La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
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La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
La Bande a Bonny-Lafont
En 1940, la France a capitulé.
La voie de la collaboration est ouverte et l'association de l'inspecteur Pierre Bonny et du truand Henri Chamberlin, dit "Henri Normand" ou "Henri Lafont" (Il est touteefois plus connu sous ce dernier pseudonyme) en est un des plus triste exemple.
Il convient toutefois avant de montrer les sinistres activitées de la carlingue de s'attarder sur ces deux "associés":
Presentation
Henri Chamberlin, dit "Henri Normand" ou "Henri Lafont" (1902-1944)
Lafont est accroupi (photo tiré du lien Un du 93, rue Lauriston)
Orphelin de père à 11 ans, abandonné au même moment par sa mère de même que ses 5 frères et sœur, Henri Chamberlin connaît une enfance miséreuse. Après son service militaire, puis quelques petits boulots, il vole, et est envoyé en prison, puis au bagne de Cayenne. Il réussit à s’en évader.
Vers 1939, il obtient la concession d’un garage Simca à Paris, porte des Lilas, sous la fausse identité d’Henri Normand. Avec la guerre, il est cependant obligé de stopper cette activité, faute de clients. Il devient alors gérant du mess de la préfecture de police de Paris. Peu de temps auparavant, il avait en effet noué de bonnes relations avec la police, en offrant une Simca à l’Amicale de la préfecture de police, qui était venue quêter.
Un policier l’ayant reconnu, il est toutefois incarcéré en 1939 à la prison du Cherche-midi puis au camp de Cépoy, pour ne pas avoir répondu à l’ordre de mobilisation. Il s’évade lors d’un transfert, en compagnie de plusieurs autres prisonniers, dont deux espions allemands. Recherché par la police française, il se rapproche alors des autorités allemandes installées à Paris, en particulier le colonel Rudolph, patron de l’Abwehr, et ses deux adjoints : Hermann Brandl dit Otto et le capitaine Radecke.
Sous le nom de Lafont, il met alors en place pour leur compte une officine chargée à la fois de s’approprier des richesses françaises et notamment celle des appartement "dejudaisés", et de participer à l’espionnage allemand. Après plusieurs autres adresses, notamment l’avenue Pierre 1er de Serbie, ce bureau s’installe 93, rue Lauriston (XVIième arrondissement). C'est sous cette adresse que deviendra celebre la bande a Bonny-Lafont.
Codirigée par l’ancien policier Pierre Bonny, cette annexe de la Gestapo emploie une vingtaine de condamnés de droit commun libérés à la demande de Lafont : truands, hommes de main, proxénètes, etc.
Peu à peu, ce « bureau d’achat » très particulier se double d’un service de basse police, où la torture est monnaie courante. Une annexe située 3 bis place des Etats-Unis, et où s’installera plus spécialement Pierre Bonny, sera d’ailleurs en partie aménagée en prison.
Dénoncés par Joseph Joanovici, Henri Lafont, Pierre Bonny et 6 autres membres de la bande sont condamnés à mort à la Libération et exécutés le 27 décembre 1944.
Pierre Bonny
Il dirigea avec Henri Chamberlin dit Lafont un groupe de « gestapistes français » installé 93 rue Lauriston (XVIième arrondissement), et employant une vingtaine de condamnés de droit commun libérés à sa demande : truands, hommes de main, proxénètes, etc.
Ancien policier, sacré « premier flic de France » par le ministre de l’intérieur Chéron, Pierre Bonny avait ensuite été condamné pour concussion et violation de secret professionnel, et s’était reconverti comme détective privé avant d’œuvrer rue Lauriston.
Dénoncés par Joseph Joanovici, capturés le 31 août 1944 dans une ferme de Seine-et-Marne, Henri Lafont et Pierre Bonny sont condamnés à mort le 12 décembre 1944 et exécutés le 27 décembre.
Activitées
Pour les sinistres activitée de la bande de la "carlingue" je vous invite a visiter ce lien:
http://www.histoire-genealogie.com/article.php3?id_article=671
La bande de Monsieur Pierre et Monsieur Henri" sont aussi instigatrice de la creation d'une brigade nord africaine censé combattre les "fifis" (FFI).
J'ai trouvé un seul lien interessant par google mais assez axée politiquement... voire meme que ca pue un peu...
http://www.memopnha.com/hamr001.html
Voila pour une premiere ebauche sur la Rue Lauriston.
Un post plus personnel va suivre sous peu.
En 1940, la France a capitulé.
La voie de la collaboration est ouverte et l'association de l'inspecteur Pierre Bonny et du truand Henri Chamberlin, dit "Henri Normand" ou "Henri Lafont" (Il est touteefois plus connu sous ce dernier pseudonyme) en est un des plus triste exemple.
