Ubik83 : projet de roman
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ubik83
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Re: Ubik83 : projet de roman
Cela fais des années que je le recherche moi aussi en français mais rien!
Préviens moi si tu le trouves.
Bonne chance!
Préviens moi si tu le trouves.
Bonne chance!
sukhoi- Général de Brigade
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Date d'inscription : 18/08/2008
Re: Ubik83 : projet de roman
Je l'avais trouvé un dubbé polonais puis en sous titré anglais.
Je te l'ai trouvé en streaming sous titré anglais : là.
Sachant qu'en fait, on a pas le droit de faire de la publicité pour du téléchargement illégal sur forumactif. Je te mets un lien parce qu'il me semble que Napola n'est pas distribué en France.
Je te l'ai trouvé en streaming sous titré anglais : là.
Sachant qu'en fait, on a pas le droit de faire de la publicité pour du téléchargement illégal sur forumactif. Je te mets un lien parce qu'il me semble que Napola n'est pas distribué en France.
Re: Ubik83 : projet de roman
J'ai répondu sur l'autre sujet, je le redis ici au cas où : je pense que le film n'existe pas en français, même sous titré. Je t'ai fourni une version sous titrée anglais ; ça reste très compréhensible pour peu qu'on parle pas trop mal (et de toute façon, l'histoire n'est pas très profonde donc c'est pas très difficile à comprendre, même ne parlant pas du tout allemand ou anglais, à mon avis).
Danke Schön.
Kalendeer a écrit:J'ai répondu sur l'autre sujet, je le redis ici au cas où : je pense que le film n'existe pas en français, même sous titré. Je t'ai fourni une version sous titrée anglais ; ça reste très compréhensible pour peu qu'on parle pas trop mal (et de toute façon, l'histoire n'est pas très profonde donc c'est pas très difficile à comprendre, même ne parlant pas du tout allemand ou anglais, à mon avis).
Ok, merci. Je ne suis pas terrible en Anglais mais j'ai quelques bases. Alors qu'en Allemand, zéro ou si peu...
Je vais aller voir ça.
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Re: Ubik83 : projet de roman
En fait, c'est assez facile à comprendre parce que c'est très "visuel" :
1) Le héros fait de la boxe (bon, facile, il... fait de la boxe). Un nazi arrive (facile aussi, il porte un uniforme). Les deux parlent.
2) Le héros rentre chez lui, il s'engueule avec son père, parle avec son frère dans la baignoire. A la limite, on s'en fiche de ce qu'il dit, ça montre que l'ambiance est pas super trop lol chez lui.
3) Le héros se barre. Bon, encore une fois, c'est facile, on le voit faire. Il arrive l'école et c'est le seul qui n'est pas accompagné de ses parents (trop triste !).
4) Il fait ami ami avec le fils du gauleiter du coin. Vu que les deux se sourient comme deux jeunes zamoureux, c'est assez compréhensible.
Et le reste est dans cette veine.
Niveau documentaire, le film n'est pas spécialement intéressant, d'autant que j'ai quelques doutes sur la plausibilité de certaines scènes ("Oyo, allons envoyer nos élèves tuer quelques adolescents russes sortis de nulle part !"), mais ça se regarde.
1) Le héros fait de la boxe (bon, facile, il... fait de la boxe). Un nazi arrive (facile aussi, il porte un uniforme). Les deux parlent.
2) Le héros rentre chez lui, il s'engueule avec son père, parle avec son frère dans la baignoire. A la limite, on s'en fiche de ce qu'il dit, ça montre que l'ambiance est pas super trop lol chez lui.
3) Le héros se barre. Bon, encore une fois, c'est facile, on le voit faire. Il arrive l'école et c'est le seul qui n'est pas accompagné de ses parents (trop triste !).
4) Il fait ami ami avec le fils du gauleiter du coin. Vu que les deux se sourient comme deux jeunes zamoureux, c'est assez compréhensible.
Et le reste est dans cette veine.
Niveau documentaire, le film n'est pas spécialement intéressant, d'autant que j'ai quelques doutes sur la plausibilité de certaines scènes ("Oyo, allons envoyer nos élèves tuer quelques adolescents russes sortis de nulle part !"), mais ça se regarde.
Humour.
Merci pour ce résumé, qui ne manque pas d'humour. Je tâcherai de regarder ça et de me faire une idée. J'espère juste que si mon bouquin sort un jour, il ne subisse pas ce traitement lapidaire sur les forums. Mais c'est à moi de faire en sorte qu'il ne puisse pas se résumer en trois phrases.
A bientôt j'espère.
Ubik.
A bientôt j'espère.
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Re: Ubik83 : projet de roman
Attention, j'ai bien aimé ce film ; il faut juste éviter d'en faire ce qu'il n'est pas : ce n'est pas un documentaire sur les Napola, c'est un film de fiction. Même s'il met en avant un élément de l'histoire allemande généralement ignoré (ce qui est déjà pas mal), il faut le prendre avec des pincettes, comme tous les films de fiction. Personnellement je ne me fie à 100% qu'aux oeuvres ayant une visée documentaire. Mais un film comme Napola peut te permettre de visualiser ou de saisir une ambiance, ce qui est parfois assez difficile niveau livres. Or, cette ambiance est parfaitement visible, même sans comprendre les dialogues.
Ce n'est pas comme, par exemple, les 17 moments du printemps, qui est totalement incompréhensible si tu ne comprends pas les sous titres.
Ce n'est pas comme, par exemple, les 17 moments du printemps, qui est totalement incompréhensible si tu ne comprends pas les sous titres.
Un extrait pour te remercier...
Ok, je pige. Justement, pour compléter les livres, je me fie énormément à tout ce qui est visuel, qui restitue, justement, une certaine ambiance. Parfois, un plan de quelques secondes me donne l'idée d'une scène toute entière. Il m'arrive même de me laisser inspirer par ce qui se passe à l'arrière-plan, qui a été cadré par hasard. Un détail, même insignifiant, peut me donner des idées. Jusqu'à présent, j'ai parfaitement réussi ma première partie, qui présente mes personnages et décrit la société d'alors, l'agonie du régime de Weimar, la montée en puissance des nazis, leur prise de pouvoir, puis les intrigues qui se greffent par-dessus, l'élimination de Röhm, l'émergence de Himmler et des SS, les lois de Nuremberg, etc. La seconde partie me pose plus de problèmes ( à partir de l'invasion de la Pologne ) car j'avais prévu certaines choses qui, d'après ce que me confie Eddy Marz, ne sont pas toutes possibles. Il faut donc que je réajuste mais pour l'instant, je ne me suis pas attaqué à cette question : je marche par imprégnation, je lis les ouvrages conseillés par Eddy, je complète mes connaissances sur ce point précis du sujet, à savoir la SS et son fonctionnement, administratif, juridique, militaire, son mode de recrutement, la formation, et puis ensuite, qui s'est rendu coupable de quoi, où et quand, sous le commandement de qui, etc. C'est vaste !
