Le SFF
3 participants
Page 1 sur 1
Le SFF
On m’a demandé d’écrire un mot sur la Ligne Maginot. Je l’ai fais. Bien sûr, j’aurais pu prendre le cas d’autres secteurs fortifiés. Mais, j’ai pris celui là, car je m’y intéresse beaucoup. Ce sujet répond un peu à la question suivante : Est-ce-que la Ligne Maginot à servit à quelque chose ?
Le Secteur Fortifié de Faulquemont
Le Secteur Fortifié de Faulquemont ou SFF, est situé en Lorraine. Il avait pour mission de mettre à l'abri des canons Allemands la ville de Metz et, si possible, protéger les gisements houillers de la région de Faulquemont. L'avant projet de ce secteur a été étudié d'Avril à Septembre 1930, alors qu'il y avait déjà les premières restrictions de crédits. Le Secteur Fortifié de Faulquemont a subi, des restrictions semblables à celles de l'aile droite du Secteur Fortifié de Boulay. En effet, les ouvrages du Kerfent et de Laudrefang (SFF), auraient normalement dû être des ouvrages d'artillerie, mais faute de crédits ces deux ouvrages ont été construits sous forme d'ouvrages d'infanterie. De plus, les ouvrages du Bambesch, et de l'Einseling n'on pas reçu leur tourelle de mortiers de 81mm comme prévu. Le secteur n'a reçu aucun abri ni observatoire. Les régiments qui occupent ce secteur sont : le 146ème RIF qui occupait le sous-secteur du Bois-des-Chênes (casemates du bois de Laudrefang et PO de Téting). Le 156ème RIF qui lui occupait le reste du secteur. Il y avait aussi le 163ème RAP, qui occupait les casemates d’artillerie, le 39ème RARF.Le Secteur Fortifié de Faulquemont
L'insigne du Secteur Fortifié de Faulquemont : sur un bouclier ovale, un faucon guette sa proie au dessus d’un paysage de la ligne Maginot en Lorraine symbolisé par une casemate armée d’un canon, un champ de rails et trois chardons. Le nom du secteur figure sur la bordure. Rappelons que la ville de Faulquemont se nommait Falkenberg (montagne aux faucons) durant l’annexion Allemande.
Les composants du secteur : les ouvrages
Le secteur compte 5 petits ouvrages (PO), 8 casemates d’infanterie et 3 casemate d’artillerie.
Chaque ouvrage porte un numéro ainsi que chaque casemate.
1-Le PO du Kerfent A34 :
Insigne :
L’équipage du Kerfent avait un insigne. Il s’agissait d’un éléphant doré sur un défense argentée, avec devise : Gare à ma défense.
Armement/composition :
L’ouvrage du Kerfent est composé de 4 blocs. Le bloc 1 est équipé d’une tourelle de mitrailleuses et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur. Le bloc 2 est l’entrée. Il est armé de deux cloches guetteur fusil mitrailleur type A, d’une cloche lance grenade, d’une chambre de tir d’infanterie flanquant vers la casemate Sud du Mottenberg, composée d’un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et d’un créneau jumelage de mitrailleuses. Le bloc 3 est armé de deux cloches guetteur fusil mitrailleur type A d’une chambre de tir d’infanterie flanquant vers le bloc 3 du PO du Bambesch, composée d’un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et d’un créneau jumelage de mitrailleuses. Le bloc 4 est composé de deux cloches guetteur fusil mitrailleur type A et d’une cloche observatoire à vision périscopique.
Petit historique :
Le 21 Juin 1940, l’Oberst von Lichtenstern déploie son régiment sur les arrières en fixant comme objectif le Kerfent au III/IR339. Dans la nuit, les Stosstruppen du I/IR339 se dirigent sur les arrières de l’ouvrage par le bois qui adosse ce dernier. Pendant ce temps, deux pièces de 8.8 Flak s’installent sur le bloc 3 de Bambesch. Tôt le matin, les canons tirent sur le bloc 3 du Kerfent. En même temps, le bloc 2 est attaqué par des Pak 3.7. Plus tard le bloc 3 est perforé et abandonné par son équipage. Vers 7h30, un Flak 8.8 s’approche du bloc 2 et entame le béton et l’acier. Trois-quarts d’heure plus tard, les troupes s’élancent en direction du bloc 2. L’attaque échoue. Les Allemands réunissent alors toute l’artillerie disponible et réattaquent le bloc 2. Cette action va permettre aux troupes d’atteindre le bloc 2 mais pas de le prendre. A ce moment, le capitaine de l’ouvrage, le capitaine Broché, qui estime que toute résistance est désormais inutile, envoie un officier parlementer avec les Allemands. Mais suite à une maladresse de ce dernier, les Allemands pénètre dans l’ouvrage sans que la reddition soit négociée. Les pertes Allemandes sont estimée à 4 tués et 31 bléssés.
