temoignage de la bataille de kolomak
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temoignage de la bataille de kolomak
La I./SS-Panzer-Regiment "Das Reich" est la premiere unité de Panther de la Waffen-SS a etre operationnel fin aout 43. Mi-septembre, secteur sud-ouest de Charkov : plus de 80 chars d'une brigade de blindée russe surgissent en pleine steppe, dans un secteur tenu seulement par une dizaine de Panther. La bataille de chars de Kolomak commence. Seules la superiorité technique des nouveaux Panther et la combativité de leurs équipages, permettent de compenser le rapport de forces inégal. Heinrich Warnick était chef de char d'un Panther de la 3.Panzerkompanie. Voici son temoignage.
"Le 26 aout 1943, [...]. L'Usha Ludwig revient de la2e compagnie, ou il est monté temporairement comme Panzer-Fahrer (conducteur) aupres de l'Untersturmfuhrer Karl Muhlek. Il prend en charge le Panther avec le numéro 335 a l'I-Staffel, [...]. L'uscha Rust remet le blindé a Ludwig."
Vendredi 13 septembre 1943
"Le Rottenfuhrer Gustav "Gustl" Kantschieder, a cette époque la, conducteur a l'I-Staffel d'un tracteur de 1,5 t, a recu l'ordre de me conduire jusqu'au Panther de Ludwig. Cela met un certain temps jusqu'a ce que nous arrivions au Panther 335, qui comme tous les Panther, se trouve dans une alvéole. Tous les Panther sont éloignés tous les 500 a 600 metre environ les uns des autres et forment une ligne. Devant les Panther, se trouve encore l'infantrie de notre Aufklarungsabteilung 2 de la Das Reich Division.
Gustl Kantschieder m'explique encore que le blindé de Ludwig est le Flugelpanzer de gauche (char couvrant l'aile gauche) et qu'a coté de lui, sur sa gauche, se trouve une unité de la Wehrmacht. La nuit pour le 14 septembre, est "noir charbon". Soudain, dans l'obscurité, nous tombons sur le char de Wimmer. Nous rejoignons Wimmer. Il dit que cette nuit devrait etre "pas possible" et que Ludwig se trouve encore un bout plus loin, a gauche. Nous courons un coup dans la direction que Wimmer nous a montré, quand retentit un cri fort: "Parole !" ("mot de passe !") Comme on ne nous a pas communique de mot de passe, nous répondons : "Dritte Kompanie... SS-Panzer-Regiment 2 !" Devant nous se trouve un Rottenfuhrer avec une mpi russe en joue. Une personne sympathique dont j'ai malheureusement oublié le nom. Il plaisante encore, que "Hiwis" ("Hilfswilligen", terme désignant les auxiliaires d'autres nationalités engagés dans l'armée allemande, généralement des Russes mais parfois aussi des Italiens, n.d.t.), avons rendu nerveux toute la "bande" avec notre "bavardage" et que nous devons fermer notre "gueule" maintenant. Il nous amene vers le char 335. Peu de temps apres, nous nous trouvons devant devant le Panther de Ludwig. Les Panther de Ludwig et Wimmer se trouvent bien a 500 metres l'un de l'autre ! Le Panther se trouve dans une alvéolecreusée dans la terre. L'Uscha Hubert Ludwigse réjouit de ma venue et me dit de prendre tout de suite la garde dans la tourelle. Il s'est mis a pleuvoir dans la nuit et cela dure encore toute la journée. Un voile gris pluvieux recouvre la steppe. Avec cette pluie continuelle, le blindage a pris tellement d'eau, que le compartiment de combat est maintenant trempé. Tout est mouillé dans le blindé et les trappes ne sont pas encore aussi étanches."
"Le 26 aout 1943, [...]. L'Usha Ludwig revient de la2e compagnie, ou il est monté temporairement comme Panzer-Fahrer (conducteur) aupres de l'Untersturmfuhrer Karl Muhlek. Il prend en charge le Panther avec le numéro 335 a l'I-Staffel, [...]. L'uscha Rust remet le blindé a Ludwig."
Vendredi 13 septembre 1943
"Le Rottenfuhrer Gustav "Gustl" Kantschieder, a cette époque la, conducteur a l'I-Staffel d'un tracteur de 1,5 t, a recu l'ordre de me conduire jusqu'au Panther de Ludwig. Cela met un certain temps jusqu'a ce que nous arrivions au Panther 335, qui comme tous les Panther, se trouve dans une alvéole. Tous les Panther sont éloignés tous les 500 a 600 metre environ les uns des autres et forment une ligne. Devant les Panther, se trouve encore l'infantrie de notre Aufklarungsabteilung 2 de la Das Reich Division.