Pour te remercier de m'avoir déniché ce film, je poste ici un extrait de la première partie :
"Art dégénéré"
C’était un soir, je le raccompagnai dans l’arrière-cour de son immeuble si triste et sale. Je me préparais à repartir et un homme est arrivé, qui nous a surpris.
Il a rangé son vélo, est venu vers nous. Je l’ai trouvé presque comique. Il y avait je ne sais quoi dans son allure qui m’a paru déplacé, étrange. Etaient-ce ses cheveux roux, en bataille ? Ou la casquette avachie dont il s’était coiffé ? Il a ôté les pinces de son pantalon et m’a tendu la main, d’un geste un peu hésitant :
- Salut. Je suis Ernst, le beau-père de Franz. Montez, restez pas là. On se les gèle.
J’ai serré les doigts de cet homme, ils étaient glacés. Franz lui a demandé, sur un ton qui m’a paru un peu insolent :
- Alors ? Tu as trouvé quelque chose ?
L’homme n’a pas répondu. Il a tourné les talons et s’est enfoncé dans l’obscure cage d’escalier.
Pour la première fois de ma vie, j’empruntai les marches étroites et traitresses, noires de crasse, comme si elles avaient été foulées par des milliers de pieds nus, de nègres, d’esclaves. Je voulus m’appuyer sur la rampe, mais elle était poisseuse. Les degrés grinçaient à mesure de notre ascension. De la musique s’échappait de la porte au troisième étage, on aurait dit de l’accordéon. Derrière moi, Franz, qui ne me lâchait pas d’une semelle. Devant, mon champ de vision était occupé par le postérieur de cet homme, dont le pantalon était taché. Il manquait un bouton à sa poche arrière. La mauvaise lumière nous guidait mal et plus nous montions, plus l’odeur des poubelles s’amplifiait, jusqu’à me faire tourner la tête.
Je suis arrivé en haut tout essoufflé. L’homme a tourné la clé, s’est laissé tomber sur une chaise bancale, sans façons. Il a posé son couvre-chef, a ouvert une bouteille de vin, en a versé un godet, a demandé à Franz d’aller en chercher deux autres. Je restai là, planté, n’osant m’asseoir. Ernst m’a fait signe en direction d’un divan avachi, en velours vert, qui occupait l’angle. Je m’y suis posé, il a gémi sous mon poids et s’est effondré un peu plus. Les ressorts devaient être vraiment en sale état, peut-être même qu’il en manquait, là où je m’étais placé. Franz est revenu du coin cuisine avec les verres ; son beau-père les a remplis. Puis, il a sifflé le sien d’un trait : Prosit.
Je n’avais jamais goûté de vin. Je trouvai ça étrange, mais pas désagréable. Quand l’homme vit que je l’avais presque fini, il m’en rajouta encore. Franz trempait les lèvres, mais sans rien avaler. Il faisait une mine renfrognée, presque hostile.
Entre deux gorgées, je jetai un coup d’œil aux lieux. Quand j’étais entré, la pénombre m’avait empêché de discerner les détails.
Nous étions dans une pièce tenant lieu de salle à manger, dont le plafond incliné, recouvert de lattes, descendait jusqu’au sol. Nous nous trouvions sur le côté droit de ce triangle. Le mur du fond, à gauche, était occupé par la cuisinière et un évier encombré de vaisselle sale. Des cafards trottinaient dans les plats graisseux, probablement ravis de cette manne providentielle. Je les voyais se faufiler dans les interstices, les angles, derrière les rares meubles. Près de la porte d’entrée, des bouteilles vides s’amoncelaient. Une corbeille en fer regorgeait de détritus, parmi lesquels des pelures d’oignons qui empestaient l’atmosphère.
Une autre odeur se superposait. Forte, chimique. C’étaient des bocaux de térébenthine, posés à même le sol, au milieu d’un fatras de tubes de couleurs, de tout un fourbi de peintre, de bricoleur, de chiffonnier.
Quelques dizaines de toiles se trouvaient entassées, les unes sur les autres, le long du mur en pente. Je n’ai pas osé les toucher, les déplacer pour voir celles qui étaient cachées. Je me suis contenté de regarder les tableaux mis en évidence.
Comment décrire ces œuvres ? A la fois tourmentées, violentes, mais quelque part un peu amusantes aussi. Ernst y avait brossé un portrait ricanant du monde qui nous entourait. Les gens y étaient représentés avec beaucoup de sarcasme. Ici, un général avec sa croix de fer, attablé devant un rôti, brandissant sa fourchette comme une arme guerrière. Là, une femme voilée, au corps longiligne, la bouche minuscule et pincée, tirant sur un fume-cigarette démesuré, ses yeux braqués avec une expression de dégoût sur les seins rebondis d’une serveuse corpulente, en train d’apporter des gros bocks de bière. Et puis encore cette procession suivant un cercueil, tous ces visages ronds, poupins, de notables endimanchés, avec au fond une fanfare qui suivait. Parmi les instruments j’en distinguai un, muni d’un pavillon énorme qui ressemblait à un rectum tout plissé, obscène. Le corps de celui qui en jouait était entièrement gainé de tubes, comme une symbiose malsaine, une greffe ratée, mêlant chair humaine et alliages aux reflets dorés. Au premier plan de cette pantomime sinistre, un homme à tête de chien, brandissant un long parchemin, comme s’il en faisait une lecture publique.
Je restai coi devant cet étalage que je trouvais à la fois vil et fascinant. Ernst m’étudiait, mine de rien, tout en descendant d’autres verres. Franz restait figé, les mains dans les poches, le regard fixé sur la rue, à travers la minuscule mansarde.
- Tu aimes la peinture, petit ?
- …
- Quelle est ta préférée ?
