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Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.

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Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle. - Page 2 Empty Re: Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle.

Message  eddy marz 26/12/2010, 13:01

Jules a écrit:du manque voire de l'absence totale d'empathie qui caractérise toutes ces individus. Je trouve cette formule assez juste.

Ce fameux manque d'empathie - qui se situe aux deux extrémités de l'échelle : tant dans la violence insensée dénuée de sentiments que dans la violence délibérée mais résignée et déprimée - est, bien entendu, le résultat de l'endoctrinement et de "l'éducation" nazie dans son ensemble (et non uniquement SS), mais également des réflexes d'adaptation humains à des situations excessives ou hors normes. Pour le constat, remarquons tout de même que ce manque d'empathie pour la souffrance des "autres" apparaît dés la fin du 19e avec l'Eugénisme dont les thèses se radicaliserons en l'espace d'à peine vingt ans pour devenir une "norme" parfaitement acceptable. Il y eu même des généticiens Juifs-Allemands pour prêcher les bienfaits de l'élimination des "existences inutiles". En fait, dés 1920, l'Eugénisme trouva un support financier tant à Gauche qu'à Droite en s'engagea ouvertement dans une politique visant à légiférer le "droit" de l'État à éliminer les "bouches inutiles" qui pompaient les "forces vitales" de la nation; c'est à dire ses ressources financières... Comme nous le remarquons plus tard au coeur de la Solution Finale, la question financière resta toujours d'actualité, à peine voilée par la question raciale ou même politique. Par "devoir" et "amour de la nation", les docteurs et psychiatres allemands facilitèrent et organisèrent l'assassinat d'enfants puis d'adultes, allant jusqu'à organiser des fêtes dans les cliniques d'Euthanasie. L'empathie avait déjà disparue depuis longtemps lorsque les camps d'AR furent créés, et si ce n'est pas par hasard que les cadres recrutés pour assurer la tâche (Brack, Blankenburg, Globocnik, Wirth etc.) étaient tous adhérents de ces idées radicales, nous ne pouvons non plus écarter le fait que tous naquirent ou vécurent leur jeunesse dans une société où ces concepts avaient acquis une valeur de respectabilité et de logique sociale. L'Eugénisme était un mouvement international mais, à la différence des États Unis et de l'Angleterre où le droit à la critique et au recours en Justice était assuré, il se développa en Allemagne dans un climat non seulement plus autoritaire politiquement, mais également au sein d'une nation en pleine humiliation post 1918, revancharde, et surtout à genoux financièrement. Se débarrasser des parasites (volontaires ou non) apparaissait donc comme une politique sociale parfaitement sensée.

Les prémisses qui permettront aux futurs chefs de camps d'extermination de procéder "bon gré mal gré" à leur terrifiante activité sont donc réunies longtemps avant de passer à l'acte. Il n'était pas possible de créer une "mentalité" adéquate de but en blanc... mais il était possible de former un individu sélectionné (pour telle ou telle raison) à partir d'un arrière plan mental commun à tous.
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