Reichsprotektor : Nomination de Reinhard Heydrich à Prague
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Reichsprotektor : Nomination de Reinhard Heydrich à Prague
Bonjour à tous. Quelques notes sur la nomination de Reinhard Heydrich au poste de Reichsprotektor à Prague, en septembre 1941…
Cette nomination ne fut pas le fruit d’une décision unilatérale d’Adolf Hitler, mais le résultat d’un complot faisant deux victimes : Freiherr Konstantin von Neurath, le Protektor de Bohême-Moravie en place – une cible de longue date de la SS – et Karl Hermann Frank, Secrétaire d’État du Protectorat, dont la soif de pouvoir se dressait en obstacle aux ambitions du chef du SD.
Pendant l’été de 1941, alors que les panzers allemands fondent sur l’URSS, Heydrich commence à réfléchir à son futur personnel au sein d’un Reich qui s’étendra bientôt de l’Atlantique à l’Oural. La direction du Sicherheitsdienst ne lui suffit plus ; il ne veut plus être la « décharge du Reich » ; l’homme qui fait le sale boulot pour les autres. Surtout, Heydrich n’a aucune intention de stagner toute sa carrière dans l’ombre du petit-bourgeois Himmler ; au contraire, il envisage un rôle majeur dans la construction de la Nouvelle Europe. La Bohême-Moravie n’est, pour lui, qu’une première étape. S’il se montre capable de gérer les Slaves du Protectorat, de nouveaux postes s’offriront à lui dans l’administration des territoires occupés de l’Est ; une étendue immense arrachée aux Russes, un empire economico-racial, clef du Reich Millénaire à venir… De ce point de vue, les ambitions d’Heydrich concordent étroitement avec les intérêts de la SS.
À sa grande frustration, Heinrich Himmler ne réussit pas à convaincre Hitler de lui confier le contrôle total des territoires soviétiques conquis. Ce refus du Führer de céder au rêve du Treue Heinrich est en partie le résultat des intrigues de Martin Bormann qui, d’une part, n’éprouve qu’un mépris à peine voilé pour le Reichsführer SS et, d’autre part, s’impose de plus en plus au sein du NSDAP comme la force émergeante derrière Hitler. Aux yeux d’Heydrich, qui voit loin, si le Protectorat pouvait être transformé de façon éclatante et efficace en « État SS », les prétentions SS en d’autres domaines ne manqueraient pas d’obtenir le soutien du Führer.
Dés août 1941, Heydrich commence donc à submerger Himmler de rapports négatifs concernant les capacités de Reichsprotektor de Von Neurath, et propose sa propre candidature au poste. Himmler promet à son protégé de soumettre l’affaire à Hitler, mais « l’occasion propice » ne se présente jamais. Cette tergiversation permanente paraît souligner le degré de dépendance du Reichsführer, qui ne peut plus se passer de l’énergie et des compétences administratives de son ambitieux subordonné. D’un côté, Himmler considère Heydrich comme « l’homme SS idéal » et rechigne à s’en séparer (une « association » qui dure depuis 1931) et, de l’autre côté, hésite à promouvoir Heydrich à un commandement extérieur à son contrôle personnel, même au détriment de la politique SS…
Dans cette situation, Heydrich se trouve un allié inattendu en la personne de Bormann. Bormann semble avoir été un élément clef du soutien à Heydrich, même si ses motivations restent obscures. Si Heydrich considère le Protectorat comme une étape sur la route du pouvoir politique et du renforcement de la SS dans sa lutte contre le NSDAP, Bormann, lui, s’intéresse à briser l’union Himmler-Heydrich. En favorisant la nomination d’Heydrich en Bohême-Moravie, il l’écarte du centre du pouvoir à Berlin, du KdF, et des intrigues contre le Parti. Il est peu probable qu’Heydrich – intelligent, méfiant, et sceptique de nature – ait été embobiné par cette comédie et l’apparente cordialité de Bormann à son égard… Il ne s’agit ici que de l’alliance temporaire – pour des raisons de commodité – de deux êtres ambitieux et cyniques.