J’avançai sans hésitation vers une composition qui montrait un vieillard en haut de forme, assis sur une banquette en cuir havane, tenant dans ses bras une jeune danseuse blonde. Le contraste entre la chair fripée, blême, de l’homme, et celle de la fille, lisse, parfaite, donnait un sentiment d’incongruité calculée, préméditée. Elle avait des traits magnifiques, réguliers, de beaux yeux bleus… Avec ostentation, elle ouvrait sans pudeur ses jambes nues, et la main droite de l’homme s’égarait sur elles. Dans sa robe rouge, avec son sourire éclatant et sa mine joyeuse, elle attirait mon regard, qui revenait constamment s’y fixer. Mais il en était chassé, happé par les parties sombres de la scène, nimbées d’un mélange de violet et d’orange qui évoquait la texture grumeleuse d’un gâteau trop cuit. Cependant, le point qui m’attirait le plus, qu’il était impossible d’éviter, était constitué par le sexe de la femme, clairement désigné, par petites touches nerveuses, parsemées de traits fins qui restituaient bien la toison, sa densité. Il formait le centre de la toile. J’étais convaincu qu’Ernst avait mesuré avec précision les dimensions du châssis, qu’il avait tracé les diagonales et calculé au millimètre près l’implantation de ce pubis, afin qu’on en fût prisonnier, qu’il occupât le milieu exact où toute géométrie convergeait. Qui plus est, cette zone avait été particulièrement travaillée, fouillée, ce qui accentuait encore sa spécificité. J’en conçus un étrange malaise, fait de curiosité, d’embarras, de gourmandise aussi. A ce moment-là, j’eus une espèce d’élan, de choc, et je me suis dit que j’avais envie, moi aussi, de devenir peintre.
Je restais ainsi, fasciné devant cet étalage troublant, à la fois par son côté onirique, et par la vigueur de ses tons fauves. Ernst s’était rendu compte de mon émoi. Il cessa son manège d’ivrogne et vint vers moi, le bruit de ses bottes raclant sur le sol.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as vu quelque chose ?
Pris au dépourvu, de la pointe du doigt, je montrai simplement la nuance qui me plaisait, quelque part à la périphérie. Ce faisant, je continuais de regarder intensément ce triangle de poils folâtres, ce sexe féminin qui était le premier que j’aie jamais vu. Ernst fut-il dupe ? Je n’en sais rien. Après quelques secondes, il hocha la tête :
- Ah, ouais. Il y a une infinité d’univers, dans le violet outremer. Je sais, moi aussi je me laisse souvent piéger. Quand je commence avec, je ne peux plus rien étaler d’autre sur la toile. On dirait que ça bouffe tout le reste. Attends.
Il s’accroupit dans l’angle de la pièce, fourragea parmi le fatras de gamelles, de brosses et de chiffons. Pendant ce temps, désireux de me détourner de cette scène qui me captivait, je fis un violent effort et m’obligeai à m’absorber dans la contemplation d’un autre objet : Ernst n’avait pas de palette. Il se servait d’un couvercle de poubelle ramassé je ne sais où. Il avait percé un trou dans un coin, manifestement avec un burin. A coups de marteau, le métal avait été rabattu sur les bords, boursouflés, irréguliers. L’intérieur était rempli de croûtes de couleur durcie. Cela ne représentait rien mais j’adorais les teintes qui s’y entrecroisaient. C’étaient celles des tableaux tout autour, et je les trouvais belles.
Ernst se remit d’aplomb et ramena du recoin un tube cabossé, qu’il me tendit :
- Tiens, c’est précisément ce coloris. Tu peux l’utiliser si tu veux.
Je cherchais par quels mots remercier le peintre, car il venait de m’offrir un précieux cadeau. Je sentis les larmes venir, ma gorge se serrer, le sang affluer dans ma tête. J’ai dû rougir, je suppose. Mais alors que j’allais prononcer quelque parole, la porte s’ouvrit en grand, manifestement poussée d’un coup de pied. Une femme brune, chargée de sacs à provisions, venait d’entrer. Elle posa bruyamment ses cabas et, le souffle court, alla à l’évier boire de l’eau, directement au robinet. Je n’en revenais pas. Jamais je n’aurais pensé qu’un adulte pût se comporter ainsi. Puis elle daigna s’apercevoir de ma présence :
- Et lui, qui c’est ?
Franz fit les présentations. Sa mère s’appelait Emma, elle était employée dans un magasin de vêtements. L’arrivante m’accorda une attention distraite, tout en refermant derrière elle. Puis, rapidement, elle passa à autre chose. Se tournant vers son compagnon, elle se mit en devoir de le questionner sur ce qu’il avait fait depuis le matin qu’elle était partie, et s’il avait oui ou non déniché un nouveau travail.
Ernst lui livrait des réponses confuses et il n’y avait pas besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’il avait passé la journée à traîner. Il prétendit avoir été, une fois de plus, victime de violents maux de tête. J’assistai à un début de dispute. Profitant que les adultes nous oubliaient, je demandai à Franz, dans le creux de l’oreille :
- Tu me montres ta chambre ?
Il haussa les épaules et sans un mot, me désigna le divan en bout de course sur lequel j’étais assis un instant plus tôt. Effectivement, un coussin blanc au centre jauni, que je n’avais pas remarqué auparavant, occupait l’extrémité. Une couverture était roulée en boule à côté. Franz joignit ses deux mains, inclina la tête qu’il posa par-dessus, ferma un instant les yeux. Puis il me regarda avec une mimique désabusée, se détourna et lança à la cantonade :
- Je le raccompagne en bas, faut qu’on y aille !
Ernst et Emma ne nous répondirent pas. Ils étaient à présent en train de crier. Elle lui reprochait de vivre à ses crochets, de n’être qu’un sale flemmard qui se prenait pour un artiste, un incapable, un vaurien, un pilier de bar. L’homme répondait en alternant mauvaise foi, hargne et faux-fuyants embrouillés par l’alcool. Le ton montait, Ernst manifestait de plus en plus de colère et d’un instant au suivant, on aurait dit que celle-ci enflait, puis que tout à coup il la bridait, pour peu à peu lui laisser à nouveau champ libre. Franz me poussa vers l’escalier, rabattit la porte, m’obligea à descendre.
Tandis que les premiers degrés ponctuaient de craquements nos pas dans le demi-jour crépusculaire, Franz se saisit du tube que son beau-père m’avait offert.
Quand nous fûmes arrivés dans la cour, il le jeta dans une des poubelles grises qui y foisonnaient. J’étais surpris, indigné, mais n’eus pas le temps de protester. Il me prit par les épaules, m’obligea à lui faire face :
- Je t’interdis de revoir Ernst. Tu n’as rien à faire avec lui.
Je me dégageai et me tournai vers le récipient, me demandant si je pouvais ramasser l’objet. Franz saisit mon poignet :
- Laisse. Tu n’as pas besoin de ça. Oublie. Ta famille a les moyens de t’offrir toutes les peintures que tu veux. Ernst peut bien faire le généreux avec ses tubes, il ne les a pas payés. Cela fait longtemps qu’il n’achète plus rien avec son propre argent.
Il m’emboita le pas jusqu’à la rue. Puis nous marchâmes silencieusement.
Pour te remercier de m'avoir déniché ce film, je poste ici un extrait de la première partie :
"Art dégénéré"
C’était un soir, je le raccompagnai dans l’arrière-cour de son immeuble si triste et sale. Je me préparais à repartir et un homme est arrivé, qui nous a surpris.