Gustl Kantschieder m'explique encore que le blindé de Ludwig est le Flugelpanzer de gauche (char couvrant l'aile gauche) et qu'a coté de lui, sur sa gauche, se trouve une unité de la Wehrmacht. La nuit pour le 14 septembre, est "noir charbon". Soudain, dans l'obscurité, nous tombons sur le char de Wimmer. Nous rejoignons Wimmer. Il dit que cette nuit devrait etre "pas possible" et que Ludwig se trouve encore un bout plus loin, a gauche. Nous courons un coup dans la direction que Wimmer nous a montré, quand retentit un cri fort: "Parole !" ("mot de passe !") Comme on ne nous a pas communique de mot de passe, nous répondons : "Dritte Kompanie... SS-Panzer-Regiment 2 !" Devant nous se trouve un Rottenfuhrer avec une mpi russe en joue. Une personne sympathique dont j'ai malheureusement oublié le nom. Il plaisante encore, que "Hiwis" ("Hilfswilligen", terme désignant les auxiliaires d'autres nationalités engagés dans l'armée allemande, généralement des Russes mais parfois aussi des Italiens, n.d.t.), avons rendu nerveux toute la "bande" avec notre "bavardage" et que nous devons fermer notre "gueule" maintenant. Il nous amene vers le char 335. Peu de temps apres, nous nous trouvons devant devant le Panther de Ludwig. Les Panther de Ludwig et Wimmer se trouvent bien a 500 metres l'un de l'autre ! Le Panther se trouve dans une alvéolecreusée dans la terre. L'Uscha Hubert Ludwigse réjouit de ma venue et me dit de prendre tout de suite la garde dans la tourelle. Il s'est mis a pleuvoir dans la nuit et cela dure encore toute la journée. Un voile gris pluvieux recouvre la steppe. Avec cette pluie continuelle, le blindage a pris tellement d'eau, que le compartiment de combat est maintenant trempé. Tout est mouillé dans le blindé et les trappes ne sont pas encore aussi étanches."
Dernière édition par le 6/8/2007, 22:52, édité 2 fois
Re: temoignage de la bataille de kolomak
"Nous devons isoler a l'arriere les filtres a air de n'importe quelle maniere, car
ils sont tres sensible a l'humidité. Nous tendons au dessus du capot une bache en plastique et la fixons a la tourelle. Une idée formidable ! Les ventilateurs sont protégés, et en meme temps, nous avons de l'eau a boire !
Nous camouflons le blindé avec des faiceaux de paille que les paysans russes mettent dans leur champ. De loin, notre char de combat ressemble maintenant a un ballot de paille. Avec cette pluie continuelle, l'alvéole dans laquelle se trouve le Panther 335, est pleine d'eau. Nous creusons latéralement des tranchées par lesquelles l'eau peut s'écouler. Le sol est de toute facon completement détrempé et la pluie n'en finit pas. Nous devons mieux camouflé notre Panther, car les faisceaux de paille glissent sans cesse sur les cotés. Le fil de fer nous est tres utile pour ca, le camouflage tient maintenant ! L'unique réconfort est de savoir qu'une unité du groupe de reconnaissance blindé se trouve devant nous. Je pellette le tas de terre devant moi afin de dégager la vue pour mes jumelles a prismes. La caisse reste invisible pour l'adversaire ! La KWK (Kampfwagenkanone, le canon) repose presque sur le sol, aussi nous ne pouvons pas tirer en profondeur. Quoique cela ne nous dérange pas davantage, puisque le terrain décline juste légérement en face de nous. A droite devant nous, passe une ligne de remblai en direction de Charkov. Le terrain derriere la chaussée n'est pas encore visible. La pluie n'arrete toujours pas de tomber. Tout est trempé, aussi l'ambiance n'est pas particulierement bonne dans le blindé. Les uniformes mouillés collent au corps. Meme le Knaggebrot (sorte de pain grillé suédois, n.d.t.) que nous rapporte l'I-Staffel Elmar Schneider avec six coups de Panzermunition est en piteux état cause du temps. Le fromage en tube et le miel artificiel ne nous arrivent pas en meilleur condition. Je propose a Ludwig de laisser tourner le moteur a cause de l'humidité. Il laisse faire la demande a notre opérateur radio Eilau auprès de la compagnie. La réponse est : "silence radio absolu, allez toute les deux heures en réception, un calme absolu est a conserver !" Comme les batteries sont tres faibles, nous devrons donner
un tour de manivelle en cas d'attaque. Bon maintenant le repas. Avec la lampe a souder, nous chauffonsle café, le Rottenfuhrer Schneider a apporté une boite (de conserve) de viande. Le café nous anime un peu. Nous toastons le apin mouillé dans la poele, ca a un gout acceptable. Accompagné avec la viande de conserve, nous réussissons encore a faire un bon repas. Un qui ne critique jamais la météo, le ravitaillement et la situation du moment, c'est bien Hubert Ludwig. Il est le calme en personne. Pas seulement a cause de ca, il est a mes yeux l'un des meilleurs chefs de char de la compagnie. Il dit toujours, "rouspète seulement, ca calme les nerfs". Il pleut aussi dans la nuit de dimanche, c'est désolant. C'est calme toute la journée, mis a part quelques coups de fusil isolés. Demain c'est dimanche, et du ravitaillement doit arriver de nouveau jusqu'a nous. A cause de la terre détrempée, nous sommes complétement incrustés dans la gadoue. Tout est calme, aucun coup de feu ne claque. Il n'y a rien de neuf également sur le trafic radio"
LA SUITE DEMAIN
ils sont tres sensible a l'humidité. Nous tendons au dessus du capot une bache en plastique et la fixons a la tourelle. Une idée formidable ! Les ventilateurs sont protégés, et en meme temps, nous avons de l'eau a boire !
