Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
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Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Bonjour à tous ;
Avant-hier, jeudi 1er mai 2008, tandis qu’à Auschwitz se déroulait la 17e journée de commémoration « Marche des Vivants » :
« Dans une interview au magazine Bretons à paraître vendredi, le président du Front National, Jean-Marie Le Pen répète qu'il lui paraît « évident » que « les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ». Dans la suite des échanges avec le jounaliste, Jean-Marie Le Pen rappelle le nombre de morts total de la Seconde guerre mondiale, en avançant le chiffre de « 50 millions de morts ». Mais le journaliste l'interrompt, lui disant que « le problème n'est pas de savoir le nombre (de morts) mais la manière dont ils ont été tués », et que l'on a « déporté des gens pour les amener dans des camps juste pour les faire tuer ».
« Mais ça, c'est parce que vous croyez à ça. Je ne me sens pas obligé d'adhérer à cette vision-là. Je constate qu'à Auschwitz il y avait l'usine IG Farben, qu'il y avait 80 000 ouvriers qui y travaillaient. À ma connaissance, ceux-là n'ont pas été gazés en tout cas. Ni brûlés », répond le leader d'extrême droite. Le parquet a annoncé vendredi soir qu'il étudiait la possibilité de poursuivre l'ex-candidat à la présidentielle » (LCI.fr – jeudi 1er mai 2008)
Toujours Jeudi 1er mai :
Des groupes de cinglés du NPD (néo-nazis Allemands), dont le chef, Udo Voigt déclarait, le 7 février dernier, que, « au maximum, 340.000 personnes sont mortes à Auschwitz », affrontent la police à Nuremberg…
Tout continue ; comme si de rien n’était… Alors, vu que nous sommes précisément sur un forum traitant de la 2e Guerre Mondiale, l’endroit et le moment me semblaient appropriés, et j’ai pensé que ce ne serait pas une mauvaise idée de lancer un thread sur le négationnisme. L’idée serait simplement, d’affiner un peu notre compréhension du phénomène, de ses origines, de ses mécanismes, et de sa rhétorique, pour le but de bien identifier le virus d’une maladie mentale qui semble toujours, et pour diverses raisons, inspirer un nombre inquiétant de fâcheux de par le monde. Ce petit exposé, comme à mon habitude, ne prétend pas faire le tour de question, ni de dénouer les fils complexes des diverses interactivités de ce mouvement, mais seulement, par le biais deux exemples marquants, d’offrir un panorama compréhensible.
C'est un peu long, je posterais donc en 3 épisodes successifs...
Le négationnisme est souvent associé au révisionnisme, ce dernier devenant pratiquement synonymique dans l’inconscient collectif. Or le révisionnisme est avant tout une tentative honorable de chercheur consistant à réviser les connaissances historiques, en utilisant les conventions et procédures scientifiques de la profession. En se basant sur un réexamen des sources, ou sur des renseignements inédits, l’historien présente une nouvelle interprétation de l'Histoire (comme ce fut le cas pour l’Affaire Dreyfus). Le négationnisme, lui, est un avatar moderne de l’antisémitisme, jouissant de la collaboration de l'Extrême-Droite, et d'une alliance avec l’« Ultra-Gauche »… Par le biais de publications, de conférences, ou de « thèses universitaires », les négationnistes ont tenté de s’octroyer une aura de respectabilité en se travestissant en révisionnistes, d’où le malentendu.
Singulièrement, c’est en France, et non en Allemagne, que s’est développée (à partir de la fin des années 60), l’expression la plus obsessionnelle de négation de l’existence des chambres à gaz homicides nazies. « Singulièrement » n’est en fait pas le mot juste ; cette bizarre entreprise de citoyens Français cherchant à sauver l’honneur nazi était ancrée dans la mentalité Parisienne et Vichyste, et non dans la psychologie Allemande (s’y joindront plus tard des Italiens, des Anglais, des Scandinaves, des Américains, des Australiens, finalement des Allemands aussi et, plus récemment, des Iraniens).
Beaucoup de partisans Français du nazisme n’ont jamais réussi à digérer le fait d’avoir, par leur collaboration, participé à certains des évènements les plus noirs de l’Histoire de France. Adeptes de la croix gammée, et partisans de l’idéologie nazie, ils le reconnaissent (en sont fiers), mais refusent l'ignominie qui y est liée. Les nazis, eux, étaient les seuls donneurs d’ordres ; et lorsque vint la chute du IIIe Reich, ils ne purent rien mettre sur le dos d’autrui ; la souillure était une partie indélébile de leur héritage. Par contre, en France, que pouvait-on bien faire des chambres à gaz ? Impossible de les assumer. La vérité était insupportable : il fallait donc la vidanger ; et surtout l’extermination des Juifs et des Tziganes. Mais comment ? Tout simplement par le déni total et répétitif de la réalité et de ses preuves.
Des preuves, il y en a des dizaines de milliers – toutes sont confondantes bien sûr, mais pourtant inutiles : Pour avoir étudié la question dans ses moindres détails, les négationnistes savent très bien que les chambres à gaz ont existées, mais ils n’en ont cure. Il s’agit pour eux de démolir la présence centrale de ces installations dans la mémoire du siècle. À travers des brochures, des tracts, des revues (ventant des révélations fondamentales, capitales, voire définitives), les « pionniers » Français de la négation ont bénéficiés d’une médiatisation que nombre d’imbéciles peuvent leur envier. Tous prétendirent êtres des « Historiens », aucun ne l’était ; aucun ne se présentait comme antisémite, tous l’étaient.
Il convient également de noter que les thèses révisionnistes possèdent un ton d’ensemble qui révèle avec justesse l’identité de leurs auteurs ; on pourrait dire qu’en écrivant, ils se décrivent : même vulgarité, même ton paternel ou condescendant, même maniaquerie tatillonne sur des questions de virgules ou de chiffres, même profanation du martyr d’autrui… Le bas de gamme de la pensée, exprimé dans une prose médiocre.
Maurice Bardèche (1907-1998), universitaire, beau-frère de Robert Brasillach, « père » du fascisme français d'après guerre, « fondateur » de « l’école révisionniste » et, pendant un demi-siècle, la figure de proue de l’idéologie et des « intellectuels » de l'extrême droite française, n’a jamais fait de mystère de sa couleur politique. Pendant la guerre, il se borne à publier quelques articles sur l’art dans Je suis Partout, l'hebdomadaire antisémite. Arrêté à la Libération en raison de sa proximité avec Brasillach, il est relâché lors de l’exécution de ce dernier, mais radié de l’enseignement national (puis réintégré sous Pompidou), et se consacrera à la réhabilitation de Brasillach. Dès 1948, Bardèche, publie « Nuremberg ou la Terre Promise » ; les bases du négationnisme sont désormais posées : « Les Juifs ne sont pas morts, ils ont inventé le génocide. Et s'ils l'ont inventé c'est pour une raison essentielle, créer une assise territoriale : Israël ». Les thèses négationnistes sont donc issues de l'extrême-droite, et sont une forme nouvelle d'antisémitisme.
à suivre...