Il a rangé son vélo, est venu vers nous. Je l’ai trouvé presque comique. Il y avait je ne sais quoi dans son allure qui m’a paru déplacé, étrange. Etaient-ce ses cheveux roux, en bataille ? Ou la casquette avachie dont il s’était coiffé ? Il a ôté les pinces de son pantalon et m’a tendu la main, d’un geste un peu hésitant :
- Salut. Je suis Ernst, le beau-père de Franz. Montez, restez pas là. On se les gèle.
J’ai serré les doigts de cet homme, ils étaient glacés. Franz lui a demandé, sur un ton qui m’a paru un peu insolent :
- Alors ? Tu as trouvé quelque chose ?
L’homme n’a pas répondu. Il a tourné les talons et s’est enfoncé dans l’obscure cage d’escalier.
Pour la première fois de ma vie, j’empruntai les marches étroites et traitresses, noires de crasse, comme si elles avaient été foulées par des milliers de pieds nus, de nègres, d’esclaves. Je voulus m’appuyer sur la rampe, mais elle était poisseuse. Les degrés grinçaient à mesure de notre ascension. De la musique s’échappait de la porte au troisième étage, on aurait dit de l’accordéon. Derrière moi, Franz, qui ne me lâchait pas d’une semelle. Devant, mon champ de vision était occupé par le postérieur de cet homme, dont le pantalon était taché. Il manquait un bouton à sa poche arrière. La mauvaise lumière nous guidait mal et plus nous montions, plus l’odeur des poubelles s’amplifiait, jusqu’à me faire tourner la tête.
Je suis arrivé en haut tout essoufflé. L’homme a tourné la clé, s’est laissé tomber sur une chaise bancale, sans façons. Il a posé son couvre-chef, a ouvert une bouteille de vin, en a versé un godet, a demandé à Franz d’aller en chercher deux autres. Je restai là, planté, n’osant m’asseoir. Ernst m’a fait signe en direction d’un divan avachi, en velours vert, qui occupait l’angle. Je m’y suis posé, il a gémi sous mon poids et s’est effondré un peu plus. Les ressorts devaient être vraiment en sale état, peut-être même qu’il en manquait, là où je m’étais placé. Franz est revenu du coin cuisine avec les verres ; son beau-père les a remplis. Puis, il a sifflé le sien d’un trait : Prosit.
Je n’avais jamais goûté de vin. Je trouvai ça étrange, mais pas désagréable. Quand l’homme vit que je l’avais presque fini, il m’en rajouta encore. Franz trempait les lèvres, mais sans rien avaler. Il faisait une mine renfrognée, presque hostile.
Entre deux gorgées, je jetai un coup d’œil aux lieux. Quand j’étais entré, la pénombre m’avait empêché de discerner les détails.
Nous étions dans une pièce tenant lieu de salle à manger, dont le plafond incliné, recouvert de lattes, descendait jusqu’au sol. Nous nous trouvions sur le côté droit de ce triangle. Le mur du fond, à gauche, était occupé par la cuisinière et un évier encombré de vaisselle sale. Des cafards trottinaient dans les plats graisseux, probablement ravis de cette manne providentielle. Je les voyais se faufiler dans les interstices, les angles, derrière les rares meubles. Près de la porte d’entrée, des bouteilles vides s’amoncelaient. Une corbeille en fer regorgeait de détritus, parmi lesquels des pelures d’oignons qui empestaient l’atmosphère.
Une autre odeur se superposait. Forte, chimique. C’étaient des bocaux de térébenthine, posés à même le sol, au milieu d’un fatras de tubes de couleurs, de tout un fourbi de peintre, de bricoleur, de chiffonnier.
Quelques dizaines de toiles se trouvaient entassées, les unes sur les autres, le long du mur en pente. Je n’ai pas osé les toucher, les déplacer pour voir celles qui étaient cachées. Je me suis contenté de regarder les tableaux mis en évidence.
Comment décrire ces œuvres ? A la fois tourmentées, violentes, mais quelque part un peu amusantes aussi. Ernst y avait brossé un portrait ricanant du monde qui nous entourait. Les gens y étaient représentés avec beaucoup de sarcasme. Ici, un général avec sa croix de fer, attablé devant un rôti, brandissant sa fourchette comme une arme guerrière. Là, une femme voilée, au corps longiligne, la bouche minuscule et pincée, tirant sur un fume-cigarette démesuré, ses yeux braqués avec une expression de dégoût sur les seins rebondis d’une serveuse corpulente, en train d’apporter des gros bocks de bière. Et puis encore cette procession suivant un cercueil, tous ces visages ronds, poupins, de notables endimanchés, avec au fond une fanfare qui suivait. Parmi les instruments j’en distinguai un, muni d’un pavillon énorme qui ressemblait à un rectum tout plissé, obscène. Le corps de celui qui en jouait était entièrement gainé de tubes, comme une symbiose malsaine, une greffe ratée, mêlant chair humaine et alliages aux reflets dorés. Au premier plan de cette pantomime sinistre, un homme à tête de chien, brandissant un long parchemin, comme s’il en faisait une lecture publique.
Je restai coi devant cet étalage que je trouvais à la fois vil et fascinant. Ernst m’étudiait, mine de rien, tout en descendant d’autres verres. Franz restait figé, les mains dans les poches, le regard fixé sur la rue, à travers la minuscule mansarde.
- Tu aimes la peinture, petit ?
- …
- Quelle est ta préférée ?
J’avançai sans hésitation vers une composition qui montrait un vieillard en haut de forme, assis sur une banquette en cuir havane, tenant dans ses bras une jeune danseuse blonde. Le contraste entre la chair fripée, blême, de l’homme, et celle de la fille, lisse, parfaite, donnait un sentiment d’incongruité calculée, préméditée. Elle avait des traits magnifiques, réguliers, de beaux yeux bleus… Avec ostentation, elle ouvrait sans pudeur ses jambes nues, et la main droite de l’homme s’égarait sur elles. Dans sa robe rouge, avec son sourire éclatant et sa mine joyeuse, elle attirait mon regard, qui revenait constamment s’y fixer. Mais il en était chassé, happé par les parties sombres de la scène, nimbées d’un mélange de violet et d’orange qui évoquait la texture grumeleuse d’un gâteau trop cuit. Cependant, le point qui m’attirait le plus, qu’il était impossible d’éviter, était constitué par le sexe de la femme, clairement désigné, par petites touches nerveuses, parsemées de traits fins qui restituaient bien la toison, sa densité. Il formait le centre de la toile. J’étais convaincu qu’Ernst avait mesuré avec précision les dimensions du châssis, qu’il avait tracé les diagonales et calculé au millimètre près l’implantation de ce pubis, afin qu’on en fût prisonnier, qu’il occupât le milieu exact où toute géométrie convergeait. Qui plus est, cette zone avait été particulièrement travaillée, fouillée, ce qui accentuait encore sa spécificité. J’en conçus un étrange malaise, fait de curiosité, d’embarras, de gourmandise aussi. A ce moment-là, j’eus une espèce d’élan, de choc, et je me suis dit que j’avais envie, moi aussi, de devenir peintre.