PS : l’Oberst von Lichtenstern sera gravement blessé durant l’attaque du Kerfent. Il sera transporté dans une clinique ou il décédera dans la soirée.
2-Le PO du Bambesch A35 :
Armement/composition :
L’ouvrage du Bambesch est composé de 3 blocs. Le bloc 1 comporte une tourelle de mitrailleuses et une cloche guetteur fusil mitrailleur. Le bloc 2, entrée du PO du Bambesch, possède deux cloches guetteur fusil mitrailleur type A, une cloche lance grenade et une chambre de tir d’infanterie flanquant vers la casemate Nord de Bambiderstroff, comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses. Le bloc 3, entrée, possède deux cloches guetteur fusil mitrailleur type A, une chambre de tir d’infanterie flanquant vers le bloc 3 du PO du Kerfent, comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses.
Petit historique :
Le Bambesch est attaqué le 20 Juin 1940. Dans les environs de 13h00, un Flak 8.8 s’attaque au bloc 2 qui sera perforé vers 15H00. Les ouvrages voisins tirent au-delà de leur portée utile mais ceci n’est d’aucun secours. Le lieutenant Pastre, commandant de l’ouvrage, juge inutile de vouloir résister à tout prix*. A 19h00, un parlementaire est envoyé par le lieutenant Pastre et prend contact avec un sous officier Allemand à travers un créneau. Après sa, l’équipage sort de l’ouvrage, tout se passe assez vite. Durant l'attaque, il y aura 9 bléssés Allemands dont 2 graves.
*D’autant qu’il y a des problèmes de ventilation qui laissent planer des risques d’asphyxie.
3-Le PO de l’Einseling A36 :
Armement/composition :
Le PO de l’Einseling est un ouvrage monobloc. Il est composé d’une tourelle de mitrailleuse, une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B, une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée partiellement en B, une cloche jumelage de mitrailleuses, une cloche jumelage de mitrailleuses modifiée en une cloche armes mixtes. Il possède aussi une chambre de tir d’infanterie flanquant vers la casemate Sud de Bambiderstroff composée d’un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et d’un créneau jumelage de mitrailleuses.
Petit historique :
Le 21 Juin 1940 (jour de l’attaque contre le Kerfent), une importante attaque se développe contre l’Einseling. Le matin, un puissant feu d’artillerie* ravage le secteur de l’ouvrage. Des observateurs qui se situent dans la casemate Nord des Quatres-Vents et au PO de Laudrefang signale une masse importante d’infanterie Allemande massée sur la colline derrière l’Einseling. L’assaut est lancé. Aussitôt les deux mortiers de 81mm du bloc 1 de Laudrefang* ouvrent le feu. Les obus de 81mm pleuvent sur l’ennemi. La tourelle du PO se met en batterie et tire. L’ennemi recule. L’ouvrage de l’Einseling ne se rendra sur ordre, que le 2 Juillet 1940. Les pertes Allemandes sont évaluées à 4 tués et à 26 blessés.
*Obus de 105mm et 150mm.
*Surpris par les mortiers de 81mm, les tirs d’artillerie se concentrerons sur l’ouvrage de Laudrefang, clé de voûte du dispositif Français constitué des ouvrage de l’Einseling, Laudrefang, Téting.
