Les réfractaires au STO
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Invité
Ivy mike
pegase001
Keffer
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Les réfractaires au STO
Bonjour à tous,
Mon grand-père est né en 1921 et a été convoqué pour se rendre au STO en Allemagne en 1942 ou 43. Il ne s'est jamais rendu où que ce soit et a donc été décrété réfractaire. Il a de peu par deux fois échappé à une arrestation.
Il vit toujours où il habitait pendant la guerre et me parle très souvent de cette période (souvent en me montrant sa carte de résistant qu'il n'a, pour lui, pas mérité pour avoir comme seul "fait d'armes" refusé de se rendre au STO). J'aimerais retrouver des documents concernant son refus du STO, que ce soit des jugements le condamnant par contumace, des ordres d'arrestations, des listes de réfractaires, etc... Mais je ne sais pas dut tout où chercher. Plutôt du côté de l'Allemagne (Bundesarchiv) ou de la France (Archives Nationales ou Départementales)? Et quels documents serais-je susceptible de trouver?
Merci beaucoup d'avance si vous pouvez m'aider!
PS: Avis aux modérateurs: je ne savais pas où placer ce post, alors n'hésitez pas à le déplacer!
Mon grand-père est né en 1921 et a été convoqué pour se rendre au STO en Allemagne en 1942 ou 43. Il ne s'est jamais rendu où que ce soit et a donc été décrété réfractaire. Il a de peu par deux fois échappé à une arrestation.
Il vit toujours où il habitait pendant la guerre et me parle très souvent de cette période (souvent en me montrant sa carte de résistant qu'il n'a, pour lui, pas mérité pour avoir comme seul "fait d'armes" refusé de se rendre au STO). J'aimerais retrouver des documents concernant son refus du STO, que ce soit des jugements le condamnant par contumace, des ordres d'arrestations, des listes de réfractaires, etc... Mais je ne sais pas dut tout où chercher. Plutôt du côté de l'Allemagne (Bundesarchiv) ou de la France (Archives Nationales ou Départementales)? Et quels documents serais-je susceptible de trouver?
Merci beaucoup d'avance si vous pouvez m'aider!
PS: Avis aux modérateurs: je ne savais pas où placer ce post, alors n'hésitez pas à le déplacer!
Keffer- Général de Division
- Nombre de messages : 1091
Age : 44
Localisation : Oslo (Norvège)
Date d'inscription : 23/06/2006
Re: Les réfractaires au STO
Salut,
je commencerai d'abord via les archives de la commune d'origine de ton grand-père et si négatif, aller au niveau départemental / régional / national / étranger.
existe-t-il une association des réfractaires en France, si oui, tu peux également la contacter.
@+, pegase001
je commencerai d'abord via les archives de la commune d'origine de ton grand-père et si négatif, aller au niveau départemental / régional / national / étranger.
existe-t-il une association des réfractaires en France, si oui, tu peux également la contacter.
@+, pegase001
Re: Les réfractaires au STO
Moui, j'aurais dit pareil que pegase ;)
Mais attention parce que dans certains cas, les archives n'ont pas le droit d'êtres ouvertes au public avant une certaine date....
Bonne chance en tout cas
Ivy
Mais attention parce que dans certains cas, les archives n'ont pas le droit d'êtres ouvertes au public avant une certaine date....
Bonne chance en tout cas
Ivy
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Ivy mike- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 9350
Date d'inscription : 16/06/2005
Re: Les réfractaires au STO
Bonjour Keffer,
Si ton grand-pere a une carte de Resistant, il existe automatiquement un dossier sur lui, c'est par la qu'il faut commencer.
Sa modestie quant a cette carte "non meritee" est honorable mais plonger dans la clandestinite, avec tous les risques que cela comportait, par refus d'aller servir l'industrie de guerre du Reich EST un acte de Resistance et il est normal que cela soit reconnu. (Fait passer...)
Tu devrais contacter l'ARAC (Association Republicaine des Anciens Combattants) qui, lors de son congres 2005, a demande :
Bonne recherche !
Si ton grand-pere a une carte de Resistant, il existe automatiquement un dossier sur lui, c'est par la qu'il faut commencer.
Sa modestie quant a cette carte "non meritee" est honorable mais plonger dans la clandestinite, avec tous les risques que cela comportait, par refus d'aller servir l'industrie de guerre du Reich EST un acte de Resistance et il est normal que cela soit reconnu. (Fait passer...)
Tu devrais contacter l'ARAC (Association Republicaine des Anciens Combattants) qui, lors de son congres 2005, a demande :
Source : ARACPour les REFRACTAIRES AU STO...