Je restais ainsi, fasciné devant cet étalage troublant, à la fois par son côté onirique, et par la vigueur de ses tons fauves. Ernst s’était rendu compte de mon émoi. Il cessa son manège d’ivrogne et vint vers moi, le bruit de ses bottes raclant sur le sol.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as vu quelque chose ?
Pris au dépourvu, de la pointe du doigt, je montrai simplement la nuance qui me plaisait, quelque part à la périphérie. Ce faisant, je continuais de regarder intensément ce triangle de poils folâtres, ce sexe féminin qui était le premier que j’aie jamais vu. Ernst fut-il dupe ? Je n’en sais rien. Après quelques secondes, il hocha la tête :
- Ah, ouais. Il y a une infinité d’univers, dans le violet outremer. Je sais, moi aussi je me laisse souvent piéger. Quand je commence avec, je ne peux plus rien étaler d’autre sur la toile. On dirait que ça bouffe tout le reste. Attends.
Il s’accroupit dans l’angle de la pièce, fourragea parmi le fatras de gamelles, de brosses et de chiffons. Pendant ce temps, désireux de me détourner de cette scène qui me captivait, je fis un violent effort et m’obligeai à m’absorber dans la contemplation d’un autre objet : Ernst n’avait pas de palette. Il se servait d’un couvercle de poubelle ramassé je ne sais où. Il avait percé un trou dans un coin, manifestement avec un burin. A coups de marteau, le métal avait été rabattu sur les bords, boursouflés, irréguliers. L’intérieur était rempli de croûtes de couleur durcie. Cela ne représentait rien mais j’adorais les teintes qui s’y entrecroisaient. C’étaient celles des tableaux tout autour, et je les trouvais belles.
Ernst se remit d’aplomb et ramena du recoin un tube cabossé, qu’il me tendit :
- Tiens, c’est précisément ce coloris. Tu peux l’utiliser si tu veux.
Je cherchais par quels mots remercier le peintre, car il venait de m’offrir un précieux cadeau. Je sentis les larmes venir, ma gorge se serrer, le sang affluer dans ma tête. J’ai dû rougir, je suppose. Mais alors que j’allais prononcer quelque parole, la porte s’ouvrit en grand, manifestement poussée d’un coup de pied. Une femme brune, chargée de sacs à provisions, venait d’entrer. Elle posa bruyamment ses cabas et, le souffle court, alla à l’évier boire de l’eau, directement au robinet. Je n’en revenais pas. Jamais je n’aurais pensé qu’un adulte pût se comporter ainsi. Puis elle daigna s’apercevoir de ma présence :
- Et lui, qui c’est ?
Franz fit les présentations. Sa mère s’appelait Emma, elle était employée dans un magasin de vêtements. L’arrivante m’accorda une attention distraite, tout en refermant derrière elle. Puis, rapidement, elle passa à autre chose. Se tournant vers son compagnon, elle se mit en devoir de le questionner sur ce qu’il avait fait depuis le matin qu’elle était partie, et s’il avait oui ou non déniché un nouveau travail.
Ernst lui livrait des réponses confuses et il n’y avait pas besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’il avait passé la journée à traîner. Il prétendit avoir été, une fois de plus, victime de violents maux de tête. J’assistai à un début de dispute. Profitant que les adultes nous oubliaient, je demandai à Franz, dans le creux de l’oreille :
- Tu me montres ta chambre ?
Il haussa les épaules et sans un mot, me désigna le divan en bout de course sur lequel j’étais assis un instant plus tôt. Effectivement, un coussin blanc au centre jauni, que je n’avais pas remarqué auparavant, occupait l’extrémité. Une couverture était roulée en boule à côté. Franz joignit ses deux mains, inclina la tête qu’il posa par-dessus, ferma un instant les yeux. Puis il me regarda avec une mimique désabusée, se détourna et lança à la cantonade :
- Je le raccompagne en bas, faut qu’on y aille !
Ernst et Emma ne nous répondirent pas. Ils étaient à présent en train de crier. Elle lui reprochait de vivre à ses crochets, de n’être qu’un sale flemmard qui se prenait pour un artiste, un incapable, un vaurien, un pilier de bar. L’homme répondait en alternant mauvaise foi, hargne et faux-fuyants embrouillés par l’alcool. Le ton montait, Ernst manifestait de plus en plus de colère et d’un instant au suivant, on aurait dit que celle-ci enflait, puis que tout à coup il la bridait, pour peu à peu lui laisser à nouveau champ libre. Franz me poussa vers l’escalier, rabattit la porte, m’obligea à descendre.
Tandis que les premiers degrés ponctuaient de craquements nos pas dans le demi-jour crépusculaire, Franz se saisit du tube que son beau-père m’avait offert.
Quand nous fûmes arrivés dans la cour, il le jeta dans une des poubelles grises qui y foisonnaient. J’étais surpris, indigné, mais n’eus pas le temps de protester. Il me prit par les épaules, m’obligea à lui faire face :
- Je t’interdis de revoir Ernst. Tu n’as rien à faire avec lui.
Je me dégageai et me tournai vers le récipient, me demandant si je pouvais ramasser l’objet. Franz saisit mon poignet :
- Laisse. Tu n’as pas besoin de ça. Oublie. Ta famille a les moyens de t’offrir toutes les peintures que tu veux. Ernst peut bien faire le généreux avec ses tubes, il ne les a pas payés. Cela fait longtemps qu’il n’achète plus rien avec son propre argent.
Il m’emboita le pas jusqu’à la rue. Puis nous marchâmes silencieusement.
Dernière édition par ubik83 le 3/9/2010, 19:29, édité 1 fois
ubik83- Lieutenant-colonel
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Re: Ubik83 : projet de roman
Je lirais avec plaisir, mais serait-il possible de retirer la couleur bleu ? Sur mon écran ça rend le texte très agressif ^^" Sinon, je pense qu'en temps qu'auteur publié, tu n'en a pas trop besoin, mais si tu souhaites avoir des retours/corrections avant d'envoyer à l'éditeur, je suis sur un forum littéraire qui le fait assez bien.