Nous camouflons le blindé avec des faiceaux de paille que les paysans russes mettent dans leur champ. De loin, notre char de combat ressemble maintenant a un ballot de paille. Avec cette pluie continuelle, l'alvéole dans laquelle se trouve le Panther 335, est pleine d'eau. Nous creusons latéralement des tranchées par lesquelles l'eau peut s'écouler. Le sol est de toute facon completement détrempé et la pluie n'en finit pas. Nous devons mieux camouflé notre Panther, car les faisceaux de paille glissent sans cesse sur les cotés. Le fil de fer nous est tres utile pour ca, le camouflage tient maintenant ! L'unique réconfort est de savoir qu'une unité du groupe de reconnaissance blindé se trouve devant nous. Je pellette le tas de terre devant moi afin de dégager la vue pour mes jumelles a prismes. La caisse reste invisible pour l'adversaire ! La KWK (Kampfwagenkanone, le canon) repose presque sur le sol, aussi nous ne pouvons pas tirer en profondeur. Quoique cela ne nous dérange pas davantage, puisque le terrain décline juste légérement en face de nous. A droite devant nous, passe une ligne de remblai en direction de Charkov. Le terrain derriere la chaussée n'est pas encore visible. La pluie n'arrete toujours pas de tomber. Tout est trempé, aussi l'ambiance n'est pas particulierement bonne dans le blindé. Les uniformes mouillés collent au corps. Meme le Knaggebrot (sorte de pain grillé suédois, n.d.t.) que nous rapporte l'I-Staffel Elmar Schneider avec six coups de Panzermunition est en piteux état cause du temps. Le fromage en tube et le miel artificiel ne nous arrivent pas en meilleur condition. Je propose a Ludwig de laisser tourner le moteur a cause de l'humidité. Il laisse faire la demande a notre opérateur radio Eilau auprès de la compagnie. La réponse est : "silence radio absolu, allez toute les deux heures en réception, un calme absolu est a conserver !" Comme les batteries sont tres faibles, nous devrons donner
un tour de manivelle en cas d'attaque. Bon maintenant le repas. Avec la lampe a souder, nous chauffonsle café, le Rottenfuhrer Schneider a apporté une boite (de conserve) de viande. Le café nous anime un peu. Nous toastons le apin mouillé dans la poele, ca a un gout acceptable. Accompagné avec la viande de conserve, nous réussissons encore a faire un bon repas. Un qui ne critique jamais la météo, le ravitaillement et la situation du moment, c'est bien Hubert Ludwig. Il est le calme en personne. Pas seulement a cause de ca, il est a mes yeux l'un des meilleurs chefs de char de la compagnie. Il dit toujours, "rouspète seulement, ca calme les nerfs". Il pleut aussi dans la nuit de dimanche, c'est désolant. C'est calme toute la journée, mis a part quelques coups de fusil isolés. Demain c'est dimanche, et du ravitaillement doit arriver de nouveau jusqu'a nous. A cause de la terre détrempée, nous sommes complétement incrustés dans la gadoue. Tout est calme, aucun coup de feu ne claque. Il n'y a rien de neuf également sur le trafic radio"
LA SUITE DEMAIN
témoignage de la bataille de kolomak
Très instructif, vivement la suite. As-tu des photos ?
