Les détecteurs radio
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Les détecteurs radio
Bonsoir, en me renseignant sur les mouvements de résistance durant la SGM et surtout sur les unités de celles-ci chargés de la radio, il est souvent fait mention que les opérateurs radio résistants avaient une durée de vie très limitée (6 mois dans le meilleur des cas d'après un ex-résistant) a cause des détecteurs radio "gonio" qui permettaient de trianguler la position des émetteurs, mais comment ceux-ci fonctionnaient t'ils ? de quoi avait t'ils l'air ?
Merci
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Mithridate- Major
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Re: Les détecteurs radio
Il s'agissait de camionnettes avec des récepteurs radios à antennes orientables. Par triangulation entre diverses camionnettes, on détectait l'origine du signal. Il "suffisait" ensuite d'envoyer des policiers pour arrêter toutes les personnes qui logeaient là et de fouiller la maison pour trouver la radio.
On conseillait aux opérateurs radios de changer souvent de lieux d'émissions. Mais, déplacer l’émetteur était risqué, à cause des contrôles. De plus, avoir un lieu d'émission sur n'était pas simple. Tout le monde ne pouvait pas avoir un local à coté des bureaux de la gestapo comme cela a eu lieu dans une ville et qui a permit à l'opérateur radio d'émettre un certain temps à la barbe des allemands.
On conseillait aux opérateurs radios de changer souvent de lieux d'émissions. Mais, déplacer l’émetteur était risqué, à cause des contrôles. De plus, avoir un lieu d'émission sur n'était pas simple. Tout le monde ne pouvait pas avoir un local à coté des bureaux de la gestapo comme cela a eu lieu dans une ville et qui a permit à l'opérateur radio d'émettre un certain temps à la barbe des allemands.
Narduccio- Général (Administrateur)
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Re: Les détecteurs radio
En fait c'est plutôt un pâté de maisons qui était fouillé. La gonio n'était pas précise au point de fournir des coordonnées d'une maison, ce qui faisait qu'un lot de maisons ou un quartier était ceinturé. Évidemment, plus le quartier, pâté ou immeuble était grand et plus aisé il était de cacher le matériel.
Malheureusement, les opérateurs radio avaient trois ennemis passifs : le premier c'est le temps nécessaire pour expédier un message complet -et lorsqu'il s'agissait de rapports, cela pouvait prendre un temps conséquent. Raison pour laquelle les émissions étaient limitées dans la majeure partie du temps au strict minimum. Avec le temps, Londres imposa à ses "pianoteurs" des temps d'émission stricts. Dans certains cas, des chefs de réseaux ont agi au détriment de cette règle élémentaire et cela a coûté la vie à leurs opérateurs et leurs agents, voire à d'autres réseaux ou opérateurs et agents lorsque les opérateurs d'origine furent retournés.
C'est de la sorte que s'est déroulée l'opération Nordpol, ou tout un réseau néerlandais avait été retourné par suite de la capture d'un opérateur radio. Pendant plus d'un an, le SOE envoya agents et armes sans se douter que le réseau était entièrement aux mains des Allemands.
Le second c'est l'antenne radio. Rien à voir avec ce que tu connais sur ton poste, il s'agit ici d'une antenne filaire d'au moins 3 m de long, en cuivre, qui doit être exposée en hauteur. Cela facilitait le travail des Allemands puisqu'une fois l'antenne découverte, il suffisait de la remonter pour savoir ou était planqué le poste. Lors des recherches de poste et d'opérateur, c'était généralement par là que les Allemands cherchaient. Les antennes étaient cachées dans les gouttières, les arbres et autres objets, mais un œil expérimenté n'avait pas trop de mal à trouver l'antenne en peu de temps. Il y avait certains indices qui permettaient de détecter la présence d'un poste et d'un opérateur : en général il opérait d'une mansarde ou d'un grenier, généralement seul pour éviter des problèmes à d'autres personnes et en raison du cloisonnement (un opérateur en contact avec un seul et unique agent pour éviter les fuites ou les remontées jusqu'au corps de réseau).