Je crois que je fonctionne un peu comme toi, tant pour les livres que pour mes personnages (de jeu de rôle ou non) qui peuvent être issus d'une scène ultra courte. J'avais lu avec beaucoup d'intérêt tes échanges avec Eddy, d'ailleurs, qui m'ont en partie poussés à recommencer mon propre roman (pas à cause des trucs pas logiques, mais plutôt parce que je me suis rendue compte que j'en avais marre de devoir chercher à chaque fois si c'était logique, justement).
Je crois que je fonctionne un peu comme toi, tant pour les livres que pour mes personnages (de jeu de rôle ou non) qui peuvent être issus d'une scène ultra courte. J'avais lu avec beaucoup d'intérêt tes échanges avec Eddy, d'ailleurs, qui m'ont en partie poussés à recommencer mon propre roman (pas à cause des trucs pas logiques, mais plutôt parce que je me suis rendue compte que j'en avais marre de devoir chercher à chaque fois si c'était logique, justement).
Colors.
Ok, j'ai mis du violet, ça va mieux ?
Pour les retours littéraires, je pense avoir ce qu'il faut en cas de besoin. Mais dans l'immédiat il faut surtout que je décoince sur mon intrigue et là, il n'y a qu'un historien calé qui pourrait m'aider. Et encore, partiellement, parce qu'il ne combinera pas à ma place, il me donnera juste les éléments pertinents. Et éventuellement son avis sur le résultat. Mais c'est une oeuvre solitaire, un combat qu'on ne peut que mener dans son coin.
Je n'en suis pour l'instant qu'à collecter des infos. J'ai des problèmes avec la SS, et notamment sur la chronologie interne de mon roman. Il faut que je trouve le biais.
A suivre,
Ubik.
Pour les retours littéraires, je pense avoir ce qu'il faut en cas de besoin. Mais dans l'immédiat il faut surtout que je décoince sur mon intrigue et là, il n'y a qu'un historien calé qui pourrait m'aider. Et encore, partiellement, parce qu'il ne combinera pas à ma place, il me donnera juste les éléments pertinents. Et éventuellement son avis sur le résultat. Mais c'est une oeuvre solitaire, un combat qu'on ne peut que mener dans son coin.
Je n'en suis pour l'instant qu'à collecter des infos. J'ai des problèmes avec la SS, et notamment sur la chronologie interne de mon roman. Il faut que je trouve le biais.
A suivre,
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Re: Ubik83 : projet de roman
Oui, c'est bien mieux ^^
Tu nous préviendras quand tu auras terminé, j'aimerai bien le résultat fini
Tu nous préviendras quand tu auras terminé, j'aimerai bien le résultat fini
Re: Ubik83 : projet de roman
Merci des encouragements...
Ne sois pas pressé ! C'est une histoire qui risque de durer.
Tu peux en lire des extraits à cet endroit :
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-prose-f1/art-degenere-t5754.htm
.. A partir de cette adresse, qui contient le texte que j'ai cité ici, tu peux retrouver les autres extraits en lançant une recherche sur mon pseudo ( si tu n'as rien de mieux à faire ).
Bonne éventuelle lecture.
Ubik.
Ne sois pas pressé ! C'est une histoire qui risque de durer.
Tu peux en lire des extraits à cet endroit :
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-prose-f1/art-degenere-t5754.htm
.. A partir de cette adresse, qui contient le texte que j'ai cité ici, tu peux retrouver les autres extraits en lançant une recherche sur mon pseudo ( si tu n'as rien de mieux à faire ).
Bonne éventuelle lecture.
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Infra Rouge : Einsatzgruppen, les commandos de la mort.
Salut à tous,
Ce n'est un secret pour personne, je m'intéresse à cette part la plus sombre et ignoble de la WW2, dans le cadre d'un projet de roman.
Dans cette démarche, j'ai eu l'occasion de récupérer le documentaire Infrarouge en deux parties, "Einsatzgruppen, les commandos de la mort".
Qui l'a vu, et qui en pense quoi ? Il me semble que les informations présentes cadrent avec les autres documents que j'ai pu consulter sur la question.
Peut-on considérer ces documentaires comme des sources fiables ? Qui les a vus, et en pense quoi ?
Merci à tous,
Ubik.
Ce n'est un secret pour personne, je m'intéresse à cette part la plus sombre et ignoble de la WW2, dans le cadre d'un projet de roman.
Dans cette démarche, j'ai eu l'occasion de récupérer le documentaire Infrarouge en deux parties, "Einsatzgruppen, les commandos de la mort".
Qui l'a vu, et qui en pense quoi ? Il me semble que les informations présentes cadrent avec les autres documents que j'ai pu consulter sur la question.
Peut-on considérer ces documentaires comme des sources fiables ? Qui les a vus, et en pense quoi ?
Merci à tous,
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Re: Ubik83 : projet de roman
Par définition, les documentaires - bons ou mauvais - sont une vulgarisation du sujet. Destiné au grand public, ils proposent souvent des "stock-shots" de films ou de photos d'intérêt (car recherchés par des documentalistes et conservateurs spécialisés) mais, au niveau du contenu strictement didactique ne peuvent en aucun cas remplacer les études menées sur ces sujets. Si ce sont des "détails" ou des précisions particulières que tu recherches, c'est dans les textes que tu les trouveras.
Eddy
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
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Avantages et inconvénients des différents supports.
Bien reçu l'ami. Je trouve personnellement que les documentaires ont les défauts de leurs qualités : ils sont synthétiques, et comme tels, permettent une vue d'ensemble, pour se familiariser avec le sujet, avoir une idée de la chronologie des événements. Ensuite, si on veut approfondir, ils ne suffisent pas et il faut creuser avec les bouquins, c 'est indéniable.
Ce que je reproche à ces derniers, c'est leur manque d'interactivité. Souvent, dans ma carrière d'écrivain, j'ai été amené à poser des questions très précises à des interlocuteurs ( auteurs ou spécialistes dans un domaine, par exemple en police scientifique ) et qui se situaient à la limite de leur champ de compétences. J'éprouve le besoin de tester des questions précises, d'envisager tous les cas de figures, de voir si telle ou telle situation, a priori peu probable, aurait pu tout de même se produire dans des circonstances bien spécifiques... On est amené à extrapoler.
Par exemple, dans mon premier roman, qui relève du polar noir procédural et donc en tant que tel, doit être très documenté et tenir compte des procédures d'investigation policière, comme j'ai imaginé que ça se passait dans un futur hypothétique, j'ai été amené à demander à un médecin légiste un rapport d'autopsie sur une mort par rayon laser. Il s'est prêté au jeu et m'a pondu un texte très convainquant, en tous points conforme à l'organisation et au vocabulaire, à la logique de ce type d'écrit. Je l'ai intégré in extenso dans le roman, ce qui renforce son côté réaliste. En fait, le roman revêtait, dans sa forme, l'aspect d'une certaine science-fiction noire ou cyberpunk ( c'est du moins ainsi qu'il fut perçu à sa sortie ), mais sur le fond, relevait essentiellement et en dernier ressort du roman noir procédural. Ceci m'a autorisé des libertés d'imagination et je ne me suis pas privé pour créer tout un monde, mais je l'ai fait sur une base de très haute crédibilité sur le plan de l'enquête, et en m'efforçant de sonner le plus possible vrai au plan des interactions entre personnages - tant il est vrai que le roman noir se qualifie surtout en fonction desdites relations.