Eddy
Avant-hier, jeudi 1er mai 2008, tandis qu’à Auschwitz se déroulait la 17e journée de commémoration « Marche des Vivants » :
« Dans une interview au magazine Bretons à paraître vendredi, le président du Front National, Jean-Marie Le Pen répète qu'il lui paraît « évident » que « les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ». Dans la suite des échanges avec le jounaliste, Jean-Marie Le Pen rappelle le nombre de morts total de la Seconde guerre mondiale, en avançant le chiffre de « 50 millions de morts ». Mais le journaliste l'interrompt, lui disant que « le problème n'est pas de savoir le nombre (de morts) mais la manière dont ils ont été tués », et que l'on a « déporté des gens pour les amener dans des camps juste pour les faire tuer ».
« Mais ça, c'est parce que vous croyez à ça. Je ne me sens pas obligé d'adhérer à cette vision-là. Je constate qu'à Auschwitz il y avait l'usine IG Farben, qu'il y avait 80 000 ouvriers qui y travaillaient. À ma connaissance, ceux-là n'ont pas été gazés en tout cas. Ni brûlés », répond le leader d'extrême droite. Le parquet a annoncé vendredi soir qu'il étudiait la possibilité de poursuivre l'ex-candidat à la présidentielle » (LCI.fr – jeudi 1er mai 2008)
Toujours Jeudi 1er mai :
Des groupes de cinglés du NPD (néo-nazis Allemands), dont le chef, Udo Voigt déclarait, le 7 février dernier, que, « au maximum, 340.000 personnes sont mortes à Auschwitz », affrontent la police à Nuremberg…
Tout continue ; comme si de rien n’était… Alors, vu que nous sommes précisément sur un forum traitant de la 2e Guerre Mondiale, l’endroit et le moment me semblaient appropriés, et j’ai pensé que ce ne serait pas une mauvaise idée de lancer un thread sur le négationnisme. L’idée serait simplement, d’affiner un peu notre compréhension du phénomène, de ses origines, de ses mécanismes, et de sa rhétorique, pour le but de bien identifier le virus d’une maladie mentale qui semble toujours, et pour diverses raisons, inspirer un nombre inquiétant de fâcheux de par le monde. Ce petit exposé, comme à mon habitude, ne prétend pas faire le tour de question, ni de dénouer les fils complexes des diverses interactivités de ce mouvement, mais seulement, par le biais deux exemples marquants, d’offrir un panorama compréhensible.
C'est un peu long, je posterais donc en 3 épisodes successifs...
Le négationnisme est souvent associé au révisionnisme, ce dernier devenant pratiquement synonymique dans l’inconscient collectif. Or le révisionnisme est avant tout une tentative honorable de chercheur consistant à réviser les connaissances historiques, en utilisant les conventions et procédures scientifiques de la profession. En se basant sur un réexamen des sources, ou sur des renseignements inédits, l’historien présente une nouvelle interprétation de l'Histoire (comme ce fut le cas pour l’Affaire Dreyfus). Le négationnisme, lui, est un avatar moderne de l’antisémitisme, jouissant de la collaboration de l'Extrême-Droite, et d'une alliance avec l’« Ultra-Gauche »… Par le biais de publications, de conférences, ou de « thèses universitaires », les négationnistes ont tenté de s’octroyer une aura de respectabilité en se travestissant en révisionnistes, d’où le malentendu.
Singulièrement, c’est en France, et non en Allemagne, que s’est développée (à partir de la fin des années 60), l’expression la plus obsessionnelle de négation de l’existence des chambres à gaz homicides nazies. « Singulièrement » n’est en fait pas le mot juste ; cette bizarre entreprise de citoyens Français cherchant à sauver l’honneur nazi était ancrée dans la mentalité Parisienne et Vichyste, et non dans la psychologie Allemande (s’y joindront plus tard des Italiens, des Anglais, des Scandinaves, des Américains, des Australiens, finalement des Allemands aussi et, plus récemment, des Iraniens).
Beaucoup de partisans Français du nazisme n’ont jamais réussi à digérer le fait d’avoir, par leur collaboration, participé à certains des évènements les plus noirs de l’Histoire de France. Adeptes de la croix gammée, et partisans de l’idéologie nazie, ils le reconnaissent (en sont fiers), mais refusent l'ignominie qui y est liée. Les nazis, eux, étaient les seuls donneurs d’ordres ; et lorsque vint la chute du IIIe Reich, ils ne purent rien mettre sur le dos d’autrui ; la souillure était une partie indélébile de leur héritage. Par contre, en France, que pouvait-on bien faire des chambres à gaz ? Impossible de les assumer. La vérité était insupportable : il fallait donc la vidanger ; et surtout l’extermination des Juifs et des Tziganes. Mais comment ? Tout simplement par le déni total et répétitif de la réalité et de ses preuves.
Des preuves, il y en a des dizaines de milliers – toutes sont confondantes bien sûr, mais pourtant inutiles : Pour avoir étudié la question dans ses moindres détails, les négationnistes savent très bien que les chambres à gaz ont existées, mais ils n’en ont cure. Il s’agit pour eux de démolir la présence centrale de ces installations dans la mémoire du siècle. À travers des brochures, des tracts, des revues (ventant des révélations fondamentales, capitales, voire définitives), les « pionniers » Français de la négation ont bénéficiés d’une médiatisation que nombre d’imbéciles peuvent leur envier. Tous prétendirent êtres des « Historiens », aucun ne l’était ; aucun ne se présentait comme antisémite, tous l’étaient.
Il convient également de noter que les thèses révisionnistes possèdent un ton d’ensemble qui révèle avec justesse l’identité de leurs auteurs ; on pourrait dire qu’en écrivant, ils se décrivent : même vulgarité, même ton paternel ou condescendant, même maniaquerie tatillonne sur des questions de virgules ou de chiffres, même profanation du martyr d’autrui… Le bas de gamme de la pensée, exprimé dans une prose médiocre.
Maurice Bardèche (1907-1998), universitaire, beau-frère de Robert Brasillach, « père » du fascisme français d'après guerre, « fondateur » de « l’école révisionniste » et, pendant un demi-siècle, la figure de proue de l’idéologie et des « intellectuels » de l'extrême droite française, n’a jamais fait de mystère de sa couleur politique. Pendant la guerre, il se borne à publier quelques articles sur l’art dans Je suis Partout, l'hebdomadaire antisémite. Arrêté à la Libération en raison de sa proximité avec Brasillach, il est relâché lors de l’exécution de ce dernier, mais radié de l’enseignement national (puis réintégré sous Pompidou), et se consacrera à la réhabilitation de Brasillach. Dès 1948, Bardèche, publie « Nuremberg ou la Terre Promise » ; les bases du négationnisme sont désormais posées : « Les Juifs ne sont pas morts, ils ont inventé le génocide. Et s'ils l'ont inventé c'est pour une raison essentielle, créer une assise territoriale : Israël ». Les thèses négationnistes sont donc issues de l'extrême-droite, et sont une forme nouvelle d'antisémitisme.
à suivre...
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Il est assez extraordinaire de constater que le négationnisme naît en France, encore que les raisons que tu donnes me semblent parfaitement plausibles Eddy. Néanmoins, je me demande pourquoi on n'a pas assisté (du moins aussi vite et dans de telles proportions) à l'émergence d'un mouvement identique en Italie qui était pourtant encore plus mouillée que la France de Vichy dans la collaboration avec l'Allemagne nazie.
Par ailleurs, le personnage de Bardèche est intéressant (si on peut dire). Ne peut-on pas le considérer comme le père du négationnisme? A peine les verdicts de Nuremberg sont-ils tombés qu'il se met en devoir de critiquer le procès et de mettre en cause ses conclusions et les faits qui y ont été exposés.