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Re: temoignage de la bataille de kolomak
dimanche 15 septembre 1943
"J'ai pris la garde au petit matin de 5 a 7 heures, nous l'appelons pour blaguer la "Hundswache" ("garde de chien"), parce que le Russe attaque volontiers a ces heures la et c'est pourquoi nous devons observer le terrain devant comme un chien le ferait ! Il fait jour peu a peu. La pluie continuelle pendant deux nuits et une journée s'estompe lentement. Le temps s'améliore dans l'ensemble. Maintenant, il est possible de reconnaitre a gauche avec nos jumelles de campagne les maisons devant nous dans le lointain. Ludwig pense que cela doit etre la localité de Kolomak. Devant, s'étend une zone marécageuse avec un ruisseau. Maintenant, nous pouvons mieux reconnaitre aussi le remblai. La vue s'est améliorée tout autour en general. Eilau pense qu'avec ce temp la le Russe ne se risquera a aucune attaque. Ludwig et moi le savons, depuis notre temps dans l'infanterie : pour "Ivan" aucun temps n'est trop mauvais. L'heure du dejeuner approche, un ravitaillement chaud doit arriver aujourd'hui chez nous. Hier, Elmar Schneider, a cette époque tout comme "Gustl" aupres de l'I-Staffel, me disait qu'ils avaient trouvé quelque part une vieille vache. Waldner, notre cuisinier serait deja en train de preparer quelque chose pour nous. Nous attendons encore le déjeuner, il est 12 heures. A 13 heures, le repas n'est toujours pas devant nous. Soudain, nous voyons voler dans l'air quelques fusées éclairantes rouges. Cela dure quelques minutes, puis un agent de liaison arrive du groupe de reconnaissance se trouvant devant nous. Completement hystérique, il dit que toute une quantité de chars ennemis arrive sur nous. Ludwig dit a Eilau qu'il doit se mettre en reception. L'ordre est deja en train de retentir sur les ondes : "Feind herankommen lassen ! Feuerbefehl auf mein kommando ! Panzer Gefechtsklar melden !" ("Laissez l'ennemi approcher ! Ordre de tir a mon commandement ! Annoncez les chars prets au combat !") C'est seulement maintenant que nous pouvons mettre en marche le moteur. Mais celui ci ne part pas, du coup il nous reste encore seulement la manivelle. Le pointeur, le Rottf. Willi Scheibe, reste dans la tourelle, les autres membres de l'équipage aident a tourner la manivelle. Premier essai ... il ne se passe rien, c'est seulement au deuxieme essai, qu'un nuage de fumée blanche sort, typique d'un joint de tete de cylindre en train de fuir. Le moteur ne demarre toujours pas a la troisieme tentative. Une entreprise audacieuse désespérée. Le temps pluvieux continuel a porté beaucoup trop prejudice au moteur. Nous devons signaler que notre moteur ne démarre pas. Max Wimmer signale aussi le meme probleme avec son moteur. J'essaie de forcer le moteur a démarrer avec des injections d'ether dans le carburateur et dans le filtre a air, mais ca ne me reussit pas non plus. Aucun allumage, nous sommes pris au piège maintenant. Et la masse de T-34 se rapproche de plus en plus, ils sont deja a 1000 metres. Je fais la remarque a Ludwig que nous ne survivrons pas a cette journée ! Hubert rejette la remarque en disant que les "nouveaux" n'ont pas besoin d'entendre ca ! Mais le Russe a aussi des problemes, on peut s'en rendre compte au nuages de gaz d'échappement gris noirs. Les chars russes doivent rouler aux vitesses les plus reduites car le terrain est trop humides et ramolli par la pluie continuelle, ce qui se revele un tres gros avantage pour nous. Maintenant, arrivent de nouveau sur les ondes, des messages qu'ils se dévellope une sacré pagaille. Entre autres, Wimmer signale que le moteur tourne seulement "auf einer Reihe" (sur une rangée de cylindres, c'est a dire sur "une patte", n.d.t.). Il tourne six cylindres seulement ce qui implique qu'il cale toujours. Son Gelandefallstromvergaser est defectueux et doit etre changé. L'I-Staffel doit en amener un nouveau le plus vite possible a l'avant. Un message arrive par radio : "Aucun mouvement, silence absolu !" Maintenant, nous somme tous agités, ce qui n'est pas etonnant en soi, nous avons deux nouveau dans le char qui n'ont participé encore a aucun combat ! Ludwig parle avec le laryngophone a Zimmerer, le Ladeschutze (chargeur) : il doit preparer deja ces obus perforants pour que le rechargement ne dure pas longtemps et que nous puissions ainsi atteindre une cadence de tir plus rapide ! Et maintenant nous devons fermer nos "gueules" dit Wimmer. Notre opérateur radio, Ferdinand Eilau demande s'il doit tirer avec son MG. Je fais remarquer a Ludwig, que dix T-34 ont viré et vont maintenant directement sur nous, je les estime désormais a 600m ! "Bon sang, Hubert , tire-donc !!!", je gueule a la radio. Il demande la permission de tir au poste de commandement. L'eloignement des chars s'est reduit maintenant a 400 metres environ. A gauche de nous, l'infantrie nous abandonne deja, ce sont des éléments de la wehrmacht. Du coup maintenant, nous sommes completement seuls. Plus tard, nous apprendrons que c'etait la 198.Infanterie-Division. Elle etait notre division voisine directe. L'infantrie du groupe de reconnaissance qui se trouve devant nous, a pigé et est renvoyée en arriere pour occuper de nouveau les positions provisoires que la 198e vient d'abandonner. Des garcons formidables, nos camarades du groupe de reconnaissance.
