Envie de râler

Samedi, j'ai eu un différent de point de vue d'avec ma sœur. Celle-ci trouvais inacceptable que dans son immeuble certains ne respectaient pas le tri des poubelles. Elle avait des mots très dur pour ceux qui préfèrent jeter leurs bouteilles plastiques dans la poubelle plutôt que de les amener à 500m de là, à la déchetterie. Je suis convaincu (et bien avant que ma sœur le soit) qu'il faut développer le tri et la collecte sélective des déchets. Mais, le fond de ma mauvaise humeur n'est pas là.

On entend de plus en plus de gens qui sur un ton très ferme nous disent que nous devons faire ceci ou cela. A un moment, j'ai rappeler à ma sœur qu'un état dans lequel on oblige les gens est une dictature. On ne peut pas obliger les gens à être vertueux, on doit les convaincre, les inciter, mais pas les contraindre. Je trouve que de nombreuses mentalités, sous des prétextes très vertueux, tendent vers cette envie d'une société qui contraint et qui oblige les gens à vivre vertueusement, un peu comme dans les années 20 à 50. L'esprit de mai 68 est allé à l'encontre de cette vision "fasciste" de la société. En fait, la société ne devient fasciste seulement quand cette norme est imposée par la loi avec des sanctions si on ne la respecte pas.

On dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions, effectivement, on ne peut pas obliger les gens à vivre bien. De plus, pourquoi mon mode de société serait meilleur que celui des autres ? Nous sommes sur un forum où l'on analyse les conséquences de la folie d'hommes qui ont voulu imposer leur vision d'un monde à toute un pays, voire à tout un continent. Ces hommes se nomment : Hitler, Mussolini et Staline. Prenons garde à ne pas glisser dans des visions similaires, même si c'est pour rendre le monde "meilleur".

Moi je pense que c'est du fascisme que de ne pas faire tout ce qu'il est possible pour essayer de sauver le monde de ses débâcles en route et à venir en pratiquant des gestes que la raison impose, comme ceux de consommer moins, de produire moins de déchets, de les trier, etc ...

Si on impose ces méthodes, déjà en place depuis plus de 10 ans ici et depuis 30 ans dans ma famille, c'est qu'il y en a qui s'en foutent complètement, qu'il y en a qui jettent tout par les portières des voitures le long des reoutes, parce qu'il y en a qui vidangent leurs bagnoles dans le caniveau, dans la campagne, parce que je vois des pneus abaondonnés çà et là, parce que ma société est peuplée de cochons égoïstes qui ne pensent pas au monde très mal en point qu'il vont léguer à leurs enfants et petits enfants.

Je suis d'accord que les lois doivent être contraignantes ... dans certaines limites. Il y a des villes ou des villages où les gens tri très bien leurs ordures. Souvent parce que les édiles de ces communes ont su expliquer aux gens que celui qui ne triait pas entrainait l'augmentation des impôts locaux de tous ces concitoyens. Il existe des solutions qui marchent et qu'on hésite à mettre en place.

Mais, pendant ce temps, on entends un discours de plus en plus contraignant. Un jour, il y aura des gens pour réclamer un peloton pour ceux qui ne trient pas leurs ordures. Faudra-t-il attendre que ce peloton se mettent en place pour réagir ? Pourquoi ces solutions marchent sans contraintes ( à part quelques pourcents d'irréductibles) dans certains lieux et qu'elles ne marchent pas d'ans d'autres. Il est plus facile de contraindre que d'expliquer. Pourtant, je suis convaincu qu'un ne réussira que le jour où l'on convaincra plutôt qu'on contraindra.Et juste une question pour terminer, qu'est qui prouve que ton point de vue est le seul valide. C'est ça le danger, lorsqu'on est tellement convaincu qu'on a raison qu'on écoute plus les arguments des autres. Ils sont peut-être faux, mais il y a peut-être aussi une part de vérité en eux.

Le gars qui balance ses déchets en pleine nature doit être puni (par une amende). Celui qui ne comprend pas l'utilité du tri, il faut lui expliquer. Il faut peut-être passer à une phase qui réussi très bien là où elle est en application : la pesée des ordures. Cela se passe près de chez moi et j'espère que ma ville y passera bientôt.

Mais, il est plus difficile de convaincre que de contraindre. Alors, certains préfèrent vitupérer contre les mauvais comportements. Je ne rejoindrais leurs rangs que le jour où je serais convaincu d'être vertueux. Mais, j'espère que j'aurais jamais l'outrecuidance de me croire vertueux. Puisque je sais qu'on ne peut pas l'être, ou du moins, on peut l'être à ses propres yeux, mais on ne peut jamais savoir que c'est effectivement le cas.

