercle des dreyfusards s'élargit, deux
événements quasi simultanés donnent en janvier 1898 une dimension
nationale à l'affaire : Esterházy est acquitté, sous les acclamations
des conservateurs et des nationalistes ; Émile Zola publie J'accuse,
plaidoyer dreyfusard qui entraîne le ralliement de nombreux
intellectuels. Un processus de scission en deux de la France est
entamé, qui se prolonge jusqu’à la fin du siècle. Des émeutes antisémites éclatent dans plus de vingt villes françaises. On dénombre plusieurs morts à Alger. La République est ébranlée, certains la voient même en péril, ce qui incite à en finir avec l’affaire Dreyfus pour ramener le calme.
Malgré les menées de l'armée pour étouffer cette affaire, le premier jugement condamnant Dreyfus est cassé par la Cour de cassation au terme d'une enquête minutieuse, et un nouveau conseil de guerre a lieu à Rennes en 1899.
Contre toute attente, Dreyfus est condamné une nouvelle fois, à dix ans
de travaux forcés, avec, toutefois, circonstances atténuantes. Épuisé
par sa déportation de quatre longues années, Dreyfus accepte la grâce
présidentielle. Ce n'est qu'en 1906
que son innocence est officiellement reconnue au travers d'un arrêt
sans renvoi de la Cour de cassation, décision inédite et unique dans
l'histoire du droit français. Réhabilité, le capitaine Dreyfus est réintégré dans l'armée au grade de commandant et participe à la Première Guerre mondiale. Il décède en 1935.
Les conséquences de cette affaire sont innombrables et touchent tous
les aspects de la vie publique française : politique (elle consacre le
triomphe de la IIIe République, dont elle devient un mythe fondateur[4] tout en renouvelant le nationalisme), militaire, religieux (elle ralentit la réforme du catholicisme
français, ainsi que l'intégration républicaine des catholiques),
sociale, juridique, médiatique, diplomatique et culturel (c'est à
l'occasion de l'affaire que le terme d'intellectuel est forgé). L'affaire a également un impact international sur le mouvement sioniste au travers d'un de ses pères fondateurs : Théodore Herzl
et de par l'émoi que ses manifestations antisémites vont provoquer au
sein des communautés juives d'Europe centrale et occidentale.
- La suite est la : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Dreyfus
Re: Affaire Dreyfus
- Autre lien : http://www.ac-reunion.fr/pedagogie/lyvergerp/francais/Bel-Ami/3eme_Rep/page6.html
Re: Affaire Dreyfus
Pas tant que ça je trouve, on aborde là l'antisémitisme dans la société française du 19th. Siècles, qui conduit tout droit à l'antisémitisme dans la société française du 20th. Siècles, je m'arrêterais là p24
Re: Affaire Dreyfus
- Je ne pense pas que l'on dévit "totalement" du contexte du forum , je suis d'accord avec Mcouioui , on en est peut etre éloigné , mais ca peut etre interressent d'en discuter , peut etre sur une autre partie du forum ( Allo les modos/Admin ) , A+ .
Re: Affaire Dreyfus
Je n'est pas dit qu'on déviait totalement, relis mon message
Dernière édition par le 16/8/2007, 18:26, édité 1 fois
Re: Affaire Dreyfus
Plutôt que de débattre pour savoir si vous déviez ou pas, ce serait pas plus simple de regarder le nombre de Vichystes qui firent leurs armes chez les anti-dreyfusard ? Il n'y aurait pas comme une filiation ?
Narduccio- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 4976
Age : 65
Localisation : Alsace
Date d'inscription : 05/10/2006
Re: Affaire Dreyfus
Narduccio a écrit:Plutôt que de débattre pour savoir si vous déviez ou pas, ce serait pas plus simple de regarder le nombre de Vichystes qui firent leurs armes chez les anti-dreyfusard ? Il n'y aurait pas comme une filiation ?
- Je pense aussi oui .
Re: Affaire Dreyfus
Bonjour,
Je suis tout a fait d'accord avec Narduccio : L'affaire Dreyfus est l'un des plus important acte fondateur de l'extreme droite francaise, qui menera au developpement d'un antisemitisme "a la francaise" et de reseaux qui, plus tard, nous donnerons la cagoule et les circuits "traditionalistes" sur lesquels Petain s'est appuye pour tenter la "Revolution Nationale".
Donc ton fil, Big, est a sa place dans les "causes" de la DGM. Cause un peu lointaine du Vichysme, certes, mais racine quand meme.
Version lisible, visite recommandee :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/J_accuse.jpg
Je suis tout a fait d'accord avec Narduccio : L'affaire Dreyfus est l'un des plus important acte fondateur de l'extreme droite francaise, qui menera au developpement d'un antisemitisme "a la francaise" et de reseaux qui, plus tard, nous donnerons la cagoule et les circuits "traditionalistes" sur lesquels Petain s'est appuye pour tenter la "Revolution Nationale".
Donc ton fil, Big, est a sa place dans les "causes" de la DGM. Cause un peu lointaine du Vichysme, certes, mais racine quand meme.
Version lisible, visite recommandee :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/J_accuse.jpg
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Affaire Dreyfus
Nous sommes bien d'accord, sans parler du fait que si l'affaire Dreyfus, est un point de départ comme tu le soulignes si bien Daniel, elle est aussi l'aboutissement d'un antisémitisme bien plus profond et bien plus ancien, dans la société française, oserais-je dire Européenne?! D’alors...
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