La bataille de Smolensk
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La bataille de Smolensk
Le 10 juillet, le groupe d'armées centre a commencé une opération d'encerclement contre les troupes défendant Smolensk; le Dniepr est atteint et franchi le 11 juillet ; Smolensk tombe le 16, les troupes soviétiques étant coupées de leurs arrières. Mais cette fois, la réduction de la poche formée va se réveller problématique, et les troupes continuent à résister malgré leur isolement ; suite à une forte contre-attaque, l'encerclement est même rompu temporairement. Les combats vont durer jusqu'au 10 septembre, l'Armée rouge ramenant constamment de nouvelles troupes fraîches, certes ses pertes sont là aussi très importantes, mais la progression allemande est enrayée et obligée de lutter pied à pied contre des troupes déterminées, l'armée allemande subit elle aussi une véritable hécatombe, près de 250 000 hommes. Cette bataille du chaudron de Smolensk porte un coup très dur, même si coûteux, à la progression vers l'est.
Contexte
Suite à leur désastreuse défaite autour de Minsk, lors de la première phase de l'invasion, les soviétiques, utilisant les forces de leur second échelon stratégique, et des réserves, reconstituent à la hâte, une nouvelle ligne de défense, le long du Dniepr et de la Daugava. Les deux encerclements sucésifs près de la frontière ont empéché les quatre armées du front de l'ouest (les 3e, 4e, 10e et 13e armées combinées) de se replier pour couvrir la direction de Moscou. Du 28 juin au 2 juillet, les 28 divisions des 20e, 21e et 22e armées se déployent. Elles sont rejointes, par la suite, le 5 juillet, par les 9 autres divisons de la 19e armée et les 6 de la 16e.
Avant même la réduction des poches formées à l'ouest de Minsk, les 2e (Heinz Guderian) et 3e Panzergruppe (Hermann Hoth), du groupe d'armée centre, qui seront régroupés au sein de la toute nouvelle 4e Panzerarmee, le 3 juillet, sont lancés à la poursuite des éléments soviétique ayant échappés aux encerclements. Le 47e Panzerkorps progresse le long de l'autoroute allant de Minsk à Smolensk, en passant par Orscha. Il est cependant freiné les combats retardateurs sur la Bérézina, des éléments de la 13e armée, du 4e corps parachutiste et du 20e corps mécanisé, qui réussissent à bloquer le passage du 29 juin au 2 juillet. Plus au sud, les allemands plus heureux atteignent le Dniepr, à Rogatchev, qu'ils tentent de franchir le 3, puis le 5 juillet, cependant une défense énergique du 63e corps de fusilliers de la 21e armée, les repousse par deux fois. Au nord, le 3e Panzergruppe, a encore plus de réussite, la 19e Panzerdivision du 57e Panzerkorps, forçant le passage de la Desna occidentale à Disna, le 3 juillet et la 20e Panzerdivision du 39e Panzerkorps , s'emparant d'une autre tête de pont à Ulla, les 6 et 7 juillet. À partir, de ces deux passages, il ne tardent pas à désorganiser la défense de la 22e armée et avancer vers Vitbesk. Pour contrer, la menace au nord, dés le 4, S.K. Timoshenko, ordonne une contre-attaque, pour le 6, dans la région de Lepel, avec les 5e et 7e corps mécanisés. Finalement lancée que le 7, celle-ci tourne très mal.
Le 9 juillet les dernières forces encerclés avant Minsk ayant été réduites, le commandement allemand, peut alors, de nouveau de concentrer toutes ses forces, franchir le Dniepr et avancer en direction de Smolensk. Le 3e PanzerGruppe attaque de Vitebsk, en direction de Duhkovshina, le 2e lui partant d'Orsha pousse vers Ielnia. Le but final de cette attaque en pince sur Smolensk, est d'empêcher le repli des forces soviétiques qui leur font face, à savoir les 16e, 19e et 20e armées combinées, du front de l'ouest, du général Timoschenko.
Forces en présence au début de la bataille [modifier]
Au départ de leur nouvelle offensive, les Allemands disposent d'un très large avantage numérique. Le groupe d'armée centre, et la 16e armée qui l'appuie au nord, ont un premier échelon de 28 divisions, dont 9 de panzer et 6 motorisées, derrière arrivent 34 autres divisions et 2 brigades, libéres par la reddition des soviétiques autour de Minsk. Face à eux, les soviétiques, alignent du nord au sud, les 22e, 19e, 20e, 13e et 21e armées, qui peuvent être appuyées, par la 4e en cours de rassemblement derrière la 13e, et la 16e qui vient de se positionner à Smolensk. Le rapport de force est 1,6 en hommes, 1,8 en artillerie et 4 en aviation, en faveur des Allemands, seul le domaine des blindés avantage les soviétiques, avec un rapport de 1,3.
