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temoignages d'equipages de TD (Alsace)

4 participants

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Message  thomy 25/10/2009, 21:07

Bonjour !



j'ai de petite témoignage que je voulais vous faire partager
prenez le temps de lire sa en vaut le coup d’œil !
Cela sa passe en alsace en 1945 au moment de libération des terres annexé

(Se sont des témoignages d’équipage de char colonial).

temoignages d'equipages de TD (Alsace) Pnompenh1.th

1) Alsace 1945

le 2e peloton de l’armé colonial est entré le premier à Karlsruhe. Il veulent atteindre les premier la frontière suisse.
Depuis deux jours il fonce en pointe d'avant garde avec l'escadron Argoud du 3e chasseurs. Dans la matinée du 24 avril, elle est accueillie par un feu nourri. Légères et rapides, les A.M. vont s'embosser sans subir de pertes. L'infanterie, une section du 23e R.I.C., saute des T.D. auxquels elle s'accrochait et se jette impétueusement sur l'adversaire. Celui ci s'est enterré dans des trous étroits où il a accumulé grenades et panzerfaust. Les T.D. s'avancent et tirent, faisant un grand carnage
" Ne dépassez pas la crête !" a ordonné le lieutenant Roblot à son groupe de tête. De fait, le sergent Mouisset, après avoir fait de superbes cartons sur les allemand qui grouillent dans la vallée, revient au défilement de la crête. Mais l'adjudant Fafin, qui est bien camouflé et qui a découvert de nombreux objectifs, s'attarde à tirer. Il est en plein dans les lignes ennemies et les balles ricochent aussitôt qu'une tête apparaît au dessus de la tourelle. Bientôt un grand choc : "Pnom Penh" (Un T.D.) est touché, il réussit avec peine à reculer un peu, puis s'immobilise. Le pilote descend aussitôt pour examiner l'avarie, bientôt suivi par l'adjudant. Ils s'aperçoivent qu'un coup de 88 a atteint le train de roulement, mais les balles sifflent à leurs oreilles : ils sont tirés de toutes parts. Un fantassin s'écroule à peu de distance. Le petit Thobois sort du char à son tour et en se relevant, il est lui même mortellement atteint. Le lieutenant Roblot est sur les lieux, l'affaire est chaude. Vicaire veut absolument découvrir d'où viennent les coups : il grimpe sur le char et observe, debout, comme à l'exercice. "Rentre ou descends de là !" lui crie-t-on. Il descend, en effet, une balle en plein crâne...
L'adjudant Fafin, qui croit avoir repéré l'ennemi, s'écrie: "Je vais tirer quelques obus !" et il s'élance sur le char. "Faites vite !" Au moment où il enjambe la tourelle, une balle le frappe en plein coeur et il s'écroule dans son char qui devait lui servir de cercueil.

temoignages d'equipages de TD (Alsace) Pnompenh2.th

En rampant, le lieutenant Roblot revient vers l'autre char qu'il décide d'engager pour sortir "PNOM PENH" de ce mauvais pas. Il explique la manœuvre il s'agit d'éviter le tir de la pièce qui a endommagé l'autre char. Le sergent Mouisset a compris, il avance "BIEN-HOA II" résolument. Un éclair, un craquement : un autre 88 se dévoile et vient de tirer juste devant le char, à la crête. celui ci manœuvre et recule, mais le pointeur ennemi est habile : au moment où "BIEN BOA II" parvient au défilement de tourelle un deuxième obus écrête, trace son sillon dans la terre et atteint le char en plein dans la soute à munitions mortel feu d'artifice ! Le pilote et son aide sortent, blessés et sévèrement brûlés. Le petit Ormeaux jaillit enfin de la tourelle, torche vivante qu'on n'arrive pas à éteindre. Enfin on lui arrache son treillis imbibé de mazout, il montre un courage étonnant dans ses affreuses souffrances qui seront d'ailleurs brèves."

temoignages d'equipages de TD (Alsace) Tddusgtmoussettouchepar.th

2)Libération d'Orbey (Alsace)


le 16 décembre 1944, Les Tirailleurs qui nettoyaient maison par maison le centre de la localité refluent soudain vers la place du Marché, en laissant plusieurs cadavres sur le terrain. Une maison transformée en blockhaus arrête toute progression, par les jeux meurtriers qui sortent de fenêtre, de chaque soupirail, de chaque broussaille du jardin.
Le commandant Achte donne directement à l’aspirant Baranger, chef de char du HARTMANN, l’ordre d’accompagner une section d’infanterie avec mission d’en finir avec ce blockhaus (il était environ 10h). La jeep Calypso, avec le chasseur Maati et le brigadier Quinto qui sert la mitrailleuse de 30, suit le HARTMANN... La section progresse mais ne peut dépasser le dernier tournant avant le blockhaus qui crache de partout. Le HARTMANN s‘embosse, liquide cinq ruptures dans la maison ; le feu cesse. La section s’élance, accompagnant le char qui avance. Encore une rafale de mitrailleuse. Les fantassins reculent.
L‘aspirant Baranger et le brigadier-chef Sabat (ou Sabot) sautent du char sous le feu de l’ennemi pour aller trouver le chef de section d’infanterie. Pendant ce temps le tireur, brigadier François, envoie encore quelques obus dans la maison. Le chef de section d’infanterie n ‘est pas partisan de continuer. L ‘aspirant remonte à son poste. Sabat se juche sur les contrepoids, mitraillette au poing. Aucune réaction ennemie. Deux obus de plus vienne exploser dans la maison. Baranger décide de foncer. Au moment où le char va dépasser la maison, un Panzerfaust tiré de la dernière fenêtre du 1er étage l’atteint dans le flanc, à hauteur de la tourelle, à bout portant. L ‘explosion projette Sabat et le marocain Naceur, qui étaient sur la plage arrière, arrache le volet du conducteur Viau. Celui-ci jaillit par le trou et se plaque à terre entre le char et les boches. Il ne bouge plus. Les flammes qui ont jailli tout de suite embrasent tout le TD.
La jeep fonce. Quinto vide une bande de mitrailleuse sur la fenêtre fatale, va chercher Naceur commotionné, Sabat légèrement brûlé, et les ramène jusqu‘à la section d’infanterie. Les Tirailleurs ne veulent pas aller chercher les autres qui, peut-être, brûlent vifs, et Viau qui ne bouge toujours pas. Quinto et Maati, pris d’une rage folle, retournent en jeep jusqu’au char, sous le feu ennemi. Ils ramassent Viau dont la figure et les mains sont toutes noires et Maati décharge la dernière bande de mitrailleuse dans la maison à 3 m de celle-ci, pendant que Quinto appelle, en vain, ceux de la tourelle. L'aspirant Baranger, le brigadier François et le chargeur Piarette ont été coupés en deux par l’explosion. Leurs cendres seront recueillies le lendemain au fond de la tourelle. La maison ne sera prise qu’une heure plus tard par une compagnie d’infanterie. Trente Allemands seront faits prisonniers. Autant de cadavres jonchent le jardin et les planchers de la maison.