Que soient complétés les articles L296 à L303 du code PMI, dans le respect intégral de la loi du 22 août 1950 caractérisant le réfractariat comme acte de résistance ayant fait courir des risques graves à ceux qui l’accomplirent,
Ce qui devrait entraîner :
- l’attribution des pensions concédées au titre " guerre " et non de " victimes civiles ",
- la validation de la durée du réfractariat au titre " guerre " et non " service militaire actif en temps de paix " comme actuellement,
- l’attribution du Titre de Reconnaissance de la Nation.
Bonne recherche !
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Les réfractaires au STO
Merci de vos bonnes idées, je vais commencer par là et je vous tiendrai au courant de l'avancée de mes recherches. Je suis d'accord avec toi Daniel concernant le fait que sa carte est méritée, mais je n'ai jamais réussi à lui fairte admettre...
Les Marais Salants (de Guérande pour ceux qui connaissant!) lui ont sauvé la vie par deux fois (il a réussi à y perdre les Allemands qui lui couraient après (au sens littéral du mot, pas d'accès possible en voiture!)) et c'est une des raisons pour lesquelles je suis tant attaché à cet endroit... Sa "chance" (je tiens aux guillements!" était de ne plus avoir de famille, donc il ne craignait pas de représailles de ce côté-là. Mais il a quand même été dénoncé par des Français pour les deux arrestations auxquelles il a échappé....
Les Marais Salants (de Guérande pour ceux qui connaissant!) lui ont sauvé la vie par deux fois (il a réussi à y perdre les Allemands qui lui couraient après (au sens littéral du mot, pas d'accès possible en voiture!)) et c'est une des raisons pour lesquelles je suis tant attaché à cet endroit... Sa "chance" (je tiens aux guillements!" était de ne plus avoir de famille, donc il ne craignait pas de représailles de ce côté-là. Mais il a quand même été dénoncé par des Français pour les deux arrestations auxquelles il a échappé....
Keffer- Général de Division
- Nombre de messages : 1091
Age : 44
Localisation : Oslo (Norvège)
Date d'inscription : 23/06/2006
Re: Les réfractaires au STO
Qu'en voila un point interessant !Keffer a écrit:Sa "chance" (je tiens aux guillemets!) était de ne plus avoir de famille, donc il ne craignait pas de représailles de ce côté-là.
Combien de "volontaires" ayant servi l'industrie de guerre du Reich, combien de "Malgre-Nous" Alsaciens et Lorrains ayant combattu dans la Wehrmacht n'y sont alles, justement, que par crainte, justifiee, de represailles envers leurs familles...
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Les réfractaires au STO
Daniel Laurent a écrit:Qu'en voila un point interessant !Keffer a écrit:Sa "chance" (je tiens aux guillemets!) était de ne plus avoir de famille, donc il ne craignait pas de représailles de ce côté-là.
Combien de "volontaires" ayant servi l'industrie de guerre du Reich, combien de "Malgre-Nous" Alsaciens et Lorrains ayant combattu dans la Wehrmacht n'y sont alles, justement, que par crainte, justifiee, de represailles envers leurs familles...
Dans certains témoignages de Malgré-Nous que j'ai lu ce "prix du sang" a payé pour assurer la survie de leur famille est souvent mentionné.
Narduccio- Général (Administrateur)
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Age : 65
Localisation : Alsace
Date d'inscription : 05/10/2006
Re: Les réfractaires au STO
Daniel Laurent a écrit:Qu'en voila un point interessant !Keffer a écrit:Sa "chance" (je tiens aux guillemets!) était de ne plus avoir de famille, donc il ne craignait pas de représailles de ce côté-là.
Combien de "volontaires" ayant servi l'industrie de guerre du Reich, combien de "Malgre-Nous" Alsaciens et Lorrains ayant combattu dans la Wehrmacht n'y sont alles, justement, que par crainte, justifiee, de represailles envers leurs familles...
C'est certain. Il m'a d'ailleurs dit que si ses parents et son frère avaient encore été en vie, il y aurait eu de grandes chances qu'il se présente à sa convocation...
Keffer- Général de Division
- Nombre de messages : 1091
Age : 44
Localisation : Oslo (Norvège)
Date d'inscription : 23/06/2006
refractaires au S.T.O
Bonjour Keffer
J'embarque sur le site.
Je pense que tu devrais ,si possible,t'adresser aux archives du service qui a délivré la carte de combattant a ton grd-père. Moi même, réfractaire après visite médicale me déclarant apte au STO, entré dans un maquis puis engagé volontaire pour la durée de la guerre a l'Allemagne au sein du 1er bataillon de choc ; J'ignorais l'existence d'une telle carte.
Sur ma fiche"Etat sygnalétique et des services " il est noté en rouge "refractaire au STO". Je ne possède pas de livret militaire ( je ne l'ai jamais réclamé)
J'oubliais le plus drôle:En 1962, j'ai été convoqué pour passer le conseil de révision, comme ,omis a la classe 43.