Il convient toutefois avant de montrer les sinistres activitées de la carlingue de s'attarder sur ces deux "associés":
Presentation
Henri Chamberlin, dit "Henri Normand" ou "Henri Lafont" (1902-1944)
Lafont est accroupi (photo tiré du lien Un du 93, rue Lauriston)
Orphelin de père à 11 ans, abandonné au même moment par sa mère de même que ses 5 frères et sœur, Henri Chamberlin connaît une enfance miséreuse. Après son service militaire, puis quelques petits boulots, il vole, et est envoyé en prison, puis au bagne de Cayenne. Il réussit à s’en évader.
Vers 1939, il obtient la concession d’un garage Simca à Paris, porte des Lilas, sous la fausse identité d’Henri Normand. Avec la guerre, il est cependant obligé de stopper cette activité, faute de clients. Il devient alors gérant du mess de la préfecture de police de Paris. Peu de temps auparavant, il avait en effet noué de bonnes relations avec la police, en offrant une Simca à l’Amicale de la préfecture de police, qui était venue quêter.
Un policier l’ayant reconnu, il est toutefois incarcéré en 1939 à la prison du Cherche-midi puis au camp de Cépoy, pour ne pas avoir répondu à l’ordre de mobilisation. Il s’évade lors d’un transfert, en compagnie de plusieurs autres prisonniers, dont deux espions allemands. Recherché par la police française, il se rapproche alors des autorités allemandes installées à Paris, en particulier le colonel Rudolph, patron de l’Abwehr, et ses deux adjoints : Hermann Brandl dit Otto et le capitaine Radecke.
Sous le nom de Lafont, il met alors en place pour leur compte une officine chargée à la fois de s’approprier des richesses françaises et notamment celle des appartement "dejudaisés", et de participer à l’espionnage allemand. Après plusieurs autres adresses, notamment l’avenue Pierre 1er de Serbie, ce bureau s’installe 93, rue Lauriston (XVIième arrondissement). C'est sous cette adresse que deviendra celebre la bande a Bonny-Lafont.
Codirigée par l’ancien policier Pierre Bonny, cette annexe de la Gestapo emploie une vingtaine de condamnés de droit commun libérés à la demande de Lafont : truands, hommes de main, proxénètes, etc.
Peu à peu, ce « bureau d’achat » très particulier se double d’un service de basse police, où la torture est monnaie courante. Une annexe située 3 bis place des Etats-Unis, et où s’installera plus spécialement Pierre Bonny, sera d’ailleurs en partie aménagée en prison.
Dénoncés par Joseph Joanovici, Henri Lafont, Pierre Bonny et 6 autres membres de la bande sont condamnés à mort à la Libération et exécutés le 27 décembre 1944.
Pierre Bonny
Il dirigea avec Henri Chamberlin dit Lafont un groupe de « gestapistes français » installé 93 rue Lauriston (XVIième arrondissement), et employant une vingtaine de condamnés de droit commun libérés à sa demande : truands, hommes de main, proxénètes, etc.
Ancien policier, sacré « premier flic de France » par le ministre de l’intérieur Chéron, Pierre Bonny avait ensuite été condamné pour concussion et violation de secret professionnel, et s’était reconverti comme détective privé avant d’œuvrer rue Lauriston.
Dénoncés par Joseph Joanovici, capturés le 31 août 1944 dans une ferme de Seine-et-Marne, Henri Lafont et Pierre Bonny sont condamnés à mort le 12 décembre 1944 et exécutés le 27 décembre.
Activitées
Pour les sinistres activitée de la bande de la "carlingue" je vous invite a visiter ce lien:
http://www.histoire-genealogie.com/article.php3?id_article=671
La bande de Monsieur Pierre et Monsieur Henri" sont aussi instigatrice de la creation d'une brigade nord africaine censé combattre les "fifis" (FFI).
J'ai trouvé un seul lien interessant par google mais assez axée politiquement... voire meme que ca pue un peu...
http://www.memopnha.com/hamr001.html
Voila pour une premiere ebauche sur la Rue Lauriston.
Un post plus personnel va suivre sous peu.
Dernière édition par le 2/10/2006, 14:25, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Un excellent livre à ce sujet est "Le Gang des Tractions Avants" je donneari plus de détials à propos du livre ce soir.
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Pas de probleme phil et je suis preneur!
A lire vous serez decu par le chanteur de petit papa noel...
En tout cas etudier la "carlingue" est tres interessant on tombe sur tout les personnages... tel Joanovici ( http://andrepousse.free.fr/Joanovici.htm ).
Ca me rapelle la fin du film "93, rue Lauriston" ou un des hommes de main de Lafont, suite a la demande de faire une liste des personnes qui ont de pres ou de loin cotoyé la "carlingue": Vous feriez mieux de recopier le Bottin mondain"...
Sources: http://andrepousse.free.fr/Pigalle2.htmA la Libération, les résistants et les survivants de la Carlingue tels Pierre Loutrel, alias Pierrot le Fou, Abel Danos, dit le Mammouth, Georges Boucheseiche (impliqué aussi dans l’affaire Ben Barka) se retrouvent dans le gang des tractions avant. A Pigalle, l’argent arrange tout.