Par ailleurs, pour avoir lu la partie de son livre Nuremberg II ou les Faux monnayeurs dans laquelle il traite du procès du massacre de Malmedy, j'ai l'impression que dès le départ, les techniques utilisées par les négationnistes sont mises à l'oeuvre. Ainsi, il se sert du fait que le procès de Dachau à charge de Peiper et de ses complices a été mené de façon critiquable pour remettre en cause tous les procès d'après-guerre, l'objectif évident étant de déconsidérer le procès de Nuremberg. De la même façon, il mêle le faux avec le vrai pour démontrer ses thèses. Bref, ceux qui vont le suivre paraissant n'avoir rien inventé.
Par ailleurs, le personnage de Bardèche est intéressant (si on peut dire). Ne peut-on pas le considérer comme le père du négationnisme? A peine les verdicts de Nuremberg sont-ils tombés qu'il se met en devoir de critiquer le procès et de mettre en cause ses conclusions et les faits qui y ont été exposés.
Par ailleurs, pour avoir lu la partie de son livre Nuremberg II ou les Faux monnayeurs dans laquelle il traite du procès du massacre de Malmedy, j'ai l'impression que dès le départ, les techniques utilisées par les négationnistes sont mises à l'oeuvre. Ainsi, il se sert du fait que le procès de Dachau à charge de Peiper et de ses complices a été mené de façon critiquable pour remettre en cause tous les procès d'après-guerre, l'objectif évident étant de déconsidérer le procès de Nuremberg. De la même façon, il mêle le faux avec le vrai pour démontrer ses thèses. Bref, ceux qui vont le suivre paraissant n'avoir rien inventé.
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Toutes les vertus secondaires comme le courage, la discipline, la fidélité, l'endurance n'ont un effet positif qu'aussi longtemps qu'elles servent une cause positive. Si une cause positive devient négative, les vertus secondaires deviennent problématiques
Baugnez44- Général (Administrateur)
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Cher Baugnez;
Tu as absolument raison au sujet de Bardèche; les autres ne feront que reprendre à leur compte, et développer (s'enfoncer). Mais ils deviendront aussi plus spécifiques, plus ciblés, et surtout plus virulents.
Les Italiens, bien qu'ils aient des négationnistes (voir Carlo Mattogno - je crois qu'il est sur Wikipédia), n'étaient pas des "collaborateurs", mais des Alliés de l'Allemagne. Leur attitude envers les Juifs fut nettement plus modérée (pas de grands criminels Italiens, pas de grosses rafles, pas de déportations massives) que celle des nazis - et ils n'avaient donc aucun intérêt à ruer dans les brancards... ce qui n'était pas le cas des ex Phalangistes, Miliciens, Vichystes, Division Charlemagne etc.
Du propre aveu des participants Alliés (juges, avocats, coordinateurs), les procès de Nuremberg furent biaisés dès le départ par de gros et constants problèmes de droit international, d'organisation, de triage de preuves ainsi que d'une connaissance relativement limitée des détails spécifiques à chaque organisation nazie. Tombées dans les mains des divers groupes Alliés (qui ne les partageaient pas nécessairement), la plupart de ces informations firent graduellement surface (ou furent finalement triées) qu'à partir de la fin des années 50 (par la recherche mais aussi grâce aux recoupements des informations recueillies par les diverses cours de dénazification allemandes; et côté URSS, à partir de la chute du mur de Berlin). Il était donc facile - du moins au départ - pour les négationnistes de les remettre en question.
Cheers
Eddy
Tu as absolument raison au sujet de Bardèche; les autres ne feront que reprendre à leur compte, et développer (s'enfoncer). Mais ils deviendront aussi plus spécifiques, plus ciblés, et surtout plus virulents.
Les Italiens, bien qu'ils aient des négationnistes (voir Carlo Mattogno - je crois qu'il est sur Wikipédia), n'étaient pas des "collaborateurs", mais des Alliés de l'Allemagne. Leur attitude envers les Juifs fut nettement plus modérée (pas de grands criminels Italiens, pas de grosses rafles, pas de déportations massives) que celle des nazis - et ils n'avaient donc aucun intérêt à ruer dans les brancards... ce qui n'était pas le cas des ex Phalangistes, Miliciens, Vichystes, Division Charlemagne etc.
Du propre aveu des participants Alliés (juges, avocats, coordinateurs), les procès de Nuremberg furent biaisés dès le départ par de gros et constants problèmes de droit international, d'organisation, de triage de preuves ainsi que d'une connaissance relativement limitée des détails spécifiques à chaque organisation nazie. Tombées dans les mains des divers groupes Alliés (qui ne les partageaient pas nécessairement), la plupart de ces informations firent graduellement surface (ou furent finalement triées) qu'à partir de la fin des années 50 (par la recherche mais aussi grâce aux recoupements des informations recueillies par les diverses cours de dénazification allemandes; et côté URSS, à partir de la chute du mur de Berlin). Il était donc facile - du moins au départ - pour les négationnistes de les remettre en question.
Cheers
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
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Date d'inscription : 24/03/2008
Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
On sous estime l'antisémitisme français ! Il est très enracinés dans une frange de la population, d'obédience d'extrème-droite, royalistes compris. Il est un fait avéré que l'influence de Joseph Gobineau fut déterminante sur la doctrine et pensée de Hitler.
Invité- Invité
Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Suite...
Politiquement parlant, l’objectif des négationnistes est une tentative de restructuration de l’Histoire. Il fallait relativiser le nazisme et le ramener dans la section des « barbaries modernes ordinaires » en s’efforçant de créer un lien comparatif et banalisant : Nazisme = Stalinisme = Colonialisme. Pour « effacer » la Solution Finale (Endlösung – le terme nazi) de l’Histoire, il fallait donc de « sérieux » motifs idéologiques – être néo-nazi, par exemple… Ou alors d’« Ultra-Gauche » ; car, là aussi, une débordement de gauchisme anti-stalinien, anti-sioniste, et anti-colonialiste y trouva son compte. Cette Ultra-Gauche rejetait le « Grand Capital », l’accusant d’avoir « inventé les chambres à gaz pour détourner le prolétariat de la Révolution », ce qui revenait à dire que le Génocide était le seul élément différenciant le nazisme de la « démocratie bourgeoise ». Les nazis, en somme, ne s’étaient pas conduits de façon pire que le NKVD (ex GPU), les Israéliens, ou les Administrateurs Coloniaux. Sans chambres à gaz, plus de génocide « spécifique ». Les Juifs, Tziganes, et autres Untermenschen, devenaient ainsi des statistiques indifférenciées, rien de plus. Une fois ce « tripatouillage » de l’Histoire accompli, Adolf Hitler, les nazis et, à leur suite, les profiteurs de Vichy seraient enfin parvenus à un statut humaniste.
Puis, fin des années 40, début des années 50, apparaît Paul Rassinier. Ancien résistant, torturé puis déporté à Buchenwald et Dora (où il n’y avait pas de chambres à gaz), Rassinier est un militant de gauche, membre du Parti Communiste à partir de 1922, puis de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO), un parti socialiste, embryon du Parti Socialiste actuel.