Un camarade dans un cas similaire et deux fois blessé, a lui été convoqué pour remplacer les éboueurs en grève a Paris.
J'embarque sur le site.
Je pense que tu devrais ,si possible,t'adresser aux archives du service qui a délivré la carte de combattant a ton grd-père. Moi même, réfractaire après visite médicale me déclarant apte au STO, entré dans un maquis puis engagé volontaire pour la durée de la guerre a l'Allemagne au sein du 1er bataillon de choc ; J'ignorais l'existence d'une telle carte.
Sur ma fiche"Etat sygnalétique et des services " il est noté en rouge "refractaire au STO". Je ne possède pas de livret militaire ( je ne l'ai jamais réclamé)
J'oubliais le plus drôle:En 1962, j'ai été convoqué pour passer le conseil de révision, comme ,omis a la classe 43.
Un camarade dans un cas similaire et deux fois blessé, a lui été convoqué pour remplacer les éboueurs en grève a Paris.
Jacques- Capitaine
- Nombre de messages : 237
Age : 101
Date d'inscription : 16/10/2006
Re: Les réfractaires au STO
C'est vraiment pénible pour répondre sur ce forum. C'est la 3 ème fois que j'essaie à chaque fois tout est disparu et il faut recommencer.
Alors pour la dernière si Kieffer peut nous en dire plus sur le lieu où se trouvait son G.P. j'essaierai de trouver quelmque chose dans mes vieilleries.
Pour info, voici ce qui était envoyé dans les communes :
Préfecture d'Ille-et-Vilaine ETAT Français Rennes le 29 mai 1943
4° Division - 3° Bureau
Le préfet délégué dIlle-et-Vilaine
Objet : Hommes nés en 1922
Carte de travail
A Messieurs les Sous-Préfets
et à Messieurs les Maires du département
[…] Le Gouvernement a décidé que tous les jeunes gens nés en 1922 seraient appelés à effectuer leur service du travail obligatoire en Allemagne.
[…] Une carte de travail devra être remise à tous les hommes nés en 1922. Sauf en ce qui concerne les jeunes gens travaillant actuellement sur les chantiers TODT et les étudiants, la carte de travail doit prévoir l'affectation à destination de l'Allemagne des jeunes gens nés en 1922, sous réserve de l'aptitude physique. Pour ceux qui sont aptes, vous porterez sur leurs cartes de travail l'indication "Allemagne" à l'encre rouge et le cachet de la Mairie pour authentification
J'en profite également pour saluer Jacquemart et lui souhaiter la bienvenue. Sa présence parmi nous m'enlèvera l'impression d'être le seul survivant de cette époque. Alors bienvenue et longue vie parmi nous à Jacquemart.
Roger
Alors pour la dernière si Kieffer peut nous en dire plus sur le lieu où se trouvait son G.P. j'essaierai de trouver quelmque chose dans mes vieilleries.
Pour info, voici ce qui était envoyé dans les communes :
Préfecture d'Ille-et-Vilaine ETAT Français Rennes le 29 mai 1943
4° Division - 3° Bureau
Le préfet délégué dIlle-et-Vilaine
Objet : Hommes nés en 1922
Carte de travail
A Messieurs les Sous-Préfets
et à Messieurs les Maires du département
[…] Le Gouvernement a décidé que tous les jeunes gens nés en 1922 seraient appelés à effectuer leur service du travail obligatoire en Allemagne.
[…] Une carte de travail devra être remise à tous les hommes nés en 1922. Sauf en ce qui concerne les jeunes gens travaillant actuellement sur les chantiers TODT et les étudiants, la carte de travail doit prévoir l'affectation à destination de l'Allemagne des jeunes gens nés en 1922, sous réserve de l'aptitude physique. Pour ceux qui sont aptes, vous porterez sur leurs cartes de travail l'indication "Allemagne" à l'encre rouge et le cachet de la Mairie pour authentification
J'en profite également pour saluer Jacquemart et lui souhaiter la bienvenue. Sa présence parmi nous m'enlèvera l'impression d'être le seul survivant de cette époque. Alors bienvenue et longue vie parmi nous à Jacquemart.
Roger
Logico- Major
- Nombre de messages : 113
Age : 99
Date d'inscription : 31/07/2006
Re: Les réfractaires au STO
Roger, l'equipe de Moderation est a ton entiere disposition pour resoudre tes problemes informatiques. Par email, par message prive, peu importe on est la. La structure du forum nous est imposee par l'hebergeur et nous ne pouvons pas y faire, helas, tout ce que nous y souhaiterions. Nous le regrettons mais, et je me repetes, sommes la pour te faciliter la vie quand c'est necessaire. N'hesite pas, tu nous fera vraiment plaisir en nous "cassant les pieds" avec tes problemes.Logico a écrit:C'est vraiment pénible pour répondre sur ce forum. C'est la 3 ème fois que j'essaie à chaque fois tout est disparu et il faut recommencer.