A lire vous serez decu par le chanteur de petit papa noel...
En tout cas etudier la "carlingue" est tres interessant on tombe sur tout les personnages... tel Joanovici ( http://andrepousse.free.fr/Joanovici.htm ).
Ca me rapelle la fin du film "93, rue Lauriston" ou un des hommes de main de Lafont, suite a la demande de faire une liste des personnes qui ont de pres ou de loin cotoyé la "carlingue": Vous feriez mieux de recopier le Bottin mondain"...
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Salut,
merci pour le post.
ces types étaient bien des collaborateurs " indépendants " sans rapport avec Pétain et Vichy.
@+, pegase001
merci pour le post.
ces types étaient bien des collaborateurs " indépendants " sans rapport avec Pétain et Vichy.
@+, pegase001
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
On peut dire effectivement collaborateurs independants mais ayant un statut officiel tres important.
On peut limite croire que les allemands, vichy, les industriels, le tout paris ne pouvait se passer de Lafont...
Plus je recherche,plus je vais d'etonnement en etonnement devant cette association de malfaiteurs version IIIeme reich...
Mais je continue et vous tiens au courant si j'ai du nouveau.
Premier geste de l'apres midi:
Commander ce bouquin
On peut limite croire que les allemands, vichy, les industriels, le tout paris ne pouvait se passer de Lafont...
Plus je recherche,plus je vais d'etonnement en etonnement devant cette association de malfaiteurs version IIIeme reich...
Mais je continue et vous tiens au courant si j'ai du nouveau.
Premier geste de l'apres midi:
Commander ce bouquin
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
joseph porta a écrit:
La bande de Monsieur Pierre et Monsieur Henri" sont aussi instigatrice de la creation d'une brigade musulmane censé combattre les "fifis" (FFI).
C'etait la brigade nord-africaine (ne melons pas la religion a cette histoire)
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Il faut savoir que par pur machiavélisme les nzais voulaient tout conrôler.
Non seulement le marché officiel mais également le marché noir.
Alors que celui-ci était interdit pour le simple citoyen sous peine de lourdes punitions, les nazis avaient en quelque sorte pris le contrôle d'un marché noir dont le but était de récupérer tout ce qui pouvait l'être pour l'effort de guerre.
D'où l'utilisation également de criminels de droit commun et d'entrepreneurs véreux.
Non seulement le marché officiel mais également le marché noir.
Alors que celui-ci était interdit pour le simple citoyen sous peine de lourdes punitions, les nazis avaient en quelque sorte pris le contrôle d'un marché noir dont le but était de récupérer tout ce qui pouvait l'être pour l'effort de guerre.
D'où l'utilisation également de criminels de droit commun et d'entrepreneurs véreux.
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
joseph porta a écrit:
La bande de Monsieur Pierre et Monsieur Henri" sont aussi instigatrice de la creation d'une brigade musulmane censé combattre les "fifis" (FFI).
C'etait la brigade nord-africaine (ne melons pas la religion a cette histoire)
Vu sur le lien douteux...Ouvrant une « soupe populaire », réservé aux musulmans
Il est vrai qu'il ne faut pas meler la religion a ceci c'est pourquoi je vais modifier.
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
C'etait la brigade nord-africaine (ne melons pas la religion a cette histoire)
le jeu de mot est involontaire.......................
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Ok pink mais je prefere laisser nord africaine
Sinon que de trucs interessant et sinon pour le livre il n'est plus disponible: je pense aller chez un bouquiniste.
La tronche de mon libraire quand je lui ai dit le titre du bouquin
Il a regardé a droite a gauche pour voir si il n'y avait pas d'autres clients...
J'aurai commandé Mein Kampf ca aurai moins choqué
Sinon que de trucs interessant et sinon pour le livre il n'est plus disponible: je pense aller chez un bouquiniste.
La tronche de mon libraire quand je lui ai dit le titre du bouquin
Il a regardé a droite a gauche pour voir si il n'y avait pas d'autres clients...
J'aurai commandé Mein Kampf ca aurai moins choqué
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Merci beaucoup pour ce post, c'est très interessant
Je n'ai pas de questions pour le moments... ;)
Ivy
Je n'ai pas de questions pour le moments... ;)
Ivy
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
je voudrais savoir si Henri Lafont et Pierre Bonny ont fait cela pour l'idéologie nazi ou pour l'argent...
Charlemagne- Police militaire (Modérateur)
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Date d'inscription : 11/02/2006
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
je voudrais savoir si Henri Lafont et Pierre Bonny ont fait cela pour l'idéologie nazi ou pour l'argent...