Paradoxalement, compte tenu de son passé, Rassinier reprend à son compte et reformule des thèses d’extrême-droite ; une démarche qui lui vaut – en tant qu’ ancien déporté et homme de gauche – une certaine notoriété. Son premier livre, « Le Passage de la ligne ou l'Expérience vécue » paraît en 1948. Il y émet des doutes quant à la résistance des communistes dans les camps, et les considère pire que les SS. Psychologiquement instable, Rassinier, maintenant membre de la Fédération Anarchiste, se met à développer des thèmes antisémites et, en 1950, publie « Le Mensonge d’Ulysse ». Expulsé du SFIO, Rassinier est traîné en justice mais désormais, rien ne l’arrête. En 1960, Maurice Bardèche (tiens, tiens…) devient son éditeur. L’année suivante, les deux complices publient « Ulysse trahi par les siens ». Rassinier y met en doute les aveux de Rudolf Höss (commandant d’Auschwitz), l’existence des chambres à gaz, le nombre de morts, déclare que l’extermination n’est qu’une arnaque politico-financière inventée par les Juifs, et s’en prend finalement au rapport de Kurt Gerstein (concernant les gazages au monoxyde de carbone dans les camps d’Aktion Reinhard).
Paul Rassinier
En 1962, Rassinier accouche du « Véritable procès Eichmann, ou les vainqueurs incorrigibles » (tout est dans le titre), puis, en 1965, de « L’Opération Vicaire », dans lequel il défend l’Église Romaine, et s’en prend à nouveau au « Rapport Gerstein » (sur lequel nous reviendrons, plus tard, en détail). En 1966, Rassinier est abordé par Robert Faurisson, futur pape médiatique du « Révisionnisme », et meurt l’année suivante, décoré à titre posthume du titre de « Père Fondateur », par l'intercession de l’ultra-gauche.
Le médiocre Robert Faurisson, maître de conférences à Lyon II et auteur raté, aura la présence d’esprit d’attendre le moment opportun pour farder les affirmations négationnistes d’un fond de teint pseudo-scientifique. Là où les pamphlets de Rassinier suintent la haine, le mépris et la condescendance, le nouveau venu y oppose une approche « universitaire » (honorable donc…). Le dérapage ne se fait pas attendre. En 1990, il déclare « avoir d'excellentes raisons de ne pas croire à cette politique d'extermination des juifs, ou à la magique chambre à gaz, et on ne me promènera pas en camion à gaz. » L’année d’après, il est condamné à une lourde amende (avec sursis) pour « contestations de crimes contre l’Humanité ». Suivent les tournées de conférences qui tentent de consolider le mirage d’une démarche « scientifique », les contacts à l’étranger… la toile d’araignée internationale des inconsolables du Reich Millénaire. En 1996 il publie un courrier dans Rivarol (hebdo d’extrême-droite), niant la réalité de la Solution Finale, et sera de nouveau condamné à une amende, en 1998.
Robert Faurisson
Les dernières démêlées entre la justice Française et Robert Faurisson remontent à 2007, à l’occasion d’une plainte déposée à son encontre par la Ligue des Droits de l’Homme et la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme), suite à une de ses apparitions sur une chaîne de télévision Iranienne (2005) où il réfutait à nouveau l’existence des chambres à gaz, et affirmait que les nombreuses photos de cadavres utilisées comme « preuves », ne représentaient que des individus décédés des suites d’épidémies (typhus etc.) dans les camps.
Mais Faurisson y exprimait très clairement la technique utilisée, toujours la même, de mélanger le négationnisme (inexistence des chambres à gaz) à la vérité (les déportés des camps de concentration mourraient effectivement d'épidémies, de mauvais traitements, de faim alors que les cadavres des victimes gazées étaient brûlés ou enterrés et détruits à la chaux), pour mieux faire passer la pilule. La même année, il attaque Robert Badinter en diffamation pour l’avoir traité de « faussaire de l’Histoire ». Il est débouté et, une fois de plus, contraint de payer des dommages à Badinter… De nos jours, Faurisson garde un profil bas. Ses liaisons sont plutôt concentrées hors du territoire français, mais il y en a au moins une qui vaut d’être mentionnée : Bruno Gollnisch, délégué national du FN.
Suite & fin au prochain épisode...
Eddy
Politiquement parlant, l’objectif des négationnistes est une tentative de restructuration de l’Histoire. Il fallait relativiser le nazisme et le ramener dans la section des « barbaries modernes ordinaires » en s’efforçant de créer un lien comparatif et banalisant : Nazisme = Stalinisme = Colonialisme. Pour « effacer » la Solution Finale (Endlösung – le terme nazi) de l’Histoire, il fallait donc de « sérieux » motifs idéologiques – être néo-nazi, par exemple… Ou alors d’« Ultra-Gauche » ; car, là aussi, une débordement de gauchisme anti-stalinien, anti-sioniste, et anti-colonialiste y trouva son compte. Cette Ultra-Gauche rejetait le « Grand Capital », l’accusant d’avoir « inventé les chambres à gaz pour détourner le prolétariat de la Révolution », ce qui revenait à dire que le Génocide était le seul élément différenciant le nazisme de la « démocratie bourgeoise ». Les nazis, en somme, ne s’étaient pas conduits de façon pire que le NKVD (ex GPU), les Israéliens, ou les Administrateurs Coloniaux. Sans chambres à gaz, plus de génocide « spécifique ». Les Juifs, Tziganes, et autres Untermenschen, devenaient ainsi des statistiques indifférenciées, rien de plus. Une fois ce « tripatouillage » de l’Histoire accompli, Adolf Hitler, les nazis et, à leur suite, les profiteurs de Vichy seraient enfin parvenus à un statut humaniste.
Puis, fin des années 40, début des années 50, apparaît Paul Rassinier. Ancien résistant, torturé puis déporté à Buchenwald et Dora (où il n’y avait pas de chambres à gaz), Rassinier est un militant de gauche, membre du Parti Communiste à partir de 1922, puis de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO), un parti socialiste, embryon du Parti Socialiste actuel.
Paradoxalement, compte tenu de son passé, Rassinier reprend à son compte et reformule des thèses d’extrême-droite ; une démarche qui lui vaut – en tant qu’ ancien déporté et homme de gauche – une certaine notoriété. Son premier livre, « Le Passage de la ligne ou l'Expérience vécue » paraît en 1948. Il y émet des doutes quant à la résistance des communistes dans les camps, et les considère pire que les SS. Psychologiquement instable, Rassinier, maintenant membre de la Fédération Anarchiste, se met à développer des thèmes antisémites et, en 1950, publie « Le Mensonge d’Ulysse ». Expulsé du SFIO, Rassinier est traîné en justice mais désormais, rien ne l’arrête. En 1960, Maurice Bardèche (tiens, tiens…) devient son éditeur. L’année suivante, les deux complices publient « Ulysse trahi par les siens ». Rassinier y met en doute les aveux de Rudolf Höss (commandant d’Auschwitz), l’existence des chambres à gaz, le nombre de morts, déclare que l’extermination n’est qu’une arnaque politico-financière inventée par les Juifs, et s’en prend finalement au rapport de Kurt Gerstein (concernant les gazages au monoxyde de carbone dans les camps d’Aktion Reinhard).