Il en reste peu, Roger, la grande faucheuse fait son oeuvre.
J'en profite également pour saluer Jacquemart et lui souhaiter la bienvenue. Sa présence parmi nous m'enlèvera l'impression d'être le seul survivant de cette époque. Alors bienvenue et longue vie parmi nous à Jacquemart.
Et, sur ceux qui restent, bien peu ont refuse de raccrocher leurs fusils et se montrent desireux de continuer le combat, plus de 60 ans apres, par tous les moyens, comme toi et Jacquemart. Et ce combat est absolument d'actualite, helas !
Que grace vous en soit rendue, camarades. Sans vous, nous serions limites a des connaissances livresques, a des lectures d'archives ou d'ouvrages d'historiens. C'est bien, mais manque de vie. Et, parfois, de verites bonnes a dire.
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Les réfractaires au STO
Logico a écrit:
Alors pour la dernière si Kieffer peut nous en dire plus sur le lieu où se trouvait son G.P. j'essaierai de trouver quelmque chose dans mes vieilleries.
Merci beaucoup pour le document, c'e'st très intéressant.
Mon grand-père est né le 21 avril 1921 à Guérande. Il a passé une grande partie de la guerre dans une ferme qui est à cheval entre la commune de Guérande et celle de La Turballe. Ceci dit, la Kommandantur du secteur étant à Guérande, je suppose que les documents étaient émis de là.
Merci encore de votre réponse et n'hésitez pas à me demander des renseignements supplémentaires!
Keffer- Général de Division
- Nombre de messages : 1091
Age : 44
Localisation : Oslo (Norvège)
Date d'inscription : 23/06/2006
Re: Les réfractaires au STO
Bonjour Kieffer et bonjour à tous
Désolé de ma mauvaise humeur auprés de tous à propos de mes difficultés pour répondre, mais je suis comme ça quand ça ne va pas comme je veux. Un vieux bougon pas trés fier de se relire.
Je connais bien le secteur de Guérande qui se trouve en Loire Atlantique et n'est pas trés loin d'où j'habite. Se trouve entre Vannes àù je suis et St Nazaire dont j'ai déjà parlé plusieurs fois sur ce forum à propos de sa "Poche" à la Libération.
Je te joins un texte de Christian Bougeard intéressant sur le STO . Je t'en souhaites bonne lecture et à une autre fois sur ce forum.
Roger
1943. L'espoir change de camp, les résistances s'organisent
Située en première ligne en cas de débarquement allié sur les côtes de la Manche, la Bretagne voit sa position stratégique renforcée aux yeux des belligérants. Les Allemands accélèrent la construction du Mur de l'Atlantique, réquisionnant toujours plus la main-d'œuvre, les entreprises et les matières premières. Des rumeurs de débarquement allié circulent. Au début 1943, le régime de Vichy achève de se discréditer. Pour les Bretons, l'année 1943 ne voit guère de changement. Les conditions de vie des populations ne cessent de s'aggraver tout au long de l'année. Mais l'espoir change de camp avec les succès alliés. La capitulation d'une armée allemande à Stalingrad le 2 février et le débarquement anglo-américain en Sicile le 10 juillet, puis en Italie du Sud, provoquent la capitulation de l'Italie en septembre.
Le STO obligatoire
Non seulement les ouvriers bretons ont refusé de partir volontairement travailler en Allemagne, mais ils refusent même de travailler sur les chantiers côtiers de l'Organisation Todt (OT). En novembre 1942, selon une enquête préfectorale dans les 275 communes des Côtes-du-Nord qui ont répondu, on a recensé 84 personnes dont 9 seulement "aptes" à travailler pour l'OT. Le préfet doit instaurer des quotas de 2 à 8 requis par commune. Coincés entre les autorités de Vichy, les exigences allemandes (denrées agricoles et main-d'œuvre) et leurs administrés, de nombreux maires présentent leur démission, en général refusée. "La démissionnite" devient une maladie de plus en plus contagieuse. Or, la Relève difficilement achevée, le gauleiter nazi Sauckel exige en janvier 1943, 250.000 travailleurs français supplémentaires pour intensifier l'effort de guerre du IIIè Reich. Pour y répondre, le gouvernement de Pierre Laval décrète le STO, le service du travail obligatoire: deux ans en Allemagne pour tous les jeunes gens nés entre 1920 et 1922. Un temps protégés, les enfants d'agriculteurs, les inscrits maritimes, les étudiants sursitaires sont à leur tour concernés à partir de l'été 1943, car le refus du STO est immédiat.