4-Le PO de Laudrefang A37
Armement/composition :
L’ouvrage de Laudrefang est l’ouvrage qui comporte le plus de bloc dans le secteur. Il est composé de 5 blocs dont un non relié au reste de l’ouvrage (bloc3). Le bloc 1 est l’entrée du PO de Laudrefang. Il est composé d’une chambre de tir d'infanterie flanquant vers la casemate sud des Quatre vents, comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses. En dessous de la chambre de tir d’infanterie, il y a une chambre de tir pour deux mortiers de 81mm flanquant vers l'ouvrage de l'Einseling. Sur le dessus du bloc, il y a une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B et une cloche guetteur fusil mitrailleur type A partiellement modifiée B. Le bloc 2 est composé d’une tourelle de mitrailleuses, et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur. Le bloc 3, est composé d’une chambre de tir d’infanterie flaquant vers la casemate nord du bois de Laudrefang comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses. En dessous de la chambre de tir d’infanterie, il y a une chambre de tir pour deux mortiers de 81mm flanquant vers l’ouvrage de Téting. Sur le dessus du bloc, il y a deux cloches guetteur fusil mitrailleur type A et une tourelle de mitrailleuses. Le bloc 4 est composé de deux cloches guetteur fusil mitrailleur type A et le bloc 5, d’une cloche à vision direct périscopique et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A.
Petit historique :
Depuis le 21 Juin 1940, l’ouvrage de Laudrefang tir des obus de 81mm pour défendre les ouvrages voisins. Il devient alors la cible des canons Allemands*. Un caporal-chef est tué dans la cloche du bloc 2 dès le début des tirs. Massacré par les obus, l’ouvrage est réparé pendant les nuit pas des sapeurs*. L’ouvrage de Laudrefang résistera jusqu’au 2 Juillet 1940, avant de se rendre, sur ordre.
*Obus de 37mm, 88mm, 105mm, 150mm.
*Ils soudent des plaques pour boucher les créneaux défoncés, liment les éclats qui bloquent les tourelles de mitrailleuses.
P'tit Simon- Commandant
- Nombre de messages : 310
Age : 30
Localisation : Sur la Ligne Maginot
Date d'inscription : 20/11/2006
Re: Le SFF
5-Le PO de Téting A38 :
Composition/armement :
L’ouvrage de Téting est composé de trois blocs dont un non relié au reste de l’ouvrage (bloc 1). Le bloc 1 est composé de deux cloches jumelage de mitrailleuses modifiées en cloche armes mixtes, d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A. Le bloc 2, est composé d’une tourelle de mitrailleuses, d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type B et pour finir, le bloc 3, qui est composé d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A et d’une chambre de tir d’infanterie comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses.
Petit historique :
Le 19 Juin 1940, le bloc 3 est la cible des canons Allemands. Les obus s’abattent sur le bloc 3 ou l’on est obligés de boucher les trous avec des sacs de sable ! Le 21 Juin 1940, le Téting, tout comme les autres ouvrages du secteur, est attaqué par les canons Allemands. Au bloc 1, un soldat qui est en service au créneau fusil mitrailleur, qui protège l’entrée, ouvre le feu sur une patrouille qui croyait que le bloc était évacué. L’officier qui marchait en tête du groupe a était littéralement coupé en deux par la rafale du fusil mitrailleur. Les 2 mortiers de 81mm du bloc 3 de Laudrefang ouvrent le feu en direction du PO de Téting. Les tirs causeront des dégâts importants aux assaillants. L’ouvrage de Téting se rendra que le 2 Juillet 1940, sur ordre.
Les composants du secteur : les casemates d’infanterie
La casemate Sud de Bambiderstroff, Nord de l’Einseling et Sud de l’Einseling, Nord des Quatres-Vents, Nord du bois de Laudrefang et Sud du bois de Laudrefang sont des casemates cuirassées. C'est-à-dire, qui ne comporte que des cloches.
1-Casemate Nord de Bambiderstroff C70 :
Armement :
Cette casemate est composée d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B et
d’une chambre de tir d’infanterie flanquant vers le bloc 2 du PO du Bambesch, comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses.
2-Casemate Sud de Bambiderstroff C71 :
Armement :
Cette casemate est composée d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B et deux cloche jumelage de mitrailleuses.
3-Casemates Nord de l’Einseling C72 :
Armement :
Cette casemate est composée d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B, d’une cloche jumelage de mitrailleuses et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A.
4-Casemate Sud de l’Einseling C73 :
Armement :
Cette casemate est composée de deux cloches guetteur fusil mitrailleur type A, et d’une cloche jumelage de mitrailleuses.