Paul Rassinier
En 1962, Rassinier accouche du « Véritable procès Eichmann, ou les vainqueurs incorrigibles » (tout est dans le titre), puis, en 1965, de « L’Opération Vicaire », dans lequel il défend l’Église Romaine, et s’en prend à nouveau au « Rapport Gerstein » (sur lequel nous reviendrons, plus tard, en détail). En 1966, Rassinier est abordé par Robert Faurisson, futur pape médiatique du « Révisionnisme », et meurt l’année suivante, décoré à titre posthume du titre de « Père Fondateur », par l'intercession de l’ultra-gauche.
Le médiocre Robert Faurisson, maître de conférences à Lyon II et auteur raté, aura la présence d’esprit d’attendre le moment opportun pour farder les affirmations négationnistes d’un fond de teint pseudo-scientifique. Là où les pamphlets de Rassinier suintent la haine, le mépris et la condescendance, le nouveau venu y oppose une approche « universitaire » (honorable donc…). Le dérapage ne se fait pas attendre. En 1990, il déclare « avoir d'excellentes raisons de ne pas croire à cette politique d'extermination des juifs, ou à la magique chambre à gaz, et on ne me promènera pas en camion à gaz. » L’année d’après, il est condamné à une lourde amende (avec sursis) pour « contestations de crimes contre l’Humanité ». Suivent les tournées de conférences qui tentent de consolider le mirage d’une démarche « scientifique », les contacts à l’étranger… la toile d’araignée internationale des inconsolables du Reich Millénaire. En 1996 il publie un courrier dans Rivarol (hebdo d’extrême-droite), niant la réalité de la Solution Finale, et sera de nouveau condamné à une amende, en 1998.
Robert Faurisson
Les dernières démêlées entre la justice Française et Robert Faurisson remontent à 2007, à l’occasion d’une plainte déposée à son encontre par la Ligue des Droits de l’Homme et la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme), suite à une de ses apparitions sur une chaîne de télévision Iranienne (2005) où il réfutait à nouveau l’existence des chambres à gaz, et affirmait que les nombreuses photos de cadavres utilisées comme « preuves », ne représentaient que des individus décédés des suites d’épidémies (typhus etc.) dans les camps.
Mais Faurisson y exprimait très clairement la technique utilisée, toujours la même, de mélanger le négationnisme (inexistence des chambres à gaz) à la vérité (les déportés des camps de concentration mourraient effectivement d'épidémies, de mauvais traitements, de faim alors que les cadavres des victimes gazées étaient brûlés ou enterrés et détruits à la chaux), pour mieux faire passer la pilule. La même année, il attaque Robert Badinter en diffamation pour l’avoir traité de « faussaire de l’Histoire ». Il est débouté et, une fois de plus, contraint de payer des dommages à Badinter… De nos jours, Faurisson garde un profil bas. Ses liaisons sont plutôt concentrées hors du territoire français, mais il y en a au moins une qui vaut d’être mentionnée : Bruno Gollnisch, délégué national du FN.
Suite & fin au prochain épisode...
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
C'est toujours aussi intéressant Eddy. A propose de Faurisson, il me semble qu'il a fait parler de lui bien avant 1990. Ainsi je me souviens qu'aux environs de 1976 (si ma mémoire à bonne), j'avais rencontré un militant palestinien qui avait évoqué un professeur d'université français qui avait démontré que "les Allemands n'avaient pas tué 6 millions de Juifs, mais tout au plus 600.000" Plus de trente ans après les faits, j'ai un léger doute sur le chiffre de 600.000, mais je me souviens qu'il était largement inférieur aux 6 millions habituellement reconnus. En revanche, bien qu'il n'ait encore rien publié (du moins à ma connaissance), il me semble que Faurisson avait en effet déjà fait parler de lui dans les journaux ou les médias de l'époque.
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Salut Baugnez, merci pour ton indulgence.
En effet, dans les années 70, Faurisson publiait des articles mettant en doute le génocide. Ses premiers textes négationnistes parurent dans la presse d'extrême droite, et provoquèrent un tollé lors d'une regrettable publication dans Le Monde. Ses premiers problèmes avec la justice remontent au 8 juillet 1981. Condamné à payer 1 franc symbolique pour avoir affirmé qu' Hitler n’a jamais ordonné ni admis que quiconque fût tué en raison de sa race ou de sa religion, il fut également débouté en appel de cette décision en 1983.
Une certaine filiation palestinienne ne me surprend guère - toutefois j'engage tout le monde à ne pas faire d'amalgames douteux.
Eddy
En effet, dans les années 70, Faurisson publiait des articles mettant en doute le génocide. Ses premiers textes négationnistes parurent dans la presse d'extrême droite, et provoquèrent un tollé lors d'une regrettable publication dans Le Monde. Ses premiers problèmes avec la justice remontent au 8 juillet 1981. Condamné à payer 1 franc symbolique pour avoir affirmé qu' Hitler n’a jamais ordonné ni admis que quiconque fût tué en raison de sa race ou de sa religion, il fut également débouté en appel de cette décision en 1983.
Une certaine filiation palestinienne ne me surprend guère - toutefois j'engage tout le monde à ne pas faire d'amalgames douteux.
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eddy marz- Membre légendaire
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
eddy marz a écrit: Une certaine filiation palestinienne ne me surprend guère - toutefois j'engage tout le monde à ne pas faire d'amalgames douteux.
Eddy
Je m'en garderai bien Eddy. Pour te situer le contexte, il s'agissait d'une rencontre internatonale de jeunes. Constatant le radicalisme anti-israélien et anit-sioniste des militants palestiniens, nous (Belges jeunes et naïfs) avions invoqué la Shoah pour faire valoir aux palestiniens qu'après ce qu'ils avaient subi au cours de la SGM, les Juifs avaient bien le droit à un territoire où ils pouvaient se sentir en sécurité.
Ce qui nous avait valu cette réponse qui nous avait pour le moins interloqués, je dois dire.
Je ne tiens évidemment pas à faire déraper ce fil sur la question des relations entre Israël et ses voisins arabes qui est complexe et qui échappe en grande partie à ce forum (encore que la création d'Israël est (en partie) à ranger dans les conséquences de la SGM), mais il est clair, me semble-t-il que le négationnisme a apporté de l'eau au moulin de pas mal de gens qui ne partagent pas nécessairement les mêmes idées mais qui, pour toutes sortes de raisons, se rejoignent lorsqu'il s'agit de stigmatiser israël ou les Juifs.
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Le problème avec la Palestine en tant que territoire "donné" aux Juifs après la guerre sous forme de compensation suite à l'Holocaute alors que le grand mufti de Jérusalem était pro Allemand, c'est que certains disent qu'il aurait été plus juste de donner l'Allemagne ...
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
J'ai même entendu que la création d'un Etat juif devrait se faire dans un pays qui est actuellement............l'Ouganda !
Ou est le rapport historique entre les juifs et l'Ouganda ? Pouquoi pas l'Antarctique tant qu'on y est ! A part les manchots empereurs, ils n'auraient "gèner" personnes !
Ou est le rapport historique entre les juifs et l'Ouganda ? Pouquoi pas l'Antarctique tant qu'on y est ! A part les manchots empereurs, ils n'auraient "gèner" personnes !
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Souviens toi du "projet Madagascar", d'Adolf Eichmann. Il avait été question pendant un moment (avant guerre) d'y expulser tous les Juifs.
Eddy
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
eddy marz a écrit:Souviens toi du "projet Madagascar", d'Adolf Eichmann. Il avait été question pendant un moment (avant guerre) d'y expulser tous les Juifs.