"J'ai pris la garde au petit matin de 5 a 7 heures, nous l'appelons pour blaguer la "Hundswache" ("garde de chien"), parce que le Russe attaque volontiers a ces heures la et c'est pourquoi nous devons observer le terrain devant comme un chien le ferait ! Il fait jour peu a peu. La pluie continuelle pendant deux nuits et une journée s'estompe lentement. Le temps s'améliore dans l'ensemble. Maintenant, il est possible de reconnaitre a gauche avec nos jumelles de campagne les maisons devant nous dans le lointain. Ludwig pense que cela doit etre la localité de Kolomak. Devant, s'étend une zone marécageuse avec un ruisseau. Maintenant, nous pouvons mieux reconnaitre aussi le remblai. La vue s'est améliorée tout autour en general. Eilau pense qu'avec ce temp la le Russe ne se risquera a aucune attaque. Ludwig et moi le savons, depuis notre temps dans l'infanterie : pour "Ivan" aucun temps n'est trop mauvais. L'heure du dejeuner approche, un ravitaillement chaud doit arriver aujourd'hui chez nous. Hier, Elmar Schneider, a cette époque tout comme "Gustl" aupres de l'I-Staffel, me disait qu'ils avaient trouvé quelque part une vieille vache. Waldner, notre cuisinier serait deja en train de preparer quelque chose pour nous. Nous attendons encore le déjeuner, il est 12 heures. A 13 heures, le repas n'est toujours pas devant nous. Soudain, nous voyons voler dans l'air quelques fusées éclairantes rouges. Cela dure quelques minutes, puis un agent de liaison arrive du groupe de reconnaissance se trouvant devant nous. Completement hystérique, il dit que toute une quantité de chars ennemis arrive sur nous. Ludwig dit a Eilau qu'il doit se mettre en reception. L'ordre est deja en train de retentir sur les ondes : "Feind herankommen lassen ! Feuerbefehl auf mein kommando ! Panzer Gefechtsklar melden !" ("Laissez l'ennemi approcher ! Ordre de tir a mon commandement ! Annoncez les chars prets au combat !") C'est seulement maintenant que nous pouvons mettre en marche le moteur. Mais celui ci ne part pas, du coup il nous reste encore seulement la manivelle. Le pointeur, le Rottf. Willi Scheibe, reste dans la tourelle, les autres membres de l'équipage aident a tourner la manivelle. Premier essai ... il ne se passe rien, c'est seulement au deuxieme essai, qu'un nuage de fumée blanche sort, typique d'un joint de tete de cylindre en train de fuir. Le moteur ne demarre toujours pas a la troisieme tentative. Une entreprise audacieuse désespérée. Le temps pluvieux continuel a porté beaucoup trop prejudice au moteur. Nous devons signaler que notre moteur ne démarre pas. Max Wimmer signale aussi le meme probleme avec son moteur. J'essaie de forcer le moteur a démarrer avec des injections d'ether dans le carburateur et dans le filtre a air, mais ca ne me reussit pas non plus. Aucun allumage, nous sommes pris au piège maintenant. Et la masse de T-34 se rapproche de plus en plus, ils sont deja a 1000 metres. Je fais la remarque a Ludwig que nous ne survivrons pas a cette journée ! Hubert rejette la remarque en disant que les "nouveaux" n'ont pas besoin d'entendre ca ! Mais le Russe a aussi des problemes, on peut s'en rendre compte au nuages de gaz d'échappement gris noirs. Les chars russes doivent rouler aux vitesses les plus reduites car le terrain est trop humides et ramolli par la pluie continuelle, ce qui se revele un tres gros avantage pour nous. Maintenant, arrivent de nouveau sur les ondes, des messages qu'ils se dévellope une sacré pagaille. Entre autres, Wimmer signale que le moteur tourne seulement "auf einer Reihe" (sur une rangée de cylindres, c'est a dire sur "une patte", n.d.t.). Il tourne six cylindres seulement ce qui implique qu'il cale toujours. Son Gelandefallstromvergaser est defectueux et doit etre changé. L'I-Staffel doit en amener un nouveau le plus vite possible a l'avant. Un message arrive par radio : "Aucun mouvement, silence absolu !" Maintenant, nous somme tous agités, ce qui n'est pas etonnant en soi, nous avons deux nouveau dans le char qui n'ont participé encore a aucun combat ! Ludwig parle avec le laryngophone a Zimmerer, le Ladeschutze (chargeur) : il doit preparer deja ces obus perforants pour que le rechargement ne dure pas longtemps et que nous puissions ainsi atteindre une cadence de tir plus rapide ! Et maintenant nous devons fermer nos "gueules" dit Wimmer. Notre opérateur radio, Ferdinand Eilau demande s'il doit tirer avec son MG. Je fais remarquer a Ludwig, que dix T-34 ont viré et vont maintenant directement sur nous, je les estime désormais a 600m ! "Bon sang, Hubert , tire-donc !!!", je gueule a la radio. Il demande la permission de tir au poste de commandement. L'eloignement des chars s'est reduit maintenant a 400 metres environ. A gauche de nous, l'infantrie nous abandonne deja, ce sont des éléments de la wehrmacht. Du coup maintenant, nous sommes completement seuls. Plus tard, nous apprendrons que c'etait la 198.Infanterie-Division. Elle etait notre division voisine directe. L'infantrie du groupe de reconnaissance qui se trouve devant nous, a pigé et est renvoyée en arriere pour occuper de nouveau les positions provisoires que la 198e vient d'abandonner. Des garcons formidables, nos camarades du groupe de reconnaissance.
