Le retour des bossus volants.

Le 8 septembre 1943, le roi Vittorio Emmanuele III et le Maréchal Badoglio concluent un armistice avec les Alliés, en Sicile à Cassabile. Mais la guerre continue et les pilotes italiens doivent rejoindre les aérodromes au Sud de la péninsule. Cette volte-face est mal perçue par des pilotes qui ont combattus auprès de leurs homologues de la Luftwaffe et qui reçurent l'estime de beaucoup d'entre eux. D'autres dont leur famille est au Nord et qui craignent les bombardements alliés au-dessus des villes industrielles lombardes ou piémontaises décident de suivre le fameux Ernesto Botto surnommé gamba di ferro en raison d'une amputation durant la guerre d'Espagne. Nommé sous-secrétaire d'état de la toute nouvelle ANR, il réussit à mettre sur pied 2 escadrilles de chasse et un groupe "aerosilurant", torpilleur- Mussolini ayant refusé la constitution d'un groupe de bombardement-

Le 4 juin 1944, une opération de torpillage est mise sur pied par l'as des as du torpillage aérien Marino Marini. Minutieusement programmée, on a retiré l'armement défensif et le blindage des 10 Savoia-Marchetti SM 79 afin d'emporter le maximum de carburant. En effet, les vieux "maledetti gobbi" ou bossus maudits pilotés par des pilotes expérimentés avaient créés des dégats importants sur les navires de la Navy. Il s'agissait ici de la version III, la première ayant été utilisée comme bombardier durant la guerre d'Espagne.

LE RAID SUR GIBRALTAR

Le raid démarre d'Istres à 00.30. Un avion doit faire demi-tour pour un problème de moteur. L'attaque sur le rocher commence aux environs de O2.10. Les 9 appareils larguent leur unique torpille Whitehead sur des Liberty ships. La lueur des explosions éclaire d'autres cibles pour les maudits bossu ainsi 6 navires ont été touchés dont 4 gravement endommagés. Il n'y a pas de réaction britannique, se sentant à l'abri depuis la capitulation italienne et ayant essuyé 2 raids de l'aviation de Vichy pour peu de dommages;

Au retour, 3 avions durent se poser en Espagne en raison du manque de carburant. Les pilotes furent récompensés pour leur audace et la propagande en fit ses choux gras et surtout permettait de montrer aux Allemands que les Italiens "per l'onore d'Italia" méritaient leur estime.[b][[u]

Super es ce que tu as quelques profils en plus merci.
GREG.

Comme vient très bien de le dire Greg ;Super !

J'ignorais tout de cette opération ,merci de me l'avoir si bien décrite !

Merci, voici les sources l'ANR de Nino ARENA ouvrage en italien et Dans le ciel d'Europe d'Hans Wiener Neulen.

Un autre profil et une photo prise au musée de Vigna di Valle et on voit bien la torpille Whitehead. Ce musée est près de Rome, sur les bords du lac de Bracciano (entrée gratuite)

Ce SM 79 III a reçu des marquages nocturnes et remarquez les caches-flammes ainsi que la torpille Whitehead.

Merci pour les profils et photos supplémentaires
GREG.