partage des Balkans.
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partage des Balkans.
il s'agit d'un article du site Herodote
j'ai fait du copier-coller
Récit : le partage des BalkansLe 10 octobre 1944, à Moscou, Churchill et Staline scellent en tête-à-tête le sort des Balkans.
Le Premier ministre britannique croit possible de s'accorder avec le dictateur sur un partage d'influence dans cette région sensible d'Europe centrale.
Churchill tient surtout à maintenir la Grèce dans la sphère occidentale, en dépit de l'influence qu'y joue le parti communiste.
Aussi griffonne-t-il sur un papier :
1) Roumanie : Russie 90%, les autres 10%,
2) Grèce : Grande-Bretagne (en accord avec les États-Unis) 90%, Russie 10%,
3) Yougoslavie : 50/50%,
4) Hongrie : 50/50%,
6) Bulgarie : Russie 75%, les autres 25%.
D'un trait de crayon bleu, Staline paraphe le document. Mais l'évolution des rapports de force sur le terrain va rendre caduc l'«accord des pourcentages».
Le Parti communiste grec (ELAS) tente de s'emparer d'Athènes. Un corps expéditionnaire britannique intervient. C'est le début d'une atroce guerre civile (tortures et meurtres de civils, femmes et enfants en grand nombre). Lâchés par l'URSS, les communistes sont écrasés. La victoire reste aux partis pro-occidentaux.
En Yougoslavie, par contre, c'est au chef des communistes, Josip Broz Tito, que va revenir le pouvoir, Churchill ayant commis l'erreur de le soutenir plutôt que les résistants royalistes ou démocrates.
La Hongrie et la Roumanie vont tomber sous la coupe des communistes locaux, inféodés aux «libérateurs» soviétiques.
Lorsque s'ouvrira la conférence de Yalta, le 4 février 1945, peu avant l'effondrement du IIIe Reich, Staline aura déjà l'Europe centrale à sa botte.
10 octobre 1944
Projet de partage des Balkans
Le 10 octobre 1944, à Moscou, Churchill et Staline scellent en tête-à-tête le sort des pays balkaniques après la chute du IIIe Reich allemand.
L'«accord des pourcentages»Mal inspiré et sans doute usé par l'âge et les déceptions, le Premier ministre britannique croit possible de s'accorder avec le dictateur sur un partage d'influence dans cette région sensible d'Europe centrale.
Churchill tient surtout à maintenir la Grèce dans la sphère occidentale, en dépit de l'influence qu'y joue le parti communiste.
Aussi griffonne-t-il sur un papier :
1) Roumanie : Russie 90%, les autres 10%,
2) Grèce : Grande-Bretagne (en accord avec les États-Unis) 90%, Russie 10%,
3) Yougoslavie : 50/50%,
4) Hongrie : 50/50%,
6) Bulgarie : Russie 75%, les autres 25%.
Signifiant son accord d'un trait de crayon bleu, Staline paraphe le document.
Le lendemain, Eden et Molotov, ministres des affaires étrangères britannique et soviétique, affinent les pourcentages... Mais l'évolution des rapports de force sur le terrain va rendre caduc l'«accord des pourcentages».
Un plan caducLe 3 décembre 1944, le Parti communiste grec (ELAS) tente de s'emparer d'Athènes. Un corps expéditionnaire britannique intervient. C'est le début d'une atroce guerre civile (tortures et meurtres de civils, femmes et enfants en grand nombre). Cessez-le-feu le 14 janvier 1945. Lâchés par l'URSS, les communistes sont écrasés. La victoire reste aux partis pro-occidentaux.
En Yougoslavie, par contre, c'est au chef des communistes, Josip Broz Tito, que va revenir la totalité du pouvoir, Churchill ayant commis l'erreur de le soutenir plutôt que les résistants royalistes ou démocratiques, au moins aussi efficaces contre les Allemands.
La Hongrie et la Roumanie vont tomber tout entières sous la coupe des communistes locaux, inféodés aux «libérateurs» soviétiques.