Narduccio, je compatis ! si tu connaissais ma soeur aînée, tu trouverais certainement ta propre soeur comme un ange: dans un pays comme le mien, où il n'ya aucun respect pour la gestion des ordures (quand les lois conséquentes existent...), elle s'est faite la "pasionaria" de la protection de l'environnement: pas moyen de fumer une clope dans un rayon de 50 mètres autour d'elle et, encore, il faut soigneusement éteindre le mégot et le balancer dans la poubelle la plus proche (ce qui fait généralement dans les dix kilomètres, vu leur rareté )

Narduccio a écrit:il est plus difficile de convaincre que de contraindre

Entièrement d'accord avec toi: le phénomène local de la corruption généralisée et expensive tire son énérgie de ce simple constat: tu as balancé un bout de papier sur la chaussée et tu t'es fait gauler par un flic municipal? alors tu dois lui graisser la papatte, surtout si tu es habillé comme un mec de la "haute" ou si tu as une couleur...Mettons pas trop locale (sans aller jusqu'au "vert concombre" bien sûr ) .Et inutile de réclamer un reçu: la note n'en sera que plus salée...
Donc, pour moi, imposer sans chercher à convaincre ne peut être que prémices à la dictature, mais aussi fumier pour la corruption: tu crois que si je refilais un billet numéroté à ma chère soeurette (qu'au demeurant j'aime beaucoup), elle ne trouverait pas illico une solution moins contraignante à mes problèmes de mégots ???

je renchéris ! cet ordre moral qu'on nous impose de la plus pernicieuse des manière, ce "politiquement correct" permanent a le don de m'exaspérer. Pourtant je suis un bon citoyen, je paie mes impôts et je suis partisan du "vivre et du laisser vivre". Pour moi la liberté c'est de faire ce qu'on a envie, sous la réserve absolue ce ça ne porte pas atteinte à la liberté de mes contemporains. Mais je n'admet pas qu'on me dise ce que j'ai à faire ou à ne pas faire dès l'instant où ça ne porte pas atteinte au autres. Par contre je suis ouvert au débat et je suis prêt a modifier mes habitudes si j'en conçois l'utilité.
Autre aspect de la période actuelle, la censure et l'autocensure. Pourrait on avoir un Coluche de nos jours ? pas sûr !

tecumseh a écrit:Narduccio, je compatis ! si tu connaissais ma soeur aînée, tu trouverais certainement ta propre soeur comme un ange: dans un pays comme le mien, où il n'ya aucun respect pour la gestion des ordures (quand les lois conséquentes existent...), elle s'est faite la "pasionaria" de la protection de l'environnement: pas moyen de fumer une clope dans un rayon de 50 mètres autour d'elle et, encore, il faut soigneusement éteindre le mégot et le balancer dans la poubelle la plus proche (ce qui fait généralement dans les dix kilomètres, vu leur rareté )

Narduccio a écrit:il est plus difficile de convaincre que de contraindre

Entièrement d'accord avec toi: le phénomène local de la corruption généralisée et expensive tire son énérgie de ce simple constat: tu as balancé un bout de papier sur la chaussée et tu t'es fait gauler par un flic municipal? alors tu dois lui graisser la papatte, surtout si tu es habillé comme un mec de la "haute" ou si tu as une couleur...Mettons pas trop locale (sans aller jusqu'au "vert concombre" bien sûr ) .Et inutile de réclamer un reçu: la note n'en sera que plus salée...
Donc, pour moi, imposer sans chercher à convaincre ne peut être que prémices à la dictature, mais aussi fumier pour la corruption: tu crois que si je refilais un billet numéroté à ma chère soeurette (qu'au demeurant j'aime beaucoup), elle ne trouverait pas illico une solution moins contraignante à mes problèmes de mégots ???

La RDIM est heureuse de lancer un programme de recherche destiné à Tecumseh relatif à un cendrier portatif, design et aux couleurs chatoyantes (j'insiste). Ce modèle, qui est la perfection même, est complété d'un casque gyrophare et d'une sirène qui se met à émettre un son de 270 dB lorsque le porteur dudit cendrier oublie de mettre son mégot dans le cendrier. Inutile de me remercier.

"Le progrès, il n'y a que ça de vrai".