L'attaque initiale
Devant la défense encore très mal préparée des soviétiques, au début, l'attaque allemande progresse très vite et remporte de nombreux succès. Au nord, le 3e Panzergruppe, avance de 150 kilomètres, prenant en autre Polostk, Nevel et Dukhovshina, bousculant la 19e armée, qui se replie sur Smolensk. Pendant ce temps, les 16e et 9e armées allemandes ont enveloppé la 22e armée soviétique, mais les unités de celle-ci s'infiltrent et réussisent à se dégager, se rétablissant en défense sur la rivière Lovat.
Plus au sud, le 2e Panzergruppe, attaque de part et d'autre de Moguilev, les positions de la 13e armée combinée. Le 61e corps de fusiliers et le 20e mécansisé, se retrouvent encerclés autour de la ville, où ils résisteront quinze jours, face aux XXIV et XLIV Panzerkorps, avant de capituler. Derrière eux, les 20e et 45e corps de fusiliers sont aussi enveloppés, plus à l'est, mais assisté par les 4e et 21e armées, une partie de leurs éléments peut s'échapper derrière le Sozh. Pendant ce temps, le 47e Panzerkorps, exploite la percée, et le 16 juillet, ses éléments de tête entrent dans Smolensk. Les 16e et 20e armées soviétiques encerclées à l'ouest et au nord de la ville sont en très mauvaise posture, et risque elle aussi d'être anéanties, ouvrant la voie vers Moscou.
La contre-attaque soviétique
Conscient de la gravité de la situation, la Stavka décide d'envoyer de nombreux renforts de façon prioritaire, pour tenter de rétablir la situation et endiguer la menace. Plutôt, que de reconstituer un front plus en arrière, ces troupes seront jeter à la contre-attaque, au fur et à mesure de leur arrivée. Cette stratégie, bien que très coûteuse, va néanmoins porter ses fruits, en arrêtant l'offensive allemande.
Une première offensive commence en réalite dés le 13 juillet, dans le secteur de la 21 armée, elle va tenter d'envelopper par leur aile sud les forces du 2e Panzergrupe, en franchissant le Dniepr au sud. Cette attaque, bien que n'atteignant pas ses objectifs qui sont Byhov et Bobruisk, va nettement géner la pousuite des allemands vers l'est, fixant environ quinze division de la 2e armée et le 24e Panzerkorps. Le 63e corps de fusiliers, au nord, avance de douze kilomètres et s'empare de Rogachev, avant d'être stoppé par le 53e Armeekorps. À son sud, le 67e corps de fusiliers attaque aussi, et une de ses divisions, la 232e parviendra sur la bérézina, à quatre-vingt kilomètres de ses positions initiales.
Face à Smolensk, un nouveau front de réserve est formé, pas moins de huit armées vont y être intégrées, les 24e, 28e, 29e, 30e, 31e, 32e, 33e et 34e armées, l'ensemble regroupe environ 35 divisions. Le 20 juillet, Staline donne l'ordre à Timoschenko, d'utiliser ces unités pour contre-attaquer massivement, cinq groupes de choc, vont alors attaquer, de façon convergente, jusqu'au 25 juillet, le cercle qui emprisonne les 16e et 20e armées. Mal coordonnés, trop faibles, et attaquant sur un large front de Yartsevo à Roslav, les pointes soviétiques sont repoussées par les Allemands. Même si l'attaque échoue, à reprendre Smolensk, elle stabilise la situation, et parvient même à rompre l'encerclement, d'où s'échappe une partie des 16e et 20e armées. Finalement, à la fin du mois de juillet et au début d'août, un certain équilibre s'installe, aucune des deux armées n'arrivant plus à avancer.