Source: le site douteux... mais c'est néanmoins vrai (j'ai enfin eu le bouquin)Car, le sinistre Lafont, n'a pas seulement été un tortionnaire sadique et un serviteur de la Gestapo, un Kriminalrat (conseiller criminel), il n'a pas été seulement cet enfant de l'assistance publique devenu truand en trahissant sa Patrie pour adopter la nationalité allemande et les thèses du national-socialisme.
En clair selon ce que je lis au fur et a mesure ces deux hommes etaient des opportunistes interessés avant tout par l'argent.
On retrouve un pedigree de Bonny ici: http://monsite.wanadoo.fr/affaire_Seznec_bis/page6.html
Un petit echantillon:
En 1923, Pierre Bonny a 28 ans.
Il est policier depuis 1918 et a fait preuve de talents qui lui ont valu d'être affecté à la Sûreté générale (police secrète).
Dans l'Affaire, il sera l'adjoint du commissaire Vidal, chargé officiellement de l'enquête.
En fait, c'est l'inspecteur Bonny qui pilote, influence et tire toutes les ficelles.
Il s'intéresse plutôt aux éléments à charge qu'il fouille, amplifie, et oublie les vérifications élémentaires qui pourraient innocenter l'accusé.
On le retrouve plus tard dans de nombreuses autres affaires, toutes aussi sombres, dont l'Affaire Stavisky, l'Affaire Prince.
En 1934, il est chassé de la police pour trafic d'influence et détournement de fonds.
Durant l'occupation allemande, il est l'auxiliaire de la Gestapo; c'est lui le triste acolyte de la bande Bonny et Lafont.
A la libération (décembre 1944), il est condamné à mort et fusillé.
Pour Lafont, plus simple je reprend ce qui est ecrit a la premiere page:
Sous le nom de Lafont, il met alors en place pour leur compte une officine chargée à la fois de s’approprier des richesses françaises et notamment celle des appartement "dejudaisés"
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Pour ceux qui veulent voir un film excellent traitant sur le sujet:
93, rue Lauriston avec daniel Russo dans le role de Lafont.
93, rue Lauriston avec daniel Russo dans le role de Lafont.
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Bon j'ai lu le livre "la bande a bonny lafont" mais malheureusement ca m'a pas appris tant que ca... je vais le relire au cas ou...
Daniel des infos?
(j'suis encore en train de trier les precedentes et je sens que je vais encore profiter de mon statut d'etudiant pour ecrire a Koblenz )
Daniel des infos?
(j'suis encore en train de trier les precedentes et je sens que je vais encore profiter de mon statut d'etudiant pour ecrire a Koblenz )
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
D'apres ce que je sais, mais n'ai pas de source a citer pour appuyer mes dires, Bonny et Lafont n'etaient que de vulgaires gangsters qui ont profite de la situation pour s'enrichir et augmenter leurs pouvoirs. Et ils n'etaient pas les seuls.joseph porta a écrit:Bon j'ai lu le livre "la bande a bonny lafont" mais malheureusement ca m'a pas appris tant que ca... je vais le relire au cas ou...
Daniel des infos?
Quand la pourriture se repands, les rats et les cafards sortent des egouts, simple loi de la nature.
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Oui sur Paris selon infos il y'avai deux autres bandes aussi actives que "Bonny-Lafont".Et ils n'etaient pas les seuls.
Enfin tu verra...
Invité- Invité
Roger Griveau, collabo à la carlingue, rue Lauriston.
Bonjour à chacun,
Ecrivant un livre sur des affaires criminelles dans l'Orne, je recherche toute information concernant un dénommé Roger Griveau, transfuge de la Carlinge, 93 rue Lauriston, qui devient garde du corps du chef gestapiste de l'Orne, Bernard Jardin, fin juin 1944. Mi-juillet, à la recherche de Jacques Foccart, Griveau attaque une ferme au Metz, à Joué-du-Plain, brutalise la famille Buffon, puis incendie la ferme. Après de multiples exactions avec le sinistre Jardin et un engagement dans la SS, il fuit à Coblenz, Allemagne. Arrêté en France à son retour, il est condamné à mort par la cour de justice de l'Orne le 15 avril 1946 à Alençon et exécuté.
Accessoirement, je recherche des informations sur un dénommé Roland Fautrel, ou Foutrel, toujours un transfuge de la Carlingue dans l'Orne, à la même période.
Espèrant que cette bouteille à la mer puisse trouver une terre...
Jean-François Miniac.
Ecrivant un livre sur des affaires criminelles dans l'Orne, je recherche toute information concernant un dénommé Roger Griveau, transfuge de la Carlinge, 93 rue Lauriston, qui devient garde du corps du chef gestapiste de l'Orne, Bernard Jardin, fin juin 1944. Mi-juillet, à la recherche de Jacques Foccart, Griveau attaque une ferme au Metz, à Joué-du-Plain, brutalise la famille Buffon, puis incendie la ferme. Après de multiples exactions avec le sinistre Jardin et un engagement dans la SS, il fuit à Coblenz, Allemagne. Arrêté en France à son retour, il est condamné à mort par la cour de justice de l'Orne le 15 avril 1946 à Alençon et exécuté.