Eddy
Madagascar, c'était une idée d'Eichmann, donc nazie !
Mais l'Ouganda, c'était une proposition qui venait d'Angleterre je pense, dont le but était de ne pas se fâcher avec les Pays Arabes et leurs pétroles......
C'est une vieille idée, post Seconde Guerre Mondiale, un début de commencement d'évocation se trouve sur Wikipédia, ici
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Jean-Louis a écrit:eddy marz a écrit:Souviens toi du "projet Madagascar", d'Adolf Eichmann. Il avait été question pendant un moment (avant guerre) d'y expulser tous les Juifs.
Eddy
Madagascar, c'était une idée d'Eichmann, donc nazie !
Mais l'Ouganda, c'était une proposition qui venait d'Angleterre je pense, dont le but était de ne pas se fâcher avec les Pays Arabes et leurs pétroles......
C'est une vieille idée, post Seconde Guerre Mondiale, un début de commencement d'évocation se trouve sur Wikipédia, ici
En fait l'idée date de 1903 et fut (brièvement remise) au goût du jour par Churchill au cours de la SGM si j'en crois ceci
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
en réalité, les anglais était "pris au piège" par la Déclaration Balfour ! Le Congrès Sioniste n'a jamais envisager autre chose que le retour en Palestine, le mouvement d'émigration ayant déja comméncé sous la domination ottomane sur la région, à la fin du XIXéme siècle.
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
En 1934, l’Untersturmführer SS Von Mildenstein essaya de mettre fin au jeu des groupes antisémites du NSDAP (opposés au plan quadriennal de Göring qui préconisait de maintenir les Juifs à leur place, au sein de l’économie Allemande) en tentant d’imposer l’émigration. Également favorable à l’émigration, Adolf Eichmann, qui succèda à Von Mildenstein, entretenait des rapports suivis avec toute sortes de mouvements sionistes, et rédigea même un mémoire : « L’organisation mondiale sioniste », en 1936.
Pendant cette rédaction, Eichmann et l’Oberscharführer SS Hagen se rendirent compte du dilemme que le fait de cautionner une politique « pro-sioniste » posait à la SS : D’une part on prête son appui à l’installation des Juifs en Palestine ; d’autre part on craint que cette installation devienne le prétexte à la création d’un État Juif. Il était évident que les Anglais n’y consentiraient jamais. Pour Eichmann, il n’était même pas certains que les Sionistes y pensaient eux-mêmes ; il fallait donc les surveiller de plus près et tenter de les infiltrer.
Un ami de Mildenstein, Otto Von Bodelschwingh, membre NSDAP et informateur du SD (qui avait pendant des années tenu un négoce à Haïfa), entretetint donc des rapports avec un certain Reichert, membre d’un groupe d’Allemands de Palestine, qui arrondissaient leurs fins de mois en faisant fonction d’agents de renseignements pour le SD. Reichert, pour sa part, était intimement lié aux dirigeants de la Hagannah, le Service Secret Sioniste. En 1937, le service de Reichert, II-112, prit contact avec un des dirigeants de la Hagannah, Feivel Polkes (Juif Polonais émigré en Palestine) et l’invita à Berlin. Pendant sa visite, Polkes révéla à Eichmann qu’il comptait étendre le mouvement d’émigration vers la Palestine afin que les Juifs dépassent en nombre les Arabes ; il souligna aussi qu’il collaborait déjà à cette fin avec les services secrets anglais et français, et lui fit part de son désir de coopérer dans la même perspective avec l’Allemagne d’Hitler. À son tour, Eichmann est invité en Palestine…
Eddy
Voir : Heinz HÖHNE « L ‘Ordre Noir – Histoire de la SS » Casterman – 1968
Pendant cette rédaction, Eichmann et l’Oberscharführer SS Hagen se rendirent compte du dilemme que le fait de cautionner une politique « pro-sioniste » posait à la SS : D’une part on prête son appui à l’installation des Juifs en Palestine ; d’autre part on craint que cette installation devienne le prétexte à la création d’un État Juif. Il était évident que les Anglais n’y consentiraient jamais. Pour Eichmann, il n’était même pas certains que les Sionistes y pensaient eux-mêmes ; il fallait donc les surveiller de plus près et tenter de les infiltrer.
Un ami de Mildenstein, Otto Von Bodelschwingh, membre NSDAP et informateur du SD (qui avait pendant des années tenu un négoce à Haïfa), entretetint donc des rapports avec un certain Reichert, membre d’un groupe d’Allemands de Palestine, qui arrondissaient leurs fins de mois en faisant fonction d’agents de renseignements pour le SD. Reichert, pour sa part, était intimement lié aux dirigeants de la Hagannah, le Service Secret Sioniste. En 1937, le service de Reichert, II-112, prit contact avec un des dirigeants de la Hagannah, Feivel Polkes (Juif Polonais émigré en Palestine) et l’invita à Berlin. Pendant sa visite, Polkes révéla à Eichmann qu’il comptait étendre le mouvement d’émigration vers la Palestine afin que les Juifs dépassent en nombre les Arabes ; il souligna aussi qu’il collaborait déjà à cette fin avec les services secrets anglais et français, et lui fit part de son désir de coopérer dans la même perspective avec l’Allemagne d’Hitler. À son tour, Eichmann est invité en Palestine…
Eddy
Voir : Heinz HÖHNE « L ‘Ordre Noir – Histoire de la SS » Casterman – 1968
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Et bien ! tu me sidéreras toujours par ta précision Eddy ! Ce qui est bien en te fréquentant, même à distance sur le Net, c'est que tous les jours, je suis un peu moins con que quand je me suis levé le matin !
Invité- Invité
Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Dear J-L;
Il ne faut pas dire des choses comme ça... Il y a tellement que je ne sais pas. Nous tentons tous ici d'apporter quelque chose dans la mesure de nos possiblités. Merci tout de même du compliment.
Eddy
Il ne faut pas dire des choses comme ça... Il y a tellement que je ne sais pas. Nous tentons tous ici d'apporter quelque chose dans la mesure de nos possiblités. Merci tout de même du compliment.
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Heureusement, nous savons qu'on va "à l'école" tous les jours de notre vie ! Jamais je ne voudrai être pleins de certitudes, c'est moche comme vie ! Qu'y a il de plus stimulant de se dire qu'on va apprendre quelques choses de plus chaques jours ?! p24
Invité- Invité
Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Suite & fin...
Pour conclure, mentionnons encore Henri Roques. Ex-Secrétaire de la Phalange Française (néo-nazis des années 50), ingénieur agronome, et négationniste, Roques a fréquenté de près Rassinier et Faurisson. En 1985, à Nantes, il soutient une thèse, « Les confessions de Kurt Gerstein ; Étude comparative des différentes versions », dans laquelle il tente, à l’instar de ses maîtres, de déboulonner le Rapport Gerstein.
Dans un style ampoulé et suffisant (pour faire sérieux), Roques tente de démontrer la « folie » de Gerstein et, de cette folie, en conclue la non-existence des chambres à gaz. La thèse est chargée de « trouvailles » déduite « d’un examen des rédactions successives du rapport », de l’utilisation d’une loupe, et d’un double-décimètre. Il n’y a absolument rien d’autre à en dire… La thèse fut annulée par le Ministère de l’Enseignement.
