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Jack Currie, pilote de Lancaster dans la RAF

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Jack Currie, pilote de Lancaster dans la RAF Empty Jack Currie, pilote de Lancaster dans la RAF

Message  Ming 18/10/2007, 01:49

Difficile de ne pas faire un post à fils multiples car il s’agît d’un trilogie (pas taper, ceci est un message subliminal : Ming est ton ami, je répète...), celle de Jack Currie, pilote de la RAF de Lancaster puis de Mosquito. Question plaisir de lecture, cela vaut au moins le Grand cirque pour ceux qui connaissent, d’ailleurs les trois livres ont été des best-sellers en Grande-Bretagne.
Ces trois livres n’ont pas été traduits en français et sont en conséquence uniquement disponibles en anglais, aux éditions Goodall (format livre de poche, essayez sur www.abebooks.fr, on peut les avoir pour une somme plus que modique).

La série commence avec Wings over Georgia, ou Currie intègre le plan d’entraînement au pilotage du Commonwealth. Il découvre le pilotage aux Etats-Unis à bord d’un biplan Stearman PT-17 et il s’avère si nul en matière de maniement de mitrailleuse (son instructeur excédé finit par lui dire « mais bon sang Currie, tâchez donc de toucher cette cible au moins une fois qu’on puisse enfin aller déjeûner ! ») que le Fighter command (la chasse) est un domaine qui lui est définitivement fermé.
Mais comme il est particulièrement adroit en pilotage, ce qui lui évite de finir navigateur, bombardier ou même mitrailleur, il reste pilote et le voilà versé dans le Bomber command, de retour en Grande-Bretagne, ce qui nous conduit à :

Lancaster Target, deuxième volume de la trilogie.

Currie se retrouve dans un OTU ou parmi d’autres navigants, il se constitue un équipage coloré, avec aussi bien des anglais que des australiens et des canadiens, qui volent sur Lancaster I et III, d’abord au sein du 12 Sqdn puis du 626, unité recomposée à partir d’un flight du 12 avec d’autres avions. On se rend compte que la vie au sein d’une escadrille de bombardiers lourds de la RAF est assez haute en couleurs. D’abord le mitrailleur de queue qui lui déclare que s’il boit, ça se finira comme pour son précédent pilote à qui il a mis son poing dans la figure. Mais l’équipage se soude et forme une véritable équipe.

Certains détails sont particulièrement intéressants comme l’accueil en escadrille, ou un mitrailleur leur dit à peine leurs affaires déballées qu’ils vont mourir, c’est sûr, ou encore l’histoire d’un pilote sous l’emprise de l’alcool au sol victime du « lack of moral fiber » qui au lieu d’aller bombarder la cible fait des ronds au large de la Grande-bretagne et largue ses bombes dans l’eau… Ca ne se sait pas de l’état major parce que l’équipage qui dirige l’opération est rétribué en chocolats et coupons d’habillage ! Ou encore ces pilotes aux commandes d’autres quadrimoteurs qui préfèrent larguer le cookie de 4 000 livres au dessus de la Hollande, afin de pouvoir gagner de l'altitude et voler à 20 000 pieds (6000 m) pour avoir une chance d’éviter la Flak au dessus de l'objectif, voir ces deux mitrailleurs canadiens arrivés au bout de leur tour d’opération qui ont le malheur d’arriver en retard lors de leur dernière opération. S’en suit une séance très pénible au retour ou ils sont dégradés et ou leur brevet de mitrailleur aérien leur est arraché. Ce sont quelques exemples qui ternissent un peu le rôle de la RAF mais qui ont le mérite d’être vrais, comme lorsque le mitrailleur de queue voit son tuyau d’oxygène percé par un éclat de Flack et se met subitement à délirer en raison du manque d’oxygène, racontant une histoire abracadabrante.

En dépit des pertes que subit le Squadron, malgré quelques vols qui auraient pu très mal se finir –au cours d’un des vols, traversant un orage particulièrement violent, leur appareil perd saumons d’ailes, ailerons et une partie du carburant mais ils réussissent à le gouverner au palonnier et à se poser- Currie et son équipage arrivent au bout de leur tour d’opération et le pilote se voit envoyé en OTU pour une période de repos, ce qui nous conduit à…

Mosquito victory, troisième volet.

Currie est alors affecté dans un HCU ou on lui confie l’enseignement du pilotage des bombardiers Halifax à de jeunes pilotes, dont des polonais, ce qui ne va pas sans mal car ces derniers ont un peu de mal côté langue anglaise. Bien que pas vraiment doué pour l’enseignement, Currie met au point une technique de formation pour ces pilotes, ce qui finit par donner de bons résultats, au détriment de Currie qui lui tient absolument à réintégrer une escadrille opérationnelle, par tous les moyens possibles, quitte à employer la menace, les subterfuges voir à faire une gaffe monumentale.
Seulement ça ne se passe pas comme il voudrait et ça prend du temps, puisque le Commanding officer de la base est un ami et qu’il n’est pas né de la dernière pluie. A force d’insister comme un sourd avec l’autorité supérieure, le voilà reversé dans la Path Finder Force (les appareils marqueurs d’objectifs) aux commandes d’un Mosquito au sein du 1409 Flight en qualité de pilote d’appareil de reconnaissance météo. Volant au dessus et en avant des formations de bombardiers, il leur donne toutes les informations possibles et nécessaires aussi bien à l’arrivée sur l’objectif que le retour. Et c’est ainsi qu’il finit la guerre.
Ming
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