L'opinion publique bascule
Les derniers soutiens, notamment chez les notables et les ruraux, lâchent le régime. Des d'agriculteurs vont se dédouaner en cachant de jeunes citadins réfractaires. Pendant des mois, les solidarités familiales et amicales fonctionnent. En jettant hors-la-loi des milliers de jeunes gens, le STO fournit une "armée de réserve" à une Résistance qui cherche à s'étoffer, même si tous les réfractaires ne sont pas de futurs résistants.
La riposte au STO
Dans plusieurs villes, notamment de l'ouest et du centre de la Bretagne, la riposte au STO s'organise spontanément ou à l'appel de la résistance (tracts, affichettes), notamment du Front national (FN) créé en 1941 par le PCF. En mars 1943, à Lannion, 25% des convoqués ne se présentent pas. Des incidents éclatent lors des visites médicales dans le Trégor, le 9 mars 1943 à Lannion, provoquant une rafle des Allemands. Des manifestations publiques se déroulent à Quimper et à Brest, à Plouaret et à Plestin-les-Grèves, dispersées par la gendarmerie, puis à Guingamp lors des premiers départs le 15 mars. Le recensement paraît plus calme en pays gallo, sauf à Caulnes où 9 jeunes sont condamnés par des tribunaux allemands. En Haute-Cornouaille, dans plusieurs communes, seuls les inaptes se présentent. A Callac, 86,5% des 310 convoqués ne répondent pas. Environ, un sur deux ne se fait pas recenser dans le Finistère, où il y aurait 75% d'inaptes à Brest et à Morlaix. Dans les Côtes-du-Nord, pour trouver 1.500 jeunes, on en recense 12.681 dont 10.131 sont exemptés (82,3% d'agriculteurs, 10% "d'inaptes et de faibles").
Chasse à l'homme
De janvier au 1er avril 1943, il y aurait eu de 1.070 à 1.200 départs pour l'Allemagne (2ème action Sauckel). Ensuite, pour la 3e action, il s'agit d'une véritable "chasse à l'homme" en Bretagne, de mai à décembre 1943. Bénéfiant de nombreuses complicités (faux-papiers, tickets), des milliers de jeunes deviennent réfractaires. Au 10 juillet 1943, on recherche mollement 4.601 réfractaires dans les Côtes-du-Nord, 4.049 dans le Morbihan et 5.349 dans le Finistère (10.805 en septembre). Des milliers d'arrêtés d'internement ne sont pas appliqués, car le plus souvent les gendarmes font prévenir les suspects. Le risque majeur réside dans les rafles allemandes, dans les cinémas ou les bals clandestins, voire sur les chantiers de l'Organisation Todt. "La faillite du STO" réjouit l'opinion publique. Dans le Finistère, un véritable sabotage du recensement est organisé au sein de l'administration, notamment par Libération-Nord. Le STO permet un bond quantitatif et qualitatif pour la Résistance.
La Résistance s'organise
Les mouvements de résistance sortent véritablement de la marginalité au cours de l'année 1943. Le maillage s'étend des villes vers les campagnes. Le FN recrute largement. Il diffuse à partir de septembre une feuille clandestine mensuelle, La France Combattante puis Le Patriote des Côtes-du-Nord, rédigée par son chef Jean Devienne et imprimée à Morlaix. Le FN déborde les milieux communistes alors que des vagues d'arrestations décapitent le PCF. Les groupes FTP s'étoffent. Les premières exécutions sommaires ciblées de collaborationnistes sont signalées dans les trois départements de l'Ouest breton (fin 1943). Un premier maquis FTP finistérien se forme à Spézet en avril 1943, mais le phénomène maquisard ne se développera en Bretagne qu'au printemps 1944.
Au 2ème semestre 1943, malgré le manque d'armes, les actions s'intensifient: sabotages de voies ferrées, attaques de mairies, de bureaux de tabac ou de fermes. ''Libération-Nord'', proche des socialistes, animé par Tanguy-Prigent qui plonge dans la clandestinité, est chargé de mettre en place l'Armée secrète. ''Défense de la France'' s'implante dans les milieux modérés des Côtes-du-Nord et du Finistère, créant quelques corps francs. La gendarmerie structure la ''France Combattante'' dans le Morbiban. Des groupes de l'OCM, de l'ORA, de Vengeance apparaissent. Les réseaux de renseignements poursuivent leur tâche, rejoints par des réseaux d'action en Ille-et-Vilaine. La prise en charge des aviateurs alliés abattus, de plus en plus nombreux, pose le problème de leur évacuation. Les réseaux d'évasion Pat O'Leary, Mithridate, Bordeaux-Loupiac sont décimés en Bretagne, souvent à la suite de trahisons. La tentative de créer un réseau d'évasion dans la baie de Saint-Brieuc échoue. Mais des jalons sont posés pour les succès en 1944 du réseau Shelburne qui aboutit à la plage Bonaparte de Plouha.