Henri Roques
La maladie a gagné nombre de pseudo-chercheurs de par le monde, dont :
- Frederick Toben (Australien)
- Thies Christophersen (Allemagne)
- Le juge Wilhelm Stäglich (Allemagne)
- Arthur Butz (USA)
- François Duprat (France – assassiné en 1978)
- David Irving (UK)
- Fred Leuchter (USA)
La liste est, malheureusement, plutôt longue…
Compte tenu des nombreux procès, tollés internationaux, et contre thèses universitaires, provoqués par leurs soutenances et élucubrations (ainsi que des législations adoptées en conséquence), on espérait la « secte révisionniste » éreintée. En effet, « essentielle » pendant quelques années pour maquiller d’innocence les meurtriers, à quoi pourrait-elle bien servir de nos jours ? On aimerait imaginer ses disciples dépassés, abandonnés en tête-à-tête avec eux-mêmes, continuant à nier jusqu’à la sénilité ce que les bourreaux avaient ouvertement reconnus. Pourtant il n’en est rien ; une nouvelle génération – n’ayant connu ni la guerre, ni même les années 70 – a repris le flambeau légué par les « pères fondateurs» ; il suffit de parcourir Internet pour s’en rendre compte.
Je ne sais pas s’il faut, ou s’il est possible, de « discuter » avec les négationnistes ; plusieurs écoles, dont l’historien Pierre Vidal-Naquet, s’y s’opposent. Pour ma part, quitte à être taxé de « Chomskysme », je crois sincèrement que reconnaître à un individu le droit d'exprimer ses opinions, aussi odieuses soit-elles, ne revient nullement à les partager. À une époque qui encourage les esprits les plus dévoyés à revêtir hypocritement le masque cache-misère de la correction politique, laissant le poison fermenter en arrière-boutique, il me semble préférable de les laisser s’exprimer, ne serait-ce que pour les identifier, analyser leurs prétentions, ficher leurs contacts internationaux, et les isoler. Comme le clame l’historien français Pierre Bredonneau : « Oui, il faut laisser parler les négationnistes ».
Je propose donc, au fil des mois, d’étudier quelques aspects du négationnisme sous la forme de 2 articles :
- Paul Rassinier
- Henri Roques et le Rapport de Kurt Gerstein
Nous pourrions aussi aborder le problème des forums révisionnistes sur le net.
Il ne me reste plus qu’à m’installer devant mon clavier…
Eddy.
Pour conclure, mentionnons encore Henri Roques. Ex-Secrétaire de la Phalange Française (néo-nazis des années 50), ingénieur agronome, et négationniste, Roques a fréquenté de près Rassinier et Faurisson. En 1985, à Nantes, il soutient une thèse, « Les confessions de Kurt Gerstein ; Étude comparative des différentes versions », dans laquelle il tente, à l’instar de ses maîtres, de déboulonner le Rapport Gerstein.
Dans un style ampoulé et suffisant (pour faire sérieux), Roques tente de démontrer la « folie » de Gerstein et, de cette folie, en conclue la non-existence des chambres à gaz. La thèse est chargée de « trouvailles » déduite « d’un examen des rédactions successives du rapport », de l’utilisation d’une loupe, et d’un double-décimètre. Il n’y a absolument rien d’autre à en dire… La thèse fut annulée par le Ministère de l’Enseignement.
Henri Roques
La maladie a gagné nombre de pseudo-chercheurs de par le monde, dont :
- Frederick Toben (Australien)
- Thies Christophersen (Allemagne)
- Le juge Wilhelm Stäglich (Allemagne)
- Arthur Butz (USA)
- François Duprat (France – assassiné en 1978)
- David Irving (UK)
- Fred Leuchter (USA)
La liste est, malheureusement, plutôt longue…
Compte tenu des nombreux procès, tollés internationaux, et contre thèses universitaires, provoqués par leurs soutenances et élucubrations (ainsi que des législations adoptées en conséquence), on espérait la « secte révisionniste » éreintée. En effet, « essentielle » pendant quelques années pour maquiller d’innocence les meurtriers, à quoi pourrait-elle bien servir de nos jours ? On aimerait imaginer ses disciples dépassés, abandonnés en tête-à-tête avec eux-mêmes, continuant à nier jusqu’à la sénilité ce que les bourreaux avaient ouvertement reconnus. Pourtant il n’en est rien ; une nouvelle génération – n’ayant connu ni la guerre, ni même les années 70 – a repris le flambeau légué par les « pères fondateurs» ; il suffit de parcourir Internet pour s’en rendre compte.
Je ne sais pas s’il faut, ou s’il est possible, de « discuter » avec les négationnistes ; plusieurs écoles, dont l’historien Pierre Vidal-Naquet, s’y s’opposent. Pour ma part, quitte à être taxé de « Chomskysme », je crois sincèrement que reconnaître à un individu le droit d'exprimer ses opinions, aussi odieuses soit-elles, ne revient nullement à les partager. À une époque qui encourage les esprits les plus dévoyés à revêtir hypocritement le masque cache-misère de la correction politique, laissant le poison fermenter en arrière-boutique, il me semble préférable de les laisser s’exprimer, ne serait-ce que pour les identifier, analyser leurs prétentions, ficher leurs contacts internationaux, et les isoler. Comme le clame l’historien français Pierre Bredonneau : « Oui, il faut laisser parler les négationnistes ».
Je propose donc, au fil des mois, d’étudier quelques aspects du négationnisme sous la forme de 2 articles :
- Paul Rassinier
- Henri Roques et le Rapport de Kurt Gerstein
Nous pourrions aussi aborder le problème des forums révisionnistes sur le net.
Il ne me reste plus qu’à m’installer devant mon clavier…
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eddy marz- Membre légendaire
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Eddy, sachant que tu te passionnes sur le sujet Kurt Gerstein, j'imagine que tu as aussi eu l'occasion d'examiner en détail l'affaire de la thèse de Henri Roques.
Ce qui me surprend, si j'ose dire, c'est qu'il s'est trouvé des universitaires pour écouter le élucubrations de Roques et lui déscerner un titre de docteur (qui sera ensuite annulé par les autorités académiques, mais tout de même. Je note par ailleurs dans l'article sur Roques dans Wikipedia que Roques avait initialement déposé sa thèse à l'Université de Paris IV où, apparemment personne ne souhaitait en proposer la soutenance, mais qu'il a trouvé une oreille disons, plus ouverte, à ses théories à l'université de Lyon. Or sachant que Faurisson est aussi une émanantion de la même université de Lyon, la question qui vient tout naturellemt est de savoir si l'université de Lyon est l'antre du négationnisme français.
Par ailleurs, j'attire ton attention sur la combativité de Henri Roques. Ainsi, il n'a pas hésité à plusieurs reprises de modifier l'article wikipedia consacré à Kurt Gerstein pour le rendre plus conforme à ses vues. Ses tentatives ont échoué. Mais ceci démontre que les négationnistes sont partout et sont toujours prêts à essayer de donner de la publicité à leurs thèses.