Re: temoignage de la bataille de kolomak
Shot with Z520i at 2007-08-12
Heinrich Warnick
Shot with Z520i at 2007-08-12
Equipage 335
Shot with Z520i at 2007-08-12
Char 335
Shot with Z520i at 2007-08-12
Re: temoignage de la bataille de kolomak
il nous faut la suite, c'est vraiment prenant, mais d'où tiens-tu ce formidable témoignage?
xavier- Caporal-chef
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Re: temoignage de la bataille de kolomak
d'un magazine sur le modelisme la suite va bientot suivre j'avais perdu le livre
Re: temoignage de la bataille de kolomak
Cela fait 3 semaines que l'on attend! Non, sérieusement Adriano76 a peut-être d'autres chats à fouetter en ce moment, mais vraiment j'ai trouvé ce témoignage passionnant, alors s'il te plait donne-nous des signes de vie...Qu'est devenu l'équipage du panther en panne face à la meute des T34, désormais à 400m des soldats de la Wehrmacht (je ne sais pas si c'est fait exprès le message d'Adriano s'interrompt juste au moment ou ça allait drolement chauffer...)adriano76 a écrit:d'un magazine sur le modelisme la suite va bientot suivre j'avais perdu le livre
xavier- Caporal-chef
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Localisation : firminy (42700)
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Re: temoignage de la bataille de kolomak
bon exuser moi encore bon je recommence:
Apres avoir repete notre demande, nous recevons enfin par radio la permission de faire feu. Maintenant, notre char entre enfin dans la danse. Ca tombe bien. Nous savons que nous sommes seulement une compagnie de chars. Nous apprenons par radio, que c'est une brigade blindée entiere avec plus de 80 chars estimés qui se trouve en face de nous ! Ludwig donne ses commandements tout a fait calmement, ce qui est grand soutien pour nos camarades novices. "Den ganz linken anrichten, die Optik auf 500m entfernung !"("Visez celui tout a fait a gauche, l'optique sur 500m de distance !")Sheibe (le pointeur): "C'est en plein dans l'optique !""_Deverouillez et toi Heinz (Hubert Ludwig parle a notre chargeur) fais attention a l'éjection de la douille d'obus, un coup part !"Sheibe n'en est pas moins agité, il a tiré seulement un coup de munition reelle au camp d'entrainement ! Ludwig crie : "Feuern !" ("Tirez !") L e premier tir est egalement tout de suite un coup au but ! Et on recommence encore la meme operation. Recharger, tirer. Le deuxieme T-34 prend feu immediatement ! Et maintenant; notre ventilateur de tourelle tombe en panne ! Il sert a aspirer les gaz d'échappement que la Kampfwagenkanone produit. Le commandant et le chargeur ouvrent leurs deux trappes pour que l'air vicié puisse s'échapper. Je peux tres bien observer tous ces evenements, puisque je n'ai rien a faire comme conducteur de char dans ce combat. Nous sommes enterres dans une fosse et notre moteur fait greve. Le rottenfuhrer Sheibe ajuste tres vite et vise enormement bien. Grace a lui, en peu de temps, deja cinq Russes se retrouvent detruits sur le terrain devant notre Panther. Jusqu'a maintenant, nous ne sommes pas encore reperes, les obus adverses volent "sans but" devant nous et "eclatent" un monticule derriere nous. Les Russes stoppent et essaient de deouvrir nos positions. Je peux voir qu'un char nous a repere maintenant, car il tourne sa caisse dans notre direction pour reduire sa silhouette. Je crie encore a Ludwig, que le T-34 le plus a l'exterieur a 11 heures, nous a repere, lorsque le char russe expedie deja un tir dont l'obus fait tourbilloner dans l'air un gros mur de terre devant nous. Scheibe l'a deja dans l'optique et maintenant nous expedions un obus en direction du Russe. Notre obus est mieux place, il touche exactementla circulaire de tourelle entre la caisse et la tourelle. La tourelle se casse et vole dans les airs. Ludwig me crie en bas que je dois fermerma "gueule", c'est lui le commandant et pas moi. Les nerfs sont tendus. Une douille d'obus vide de la KwK me vole dessus en bas, dans le poste de conduite
