La mort mystérieuse d'Ettore Muti

ETTORE MUTI
Originaire de Ravenne, élève turbulant, il s'engagea durant la 1ere GM chez les Arditi. Son surnom : Jim aux yeux verts est en rapport avec un personnage de BD du journal l'Esploratore.
Il fait les honneurs du journal il Resto del Carlino qui le désigne le soldat le plus jeune de la guerre, il était né en 1902.
Quand d'Annunzio s'empare de Fiume, il fait parti des légionnaires du Vate. Aimant l'aventure, les femmes et les voitures véloces, c'est le prototype du futuriste, l'homme nouveau que Mussolini veut faire des Italiens.
C'est tout naturellement qu'il rejoindra les rangs squadristi. Il est promu commandant de la cohorte de Ravenne, dans la MVSN (la milice créée pour regrouper et encadrer les squadristi).
Promu pilote, il ira combattre avec Ciano en Ethiopie. Puis c'est en Espagne qu'il s'illustrera. Il participe à l'invasion de l'Albanie.
Il est promu chef du PNF à la place d'Achille Starace en 1939. Mais ce poste, compliqué, avec la lourdeur administrative fasciste ne convient pas à un homme de la trempe de Muti. Photographié avec sa célèbre casquette de travers, l'air crâneur ne fait pas l'unanimité auprès de certains fascistes, notamment Starace, éconduit, Bottai qui le juge grossier, même Ciano, son protecteur.
Lors de la destitution de Mussolini le 25 juillet,il est en Espagne avec son épouse espagnole. Il rentre à Rome, dans sa propriété via Palombina à Fregene, près de Rome.
Dans la nuit du 23 au 24 août 1943, une équipe de carabiniers commandée par le lieutenant Ezio Taddei arrive à son domicile à 2 heures du matin pour l'arrêter probablement sur ordre de Badoglio.
A suivre...

Descendu en pyjama, il remonte se changer et revient dans sa tenue d'officier de l'aviation, avec sa fameus casquette de travers. Le chef de la police Carmine Senise, quelques jours auparavant l'avait rassuré concernant son sort et c'est sans aucune crainte qu'il suit le groupe, auquel s'est joint un mystérieux inconnu, vêtu de khaki.
Soudain, des coups de feu provenant d'un fourré provoque une confusion et selon des témoignages contradictoires, Muti aurait tenté de fuir.
Son assassinat fut-il prémédité ? Le colonel Frignani qui avait reçu l'ordre de l'arrestation affirma qu'aucune exécution n'avait été ordonnée.
Après-guerre, les protagonistes se virent prononcer un non-lieu. Pour la RSI, Muti était devenu le premier martyr de la République Sociale Italienne.
ALEX