Les Palaus
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Les Palaus
Les Palaus
Les victoires terrestres et aéronavales des Marianes ont permis aux forces américaines de se rapprocher davantage de leurs principaux objectifs: les Philippines et les îles du Japon. Les forces américaines se retrouvaient dès lors dans une position qui interdisait aux Japonais la voie directe vers les champs de pétrole d'Indonésie et à laf fois, permettait de cibler les Philippines et le Japon. La capture des Palaus permettrait une bien meilleure exécution de ces deux objectifs.
A 900 miles de Guam, l'archipel des Palaus étaient le dernier secteur tenus par les Japonais avant les Philippines. Les plus grandes îles et les plus fortes garnisons ennemies étaient situées au nord de ce chapelet d'îles de 80 miles, mais de plus faibles défenses et la capacité d'acceuillir un aérodrome des îles de Peleliu et Angaur, toutes deux situées au sud, attirèrent l'attention de Geiger, commandant du IIIrd Amphibious Corps.
D'origine volcanique, chaque île présentait un profil bas et une surface rude de aux façades abruptes, de récifs coraliens,de grottes et de végétation épaisse. Longue de seulement 7 miles de long, Peleliu possédaient un aérodrome dans le sud et un marécage couvrait la majeure partie du côté est. La minuscule Angaur, longue de seulement 3 miles, s'étendait juste à 6 miles au large. Une petite population de pêcheurs et de fermier habitait ces îles.
Les Japonais tenaient les Palaus avec 49 000 hommes aux ordres du Groupement du Secteur des Palaus et du commandant de la 14e DI, le Lt. Gen. (Chujo) Sadao Inoue, qui déploya 10 500 sur Peleliu et 1 400 sur Angaur. Pour s'emparer de ces deux îles les stratèges américains sélectionnèrent la 1st Marine Division, unité prestigieuse qui s'est fortement aguerrie à Guadalcanal et la 81st Inf. Div. "Wild Cat" dont c'était le tout premier engagement.
Au matin du 15 septembre, après que la Navy eut tôt fait d'opérer un tir d'artillerie préparatoire, la 1st Marine Div. accosta sur les plages au sud ouest de Peleliu. Les Marines durent faire face à une forte résistance mais établirent, à la tombée de la nuit, une tête de pont de prêt de 2 miles de profondeur. En revanche, les défenseurs nippons ne firent montre d'aucun signe de faiblissement. Si bien que lorsque les Marines durent prendre l'aérodrome, les pertes atteignirent 50 % du total de certaines unités. Le 20 septembre, les Marines étaient érintés et la situation n'avait pas trouvé d'issue.
Le 17 septembre, la 81st Div. du Maj. Gen. Paul J. Mueller entra en action. Après six jours de bombardements préliminaires par la Navy, le 321st Inf. Regt. prit pied sur les côtes sud-est, le 322nd Inf. Regt. attaqua au nord-est et le 323rd Inf. Regt demeura en réserve au large. Au début de l'opération, les cratères, les mines et les plages quadrillées au Shrapnel rendaient tout nouveau débarquement difficile, mais les 52nd, 154th et 306th Engineer Battalions réaménagèrent le tout et créèrent des voies pour l'intérieur des terres. Guidés en fer de lance par le 710th Tank Battalion et soutenu par les 316th, 317th, 318th et 906th Field Artillery Battalions, les deux régiments d'infanterie progressèrent rapidement ne rencontrant qu'une résistance sporadique. Le 20 septembre, les hommes de Mueller vinrent à bout des défenseurs et refoulèrent les Japonais vers les plages occidentales de l'île minuscule.