Mais, pour obtenir le pouvoir en Bohême-Moravie, Heydrich doit persuader Hitler de la nécessité de mesures radicales. En effet, malgré les sournoises menées SS, Hitler ne se résout pas à limoger Von Neurath ; car le Führer, préférant « diviser pour régner », n’a jamais concédé d’autorité sans restrictions à la SS en Europe occupée. Heydrich doit donc le convaincre que le Protectorat est au bord de la rébellion et, dans ce dessein, exagère délibérément les dimensions de la résistance Tchèque. Il affirme que la situation dans le Protectorat s’est détérioré à tel point que « l’unité du Reich est incontestablement compromise ». Dans la réalité des faits, à cet instant précis, ni les communistes Tchèques ni l’armée intérieure n’envisagent une insurrection qui provoquerait de sanglantes représailles ; ce sont l’Abwehr et la Gestapo – anxieux de briller par leurs performances – qui ne cessent d’exagérer la situation et de gonfler les chiffres…
Bien que Neurath admette que l’opposition au nazisme se soit accrue depuis le lancement de Barbarossa, il ne considère pas que des « mesures spéciales » soient nécessaires. Ce point de vue est rapidement contré par Heydrich, à travers Karl Hermann Frank. Ce dernier s’emploie à prouver que la complaisance de Von Neurath est en train de créer une situation de crise dans le Protectorat ; une approche calculée pour déchaîner la furie d’Hitler. Il ne subsiste quasiment aucun doute que les attentats perpétrés en août 1941 dans le Protectorat contre des intérêts allemands (destruction d’une réserve de carburant et dynamitage d’un orphelinat) ne furent l’œuvre ni des communistes ni de membres des forces intérieures Tchèques, mais de la Gestapo et du SD… Il n’existe aucun doute non plus dans l’esprit des partisans de Von Neurath que ce dernier est victime d’un complot ourdi par Karl Hermann Frank. Mais l’erreur de Frank est de s’imaginer qu’il sera désigné pour remplacer Von Neurath – un poste qu’il vise depuis longtemps. Il ne tarde pas à réaliser qu’il n’est qu’un pion dans un complot beaucoup plus large, manœuvré depuis Berlin, et non Prague.
Les inquiétants rapports de police qui, vers la fin de l’été 1941, atterrissent sur le bureau d’Heydrich sont immédiatement transmis à Himmler, Bormann, et Hitler, dans le dessein de créer l’atmosphère requise pour un changement d’administration à Prague. Le 16 septembre 1941, lors d’un entretien orageux, Frank somme Von Neurath de procéder à des représailles contre les Tchèques afin d’écraser toute opposition. Craignant un bain de sang et la création de « martyrs », Von Neurath refuse net ; car accepter serait non seulement répudier sa propre politique (qu’il pense alignée sur celle du Führer), mais octroyer le pouvoir total à la SS – une organisation pour laquelle il éprouve un profond dégoût.
Reinhard Heydrich et Karl Hermann Frank (source: Czechoslovak News Agency, Prague/Camera Press)
Le 20 septembre, sa mallette remplie de doléances contre Von Neurath, Frank se rend en Junkers-52 au bunker d’Hitler, en Prusse orientale. Il fait son rapport, et se voit même accordé l’insigne honneur de déjeuner avec le Führer. Pour Frank, sa nomination au poste de Reichsprotektor ne fait plus aucun doute… Cependant, Heydrich arrive de Berlin dans l’après-midi. Le chef du SD apporte un dossier expliquant en détail la structure de l’armée intérieure Tchèque, et les liens entre le président Benes (en exil) et le Protectorat. Ces « documents », très certainement fournis à Heydrich par Karl Böhme, du SD de Prague, sont calculés pour impressionner le Führer quant à la maîtrise de la situation par Heydrich. Et, de fait, Hitler est fasciné. Il accuse Von Neurath de pacifisme, de faiblesse… De toute évidence, une nouvelle approche est nécessaire pour préserver l’intégrité du Reich.