Donc pour le roman en projet, je veux me baser le plus possible sur le réel, et pour ça lire des ouvrages théoriques et historiques, mais aussi des romans, et poser toutes questions utiles à ceux qui s'y connaissent. Ensuite, je ne me priverai pas pour y apporter mon grain de sel, avec toute une foule de personnages bien caractéristiques des galeries de portraits que je me plais à peindre en temps ordinaire, et des situations et visions personnelles, oniriques, décalées, poétiques, etc.
Ma base est le réel. Ensuite, à charge pour moi de le transcender, de lui imprimer ma marque, mon style.
Si tu veux toujours m'aider... Je suis en plein remaniement de la frise chronologique qui pilote le roman. Difficile car certains événements, eux, sont stables ( l'incendie du Reichstag, la mort de Röhm, la nuit de Cristal et tutti quanti ), et d'autres relèvent de la vie quotidienne de mes personnages, de l'évolution de leurs relations, des intrigues secondaires, etc. Changer le début du récit entraîne des impossibilités matérielles, donc de profonds bouleversements. Le boulot est d'envergure et j'en ai sans doute pour plusieurs semaines, si ce n'est plus. Mais déjà, je m'y suis remis, c'est bon signe. A l'arrivée de l'automne, je suis toujours d'humeur rêveuse, studieuse, et littéraire.
A suivre, donc... J'espère que toi et tous ceux qui le voudront bien m'aideront dans cette entreprise insensée.
Merci...
Ubik.
Ce que je reproche à ces derniers, c'est leur manque d'interactivité. Souvent, dans ma carrière d'écrivain, j'ai été amené à poser des questions très précises à des interlocuteurs ( auteurs ou spécialistes dans un domaine, par exemple en police scientifique ) et qui se situaient à la limite de leur champ de compétences. J'éprouve le besoin de tester des questions précises, d'envisager tous les cas de figures, de voir si telle ou telle situation, a priori peu probable, aurait pu tout de même se produire dans des circonstances bien spécifiques... On est amené à extrapoler.
Par exemple, dans mon premier roman, qui relève du polar noir procédural et donc en tant que tel, doit être très documenté et tenir compte des procédures d'investigation policière, comme j'ai imaginé que ça se passait dans un futur hypothétique, j'ai été amené à demander à un médecin légiste un rapport d'autopsie sur une mort par rayon laser. Il s'est prêté au jeu et m'a pondu un texte très convainquant, en tous points conforme à l'organisation et au vocabulaire, à la logique de ce type d'écrit. Je l'ai intégré in extenso dans le roman, ce qui renforce son côté réaliste. En fait, le roman revêtait, dans sa forme, l'aspect d'une certaine science-fiction noire ou cyberpunk ( c'est du moins ainsi qu'il fut perçu à sa sortie ), mais sur le fond, relevait essentiellement et en dernier ressort du roman noir procédural. Ceci m'a autorisé des libertés d'imagination et je ne me suis pas privé pour créer tout un monde, mais je l'ai fait sur une base de très haute crédibilité sur le plan de l'enquête, et en m'efforçant de sonner le plus possible vrai au plan des interactions entre personnages - tant il est vrai que le roman noir se qualifie surtout en fonction desdites relations.
Donc pour le roman en projet, je veux me baser le plus possible sur le réel, et pour ça lire des ouvrages théoriques et historiques, mais aussi des romans, et poser toutes questions utiles à ceux qui s'y connaissent. Ensuite, je ne me priverai pas pour y apporter mon grain de sel, avec toute une foule de personnages bien caractéristiques des galeries de portraits que je me plais à peindre en temps ordinaire, et des situations et visions personnelles, oniriques, décalées, poétiques, etc.
Ma base est le réel. Ensuite, à charge pour moi de le transcender, de lui imprimer ma marque, mon style.
Si tu veux toujours m'aider... Je suis en plein remaniement de la frise chronologique qui pilote le roman. Difficile car certains événements, eux, sont stables ( l'incendie du Reichstag, la mort de Röhm, la nuit de Cristal et tutti quanti ), et d'autres relèvent de la vie quotidienne de mes personnages, de l'évolution de leurs relations, des intrigues secondaires, etc. Changer le début du récit entraîne des impossibilités matérielles, donc de profonds bouleversements. Le boulot est d'envergure et j'en ai sans doute pour plusieurs semaines, si ce n'est plus. Mais déjà, je m'y suis remis, c'est bon signe. A l'arrivée de l'automne, je suis toujours d'humeur rêveuse, studieuse, et littéraire.
A suivre, donc... J'espère que toi et tous ceux qui le voudront bien m'aideront dans cette entreprise insensée.
Merci...
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 367
Age : 65
Localisation : nullepart
Date d'inscription : 11/05/2010
Re: Ubik83 : projet de roman
Oui je l'ai vue je l'avais même proposé . Il me semble il y a un certains nombres de témoignages de paysans de l'est ayant vécue , donc c'est toujours appréciable , mais comme la dit eddy c'est souvent destiné au grand public et pour peu qu'on sois amateur du genre on reste sur sa faim .Je te conseille des films de la chaîne histoire notamment les débats d'après intéressant aussi . Bon courage
gloryorfree- Adjudant
- Nombre de messages : 74
Age : 34
Localisation : perpignan
Date d'inscription : 30/06/2009
Re: Ubik83 : projet de roman
Bonjour,
Si tu t'intéresses à cette partie de l'histoire, je te conseille de lire : "Heydrich et la solution finale". Ce livre traite en partie des Einsatzgruppen et de bien d'autres choses.
Amicalement
SURCOUF
Si tu t'intéresses à cette partie de l'histoire, je te conseille de lire : "Heydrich et la solution finale". Ce livre traite en partie des Einsatzgruppen et de bien d'autres choses.
Amicalement
SURCOUF
Maquis Surcouf- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 379
Age : 34
Localisation : Seine Maritime
Date d'inscription : 23/09/2008
A voir...
gloryorfree a écrit:Oui je l'ai vue je l'avais même proposé . Il me semble il y a un certains nombres de témoignages de paysans de l'est ayant vécue , donc c'est toujours appréciable , mais comme la dit eddy c'est souvent destiné au grand public et pour peu qu'on sois amateur du genre on reste sur sa faim .Je te conseille des films de la chaîne histoire notamment les débats d'après intéressant aussi . Bon courage
Merci pour les encouragements. La chaîne histoire, tu penses à laquelle ? Depuis peu, j'ai accès à canal sat et j'ai histoire.fr ( chaîne 68 ). Mais rien d'autre. Il y a des endroits où on peut retrouver les documents que tu mentionnes ?