Lorsque s'ouvrira la conférence de Yalta, le 4 février 1945, peu avant l'effondrement du IIIe Reich, Staline aura déjà l'Europe centrale à sa botte. -
André Larané
j'ai fait du copier-coller
Récit : le partage des BalkansLe 10 octobre 1944, à Moscou, Churchill et Staline scellent en tête-à-tête le sort des Balkans.
Le Premier ministre britannique croit possible de s'accorder avec le dictateur sur un partage d'influence dans cette région sensible d'Europe centrale.
Churchill tient surtout à maintenir la Grèce dans la sphère occidentale, en dépit de l'influence qu'y joue le parti communiste.
Aussi griffonne-t-il sur un papier :
1) Roumanie : Russie 90%, les autres 10%,
2) Grèce : Grande-Bretagne (en accord avec les États-Unis) 90%, Russie 10%,
3) Yougoslavie : 50/50%,
4) Hongrie : 50/50%,
6) Bulgarie : Russie 75%, les autres 25%.
D'un trait de crayon bleu, Staline paraphe le document. Mais l'évolution des rapports de force sur le terrain va rendre caduc l'«accord des pourcentages».
Le Parti communiste grec (ELAS) tente de s'emparer d'Athènes. Un corps expéditionnaire britannique intervient. C'est le début d'une atroce guerre civile (tortures et meurtres de civils, femmes et enfants en grand nombre). Lâchés par l'URSS, les communistes sont écrasés. La victoire reste aux partis pro-occidentaux.
En Yougoslavie, par contre, c'est au chef des communistes, Josip Broz Tito, que va revenir le pouvoir, Churchill ayant commis l'erreur de le soutenir plutôt que les résistants royalistes ou démocrates.
La Hongrie et la Roumanie vont tomber sous la coupe des communistes locaux, inféodés aux «libérateurs» soviétiques.
Lorsque s'ouvrira la conférence de Yalta, le 4 février 1945, peu avant l'effondrement du IIIe Reich, Staline aura déjà l'Europe centrale à sa botte.
10 octobre 1944
Projet de partage des Balkans
Le 10 octobre 1944, à Moscou, Churchill et Staline scellent en tête-à-tête le sort des pays balkaniques après la chute du IIIe Reich allemand.
L'«accord des pourcentages»Mal inspiré et sans doute usé par l'âge et les déceptions, le Premier ministre britannique croit possible de s'accorder avec le dictateur sur un partage d'influence dans cette région sensible d'Europe centrale.
Churchill tient surtout à maintenir la Grèce dans la sphère occidentale, en dépit de l'influence qu'y joue le parti communiste.
Aussi griffonne-t-il sur un papier :
1) Roumanie : Russie 90%, les autres 10%,
2) Grèce : Grande-Bretagne (en accord avec les États-Unis) 90%, Russie 10%,
3) Yougoslavie : 50/50%,
4) Hongrie : 50/50%,
6) Bulgarie : Russie 75%, les autres 25%.
Signifiant son accord d'un trait de crayon bleu, Staline paraphe le document.
Le lendemain, Eden et Molotov, ministres des affaires étrangères britannique et soviétique, affinent les pourcentages... Mais l'évolution des rapports de force sur le terrain va rendre caduc l'«accord des pourcentages».
Un plan caducLe 3 décembre 1944, le Parti communiste grec (ELAS) tente de s'emparer d'Athènes. Un corps expéditionnaire britannique intervient. C'est le début d'une atroce guerre civile (tortures et meurtres de civils, femmes et enfants en grand nombre). Cessez-le-feu le 14 janvier 1945. Lâchés par l'URSS, les communistes sont écrasés. La victoire reste aux partis pro-occidentaux.
En Yougoslavie, par contre, c'est au chef des communistes, Josip Broz Tito, que va revenir la totalité du pouvoir, Churchill ayant commis l'erreur de le soutenir plutôt que les résistants royalistes ou démocratiques, au moins aussi efficaces contre les Allemands.