Ce qui me surprend, si j'ose dire, c'est qu'il s'est trouvé des universitaires pour écouter le élucubrations de Roques et lui déscerner un titre de docteur (qui sera ensuite annulé par les autorités académiques, mais tout de même. Je note par ailleurs dans l'article sur Roques dans Wikipedia que Roques avait initialement déposé sa thèse à l'Université de Paris IV où, apparemment personne ne souhaitait en proposer la soutenance, mais qu'il a trouvé une oreille disons, plus ouverte, à ses théories à l'université de Lyon. Or sachant que Faurisson est aussi une émanantion de la même université de Lyon, la question qui vient tout naturellemt est de savoir si l'université de Lyon est l'antre du négationnisme français.
Par ailleurs, j'attire ton attention sur la combativité de Henri Roques. Ainsi, il n'a pas hésité à plusieurs reprises de modifier l'article wikipedia consacré à Kurt Gerstein pour le rendre plus conforme à ses vues. Ses tentatives ont échoué. Mais ceci démontre que les négationnistes sont partout et sont toujours prêts à essayer de donner de la publicité à leurs thèses.
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Hi Baugnez;
Au sujet de Lyon, je n'en sais pas grand chose... C'est vrai que ta déduction tient la route... Mais va savoir. Disons qu'à Lyon il bénéficiait sans doute d'amitiés plus compréhensives...
Oui, l'histoire de Kurt Gerstein a été pour moi une longue quête. Je connais très bien la thèse d'Henri Roques (Dans un futur post dans ce thread, j'en analyserais certains passages en les comparants à mes argumentations, elles mêmes basées sur les recherches d'autres chercheurs) et, à l'occasion, te conterais une aventure bizarre qui m'est arrivé lors de mes recherches, il y a plusieurs années de celà. Oui, Henri Roques est très combatif - ce qui ne l'empêche pas d'être bas du front; "brûlé aux ultras-violets du Walhalla ", selon les dires du journaliste Pierre Joffroy. Nombre des affirmations de Roques témoignent d'une ignorance crasse du fonctionnement des camps, de la SS, de Gerstein, même de l'Allemagne; d'autres sont des mensonges par omission mais, par dessus tout, témoignent d'une incompréhension totale du comportement humain.. Quoi qu'il en soit, au regard de toutes les recherches internationales récentes (dont malheureusement beaucoup ne sont pas publiées en France - il en profite donc), ses théories ne peuvent tenir la route, sauf dans un esprit dérangé... ou néo-nazi.
Eddy
Au sujet de Lyon, je n'en sais pas grand chose... C'est vrai que ta déduction tient la route... Mais va savoir. Disons qu'à Lyon il bénéficiait sans doute d'amitiés plus compréhensives...
Oui, l'histoire de Kurt Gerstein a été pour moi une longue quête. Je connais très bien la thèse d'Henri Roques (Dans un futur post dans ce thread, j'en analyserais certains passages en les comparants à mes argumentations, elles mêmes basées sur les recherches d'autres chercheurs) et, à l'occasion, te conterais une aventure bizarre qui m'est arrivé lors de mes recherches, il y a plusieurs années de celà. Oui, Henri Roques est très combatif - ce qui ne l'empêche pas d'être bas du front; "brûlé aux ultras-violets du Walhalla ", selon les dires du journaliste Pierre Joffroy. Nombre des affirmations de Roques témoignent d'une ignorance crasse du fonctionnement des camps, de la SS, de Gerstein, même de l'Allemagne; d'autres sont des mensonges par omission mais, par dessus tout, témoignent d'une incompréhension totale du comportement humain.. Quoi qu'il en soit, au regard de toutes les recherches internationales récentes (dont malheureusement beaucoup ne sont pas publiées en France - il en profite donc), ses théories ne peuvent tenir la route, sauf dans un esprit dérangé... ou néo-nazi.
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eddy marz- Membre légendaire
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Hello Eddy,
Je me permets de revenir sur la troisème partie de ton exposé où tu soulève une question délicate (qui, si je me souviens bien a déjà été abordée ici): faut-il laisser les négationnistes s'exprimer?
Indépendemment de la question il faut bien reconnaître que débattre avec un négationniste ne permettra en principe pas de le convertir. En général, ils sont persuadé de détenir la vérité. Et lorsquon lit leur prose, on constate très vite que mis face à l'évidence, ils la nient.
En revanche, les laisser s'exprimer permet sans doute de les repérer, mais n'est pas entièrement dénué de risques puisqu'on s'oblige ainsi à leur donner une tribune où ils peuvent impressionner quelques esprits faibles.
Je me permets de revenir sur la troisème partie de ton exposé où tu soulève une question délicate (qui, si je me souviens bien a déjà été abordée ici): faut-il laisser les négationnistes s'exprimer?
Indépendemment de la question il faut bien reconnaître que débattre avec un négationniste ne permettra en principe pas de le convertir. En général, ils sont persuadé de détenir la vérité. Et lorsquon lit leur prose, on constate très vite que mis face à l'évidence, ils la nient.
En revanche, les laisser s'exprimer permet sans doute de les repérer, mais n'est pas entièrement dénué de risques puisqu'on s'oblige ainsi à leur donner une tribune où ils peuvent impressionner quelques esprits faibles.
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Noam Chomsky a fait une grosse connerie en s'exprimant par le biai d'une lettre sur la liberté totale d'expression qu'il faut accorder à tous ce y compris les négagas.
Sa lettre s'est retrouvée en préface d'un tas de boue écrit par faurisson, ce qui a plongé Chomsky dans un abîme de questions de la part de la presse.
Il aura du mal à s'en sortir.
http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet81a/
Sa lettre s'est retrouvée en préface d'un tas de boue écrit par faurisson, ce qui a plongé Chomsky dans un abîme de questions de la part de la presse.
Il aura du mal à s'en sortir.
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Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
C'est le problème de la Démocratie Totale ! Sans "gardes-fous", on s'expose à de désagréables surprises. Je vais faire un copié/colé du règlement du forum, et voir, si possible avec le concours de Reine (après ses Examens), s'il est possibled'introduire des "gardes-fous" qui ne se remarques pas trops, et proposer d'éventuels aménagements. Nous pourrions en discuter et faire un vote. La liberté d'expression doit demeureur, mais pas pour tous ! Ce n'est ni plus ni moins que mettre en place un mécanisme d'auto-défense, sans entraver les propos tenu par tous les membres de bonnes volontés. Je rappelle que nul n'est obligé d'accepter un règlement, mais dans ce cas, il ne participe pas au débats de ceux qui l'ont accepté.
Invité- Invité
Re: Négationnisme : L'Industrie du mensonge...
Je sais Phil; et j'y faisais référence à bon-escient. Ou nous avons la liberté d'expression ou nous ne l'avons pas. Je pense très sincèrement qu'il faut absolument savoir à quoi s'en tenir avec les négationnistes et les néo-nazis, et que les laisser déverser leur boue en public est préférable à les laisser comploter en secret. C'es à la société et aux autorités de réagir et de légiférer de façon à ce que, d'une part, leurs existences deviennent obsolètes (et donc s'auto-détruisent), et que leur discours soit censuré en permanence (il faut donc le laisser s'exprimer). C'est complexe. De plus la France est ambigüe à ce sujet - on tape sur les négationnistes, mais on les laisse fréquenter les universités et les partis politiques; on les laisse intenter des procès (quitte à les débouter); on n'a pas le droit d'acheter "Mein kampf", mais il est cité partout. On défèque sur Céline, mais il fait partie du cursus de l'éducation... j'en passe. La situation ne peut malheureusement être traitée de façon manichéenne.
Eddy
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
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