Le lendemain, 21 septembre, les « preuves » sont soumises à Himmler. Le Reichsführer SS est, lui aussi, en faveur de mesures radicales ; il a flairé l’avantage de transformer le Protectorat en « État SS ». Mais ce ne sera pas Himmler à persuader Hitler de nommer Heydrich ; ce sera Bormann. La tâche sera aisée ; le Führer est furieux contre les Tchèques pour avoir confondu indulgence et faiblesse. Le même jour, Von Neurath est convoqué devant Hitler et, en présence de Frank, accusé d’incompétence, et relevé de ses fonctions ; dans la foulée, le Führer nomme Heydrich Reichsprotektor. Von Neurath et Frank sont abasourdis…
Depuis le bunker d’Hitler, Heydrich appelle sa femme, Lina, pour lui faire part de la bonne nouvelle. Lina est d’abord glaciale. Les escapades sexuelles de son mari, et ses longues absences, ont fini par créer de sérieux remous dans le couple. Mais, en plus de son nouveau poste, Reinhard est nommé Obergruppenführer-SS, et sa paye augmentée de façon significative. De plus, sa nouvelle charge prévoit que l’épouse et les enfants pourront emménager à Prague. Lina, une snob ambitieuse, ne peut résister au charme de devenir la « First Lady » de Prague. Le couple se réconcilie autour d’une bouteille de champagne, en compagnie des Schellenberg. Rusé et pragmatique, Heydrich en profite d’ailleurs pour demander à Walther Schellenberg, juriste de formation, de vérifier les termes de sa nomination afin de contrecarrer une éventuelle limitation à son pouvoir…
Pour Heydrich, cette nomination est une victoire sur un Ordre dépassé. Hitler vient de remplacer un membre de la vieille aristocratie par un représentant de la nouvelle élite nazie – les SS. En tant que « vice-roi » du Führer, Heydrich prend sa revanche sur la caste militaire qui l’avait si ignominieusement renvoyé en 1931…
Heydrich, à Prague, le jour de son intronisation (source: Czechoslovak News Agency, Prague/Camera Press)
Eddy
Cette nomination ne fut pas le fruit d’une décision unilatérale d’Adolf Hitler, mais le résultat d’un complot faisant deux victimes : Freiherr Konstantin von Neurath, le Protektor de Bohême-Moravie en place – une cible de longue date de la SS – et Karl Hermann Frank, Secrétaire d’État du Protectorat, dont la soif de pouvoir se dressait en obstacle aux ambitions du chef du SD.
Pendant l’été de 1941, alors que les panzers allemands fondent sur l’URSS, Heydrich commence à réfléchir à son futur personnel au sein d’un Reich qui s’étendra bientôt de l’Atlantique à l’Oural. La direction du Sicherheitsdienst ne lui suffit plus ; il ne veut plus être la « décharge du Reich » ; l’homme qui fait le sale boulot pour les autres. Surtout, Heydrich n’a aucune intention de stagner toute sa carrière dans l’ombre du petit-bourgeois Himmler ; au contraire, il envisage un rôle majeur dans la construction de la Nouvelle Europe. La Bohême-Moravie n’est, pour lui, qu’une première étape. S’il se montre capable de gérer les Slaves du Protectorat, de nouveaux postes s’offriront à lui dans l’administration des territoires occupés de l’Est ; une étendue immense arrachée aux Russes, un empire economico-racial, clef du Reich Millénaire à venir… De ce point de vue, les ambitions d’Heydrich concordent étroitement avec les intérêts de la SS.
À sa grande frustration, Heinrich Himmler ne réussit pas à convaincre Hitler de lui confier le contrôle total des territoires soviétiques conquis. Ce refus du Führer de céder au rêve du Treue Heinrich est en partie le résultat des intrigues de Martin Bormann qui, d’une part, n’éprouve qu’un mépris à peine voilé pour le Reichsführer SS et, d’autre part, s’impose de plus en plus au sein du NSDAP comme la force émergeante derrière Hitler. Aux yeux d’Heydrich, qui voit loin, si le Protectorat pouvait être transformé de façon éclatante et efficace en « État SS », les prétentions SS en d’autres domaines ne manqueraient pas d’obtenir le soutien du Führer.
Dés août 1941, Heydrich commence donc à submerger Himmler de rapports négatifs concernant les capacités de Reichsprotektor de Von Neurath, et propose sa propre candidature au poste. Himmler promet à son protégé de soumettre l’affaire à Hitler, mais « l’occasion propice » ne se présente jamais. Cette tergiversation permanente paraît souligner le degré de dépendance du Reichsführer, qui ne peut plus se passer de l’énergie et des compétences administratives de son ambitieux subordonné. D’un côté, Himmler considère Heydrich comme « l’homme SS idéal » et rechigne à s’en séparer (une « association » qui dure depuis 1931) et, de l’autre côté, hésite à promouvoir Heydrich à un commandement extérieur à son contrôle personnel, même au détriment de la politique SS…
Dans cette situation, Heydrich se trouve un allié inattendu en la personne de Bormann. Bormann semble avoir été un élément clef du soutien à Heydrich, même si ses motivations restent obscures. Si Heydrich considère le Protectorat comme une étape sur la route du pouvoir politique et du renforcement de la SS dans sa lutte contre le NSDAP, Bormann, lui, s’intéresse à briser l’union Himmler-Heydrich. En favorisant la nomination d’Heydrich en Bohême-Moravie, il l’écarte du centre du pouvoir à Berlin, du KdF, et des intrigues contre le Parti. Il est peu probable qu’Heydrich – intelligent, méfiant, et sceptique de nature – ait été embobiné par cette comédie et l’apparente cordialité de Bormann à son égard… Il ne s’agit ici que de l’alliance temporaire – pour des raisons de commodité – de deux êtres ambitieux et cyniques.