5-Casemate Nord des Quatres-Vents C74 :
Armement :
L’armement de cette casemate est constitué de deux cloches jumelage de mitrailleuses dont l’une d’entre elles a été modifiée en cloche d’armes mixtes. Enfin, elle compte aussi une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B.
6-Casemate Sud des Quatres-Vents C75 :
Armement :
Cette casemate comporte une chambre de tir d’infanterie flanquant vers le bloc 1 du PO de Laudrefang, comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses. Sur les dessus, l’armement était constitué d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifié B et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A.
7-Casemate Nord du bois de Laudrefang C76:
Armement :
Elle est constituée d’une cloche jumelage de mitrailleuses, d’une cloche jumelage de mitrailleuses modifiée en cloche d’armes mixtes et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A.
8-Casemate Sud du bois de Laudrefang C77 :
Armement :
Casemate qui comporte une cloche jumelage de mitrailleuses modifiée en cloche d’armes mixtes, d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A, et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B.
Une histoire commune :
Le 15 Juin 1940, conformément aux ordres, les équipages des casemates du Secteur Fortifié de Faulquemont sabotèrent le matériel, avant de les évacuer. En partant, ils laissaient seul les ouvrages du secteur, en les privant de la continuité des feux de la ligne. En évacuant les casemates Nord et Sud de Bambiderstroff, les Allemand pouvaient installer leur canon non loin de là et d’attaquer.
Durant la nuit, un groupe de soldat venant du PO de l’Einseling réoccuper les casemates Nord et Sud de l’Einseling et tiraient et lançaient des grenades pour faire croire que les casemates étaient toujours occupées. Au matin, ils retournaient dans leur ouvrage pendant que l’artillerie Allemande, bluffée, tirait sur les casemates. Pareil pour les casemates Nord et Sud des Quatres-Vents réoccupées par une vingtaine d’hommes venant du PO de Laudrefang. La casemate Sud sera très harcelée par les canons Allemands mais résistera jusqu’au 2 Juillet 1940.
Les composants du secteur : les casemates d’artillerie
Armement :
Le secteur compte 3 casemate d’artillerie toutes armée d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A, et de deux canons de 75mm modèle 1897.
La casemate d’artillerie du bois du Bambesch flanquait vers le PO de l’Einseling.
La casemate d’artillerie du bois du Stocken flanquait vers les ouvrages du Bambesch et du Kerfent.
Et reste la casemate d’artillerie de Téting.
Historique :
Les trois casemates d’artillerie n’ont pas jouées un grand rôle dans la défense du secteur, car, elles devront être évacuée sur l’ordre du 15 Juin 1940.
Deux petits observatoires :
On peut trouver dans le Secteur Fortifié de Faulquemont, un petit observatoire, sur une côte : la côte 400. D’où le nom : l’observatoire de la côte 400. Un autre, situé près de Téting : l’observatoire du Tattenholz.
Des PC :
Le secteur comporte aussi de nombreux PC dont les deux plus important sont : le PC du bois de Steinbesch et le PC bétonné d’Hefledange. Ce PC sera détruit. L’observatoire de la côte 400 fait aussi PC.
Mots :
Avec ses deux ouvrages capturés (qui se sont bien défendus), ainsi que les trois autres ouvrages non invaincus lors de l’armistice et cela jusqu'au 2 Juillet 1940, le Secteur Fortifié de Faulquemont à résister. Ce qui montre, finalement, que la Ligne Maginot, a jouée un rôle. C’est mon opinion.
P'tit Simon
Composition/armement :
L’ouvrage de Téting est composé de trois blocs dont un non relié au reste de l’ouvrage (bloc 1). Le bloc 1 est composé de deux cloches jumelage de mitrailleuses modifiées en cloche armes mixtes, d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A. Le bloc 2, est composé d’une tourelle de mitrailleuses, d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type B et pour finir, le bloc 3, qui est composé d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A et d’une chambre de tir d’infanterie comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses.