Apres avoir repete notre demande, nous recevons enfin par radio la permission de faire feu. Maintenant, notre char entre enfin dans la danse. Ca tombe bien. Nous savons que nous sommes seulement une compagnie de chars. Nous apprenons par radio, que c'est une brigade blindée entiere avec plus de 80 chars estimés qui se trouve en face de nous ! Ludwig donne ses commandements tout a fait calmement, ce qui est grand soutien pour nos camarades novices. "Den ganz linken anrichten, die Optik auf 500m entfernung !"("Visez celui tout a fait a gauche, l'optique sur 500m de distance !")Sheibe (le pointeur): "C'est en plein dans l'optique !""_Deverouillez et toi Heinz (Hubert Ludwig parle a notre chargeur) fais attention a l'éjection de la douille d'obus, un coup part !"Sheibe n'en est pas moins agité, il a tiré seulement un coup de munition reelle au camp d'entrainement ! Ludwig crie : "Feuern !" ("Tirez !") L e premier tir est egalement tout de suite un coup au but ! Et on recommence encore la meme operation. Recharger, tirer. Le deuxieme T-34 prend feu immediatement ! Et maintenant; notre ventilateur de tourelle tombe en panne ! Il sert a aspirer les gaz d'échappement que la Kampfwagenkanone produit. Le commandant et le chargeur ouvrent leurs deux trappes pour que l'air vicié puisse s'échapper. Je peux tres bien observer tous ces evenements, puisque je n'ai rien a faire comme conducteur de char dans ce combat. Nous sommes enterres dans une fosse et notre moteur fait greve. Le rottenfuhrer Sheibe ajuste tres vite et vise enormement bien. Grace a lui, en peu de temps, deja cinq Russes se retrouvent detruits sur le terrain devant notre Panther. Jusqu'a maintenant, nous ne sommes pas encore reperes, les obus adverses volent "sans but" devant nous et "eclatent" un monticule derriere nous. Les Russes stoppent et essaient de deouvrir nos positions. Je peux voir qu'un char nous a repere maintenant, car il tourne sa caisse dans notre direction pour reduire sa silhouette. Je crie encore a Ludwig, que le T-34 le plus a l'exterieur a 11 heures, nous a repere, lorsque le char russe expedie deja un tir dont l'obus fait tourbilloner dans l'air un gros mur de terre devant nous. Scheibe l'a deja dans l'optique et maintenant nous expedions un obus en direction du Russe. Notre obus est mieux place, il touche exactementla circulaire de tourelle entre la caisse et la tourelle. La tourelle se casse et vole dans les airs. Ludwig me crie en bas que je dois fermerma "gueule", c'est lui le commandant et pas moi. Les nerfs sont tendus. Une douille d'obus vide de la KwK me vole dessus en bas, dans le poste de conduite
Re: temoignage de la bataille de kolomak
La poussierede poudre chaude des douillent irrite les muqueuses oculaires. Les cinq chars detruits atttirent l'attention de l'adversaire. Ils font un leger virage a gauche et nous montrent ainsi leur bordée compléte. Une manoeuvre imprudente et mortelle. On peut entendre tirer également les autres Panther. Entre-temps d'innombrables chars russes brulent deja. Chacun preleve sa part de victoires. Nous ne pouvons cependant les autres Panther de notre compagnie, on peut juste reconnaitre les volutes de fumee des T-34 en train de bruler devant notre ligne. Selon les dires de Ludwig, notre ligne doit etre tenue par quatorze de nos Panther. Tous les Panther sont impliques completement dans le combat, car aucune defection n'est annoncee encore par radio. Comme arrive de nulle part, nous recevons soudain un impact dans notre tourelle. Un coup sinistre resonne dans le compartiment de combat. Chez nous tout est brutalement sens dessus dessous. Nous avons recu le coup au but du cote du chargeur. Ludwig se renseigne si nous sommes tous en bon etat. Nous pouvons tous repondre affirmativent, seul notre chargeur ne laisse rien entendre de lui, il est evanoui au sol. A ce moment, notre char est tres vulnerable, nous ne pouvons pas recharger, un changement de position est egalement impossible a cause du moteur ! Ludwig me crie en bas :"Heiner, tu dois faire maintenant le chargeur !"Je repond :"J'ouvre maintenant la trappe de conducteur, ne tirez pas, je dois sortir dehors pour reprendre le poste de chargeur !"On peut le comprendre, le changement se passe assez vite. La trappe d'acces arriere est ouverte. Je grimpe sur les mottes de terre