Accessoirement, je recherche des informations sur un dénommé Roland Fautrel, ou Foutrel, toujours un transfuge de la Carlingue dans l'Orne, à la même période.
Espèrant que cette bouteille à la mer puisse trouver une terre...
Jean-François Miniac.
Miniac- Soldat 1ère classe
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Date d'inscription : 16/04/2008
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Article passionnant, la photo était sur un "Historia" des années 70.
navigant- Général de Brigade
- Nombre de messages : 678
Date d'inscription : 17/12/2007
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Salut
Sur Google : bernard jardin+gestapo , te dirige vers qq sites qui peuvent t'interesser , notamment la repression en basse normandie
( à moins que tu ne les connaisses deja ! )
Sur Google : bernard jardin+gestapo , te dirige vers qq sites qui peuvent t'interesser , notamment la repression en basse normandie
( à moins que tu ne les connaisses deja ! )
lebel- Adjudant
- Nombre de messages : 96
Date d'inscription : 07/09/2006
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Salut Jean-François,
Puis-je te demander d'aller te présenter dans le sujet ad-hoc?
Nous ferons plus ample connaissance de cette manière.
Cordialement,
Phil
Puis-je te demander d'aller te présenter dans le sujet ad-hoc?
Nous ferons plus ample connaissance de cette manière.
Cordialement,
Phil
Phil642- Général (Administrateur)
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Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Bonjour, je regarde ce que j'ai dans mes docs, tu as de la chance c'est les seuls que j'ai imprimé.je recherche toute information concernant un dénommé Roger Griveau, transfuge de la Carlinge, 93 rue Lauriston
Pour le moment rien trouvé dans ma liste des condamnations.
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Bon rien de rien, je te conseille de courir vite fait aux archives nationale avant que la loi ne passe.
Je devrai y aller sous peu theoriquement.
Je devrai y aller sous peu theoriquement.
Invité- Invité
Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Bonjour, je donne suite ici aux aventures palpitantes de Lafont-Bony .
Quand les troupes allemandes entrèrent dans Paris, le 14 Juin 1940, le haut commandement militaire pour la France occupée détenait la totalité des pouvoirs de la puissance occupante.Lors de l'invasion de la Pologne, des commandos de la Gestapo et du SD, avaient accompagées les troupes.Les militaires avaient été horrifiés par ce qu'ils avaient vu faire et, avant l'attaque à l'Ouest, les généraux de la Werhmacht , avaient obtenus d'Hitler que de tels groupes n'interviennent pas.Redoutant un conflit avec ses généraux à ce moment crucial, Hitler avait accédé à leur demande.Himmler donna l'ordre secret de constituer un commando d'hommes sûrs.Revêtus de l'uniforme de la police militaire de campagne, ils arrivèrent à Paris en même temps que les premières troupes régulières.Les militaires mis devant le fait accompli , protestèrent sans résultat.La Gestapo et le SD étaient à Paris, mais leur effectif était faible et ils n'avaient officiellement aucun pouvoir.Les militaires leur laissèrent seulement deux domaines pour lesquels ils avaient peu de goût : les affaires juives, et les loges maçonniques.Les affaires intérieures françaises n'interessaient pas l'état major, seule importait la scurité à l'arrière des troupes qui continuaient la guerre contre le royaume uni .Pour cela il disposait de la GFP(Geheimfeldpolizei ) sureté aux armées,de la Feldgendarmerie, et de l'Abwehr , service d'espionnage et de contre espionnage qui installa son service central a l'hôtel Lutétia à Paris, et répartit des groupes sur tout le littoral.L'Abwehr France était commandé par le colonel Friedrich Rudolph, officier de la vieille école âgé de 48 ans, il avait combattu durant la première guerre mondiale, et venait de la section de l'Abwehr de Cologne qui était spécialisée dans le travail sur la France.Un de ses adjoints le Lt colonel Arnold Garthe, lui succéda comme chef au printemps de 1944.Dans ses bagages le service trés professionnel et éfficace, amena rapidement de vieux agents qu'il utilisait depuis longtemps ,pour de curieuses besognes.L'un des plus importants était Hermann Brandl, un Bavarois de quarante quatre ans , plus connu sous le nom de Otto, ingénieur diplômé et agent de l'antenne de Cologne.Installé en Belgique depuis 1925 il venait fréquemment en France, et parlait parfaitement le Français.Rapidement l'Abwehr décida de créer des bureaux camouflés qui lui assureraient une certaine autonomie financière à l'égard de l'état major dont le contrôle serait certainement tatillon, en même temps que de couverture à de nouveaux agents que l'on recruterait en partie sur place.Naquirent alors les bureaux d'achats, qui allaient avoir une double et terrible activité.Lors de la signature de la convention d'armistice , le 22 Juin 1940, les signataires français n'avaient pas prêté une attention spéciale à l'article 18 qui mettait à la charge de la France le paiement des frais d'occupation, c'est a dire l'entretien des troupes allemandes stationnées en italiensFrance.Or le 8 Aout 1940, les frais d'occupation "impossibles à évaluer avec précision" s'élevaient à un montant journalier de 400 millions de francs.A la fin de 1940, le gouvernement français avait versé 80 milliards, somme énorme , les recettes budgétaires de l'état avaient été de 54 milliards en 1938.En 1941 , le 29 Mars l'acompte journalier fut ramené à 300 millions de francs, mais le 11 Novembre 1942 , après l'invasion de la zone libre, il fut porté à 500 millions de francs, auxquels il fallut ajouter un milliard mensuel après le départ des italiens le 03 Septembre 1943.C'est avec ce pactole que les bureaux d'achats allaient fonctionner.Constatant que beaucoup de marchandises échappaient à leurs réquisitions, ils recrutèrent des hommes de main pour rechercher les stocks cachés ou découvrir les individus disposés à faire du commerce avec eux moyennant de trés confortables commissions.Pour disposer d'une carte d'acheteur qui mettait à l'abri de toute intrusion de la police Française, il fallait fournir des renseignements sur les opposants potentiels, les juifs, et les résistants qui commençaient à s'organiser.