Petit historique :
Le 19 Juin 1940, le bloc 3 est la cible des canons Allemands. Les obus s’abattent sur le bloc 3 ou l’on est obligés de boucher les trous avec des sacs de sable ! Le 21 Juin 1940, le Téting, tout comme les autres ouvrages du secteur, est attaqué par les canons Allemands. Au bloc 1, un soldat qui est en service au créneau fusil mitrailleur, qui protège l’entrée, ouvre le feu sur une patrouille qui croyait que le bloc était évacué. L’officier qui marchait en tête du groupe a était littéralement coupé en deux par la rafale du fusil mitrailleur. Les 2 mortiers de 81mm du bloc 3 de Laudrefang ouvrent le feu en direction du PO de Téting. Les tirs causeront des dégâts importants aux assaillants. L’ouvrage de Téting se rendra que le 2 Juillet 1940, sur ordre.
Les composants du secteur : les casemates d’infanterie
La casemate Sud de Bambiderstroff, Nord de l’Einseling et Sud de l’Einseling, Nord des Quatres-Vents, Nord du bois de Laudrefang et Sud du bois de Laudrefang sont des casemates cuirassées. C'est-à-dire, qui ne comporte que des cloches.
1-Casemate Nord de Bambiderstroff C70 :
Armement :
Cette casemate est composée d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B et
d’une chambre de tir d’infanterie flanquant vers le bloc 2 du PO du Bambesch, comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses.
2-Casemate Sud de Bambiderstroff C71 :
Armement :
Cette casemate est composée d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B et deux cloche jumelage de mitrailleuses.
3-Casemates Nord de l’Einseling C72 :
Armement :
Cette casemate est composée d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B, d’une cloche jumelage de mitrailleuses et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A.
4-Casemate Sud de l’Einseling C73 :
Armement :
Cette casemate est composée de deux cloches guetteur fusil mitrailleur type A, et d’une cloche jumelage de mitrailleuses.
5-Casemate Nord des Quatres-Vents C74 :
Armement :
L’armement de cette casemate est constitué de deux cloches jumelage de mitrailleuses dont l’une d’entre elles a été modifiée en cloche d’armes mixtes. Enfin, elle compte aussi une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B.
6-Casemate Sud des Quatres-Vents C75 :
Armement :
Cette casemate comporte une chambre de tir d’infanterie flanquant vers le bloc 1 du PO de Laudrefang, comportant un créneau jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm et un créneau jumelage de mitrailleuses. Sur les dessus, l’armement était constitué d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifié B et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A.
7-Casemate Nord du bois de Laudrefang C76:
Armement :
Elle est constituée d’une cloche jumelage de mitrailleuses, d’une cloche jumelage de mitrailleuses modifiée en cloche d’armes mixtes et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A.
8-Casemate Sud du bois de Laudrefang C77 :
Armement :
Casemate qui comporte une cloche jumelage de mitrailleuses modifiée en cloche d’armes mixtes, d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A, et d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A modifiée B.
Une histoire commune :
Le 15 Juin 1940, conformément aux ordres, les équipages des casemates du Secteur Fortifié de Faulquemont sabotèrent le matériel, avant de les évacuer. En partant, ils laissaient seul les ouvrages du secteur, en les privant de la continuité des feux de la ligne. En évacuant les casemates Nord et Sud de Bambiderstroff, les Allemand pouvaient installer leur canon non loin de là et d’attaquer.
Durant la nuit, un groupe de soldat venant du PO de l’Einseling réoccuper les casemates Nord et Sud de l’Einseling et tiraient et lançaient des grenades pour faire croire que les casemates étaient toujours occupées. Au matin, ils retournaient dans leur ouvrage pendant que l’artillerie Allemande, bluffée, tirait sur les casemates. Pareil pour les casemates Nord et Sud des Quatres-Vents réoccupées par une vingtaine d’hommes venant du PO de Laudrefang. La casemate Sud sera très harcelée par les canons Allemands mais résistera jusqu’au 2 Juillet 1940.
Les composants du secteur : les casemates d’artillerie
Armement :
Le secteur compte 3 casemate d’artillerie toutes armée d’une cloche guetteur fusil mitrailleur type A, et de deux canons de 75mm modèle 1897.
La casemate d’artillerie du bois du Bambesch flanquait vers le PO de l’Einseling.
La casemate d’artillerie du bois du Stocken flanquait vers les ouvrages du Bambesch et du Kerfent.
Et reste la casemate d’artillerie de Téting.