empilées sur les cotes derriere au-dessus du char et je peux prendre ainsi le poste de chargeur. Notre "petit" Heinz se trouve au sol et saigne beaucoup du nez, je le mets sur le cote. Maintenant, c'est devenu un peu a l'etroit car je dois aussi me rapprocher n'importe comment des obus places dans la caisse. Entre temps, l'infantrie russe progresse dangereusement pres de notre char. Je pousse un obus dans la culasse, c'est un obus explosif. Je suis beaucoup trop fixe a ce moment la sur l'infantrie. Willi Scheibe vise la caisse du char russe distant d'environ 400m qui pourrait nous balancer un coup au but. Tout se joueen l'espace de quelques secondes. Cependant l'obus passe pour notre bonheur a travers le blindage du T-34 et nous comptons de nouveau un coup au but ! Maintenant, notre petit Heinz revient lentement a lui, il est tout etourdi dans le coin derriere. La place est devenue libre a cause des obus deja tires. Ca se passe ainsi rapidement dans un combat. Maintenant, je suis le chargeur, je n'ai pas besoin d'en savoir beaucoup, mais je n'ai encore jamais eu a "pratiquer" ce poste.
Re: temoignage de la bataille de kolomak
Je dois enlever mon laryngophone, car dans l'exitation, j'ai oublie de le mettre dans la boite et il ne s'en est pas fallu de peu pour que je m'etrangle preque avec ! On pourra encore voir les marques rouges quelques jours apres le combat. Ludwig crie encore pour avoir une Panzergranate (obus perforant). Dans la tension, j'introduis encore une Sprenggranate (obus explosif). Sheibe a le prochain dans le viseur et tire, mais comme j'ai charge avec un obus explosif, cette fois l'obus ricoche et disparait dans le ciel. Ludwig m'"allonge" un leger coup de pied dans le dos en me disant que je dois prendre des Panzergranate. Le Rottf.Willi Scheibe s'ameliore de tir en tir. L'Uscha.Ludwig lui hurle dans le compartiment de combat :"Prima Willi; dass ist jetzt shon Dein 8.Treffer !" ("Super, Willi, ca fait deja ton 8e coup !"). Je ne vois plus rien du tout. Une odeur terriblement mauvaise de poudre noire et de salpetre flotte dans le compartiment de combat. Des que je recois le commandement de l'Uscha.Hubert Ludwig que willi doit combatre l'infantrie, alors je charge un obus explosif. Ludwig veut dire que les russes se rapprochent de plus en plus ! Nous pouvons alors entendre comment le tir des MG de nos grenadiers commence. Par la radio, nous entendons de Wimmer que l'infantrie vient en masse vers bous. Je doit tirer au MG de tourelle un tir continu ! S'ensuivent quelques rafales de MG sur l'"Ivan". Willi vise un T-34 repere avec l'obus explosif charge. Le premier tir manque, mais le deuxieme fait mouche. Un coup reussi dans la caisse et le T-34 se retrouve en flamme. C'est notre 10e coup au but ! Maintenant, on peut aussi entendre les autres coups au but des autres char. Willi fait signe que je doit recharger avec un obus perforant. Mais pour arriver aux Panzergranate je dois jeter d'abord les douilles vides en dehors de la tourelle, car sinon on arrive pas aux obus a l'arriere du compartiment de combat. Willis'enerve deja, car je ne peux pas recharger pendant un long moment. J'introduis rapidement une Panzergranate. "Willi, j'entends Ludwig, vise les chars plus loin, il y a de l'infantrie assise dessus !". Soudain le char est secoue encore plus fortement que tout a l'heure ! Nous avons recu un deuxieme impact. Un coup reussi sur la Walzenblende (mantelet), l'obus ricoche sur l'arrondi et chiale en l'air. (...) Notre Heinz, dans le coin derriere, regarde totalement angoisse. Ludwig lui dit qu'il doit etre calme. Tout est en ordre.
Re: temoignage de la bataille de kolomak
J'aime bien les image je vais commencer la lecture dans 2seconde
Sgt. Bélanger- Télétubbé
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Localisation : Devant mon ordi
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: temoignage de la bataille de kolomak
merci, on s'y croirait, c'est vraiment prenant...On attend la suite avec impatience!
xavier- Caporal-chef
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Localisation : firminy (42700)
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