Mais, pour obtenir le pouvoir en Bohême-Moravie, Heydrich doit persuader Hitler de la nécessité de mesures radicales. En effet, malgré les sournoises menées SS, Hitler ne se résout pas à limoger Von Neurath ; car le Führer, préférant « diviser pour régner », n’a jamais concédé d’autorité sans restrictions à la SS en Europe occupée. Heydrich doit donc le convaincre que le Protectorat est au bord de la rébellion et, dans ce dessein, exagère délibérément les dimensions de la résistance Tchèque. Il affirme que la situation dans le Protectorat s’est détérioré à tel point que « l’unité du Reich est incontestablement compromise ». Dans la réalité des faits, à cet instant précis, ni les communistes Tchèques ni l’armée intérieure n’envisagent une insurrection qui provoquerait de sanglantes représailles ; ce sont l’Abwehr et la Gestapo – anxieux de briller par leurs performances – qui ne cessent d’exagérer la situation et de gonfler les chiffres…
Bien que Neurath admette que l’opposition au nazisme se soit accrue depuis le lancement de Barbarossa, il ne considère pas que des « mesures spéciales » soient nécessaires. Ce point de vue est rapidement contré par Heydrich, à travers Karl Hermann Frank. Ce dernier s’emploie à prouver que la complaisance de Von Neurath est en train de créer une situation de crise dans le Protectorat ; une approche calculée pour déchaîner la furie d’Hitler. Il ne subsiste quasiment aucun doute que les attentats perpétrés en août 1941 dans le Protectorat contre des intérêts allemands (destruction d’une réserve de carburant et dynamitage d’un orphelinat) ne furent l’œuvre ni des communistes ni de membres des forces intérieures Tchèques, mais de la Gestapo et du SD… Il n’existe aucun doute non plus dans l’esprit des partisans de Von Neurath que ce dernier est victime d’un complot ourdi par Karl Hermann Frank. Mais l’erreur de Frank est de s’imaginer qu’il sera désigné pour remplacer Von Neurath – un poste qu’il vise depuis longtemps. Il ne tarde pas à réaliser qu’il n’est qu’un pion dans un complot beaucoup plus large, manœuvré depuis Berlin, et non Prague.
Les inquiétants rapports de police qui, vers la fin de l’été 1941, atterrissent sur le bureau d’Heydrich sont immédiatement transmis à Himmler, Bormann, et Hitler, dans le dessein de créer l’atmosphère requise pour un changement d’administration à Prague. Le 16 septembre 1941, lors d’un entretien orageux, Frank somme Von Neurath de procéder à des représailles contre les Tchèques afin d’écraser toute opposition. Craignant un bain de sang et la création de « martyrs », Von Neurath refuse net ; car accepter serait non seulement répudier sa propre politique (qu’il pense alignée sur celle du Führer), mais octroyer le pouvoir total à la SS – une organisation pour laquelle il éprouve un profond dégoût.
Reinhard Heydrich et Karl Hermann Frank (source: Czechoslovak News Agency, Prague/Camera Press)
Le 20 septembre, sa mallette remplie de doléances contre Von Neurath, Frank se rend en Junkers-52 au bunker d’Hitler, en Prusse orientale. Il fait son rapport, et se voit même accordé l’insigne honneur de déjeuner avec le Führer. Pour Frank, sa nomination au poste de Reichsprotektor ne fait plus aucun doute… Cependant, Heydrich arrive de Berlin dans l’après-midi. Le chef du SD apporte un dossier expliquant en détail la structure de l’armée intérieure Tchèque, et les liens entre le président Benes (en exil) et le Protectorat. Ces « documents », très certainement fournis à Heydrich par Karl Böhme, du SD de Prague, sont calculés pour impressionner le Führer quant à la maîtrise de la situation par Heydrich. Et, de fait, Hitler est fasciné. Il accuse Von Neurath de pacifisme, de faiblesse… De toute évidence, une nouvelle approche est nécessaire pour préserver l’intégrité du Reich.