Historique :
Les trois casemates d’artillerie n’ont pas jouées un grand rôle dans la défense du secteur, car, elles devront être évacuée sur l’ordre du 15 Juin 1940.
Deux petits observatoires :
On peut trouver dans le Secteur Fortifié de Faulquemont, un petit observatoire, sur une côte : la côte 400. D’où le nom : l’observatoire de la côte 400. Un autre, situé près de Téting : l’observatoire du Tattenholz.
Des PC :
Le secteur comporte aussi de nombreux PC dont les deux plus important sont : le PC du bois de Steinbesch et le PC bétonné d’Hefledange. Ce PC sera détruit. L’observatoire de la côte 400 fait aussi PC.
Mots :
Avec ses deux ouvrages capturés (qui se sont bien défendus), ainsi que les trois autres ouvrages non invaincus lors de l’armistice et cela jusqu'au 2 Juillet 1940, le Secteur Fortifié de Faulquemont à résister. Ce qui montre, finalement, que la Ligne Maginot, a jouée un rôle. C’est mon opinion.
P'tit Simon
P'tit Simon- Commandant
- Nombre de messages : 310
Age : 30
Localisation : Sur la Ligne Maginot
Date d'inscription : 20/11/2006
Re: Le SFF
Post super intéressant, merci P'tit Simon ... p24
Beaucoup à dire sur se secteur, très intéressant à visiter.
Je te laisse continuer dans ta lancée là !
Goliath
Beaucoup à dire sur se secteur, très intéressant à visiter.
Je te laisse continuer dans ta lancée là !
Goliath
Re: Le SFF
Merci ! Tu est déjà allé le visiter ?
P'tit Simon- Commandant
- Nombre de messages : 310
Age : 30
Localisation : Sur la Ligne Maginot
Date d'inscription : 20/11/2006
Re: Le SFF
Non, pas entièrement malheureusement, mais j'ai vu quelques casemates depuis la route et on s'est arrêté à côté du Bambesh. J'ai pu également regarder de près une des casemates des quatre-vents, la C74 je crois ...
Je partage ton opinion !
Le PO d'Einseling est visitable, et il paraît qu'il est incontournable pour tout amateur de la Ligne ...
Je partage ton opinion !
Le PO d'Einseling est visitable, et il paraît qu'il est incontournable pour tout amateur de la Ligne ...
Re: Le SFF
Pti't Simon a écrit:Ce qui montre, finalement, que la Ligne Maginot, a jouée un rôle. C’est mon opinion.
D'accord avec toi ! C'est une des raisons qui ont poussés les allemands à passer par la Belgique, entre autres pour contourner la Ligne Maginot. L'ennui, c'est que lors de sa construction, l'aviation faisait d'énormes progrès, qui finalement, rendait toutes fortifications permanentes périmées, malgré la résistance de ces secteurs fortifiés. Ils ont étés contournés, tout comme les forts de la ceinture de Liège ( A l'exception d'Eben-Emael qu'ils ont du absolument neutraliser ). Lors de la capitulation belge, les allemands occupaient tout le pays, sauf certains forts de Liège, qui ont résistés depuis le 10 mai 1940, tout comme de grand secteurs de la Ligne Maginot.
Invité- Invité
Re: Le SFF
MkII-A1 a écrit: Lors de la capitulation belge, les allemands occupaient tout le pays, sauf certains forts de Liège, qui ont résistés depuis le 10 mai 1940, tout comme de grand secteurs de la Ligne Maginot.
Exact. Le Fort de Tancrémont ne se rendra du reste que le 29 mai 1940, soit un jour après le reste de l'armée belge.
_________________
Toutes les vertus secondaires comme le courage, la discipline, la fidélité, l'endurance n'ont un effet positif qu'aussi longtemps qu'elles servent une cause positive. Si une cause positive devient négative, les vertus secondaires deviennent problématiques
Baugnez44- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 2675
Age : 67
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 04/01/2007
Re: Le SFF
Le problème dans une fortification permanente et de l'ampleure de la Ligne Maginot, c'est bien la défense AA, mais seulement cette défense est impossible : tu ne peux pas enterrer ou mettre sous créneaux des canons AA, ou les protéger comme le reste des pièces ... c'est impossible. La seule solution est de placer des batteries à l'air libre entre les intervalles, chose faite d'ailleurs, mais celles-ci sont donc exposées et sans vraie protection.