La Hongrie et la Roumanie vont tomber tout entières sous la coupe des communistes locaux, inféodés aux «libérateurs» soviétiques.
Lorsque s'ouvrira la conférence de Yalta, le 4 février 1945, peu avant l'effondrement du IIIe Reich, Staline aura déjà l'Europe centrale à sa botte. -
André Larané
betacam- Commandant
- Nombre de messages : 283
Date d'inscription : 05/05/2007
Re: partage des Balkans.
Bonjour,
Tu m'a battu d'une courte longueur, Betacam, j'avais egalement envie envie de mettre en ligne ici cet article de M. Larane.
La source :
http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19441010
Le document :
Tu m'a battu d'une courte longueur, Betacam, j'avais egalement envie envie de mettre en ligne ici cet article de M. Larane.
La source :
http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19441010
Le document :
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: partage des Balkans.
Bonjour Daniel
D'accord avec toi à deux exceptions notables :
Le Parti communiste grec (ELAS) tente de s'emparer d'Athènes. Un corps expéditionnaire britannique intervient. C'est le début d'une atroce guerre civile (tortures et meurtres de civils, femmes et enfants en grand nombre). Lâchés par l'URSS, les communistes sont écrasés. La victoire reste aux partis pro-occidentaux.
En fait la Grèce n'a pas fait partie du partage européen et Churchill, devant le "non réactivisme" de Roosevelt dont la politique tient plus "agissons pour le moment, on verra par la suite" croit encore aux sirènes staliniennes. Churchill mettra tout son poids dans la balance pour que les communistes ne prennent pas le pouvoir.
En Yougoslavie, par contre, c'est au chef des communistes, Josip Broz Tito, que va revenir le pouvoir, Churchill ayant commis l'erreur de le soutenir plutôt que les résistants royalistes ou démocrates.
C'est un peu plus compliqué que cela. Il faut mentionner qu'au départ, bien que royalistes et communistes soient opposés aux nazis et les combattent chacun de leurs côtés, les deux factions se combattent elles-mêmes également au sens litérral du terme, non seulement en raison de leurs intérêts qui diffèrent mais également sur le plan politique. Il y a au moins deux cas avérés de batailles fraticides entre les deux factions. Les royalistes perdent facent aux communistes en raison de leur désorganisation et du soutien qu'ils n'ont pas -car ils ne bénéficient pas des parachutages d'armes que les communistes ont, ce que la résistance polonaise reprochera par ailleurs à Churchill au moment de l'insurrection de Varsovie en 1944-, pire, certains d'entre-eux rejoindront le camp nazi pour lutter contre la propagation du communisme, suite aux morts dans leurs rangs dus aux communistes.
Ce n'est que mon opinion mais le seul avantage qu'a apporté Tito est d'avoir calmé pendant une cinquantaine d'années les nationalismes croates, serbes et bosniaques, à coups de peines d'emprisonnement, de baillonnages de certaines publications et mesures similaires. Sa mort a entraîné en quelques mois la plantation des germes des guerres de Yougoslavie avec les conséquences que l'on sait...
La Hongrie et la Roumanie vont tomber sous la coupe des communistes locaux, inféodés aux «libérateurs» soviétiques.
On peut même dire qu'elles ont été littéralement vendues aux soviétiques, avec à l'époque en toile de fond, la promesse d' "élections libres" en Pologne. Comme en Roumanie et en Hongrie, des gouvernements fantoches sont déjà installés par Moscou, les élections truquées en feront des pays féodés à Staline. Tandis qu'en Pologne, les polonais libres de Londres ne seront reconnus -en fin de compte- ni par Londres, encore moins par Moscou (du moins Varsovie via Moscou...), ce qui poussera beaucoup de polonais (la majorité en fait) à rester en GB ou à s'expatrier aux Usa.