L'un des premiers agents recrutés, fut un certain Henri Chamberlin, neuf fois condamné pour des délits de droit commun entre 1924 et 1934.Interné dans un camp du Loiret pendant la guerre , il y avait fait la connaissance d'agents allemands qui avaient apprécié sa débrouillardise et sa parfaite connaissance du milieu.Accompagné d'un officier de l'Abwehr , il va chercher dans les prisons les voyaous qu'il connaissait, et constitue une équipe prête à toutes les besognes.Rapidement l'Abwehr recrute Chamberlin allias Lafont , et lui donne la direction d'un bureau d'achat.Ces officinezs vont se spécialiser dans le pillage de la France, en acheminant vers les centres allemands dirigés en majeur partie par le bureau Otto, une quantité extraordinaire de marchandises de toute nature.Pour ces bandits de droit commun, c'est un véritable pactole qui va être exploité sans limite et sans scrupule.Des industriels seront sollicités, et certains d'entre eux ne répugneront pas à livrer une importante proportion de leur production, et parfois la totalité, directement à l'occupant qui paie beaucoup plus que le prix de la taxe.Et comme les acheteurs prennent un pourcentage sur toute les transactions, tout le monde est satisfait.On vend ainsi de tout, des bas de soie aux métaux, du foie gras à la tonne aux peaux de lapin chamoisée indispensables à la Luftwaffe pour filtrer l'essence, des couvertures de laine , etc etc...
De bien curieux personnages appparaissent: les gangsters cotoient d'honorables commerçants attirés par le gain facile, des femmes du monde dont une princesse russe mariée à un comédien célèbre, et une authentique duchesse que Lafont mettra dans son lit puis repassera à son chauffeur, Pagnon , redoutable gangster.Rue Lauriston, où Lafont a installé sonnofficine, on festoie chaque soir.Car le plaisir de Lafont c'est de briller, d'inviter des gens célèbres, d'entretenir l'illusion d'être important.En même temps que ses hommes de main et lui même arrêtent des résistants qu'ils torturent abominablement dans la cave et parfois au salon, il aime rendre service , faire obtenir un Ausweiss, parfois faire relâcher quelqu'un d'important.Le bonheur suprême est d'arrêter les policiers qui jadis l'on envoyé en prison.De tout cela l'Abwehr fait son miel, mais dés qu'elle le pourra la Gestapo voudra profiter également de cette source d'information, et utilisera ces équipes d'auxiliaires
qui lui remettront quantités de malheureux auxquels on extorquera des aveux sous la torture.Des scènes surréalistes se déroulent rue Lauriston ou Avenue Henri-Martin, chez l'agent belge Delfanne, dit Masuy: pendant que l'on inflige le supplice de la baignoire à des résistants, l'un des membres de l'équipe joue avec beaucoup de sensibilité du Bach sur le piano à queue du grand salon, tandis que d'autres discutent de doctrines politique, ou préparent quelques coups fructueux.La bande Lafont-Bony avait terminé sa carrière par un crime crapuleux particulièrement horrible: l'assassinat de deux femmes tuées à coups de batte de base ball, pour les voler, le 5 Aout 1944, à l'approche de la libération.Le 27 Décembre 1944 , les 8 principaux membres de la bande , Lafont et Bony en tête furent fusillés au fort de Montrouge, aprés un procès hâtif , qui a laissé beaucoup de faits dans l'ombre.Une instruction bâclée en trois mois, malgré les protestations d'un juge d'instruction, harcelé ne permettait pas de mettre à jour toute la vérité.Car l'activité de ces bandes avait dépassé à de nombreuses reprises le pillage permanent et la délation.Ces misérables avaient opérés de trés nombreuses arrestations, torturé, pillé, livré leur victime à la Gestapo qui les avaient fusillées, ou déportées, mais ils avaient également porté les armes contre des Français.