Les Allemands eurent le même problème sur le Mur de l'Atlantique : impossible de protéger des pièces AA dans des bunkers ou créneaux, contre en plus une force aérienne ennemie écrasante, sans soutien de la Luftwaffe, ous sinon peu.
La Ligne Maginot est quand même mieux organisée et différente de L'Atlantik Wall (pas d'énormes casemates à l'air libre avec d'éniormes pièces, visibles à 20 km à la ronde) et surtout l'Armée de l'Air française et censée apportée un certain soutien aux troupes au sol.
La Ligne a cependant pas trop souffert des avions, même des redoutables Stukas, car bien protégée, et les bombes de l'époque n'étaient pas les Tall Boy de 44.
Hommage à tout les régiments de forteresse de mai 1940, Belges, Français et autres ...
Goliath
Les Allemands eurent le même problème sur le Mur de l'Atlantique : impossible de protéger des pièces AA dans des bunkers ou créneaux, contre en plus une force aérienne ennemie écrasante, sans soutien de la Luftwaffe, ous sinon peu.
La Ligne Maginot est quand même mieux organisée et différente de L'Atlantik Wall (pas d'énormes casemates à l'air libre avec d'éniormes pièces, visibles à 20 km à la ronde) et surtout l'Armée de l'Air française et censée apportée un certain soutien aux troupes au sol.
La Ligne a cependant pas trop souffert des avions, même des redoutables Stukas, car bien protégée, et les bombes de l'époque n'étaient pas les Tall Boy de 44.
Hommage à tout les régiments de forteresse de mai 1940, Belges, Français et autres ...
Goliath
Re: Le SFF
Goliath a écrit:Le problème dans une fortification permanente et de l'ampleure de la Ligne Maginot, c'est bien la défense AA, mais seulement cette défense est impossible : tu ne peux pas enterrer ou mettre sous créneaux des canons AA, ou les protéger comme le reste des pièces ... c'est impossible. La seule solution est de placer des batteries à l'air libre entre les intervalles, chose faite d'ailleurs, mais celles-ci sont donc exposées et sans vraie protection.
Les Allemands eurent le même problème sur le Mur de l'Atlantique : impossible de protéger des pièces AA dans des bunkers ou créneaux, contre en plus une force aérienne ennemie écrasante, sans soutien de la Luftwaffe, ous sinon peu.
La Ligne Maginot est quand même mieux organisée et différente de L'Atlantik Wall (pas d'énormes casemates à l'air libre avec d'éniormes pièces, visibles à 20 km à la ronde) et surtout l'Armée de l'Air française et censée apportée un certain soutien aux troupes au sol.
La Ligne a cependant pas trop souffert des avions, même des redoutables Stukas, car bien protégée, et les bombes de l'époque n'étaient pas les Tall Boy de 44.
Hommage à tout les régiments de forteresse de mai 1940, Belges, Français et autres ...
Goliath
A l'heure actuelle, le problème des grand complexes fortifiés ne se posent même plus ! Aucunes fortifications émergeantes ne résisterais à une attaque nucléaire tactique ! Et les complexes sous terrains ne sont pas plus à l'abris avec les bombes A et H stratégiques. Les USA ayant développé la technologie dite du "Mini-Nuke", en fait des bombes A perforantes et de petites tailles, justement développées pour "casser du bunker".
Invité- Invité
Re: Le SFF
Notons quand même que les militaires français considéraient encore la Ligne comme primordiale pour la défense et elle aurait pu servir en cas d'invasion soviétique. Bon, à cette époque, l'art et le matériel de guerre avait changé, mais il est vrai que la Ligne n'aurait pas facilité le passage en cas d'invasion.
C'est pour cette raison qu'elle fut en grande partie réparée et quelque peu modernisé, et entretenue jusque dans les années 60, après le passage au nucléaire de la France.
Après là oui, en cas de guerre atomique, la Ligne ...
Goliath
C'est pour cette raison qu'elle fut en grande partie réparée et quelque peu modernisé, et entretenue jusque dans les années 60, après le passage au nucléaire de la France.
Après là oui, en cas de guerre atomique, la Ligne ...
Goliath
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|