Pendant ce temps sur Peleliu, le commandant de la 1st Marine Div., le Maj. Gen. William H. Rupertus, fut soumis à un dilemme. Se souvenant de la controverse de Saipan*, il décida d'abord que Peleliu resterait dans la juridiction des Marines, mais il accepta de recevoir des renforts par la suite. Le 22 septembre, le 321st IR fut transféré sur Peleliu avec la mission de nettoyer une étendue d'un mile allant de la plage aux collines recouvertes de jungle. Le lendemain, les unités de l'Armée de Terre se mirent en mouvement pour l'intérieur de l'île, après une préparation d'artillerie terrestre et navale pillonant les collines en question, pendant qu'un régiment de Marines exécuta un saut de mouton pour nettoyer l'extrémité nord de l'île. Le 24, les troupes de l'Armée de Terre trouvèrent un sentier qui menait aux collines et le baptisèrent "321st Trail". Les hommes de Mueller utilisèrent cette piste pour couper les Japonais en deux; une poche au sud autour de la montagne Umurbrogol et l'autre au nord. Les deux vont pourtant s'avérer extrêmement difficiles à réduire, la première à cause de la rudesse du terrain, la seconde du fait que, au grand dam des Américains, Inoue réussit à y faire acheminer 500 soldats frais depuis le nord des Palaus.
Sur Angaur, la 81st ID faisait aussi face à des poches de résistance. Un petit nombre d'ennemis pris au piège dans un terrain sec entre la plage du sud-est et le marais, combattit de manière efficace. Mais le plus grand nombre d'ennemis restant se concentrait sur le "Bowl", une colline auprès du Lac Salome au nord ouest. Le 20 septembre, le 322nd et les chars qui lui étaient attachés attaquèrent le "Bowl". La ligne de chemin qui servait à l'exploitation du phosphate garantissait une bonne voie de communication mais les mines japonaises et leur artillerie la rendait dangereuse. Sur ses pentes, 750 hommes se servant de mortiers, de mitrailleuses, d'artillerie, d'armes antichars étaient déterminés à se battre jusqu'à la fin.
Durant cinq jours, le 322nd s'attaqua au"Bowl" de façon continue. Le 23, le 2/322 atteignit le versant sud mais en fut très vite rejeté. Trois jours plus tard, le régiment tenta une nouvelle attaque par le nord avec davantage de succès. Après que l'artillerie eut dégagé le passage, les chars et les fantassins se précipitèrent vers le versant, y prirent pied solidement et firent taire une dernière tentative nocturne des Japonais.
Les forces américaines se rendirent compte que les pentes du "Bowl" contenaient bon nombre de cavités pouvant abriter des soldats ennemis. Mais, au lieu de les attaquer de la même façn qu'à Saipan, les GI's bouchèrent les entrées à coup de bulldozers. Le 29 septembre, toute la surface du "Bowl" avait été nettoyé. Il ne subsistait qu'un petit nippon réduit au nord de l'île.
Pendant ce temps à Peleliu, les Marines faisaient face à une résistance japonaise aussi violente qu'inattendue au nord de l'île. Le 27 septembre, le 321st faisait route vers le nord avec des chars et des lance-flammes et releva les Marines. Le 321st manoeuvra contre les côtés nord et sud de la poche, tandis que le général Geiger expédia sa réserve toute fraîche, à savoir le 323rd IR, sur les côtés sud et ouest. Désormais la 81st Div. devait combattre mètre par mètre pour le contrôle des collines déchiquetées et des pentes découpées. Voulant absolument tenter une action contre la poche d'Umurbrogol, les hommes de Mueller firent appel à deux innovations efficaces : le napalm et les lance-flammes montés sur des véhicules tout terrain.
Alors que la réduction de la poche se poursuivait, la 81st Div. découvrit que les Japonais avaient aménagé des grottes qui communiquaient entre elles. Pour mettre à mal tout ce complexe, les Gi's déversaient du gasoil dans les cavités et y mettait le feu à coups de grenades au phosphore. Durant le mois d'octobre, le 321st s'employa à réduire toute la poche. La victoire américaine ne fut retardée que par un typhon. Finallement, le 27 novembre, le 323rd acheva le nettoyage de la poche et déclara Peleliu sécurisé.
* Lors de la bataille de Saipan, Holland Smith du Corps des Marines avait relevé de son commandement de la 27th Div. le général Ralph Smith ce qui avait donné naissance à une controverse appelée "Smith vs Smith".
Source : http://www.history.army.mil
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