Répression féroce
Les autorités de l'Etat français se délitent. De nombreuses complicités aident les résistants. Mais les Allemands et leurs polices prennent en mains une répression de plus en plus terrible (arrestations, déportations, exécutions). Leur efficacité est renforcée par l'aide de délateurs et d'une poignée de Français à leur service. Parmi eux, 60 à 80 ultras du PNB qui font scission. Ils suivent Célestin Lainé dans la Bezen (milice) Perrot et vont combattre les maquis en 1944 sous l'uniforme allemand. L'arrivée en zones côtières, de supplétifs, appelés "Russes blancs", aggrave la peur et l'insécurité de la population. Vols, viols, pillages, arrestations d'otages, exécutions parfois, sont le fait de ces soudards mal contrôlés. On attend avec espoir et crainte, le débarquement allié plusieurs fois annoncé.
Christian BOUGEARD
Professeur d'histoire contemporaine - CRBC-UBO - Brest
Désolé de ma mauvaise humeur auprés de tous à propos de mes difficultés pour répondre, mais je suis comme ça quand ça ne va pas comme je veux. Un vieux bougon pas trés fier de se relire.
Je connais bien le secteur de Guérande qui se trouve en Loire Atlantique et n'est pas trés loin d'où j'habite. Se trouve entre Vannes àù je suis et St Nazaire dont j'ai déjà parlé plusieurs fois sur ce forum à propos de sa "Poche" à la Libération.
Je te joins un texte de Christian Bougeard intéressant sur le STO . Je t'en souhaites bonne lecture et à une autre fois sur ce forum.
Roger
1943. L'espoir change de camp, les résistances s'organisent
Située en première ligne en cas de débarquement allié sur les côtes de la Manche, la Bretagne voit sa position stratégique renforcée aux yeux des belligérants. Les Allemands accélèrent la construction du Mur de l'Atlantique, réquisionnant toujours plus la main-d'œuvre, les entreprises et les matières premières. Des rumeurs de débarquement allié circulent. Au début 1943, le régime de Vichy achève de se discréditer. Pour les Bretons, l'année 1943 ne voit guère de changement. Les conditions de vie des populations ne cessent de s'aggraver tout au long de l'année. Mais l'espoir change de camp avec les succès alliés. La capitulation d'une armée allemande à Stalingrad le 2 février et le débarquement anglo-américain en Sicile le 10 juillet, puis en Italie du Sud, provoquent la capitulation de l'Italie en septembre.
Le STO obligatoire
Non seulement les ouvriers bretons ont refusé de partir volontairement travailler en Allemagne, mais ils refusent même de travailler sur les chantiers côtiers de l'Organisation Todt (OT). En novembre 1942, selon une enquête préfectorale dans les 275 communes des Côtes-du-Nord qui ont répondu, on a recensé 84 personnes dont 9 seulement "aptes" à travailler pour l'OT. Le préfet doit instaurer des quotas de 2 à 8 requis par commune. Coincés entre les autorités de Vichy, les exigences allemandes (denrées agricoles et main-d'œuvre) et leurs administrés, de nombreux maires présentent leur démission, en général refusée. "La démissionnite" devient une maladie de plus en plus contagieuse. Or, la Relève difficilement achevée, le gauleiter nazi Sauckel exige en janvier 1943, 250.000 travailleurs français supplémentaires pour intensifier l'effort de guerre du IIIè Reich. Pour y répondre, le gouvernement de Pierre Laval décrète le STO, le service du travail obligatoire: deux ans en Allemagne pour tous les jeunes gens nés entre 1920 et 1922. Un temps protégés, les enfants d'agriculteurs, les inscrits maritimes, les étudiants sursitaires sont à leur tour concernés à partir de l'été 1943, car le refus du STO est immédiat.
L'opinion publique bascule
Les derniers soutiens, notamment chez les notables et les ruraux, lâchent le régime. Des d'agriculteurs vont se dédouaner en cachant de jeunes citadins réfractaires. Pendant des mois, les solidarités familiales et amicales fonctionnent. En jettant hors-la-loi des milliers de jeunes gens, le STO fournit une "armée de réserve" à une Résistance qui cherche à s'étoffer, même si tous les réfractaires ne sont pas de futurs résistants.