D'accord avec toi à deux exceptions notables :
Le Parti communiste grec (ELAS) tente de s'emparer d'Athènes. Un corps expéditionnaire britannique intervient. C'est le début d'une atroce guerre civile (tortures et meurtres de civils, femmes et enfants en grand nombre). Lâchés par l'URSS, les communistes sont écrasés. La victoire reste aux partis pro-occidentaux.
En fait la Grèce n'a pas fait partie du partage européen et Churchill, devant le "non réactivisme" de Roosevelt dont la politique tient plus "agissons pour le moment, on verra par la suite" croit encore aux sirènes staliniennes. Churchill mettra tout son poids dans la balance pour que les communistes ne prennent pas le pouvoir.
En Yougoslavie, par contre, c'est au chef des communistes, Josip Broz Tito, que va revenir le pouvoir, Churchill ayant commis l'erreur de le soutenir plutôt que les résistants royalistes ou démocrates.
C'est un peu plus compliqué que cela. Il faut mentionner qu'au départ, bien que royalistes et communistes soient opposés aux nazis et les combattent chacun de leurs côtés, les deux factions se combattent elles-mêmes également au sens litérral du terme, non seulement en raison de leurs intérêts qui diffèrent mais également sur le plan politique. Il y a au moins deux cas avérés de batailles fraticides entre les deux factions. Les royalistes perdent facent aux communistes en raison de leur désorganisation et du soutien qu'ils n'ont pas -car ils ne bénéficient pas des parachutages d'armes que les communistes ont, ce que la résistance polonaise reprochera par ailleurs à Churchill au moment de l'insurrection de Varsovie en 1944-, pire, certains d'entre-eux rejoindront le camp nazi pour lutter contre la propagation du communisme, suite aux morts dans leurs rangs dus aux communistes.
Ce n'est que mon opinion mais le seul avantage qu'a apporté Tito est d'avoir calmé pendant une cinquantaine d'années les nationalismes croates, serbes et bosniaques, à coups de peines d'emprisonnement, de baillonnages de certaines publications et mesures similaires. Sa mort a entraîné en quelques mois la plantation des germes des guerres de Yougoslavie avec les conséquences que l'on sait...
La Hongrie et la Roumanie vont tomber sous la coupe des communistes locaux, inféodés aux «libérateurs» soviétiques.
On peut même dire qu'elles ont été littéralement vendues aux soviétiques, avec à l'époque en toile de fond, la promesse d' "élections libres" en Pologne. Comme en Roumanie et en Hongrie, des gouvernements fantoches sont déjà installés par Moscou, les élections truquées en feront des pays féodés à Staline. Tandis qu'en Pologne, les polonais libres de Londres ne seront reconnus -en fin de compte- ni par Londres, encore moins par Moscou (du moins Varsovie via Moscou...), ce qui poussera beaucoup de polonais (la majorité en fait) à rester en GB ou à s'expatrier aux Usa.
Ming- Général (Administrateur)
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Age : 52
Localisation : MingLouffie occidentale
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: partage des Balkans.
Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
Tu m'a battu d'une courte longueur, Betacam, j'avais egalement envie envie de mettre en ligne ici cet article de M. Larane.
c'est que j'ai mangé beaucoup de fromages pendant mon séjour dans l'Allier
Ming a écrit :
Le Parti communiste grec (ELAS) tente de s'emparer d'Athènes. Un corps expéditionnaire britannique intervient. C'est le début d'une atroce guerre civile (tortures et meurtres de civils, femmes et enfants en grand nombre). Lâchés par l'URSS, les communistes sont écrasés. La victoire reste aux partis pro-occidentaux.
Churchill avait même demandé aux allemands de ne pas se retirer tout de suite, il voulait contôler "parfaitement" la situation.
betacam- Commandant
- Nombre de messages : 283
Date d'inscription : 05/05/2007
Re: partage des Balkans.
Ce n'est pas avec moi, Ming, mais avec Monsieur Larane que Betacam d'abord et moi-meme ensuite, mais moi avec des bricoles, citons...Ming a écrit:Bonjour Daniel
D'accord avec toi à deux exceptions notables
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
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