Le lendemain, 21 septembre, les « preuves » sont soumises à Himmler. Le Reichsführer SS est, lui aussi, en faveur de mesures radicales ; il a flairé l’avantage de transformer le Protectorat en « État SS ». Mais ce ne sera pas Himmler à persuader Hitler de nommer Heydrich ; ce sera Bormann. La tâche sera aisée ; le Führer est furieux contre les Tchèques pour avoir confondu indulgence et faiblesse. Le même jour, Von Neurath est convoqué devant Hitler et, en présence de Frank, accusé d’incompétence, et relevé de ses fonctions ; dans la foulée, le Führer nomme Heydrich Reichsprotektor. Von Neurath et Frank sont abasourdis…
Depuis le bunker d’Hitler, Heydrich appelle sa femme, Lina, pour lui faire part de la bonne nouvelle. Lina est d’abord glaciale. Les escapades sexuelles de son mari, et ses longues absences, ont fini par créer de sérieux remous dans le couple. Mais, en plus de son nouveau poste, Reinhard est nommé Obergruppenführer-SS, et sa paye augmentée de façon significative. De plus, sa nouvelle charge prévoit que l’épouse et les enfants pourront emménager à Prague. Lina, une snob ambitieuse, ne peut résister au charme de devenir la « First Lady » de Prague. Le couple se réconcilie autour d’une bouteille de champagne, en compagnie des Schellenberg. Rusé et pragmatique, Heydrich en profite d’ailleurs pour demander à Walther Schellenberg, juriste de formation, de vérifier les termes de sa nomination afin de contrecarrer une éventuelle limitation à son pouvoir…
Pour Heydrich, cette nomination est une victoire sur un Ordre dépassé. Hitler vient de remplacer un membre de la vieille aristocratie par un représentant de la nouvelle élite nazie – les SS. En tant que « vice-roi » du Führer, Heydrich prend sa revanche sur la caste militaire qui l’avait si ignominieusement renvoyé en 1931…
Heydrich, à Prague, le jour de son intronisation (source: Czechoslovak News Agency, Prague/Camera Press)
Eddy
Dernière édition par eddy marz le 8/6/2009, 18:39, édité 1 fois
eddy marz- Membre légendaire
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Date d'inscription : 24/03/2008
Re: Reichsprotektor : Nomination de Reinhard Heydrich à Prague
Tes articles sur Heydrich sont un peu comme Docteur House : il y a des gens qui attendent toute la semaine pour voir leur lot de cynisme médical... et bien moi, c'est pareil, mais en remplaçant un shooté amateur de guitare par un cinglé fan de violon.
N'empêche, j'adore la réaction de Lina. Ce devait être une sacrée pétasse, quant même.
N'empêche, j'adore la réaction de Lina. Ce devait être une sacrée pétasse, quant même.
Re: Reichsprotektor : Nomination de Reinhard Heydrich à Prague
J'étais sûr que ça te plairais...
Dernière édition par eddy marz le 14/6/2009, 11:49, édité 1 fois
eddy marz- Membre légendaire
- Nombre de messages : 3953
Age : 69
Localisation : England/France/Italia
Date d'inscription : 24/03/2008
Re: Reichsprotektor : Nomination de Reinhard Heydrich à Prague
Kalendeer a écrit:
N'empêche, j'adore la réaction de Lina. Ce devait être une sacrée pétasse, quant même.
Excellent post en tous cas. Le 3ème Reich, c'était vraiment la course à la promotion entre les hauts-dignitaires. TOUS les moyens étaient bons pour gagner un grade, une décoration et/ou une belle promotion.
Jules- Général de Division
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Age : 44
Localisation : ici
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Reichsprotektor : Nomination de Reinhard Heydrich à Prague
Les posts de eddy marz sont passionants, que sont devenus les uniformes de Heydich ?
certains payeraient cher pour les avoir, dans une fiction, il est habillé de son uniforme noir au moment de ses obsèques.
certains payeraient cher pour les avoir, dans une fiction, il est habillé de son uniforme noir au moment de ses obsèques.
navigant- Général de Brigade
- Nombre de messages : 678
Date d'inscription : 17/12/2007
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