Le troisième c'est le poids de l'équipement. Même si les postes furent "miniaturisés" on était encore loin du transistor et l'ensemble poste et batterie plus écouteurs tenait dans une valise de voyage. De ce fait l'opérateur est exposé à tous types de contrôles -ne serait-ce que par la police ou la gendarmerie qui lutte contre le marché noir et qui contrôle régulièrement toute valise, sac ou sacoche après l'identité. De ce fait, changer de location d'émission était au début de la guerre un vrai problème qui nécessitait l'aide d'une ou de plusieurs personnes -et qui entraînait une prise de risques supplémentaires.
La gonio comme le précise Nardu est un ensemble de 3 camionnettes qui, par triangulation, permettent de localiser le poste d'émission. En aviation on s'en sert pour localiser une station émettrice à proximité d'un aéroport, aérodrome, etc.
Malheureusement, les opérateurs radio avaient trois ennemis passifs : le premier c'est le temps nécessaire pour expédier un message complet -et lorsqu'il s'agissait de rapports, cela pouvait prendre un temps conséquent. Raison pour laquelle les émissions étaient limitées dans la majeure partie du temps au strict minimum. Avec le temps, Londres imposa à ses "pianoteurs" des temps d'émission stricts. Dans certains cas, des chefs de réseaux ont agi au détriment de cette règle élémentaire et cela a coûté la vie à leurs opérateurs et leurs agents, voire à d'autres réseaux ou opérateurs et agents lorsque les opérateurs d'origine furent retournés.
C'est de la sorte que s'est déroulée l'opération Nordpol, ou tout un réseau néerlandais avait été retourné par suite de la capture d'un opérateur radio. Pendant plus d'un an, le SOE envoya agents et armes sans se douter que le réseau était entièrement aux mains des Allemands.
Le second c'est l'antenne radio. Rien à voir avec ce que tu connais sur ton poste, il s'agit ici d'une antenne filaire d'au moins 3 m de long, en cuivre, qui doit être exposée en hauteur. Cela facilitait le travail des Allemands puisqu'une fois l'antenne découverte, il suffisait de la remonter pour savoir ou était planqué le poste. Lors des recherches de poste et d'opérateur, c'était généralement par là que les Allemands cherchaient. Les antennes étaient cachées dans les gouttières, les arbres et autres objets, mais un œil expérimenté n'avait pas trop de mal à trouver l'antenne en peu de temps. Il y avait certains indices qui permettaient de détecter la présence d'un poste et d'un opérateur : en général il opérait d'une mansarde ou d'un grenier, généralement seul pour éviter des problèmes à d'autres personnes et en raison du cloisonnement (un opérateur en contact avec un seul et unique agent pour éviter les fuites ou les remontées jusqu'au corps de réseau).
Le troisième c'est le poids de l'équipement. Même si les postes furent "miniaturisés" on était encore loin du transistor et l'ensemble poste et batterie plus écouteurs tenait dans une valise de voyage. De ce fait l'opérateur est exposé à tous types de contrôles -ne serait-ce que par la police ou la gendarmerie qui lutte contre le marché noir et qui contrôle régulièrement toute valise, sac ou sacoche après l'identité. De ce fait, changer de location d'émission était au début de la guerre un vrai problème qui nécessitait l'aide d'une ou de plusieurs personnes -et qui entraînait une prise de risques supplémentaires.
La gonio comme le précise Nardu est un ensemble de 3 camionnettes qui, par triangulation, permettent de localiser le poste d'émission. En aviation on s'en sert pour localiser une station émettrice à proximité d'un aéroport, aérodrome, etc.
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Patrie, Courage, Foi. Regarde Saint Michel et saute rassuré.
Wenn de net wellcht metkommen, los es stehn !
Membre du club des survivants du péril thaïlandais, du canon de 88 sulfateur de l'infâme colonel Olrik (rebus: oui russe, non russe, liquide, vomi)
Membre du service de protection de Sa Majesté Impériale, la bien touffue et heureuse nordique.
Ming- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Les détecteurs radio
Un grand merci pour ces information
C'est vrai que vu la taille des appareils et leur fragilité (les lampes je suppose ils avaient) les dissimuler devait poser des problèmes.
C'est vrai que vu la taille des appareils et leur fragilité (les lampes je suppose ils avaient) les dissimuler devait poser des problèmes.
Mithridate- Major
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