La riposte au STO
Dans plusieurs villes, notamment de l'ouest et du centre de la Bretagne, la riposte au STO s'organise spontanément ou à l'appel de la résistance (tracts, affichettes), notamment du Front national (FN) créé en 1941 par le PCF. En mars 1943, à Lannion, 25% des convoqués ne se présentent pas. Des incidents éclatent lors des visites médicales dans le Trégor, le 9 mars 1943 à Lannion, provoquant une rafle des Allemands. Des manifestations publiques se déroulent à Quimper et à Brest, à Plouaret et à Plestin-les-Grèves, dispersées par la gendarmerie, puis à Guingamp lors des premiers départs le 15 mars. Le recensement paraît plus calme en pays gallo, sauf à Caulnes où 9 jeunes sont condamnés par des tribunaux allemands. En Haute-Cornouaille, dans plusieurs communes, seuls les inaptes se présentent. A Callac, 86,5% des 310 convoqués ne répondent pas. Environ, un sur deux ne se fait pas recenser dans le Finistère, où il y aurait 75% d'inaptes à Brest et à Morlaix. Dans les Côtes-du-Nord, pour trouver 1.500 jeunes, on en recense 12.681 dont 10.131 sont exemptés (82,3% d'agriculteurs, 10% "d'inaptes et de faibles").
Chasse à l'homme
De janvier au 1er avril 1943, il y aurait eu de 1.070 à 1.200 départs pour l'Allemagne (2ème action Sauckel). Ensuite, pour la 3e action, il s'agit d'une véritable "chasse à l'homme" en Bretagne, de mai à décembre 1943. Bénéfiant de nombreuses complicités (faux-papiers, tickets), des milliers de jeunes deviennent réfractaires. Au 10 juillet 1943, on recherche mollement 4.601 réfractaires dans les Côtes-du-Nord, 4.049 dans le Morbihan et 5.349 dans le Finistère (10.805 en septembre). Des milliers d'arrêtés d'internement ne sont pas appliqués, car le plus souvent les gendarmes font prévenir les suspects. Le risque majeur réside dans les rafles allemandes, dans les cinémas ou les bals clandestins, voire sur les chantiers de l'Organisation Todt. "La faillite du STO" réjouit l'opinion publique. Dans le Finistère, un véritable sabotage du recensement est organisé au sein de l'administration, notamment par Libération-Nord. Le STO permet un bond quantitatif et qualitatif pour la Résistance.
La Résistance s'organise
Les mouvements de résistance sortent véritablement de la marginalité au cours de l'année 1943. Le maillage s'étend des villes vers les campagnes. Le FN recrute largement. Il diffuse à partir de septembre une feuille clandestine mensuelle, La France Combattante puis Le Patriote des Côtes-du-Nord, rédigée par son chef Jean Devienne et imprimée à Morlaix. Le FN déborde les milieux communistes alors que des vagues d'arrestations décapitent le PCF. Les groupes FTP s'étoffent. Les premières exécutions sommaires ciblées de collaborationnistes sont signalées dans les trois départements de l'Ouest breton (fin 1943). Un premier maquis FTP finistérien se forme à Spézet en avril 1943, mais le phénomène maquisard ne se développera en Bretagne qu'au printemps 1944.
Au 2ème semestre 1943, malgré le manque d'armes, les actions s'intensifient: sabotages de voies ferrées, attaques de mairies, de bureaux de tabac ou de fermes. ''Libération-Nord'', proche des socialistes, animé par Tanguy-Prigent qui plonge dans la clandestinité, est chargé de mettre en place l'Armée secrète. ''Défense de la France'' s'implante dans les milieux modérés des Côtes-du-Nord et du Finistère, créant quelques corps francs. La gendarmerie structure la ''France Combattante'' dans le Morbiban. Des groupes de l'OCM, de l'ORA, de Vengeance apparaissent. Les réseaux de renseignements poursuivent leur tâche, rejoints par des réseaux d'action en Ille-et-Vilaine. La prise en charge des aviateurs alliés abattus, de plus en plus nombreux, pose le problème de leur évacuation. Les réseaux d'évasion Pat O'Leary, Mithridate, Bordeaux-Loupiac sont décimés en Bretagne, souvent à la suite de trahisons. La tentative de créer un réseau d'évasion dans la baie de Saint-Brieuc échoue. Mais des jalons sont posés pour les succès en 1944 du réseau Shelburne qui aboutit à la plage Bonaparte de Plouha.
Répression féroce
Les autorités de l'Etat français se délitent. De nombreuses complicités aident les résistants. Mais les Allemands et leurs polices prennent en mains une répression de plus en plus terrible (arrestations, déportations, exécutions). Leur efficacité est renforcée par l'aide de délateurs et d'une poignée de Français à leur service. Parmi eux, 60 à 80 ultras du PNB qui font scission. Ils suivent Célestin Lainé dans la Bezen (milice) Perrot et vont combattre les maquis en 1944 sous l'uniforme allemand. L'arrivée en zones côtières, de supplétifs, appelés "Russes blancs", aggrave la peur et l'insécurité de la population. Vols, viols, pillages, arrestations d'otages, exécutions parfois, sont le fait de ces soudards mal contrôlés. On attend avec espoir et crainte, le débarquement allié plusieurs fois annoncé.