Vers le Sud
L'élan de son offensive ayant étant brisé, la Wehrmacht suspend l'avancée vers l'ouest, en effet, ses unités au combat depuis six semaines consécutives, ont besoin, d'une pause, avant d'attaquer à nouveau vers Moscou. Les blindés en particuliers ont souffert sur les routes non goudronnées de la Biélorussie, de nombreux chars ont besoin d'être réparé, l'infanterie, elle a du mal à suivre et doit être regroupé. Un autre problème, qui empêche la poursuite vers l'est, est la position dangereusement avancée du groupe d'armée, en particulier vis à vis du groupe d'armées sud, qui est encore bloqué derrière Kiev. L'OKW va alors décider de monter une opération pour dégager le flanc sud, en attaquant vers Gomel, avec un panzerkorps du Panzergruppe 2 et des divisions d'infanterie de la 2e armée. Cette attaque sur deux axes, déclenchée le 8 août, va rencontrer l'opposition des 13e et 50e armées soviétiques, mais, dés le 12, les Allemands franchissent le Dniepr, au sud de Zhoblin et le 14, les deux armées repoussées forme alors un nouveau front, celui de Briansk, confié au général Andrey Yeremenko. Ces forces vont essayer de freiner l'avance vers Konotop et Tchernigov, mais sans grand succès, le 20, en effet, le panzergruppe 2, franchit la rivière Unega, repoussant, le 45e corps de fusiliers qui tentait d'empêcher son passage. Le 29 et 30, le front de Briansk, lance une dernière tentative contre le flanc de la colonne allemande, précédée par l'intervention de plus de 450 avions, et finalement le panzergruppe 2 débordant le front par la gauche, franchit la Desna et arrive à Konotop, le 7 septembre, ce qui lui permet de devenir la branche nord, de la formidable pince de la bataille de Kiev, qui va pièger plus de six cent mille soldats soviétiques.
Dernières contre offensives soviétiques [modifier]
Entre temps, les nombreuses forces soviétiques, au nord et à l'est de Smolensk, vont tenter deux grandes opérations, une vers Duhovshina, qui durera du 17 août au 8 septembre, impliquant les 16e, 19e, 20e et 30e, qui échouera dans son objectif de reprendre Smolensk, mais contribuera à stopper la remontée vers le nord, du Panzergruppe 3, dans son attaque contre les 22e et 29e armées, la seconde contre le salliant d'Ielna, menée par la 24e armée constituera la première offensive victorieuse de l'armée rouge depuis le début de la guerre. Sous le commandement du génral K.I Ratukine, les huit divisions de la 24e armée, menaçant les six divisions allemandes d'encerclement, obligeront celles-ci à une retraite précipitée, malgré l'intervention de quatre autres divisions de renfort. Cette bataille exemplaire, montrant que l'envahisseur peut être battu et repousser, donnera naissance à la création des unités de la garde, en effet quatre divisions de fusiliers (les 100e, 127e, 153e et 161e) deviendront suite à ce succès, les premières unités de la garde.
Source : Wikipédia
Oncle Boris- Adjudant-chef
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Age : 33
Date d'inscription : 29/09/2006
Re: La bataille de Smolensk
Tu parles de quelle année exactement la?
Pas 1942, car les allemands étaient aux portes de Moscou en 1942.
Pas non plus 1943, car la bataille de Somlensk de 1943 fut une offensive de l'armée rouge et une défaite de l'armée allemande.
Donc en 1941 lors de Barbarossa. J'ai peut etre tout simplement un trou de mémoire, mais je ne me rappelais plus que les allemands aient ateind Smolensk si tôt (10 juillet) alors que Barbarossa débuté le 22 juin.
Merci en tout cas d'avoir comblé ce trou de mémoire
Pas 1942, car les allemands étaient aux portes de Moscou en 1942.
Pas non plus 1943, car la bataille de Somlensk de 1943 fut une offensive de l'armée rouge et une défaite de l'armée allemande.
Donc en 1941 lors de Barbarossa. J'ai peut etre tout simplement un trou de mémoire, mais je ne me rappelais plus que les allemands aient ateind Smolensk si tôt (10 juillet) alors que Barbarossa débuté le 22 juin.
Merci en tout cas d'avoir comblé ce trou de mémoire
Dan*.- Colonel
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Date d'inscription : 28/09/2006
Re: La bataille de Smolensk
Bonjour à tous
Smolensk fut prise par les Allemands en Juillet-août 1941 et reconquise par les Soviétiques en septembre 1943.
Amitié à tous
Roger
Smolensk fut prise par les Allemands en Juillet-août 1941 et reconquise par les Soviétiques en septembre 1943.
Amitié à tous
Roger
Logico- Major
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Date d'inscription : 31/07/2006
Re: La bataille de Smolensk
Oui effectivement, la bataille dont parle Boris est celle de 41. 10 jullet me semblait un peu tôt, mais ça doit être la date correcte.
Smolensk ouvrait la voie de Moscou, les russes y avaient concentré beaucoup de troupes.
Mais après cette bataille, les allemands n'avaient plus les moyens de foncer sur Moscou. L'initiative pour aller sur Moscou ne fut que reprise plus tard (trop tard pour les allemands) dans l'année.
dan
Smolensk ouvrait la voie de Moscou, les russes y avaient concentré beaucoup de troupes.
Mais après cette bataille, les allemands n'avaient plus les moyens de foncer sur Moscou. L'initiative pour aller sur Moscou ne fut que reprise plus tard (trop tard pour les allemands) dans l'année.
dan
Dan*.- Colonel
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Date d'inscription : 28/09/2006
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