3) L’entré a Wintzenheim


j'ai le souvenir d'être passé à travers le vignoble, et je crois bien que nous avions des ordres d'y faire attention. Mais il se peut que les nécessités des combats l'aient un peu abîmé. Veuillez nous en excuser. J'ai l'impression que nous sommes entrés à Wintzenheim sans tirer un coup de feu. Mais il se peut aussi que ce ne soit que par comparaison avec les jours précédents, où nous avions beaucoup tiré.

En arrivant à Wintzenheim vers 16h30, nous avons remonté la grand'rue, et mon char s'est rangé le long du trottoir, en face de l'hôtel Meyer, et juste devant la grande porte cochère blanche d'une maison de vigneron. J'ai toujours gardé en mémoire la vue des Vosges dans le lointain, et lorsqu'il y a plusieurs années je suis retourné à Wintzenheim, j'ai retrouvé cette même vue. Nous avons alors soufflé, un peu de repos était le bienvenu. Le Capitaine est parti aux ordres, Cruse est resté dans la tourelle en écoute radio. Chariot et l'aide pilote ont ouvert leurs capots et mis la tête dehors, et moi je suis allé sur la tourelle pour y fumer ma pipe, appuyé sur le canon. Et puis, sans avoir rien entendu, nous avons été blessés tous les trois. Je pense que nous avons reçu le premier obus (Minen), qui est tombé sur l'avant droit du char. J'étais blessé aux deux jambes ; Chariot a été atteint à la tête et le jeune a dû avoir une jambe abîmée.

Étant donné que je ne pouvais plus me déplacer, je me suis assis sur le bord du char, en attendant que quelqu'un passe pour me descendre. J'avais toujours ma pipe à la bouche. Ce fut un Légionnaire qui me transporta sous le grand porche où j'ai attendu que l'on s'occupe de moi. Mes derniers souvenirs de Wintzenheim sont l'arrivée d'une charmante personne venue m'apporter de l'eau de vie, que je n'ai pas bue mais que le Légionnaire a trouvé très bonne. J'avais appris quelques jours auparavant qu'en cas de grosse perte de sang, il ne fallait pas boire d'alcool. Or, j'avais perdu beaucoup de sang, mes bottes en étaient remplies. Depuis ce jour-là, tous les 2 février, je bois un petit verre d'eau-de-vie en souvenir de la bouteille que je n'ai pas touchée en 1945...

Comme mes deux jambes me faisaient souffrir, car en plus de mes os cassés j'avais de multiples éclats, l'infirmier de l'escadron me fit une piqûre de morphine qui a dû m'endormir très rapidement et très profondément, car je ne me suis réveillé que sur une table d'opération, à l'hôpital...

Nota : j'avais un frère, Joseph, décédé depuis, qui était au 11ème RCA, 3ème escadron, 2e peloton, sur le T.D. "Souville". Or, ce peloton marchait avec notre escadron le 2 février 1945. Après la libération de Wintzenheim, il avait été envoyé à Wettolsheim, et c'est en revenant de ce village, vers 19 heures, que mon frère, voulant me voir, a appris que j'avais été blessé et évacué sur l'hôpital de Colmar, ce qui a permis à mes parents d'en être informés rapidement. Ce n'était pas toujours agréable pour moi de savoir mon jeune frère dans les mauvais coins où nous nous trouvions parfois...

Source : M. Charles Deuve, 82 ans. Propos recueillis par Guy Frank le 16 janvier 2004
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Message  panzerblitz 26/10/2009, 13:39

Excellent boulot et merci beaucoup de nous le faire partager beret !
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Message  Thunderbolt 28/10/2009, 09:57

En tant qu'Alsacien, je ne puis qu'apprécier de tel témoignage temoignages d'equipages de TD (Alsace) Beret ! Bon travail temoignages d'equipages de TD (Alsace) Pouce_mi
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Message  thomy 29/10/2009, 10:49

merci à vous ;)

l'avancée française est passée juste à coté de chez moi et je suis en train de faire un petit exposer, j'aurai bientôt fini .

donc à bientôt (pour les intéressés) .

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Message  LeSieur 29/10/2009, 22:52

superbe , J'ai arrêté de faire mon travail pour lire ton texte, vraiment superbe ... temoignages d'equipages de TD (Alsace) Pouce_mi temoignages d'equipages de TD (Alsace) Commanda
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