Christian BOUGEARD
Professeur d'histoire contemporaine - CRBC-UBO - Brest
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Re: Les réfractaires au STO
Désolé de ma mauvaise humeur auprés de tous à propos de mes difficultés pour répondre, mais je suis comme ça quand ça ne va pas comme je veux. Un vieux bougon pas trés fier de se relire.
tu sais Logico, il y a tellement de vétérans qui font don de leur histoire sur internet que je pense que à ce niveau la nous sommes prés à accepter toute ta mauvaise humeur...
Dernière édition par le 24/10/2006, 16:07, édité 1 fois
Charlemagne- Police militaire (Modérateur)
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Re: Les réfractaires au STO
Bonsoir, Roger,
(Message au nom de l'equipe des fous-furieux qui tentent de gerer ce forum)
Ce ne fut pas toujours le cas, mais pour une fois, justice fut rendue.
Le Gauleiter Fritz Sauckel, recruteur en chef d'esclaves pour le compte du Reich, a ete condamne a mort par le Tribunal de Nuremberg et a ete pendu le 16 octobre 1946.
Il avait reussi a faire venir en Allemagne presque 500 000 esclaves.
Ces dernieres paroles, devant le gibet : "Je meurs innocent, ma sentence est injuste. Que Dieu protege l'Allemagne"
Cet extraordinaire et revoltant sentiment de non-culpabilite, Sauckel le partage avec de nombreux ex-Nazis. Pour eux, ils n'ont rien fait de "mal", juste leur boulot.
On te prends comme tu es et cela nous va tres bienLogico a écrit:Désolé de ma mauvaise humeur auprés de tous à propos de mes difficultés pour répondre, mais je suis comme ça quand ça ne va pas comme je veux. Un vieux bougon pas trés fier de se relire.
(Message au nom de l'equipe des fous-furieux qui tentent de gerer ce forum)
Interessant, merci.
Je te joins un texte de Christian Bougeard intéressant sur le STO . Je t'en souhaites bonne lecture et à une autre fois sur ce forum.
Roger
Ce ne fut pas toujours le cas, mais pour une fois, justice fut rendue.
Le Gauleiter Fritz Sauckel, recruteur en chef d'esclaves pour le compte du Reich, a ete condamne a mort par le Tribunal de Nuremberg et a ete pendu le 16 octobre 1946.
Il avait reussi a faire venir en Allemagne presque 500 000 esclaves.
Ces dernieres paroles, devant le gibet : "Je meurs innocent, ma sentence est injuste. Que Dieu protege l'Allemagne"
Cet extraordinaire et revoltant sentiment de non-culpabilite, Sauckel le partage avec de nombreux ex-Nazis. Pour eux, ils n'ont rien fait de "mal", juste leur boulot.
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Les réfractaires au STO
Logico a écrit:Bonjour Kieffer et bonjour à tous
Désolé de ma mauvaise humeur auprés de tous à propos de mes difficultés pour répondre, mais je suis comme ça quand ça ne va pas comme je veux. Un vieux bougon pas trés fier de se relire.
Je connais bien le secteur de Guérande qui se trouve en Loire Atlantique et n'est pas trés loin d'où j'habite. Se trouve entre Vannes àù je suis et St Nazaire dont j'ai déjà parlé plusieurs fois sur ce forum à propos de sa "Poche" à la Libération.
Je te joins un texte de Christian Bougeard intéressant sur le STO . Je t'en souhaites bonne lecture et à une autre fois sur ce forum.
Roger
Bonjour et merci beaucoup! J'avais effectivement remarqué tes posts sur la "Loire Inférieure". Je suis donc aussi du secteur de Guérande et immensément attaché à cette région.
Logico a écrit:
L'arrivée en zones côtières, de supplétifs, appelés "Russes blancs", aggrave la peur et l'insécurité de la population. Vols, viols, pillages, arrestations d'otages, exécutions parfois, sont le fait de ces soudards mal contrôlés. On attend avec espoir et crainte, le débarquement allié plusieurs fois annoncé.
Christian BOUGEARD
Professeur d'histoire contemporaine - CRBC-UBO - Brest
C'est vrai, mon grand-père m'a raconté les "raffles" organisées par les "Osttruppen" dans la ferme où il travaillait. Ils venaient voler le bétail, les oeufs, le lait, tout ce qu’ils pouvaient trouver. Une fois ils ont embarqué une vache, et le préjudice était trop important pour le laisser passer. Du coup, mon G.P. est allé se plaindre à la Kommandantur (il fallait vraiment devoir le faire, il était déjà réfractaire ! Mais les Allemands n’ont pas fait le lien…). Un officier allemand l’a reçu et lui a assuré que ça ne se reproduirait pas et que les coupables seraient punis. Effectivement, il ne les a plus revu de la guerre et sa ferme n’a plus été vicimes de ses rafles illégales . (Mais ils devaient par contre évidemment répondre aux réquisitions « légales » !)
Keffer- Général de Division
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