Lafont avait reçu la nationalité allemande et le grade de capitaine afin de perndre le commandement d'un groupe de volontaires recrutés parmi les Nord- Africains- pour la plupart venant des bas fonds du milieu- constituant une Légion nord- africaine encadrée par la bande, et des hommes de la Légion du rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, tous promus sous officiers et chefs de groupe.On les envoya en Limousin, et surtout en Corrèze et en Franche comté pour combattre les maquis , sans succés, mais en commettant de terribles exactions sur la population.Devant cet échec les allemands furent contraints de les rappeler , et de supprimer cette troupe inutilisable militairement .Au premier rang de ces auxiliaires, presque toujours on trouve les groupes, et les partis collaborationnistes ...... Amicalement le ronin.
Quand les troupes allemandes entrèrent dans Paris, le 14 Juin 1940, le haut commandement militaire pour la France occupée détenait la totalité des pouvoirs de la puissance occupante.Lors de l'invasion de la Pologne, des commandos de la Gestapo et du SD, avaient accompagées les troupes.Les militaires avaient été horrifiés par ce qu'ils avaient vu faire et, avant l'attaque à l'Ouest, les généraux de la Werhmacht , avaient obtenus d'Hitler que de tels groupes n'interviennent pas.Redoutant un conflit avec ses généraux à ce moment crucial, Hitler avait accédé à leur demande.Himmler donna l'ordre secret de constituer un commando d'hommes sûrs.Revêtus de l'uniforme de la police militaire de campagne, ils arrivèrent à Paris en même temps que les premières troupes régulières.Les militaires mis devant le fait accompli , protestèrent sans résultat.La Gestapo et le SD étaient à Paris, mais leur effectif était faible et ils n'avaient officiellement aucun pouvoir.Les militaires leur laissèrent seulement deux domaines pour lesquels ils avaient peu de goût : les affaires juives, et les loges maçonniques.Les affaires intérieures françaises n'interessaient pas l'état major, seule importait la scurité à l'arrière des troupes qui continuaient la guerre contre le royaume uni .Pour cela il disposait de la GFP(Geheimfeldpolizei ) sureté aux armées,de la Feldgendarmerie, et de l'Abwehr , service d'espionnage et de contre espionnage qui installa son service central a l'hôtel Lutétia à Paris, et répartit des groupes sur tout le littoral.L'Abwehr France était commandé par le colonel Friedrich Rudolph, officier de la vieille école âgé de 48 ans, il avait combattu durant la première guerre mondiale, et venait de la section de l'Abwehr de Cologne qui était spécialisée dans le travail sur la France.Un de ses adjoints le Lt colonel Arnold Garthe, lui succéda comme chef au printemps de 1944.Dans ses bagages le service trés professionnel et éfficace, amena rapidement de vieux agents qu'il utilisait depuis longtemps ,pour de curieuses besognes.L'un des plus importants était Hermann Brandl, un Bavarois de quarante quatre ans , plus connu sous le nom de Otto, ingénieur diplômé et agent de l'antenne de Cologne.Installé en Belgique depuis 1925 il venait fréquemment en France, et parlait parfaitement le Français.Rapidement l'Abwehr décida de créer des bureaux camouflés qui lui assureraient une certaine autonomie financière à l'égard de l'état major dont le contrôle serait certainement tatillon, en même temps que de couverture à de nouveaux agents que l'on recruterait en partie sur place.Naquirent alors les bureaux d'achats, qui allaient avoir une double et terrible activité.Lors de la signature de la convention d'armistice , le 22 Juin 1940, les signataires français n'avaient pas prêté une attention spéciale à l'article 18 qui mettait à la charge de la France le paiement des frais d'occupation, c'est a dire l'entretien des troupes allemandes stationnées en italiensFrance.Or le 8 Aout 1940, les frais d'occupation "impossibles à évaluer avec précision" s'élevaient à un montant journalier de 400 millions de francs.A la fin de 1940, le gouvernement français avait versé 80 milliards, somme énorme , les recettes budgétaires de l'état avaient été de 54 milliards en 1938.En 1941 , le 29 Mars l'acompte journalier fut ramené à 300 millions de francs, mais le 11 Novembre 1942 , après l'invasion de la zone libre, il fut porté à 500 millions de francs, auxquels il fallut ajouter un milliard mensuel après le départ des italiens le 03 Septembre 1943.C'est avec ce pactole que les bureaux d'achats allaient fonctionner.Constatant que beaucoup de marchandises échappaient à leurs réquisitions, ils recrutèrent des hommes de main pour rechercher les stocks cachés ou découvrir les individus disposés à faire du commerce avec eux moyennant de trés confortables commissions.Pour disposer d'une carte d'acheteur qui mettait à l'abri de toute intrusion de la police Française, il fallait fournir des renseignements sur les opposants potentiels, les juifs, et les résistants qui commençaient à s'organiser.
L'un des premiers agents recrutés, fut un certain Henri Chamberlin, neuf fois condamné pour des délits de droit commun entre 1924 et 1934.Interné dans un camp du Loiret pendant la guerre , il y avait fait la connaissance d'agents allemands qui avaient apprécié sa débrouillardise et sa parfaite connaissance du milieu.Accompagné d'un officier de l'Abwehr , il va chercher dans les prisons les voyaous qu'il connaissait, et constitue une équipe prête à toutes les besognes.Rapidement l'Abwehr recrute Chamberlin allias Lafont , et lui donne la direction d'un bureau d'achat.Ces officinezs vont se spécialiser dans le pillage de la France, en acheminant vers les centres allemands dirigés en majeur partie par le bureau Otto, une quantité extraordinaire de marchandises de toute nature.Pour ces bandits de droit commun, c'est un véritable pactole qui va être exploité sans limite et sans scrupule.Des industriels seront sollicités, et certains d'entre eux ne répugneront pas à livrer une importante proportion de leur production, et parfois la totalité, directement à l'occupant qui paie beaucoup plus que le prix de la taxe.Et comme les acheteurs prennent un pourcentage sur toute les transactions, tout le monde est satisfait.On vend ainsi de tout, des bas de soie aux métaux, du foie gras à la tonne aux peaux de lapin chamoisée indispensables à la Luftwaffe pour filtrer l'essence, des couvertures de laine , etc etc...
De bien curieux personnages appparaissent: les gangsters cotoient d'honorables commerçants attirés par le gain facile, des femmes du monde dont une princesse russe mariée à un comédien célèbre, et une authentique duchesse que Lafont mettra dans son lit puis repassera à son chauffeur, Pagnon , redoutable gangster.Rue Lauriston, où Lafont a installé sonnofficine, on festoie chaque soir.Car le plaisir de Lafont c'est de briller, d'inviter des gens célèbres, d'entretenir l'illusion d'être important.En même temps que ses hommes de main et lui même arrêtent des résistants qu'ils torturent abominablement dans la cave et parfois au salon, il aime rendre service , faire obtenir un Ausweiss, parfois faire relâcher quelqu'un d'important.Le bonheur suprême est d'arrêter les policiers qui jadis l'on envoyé en prison.De tout cela l'Abwehr fait son miel, mais dés qu'elle le pourra la Gestapo voudra profiter également de cette source d'information, et utilisera ces équipes d'auxiliaires
qui lui remettront quantités de malheureux auxquels on extorquera des aveux sous la torture.Des scènes surréalistes se déroulent rue Lauriston ou Avenue Henri-Martin, chez l'agent belge Delfanne, dit Masuy: pendant que l'on inflige le supplice de la baignoire à des résistants, l'un des membres de l'équipe joue avec beaucoup de sensibilité du Bach sur le piano à queue du grand salon, tandis que d'autres discutent de doctrines politique, ou préparent quelques coups fructueux.La bande Lafont-Bony avait terminé sa carrière par un crime crapuleux particulièrement horrible: l'assassinat de deux femmes tuées à coups de batte de base ball, pour les voler, le 5 Aout 1944, à l'approche de la libération.Le 27 Décembre 1944 , les 8 principaux membres de la bande , Lafont et Bony en tête furent fusillés au fort de Montrouge, aprés un procès hâtif , qui a laissé beaucoup de faits dans l'ombre.Une instruction bâclée en trois mois, malgré les protestations d'un juge d'instruction, harcelé ne permettait pas de mettre à jour toute la vérité.Car l'activité de ces bandes avait dépassé à de nombreuses reprises le pillage permanent et la délation.Ces misérables avaient opérés de trés nombreuses arrestations, torturé, pillé, livré leur victime à la Gestapo qui les avaient fusillées, ou déportées, mais ils avaient également porté les armes contre des Français.
Lafont avait reçu la nationalité allemande et le grade de capitaine afin de perndre le commandement d'un groupe de volontaires recrutés parmi les Nord- Africains- pour la plupart venant des bas fonds du milieu- constituant une Légion nord- africaine encadrée par la bande, et des hommes de la Légion du rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, tous promus sous officiers et chefs de groupe.On les envoya en Limousin, et surtout en Corrèze et en Franche comté pour combattre les maquis , sans succés, mais en commettant de terribles exactions sur la population.Devant cet échec les allemands furent contraints de les rappeler , et de supprimer cette troupe inutilisable militairement .Au premier rang de ces auxiliaires, presque toujours on trouve les groupes, et les partis collaborationnistes ...... Amicalement le ronin.
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Re: La "Carlingue": 93, Rue Lauriston
Source du post précédent: Historia no 567 Mars 1994 . Le ronin.
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