A suivre...
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 367
Age : 65
Localisation : nullepart
Date d'inscription : 11/05/2010
Je m'intéresse aussi à Peenemünde.
Maquis Surcouf a écrit:Bonjour,
Si tu t'intéresses à cette partie de l'histoire, je te conseille de lire : "Heydrich et la solution finale". Ce livre traite en partie des Einsatzgruppen et de bien d'autres choses.
Amicalement
SURCOUF
Bon conseil, qu'on m'a déjà donné. Oui, j'ai ce livre, il fait partie de ceux que j'ai l'intention d'entreprendre. Pour l'instant, je suis dans un autre : L'ordre noir, de Heinz Höhne.
Je m'intéresse également à Peenemünde, et je me demande si je ne pourrais pas faire en sorte qu'à un moment donné, mes personnages se retrouvent à Usedom pour diriger et encadrer le travail des détenus dans l'usine des fusées ( Zinowitz si je ne m'abuse, comme dirait le docteur du même nom ). J'avoue que la course aux étoiles et aux missiles, et Peenemünde en général, me fascinent assez. J'ai vu de nombreuses fois le document d'Yves le Maner, "Les armes secrètes d'Hitler", et le personnage de Von Braun me paraît très intéressant. Mais j'ignore si ce sera possible. Il faut que je voie si ce que je sais de Peenemünde est compatible avec le parcours de mes personnage et les infos que je trouve dans les sources que je consulte actuellement.
Gardons le cap...
Merci.
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 367
Age : 65
Localisation : nullepart
Date d'inscription : 11/05/2010
Re: Ubik83 : projet de roman
Le cas de Peenemünde est intéressant quelle unité ss "encadrait " les détenus, des gardiens de camps de concentration ou le sipo-sd ou peut être les deux, un projet aussi important ne pouvait être surveillé seulement par de "simples" gardiens de camps.
navigant- Général de Brigade
- Nombre de messages : 678
Date d'inscription : 17/12/2007
Hans Kammler et Dora.
navigant a écrit:Le cas de Peenemünde est intéressant quelle unité ss "encadrait " les détenus, des gardiens de camps de concentration ou le sipo-sd ou peut être les deux, un projet aussi important ne pouvait être surveillé seulement par de "simples" gardiens de camps.
D'après ce que je sais, c'est Hans Kammler, l'étoile montante de l'Ordre Noir, qui est chargé par Himmler de surveiller les prisonniers de Dora, et de mettre en œuvre le lancement des V1 par les sites mobiles. Mais j'ignore s'il faisait partie des SS Totenkopfverbände ou d'une autre formation, Sipo SD ou autres. En tous cas, j'imaginerais volontiers que mes lascars, après avoir fait partie des Einsatzkommandos, aient été versés à la surveillance de camps ( Auschwitz m'intéresserait particulièrement ), puis, pourquoi pas, à la surveillance et les exactions commises à Dora. J'aimerais bien parler de Werhner Von Braun, si c'était possible. Mais je verrais bien. Dans un roman historique, il faut faire une cote mal taillée entre les envies de l'auteur et la réalité des faits. Je m'efforcerai de toujours respecter l'Histoire, sauf si l'économie du roman en dépend. Je ne tenterai pas d'imposer mes fantasmes à tout prix, mais il y a des scènes clés que je veux préserver, puisque ce sont elles qui m'ont donné envie d'écrire ce roman.
Merci du soutien de tous ceux qui s'impliquent dans ce projet. J'essaierai de me montrer à la hauteur.
Un remerciement particulier à Eddy Marz pour ses nombreuses sources et infos.
A suivre,
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 367
Age : 65
Localisation : nullepart
Date d'inscription : 11/05/2010
Re: Ubik83 : projet de roman
sur ce site vous trouverez un grand nombre de docu sur le sujet . malheureusement bien souvent sous megavideo donc bien choisir
http://documentaire-streaming.net/recherche-streaming.php?Afficher.x=0&Afficher.y=0&recherchestream=guerre+%E9clair&unique=1&type-recherche=tousmots
j'espère que sa vous servira , moi ca me plais toujours d'en voir de temps en temps
http://documentaire-streaming.net/recherche-streaming.php?Afficher.x=0&Afficher.y=0&recherchestream=guerre+%E9clair&unique=1&type-recherche=tousmots
j'espère que sa vous servira , moi ca me plais toujours d'en voir de temps en temps
gloryorfree- Adjudant
- Nombre de messages : 74
Age : 34
Localisation : perpignan
Date d'inscription : 30/06/2009
Re: Ubik83 : projet de roman
gloryorfree a écrit:sur ce site vous trouverez un grand nombre de docu sur le sujet . malheureusement bien souvent sous megavideo donc bien choisir
http://documentaire-streaming.net/recherche-streaming.php?Afficher.x=0&Afficher.y=0&recherchestream=guerre+%E9clair&unique=1&type-recherche=tousmots
j'espère que sa vous servira , moi ca me plais toujours d'en voir de temps en temps
Merci, c'est très sympa de m'orienter sur ce site, d'autant que j'aime beaucoup regarder des documentaires et qu'il m'arrive parfois de "sortir le nez de la période nazie" pour me distraire.
Merci encore,
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 367
Age : 65
Localisation : nullepart
Date d'inscription : 11/05/2010
Re: Ubik83 : projet de roman
excellent lien ça, merci, il y a pas mal de choses à voir
riderdigeste- Général de Brigade
- Nombre de messages : 663
Localisation : Le Plat pays (BW)
Date d'inscription : 31/05/2008
Peenemünde.
Bonjour,
Quelqu'un aurait-il des infos sur le site de Peenemünde ? Je sais qu'il a été bombardé par les Britanniques, mais que les dégâts occasionnés ont surtout touché le camp de prisonniers. Ensuite, avec l'avancée des Soviétiques, la base a dû être abandonnée. Que sont devenus Von Braun et ses collègues ? Je crois savoir qu'ils s'en sont tirés de justesse en croisant des unités SS. Ils auraient pu être accusés de haute trahison, à cette époque où on flinguait à la va-vite les tièdes, les partisans d'une négociation avec les alliés, les "défaitistes", les "déserteurs" ( entendons par là les papys qui cherchaient à se soustraire au Wolkstürm ). Et ainsi de suite. J'ai du mal à reconstituer l'itinéraire de Von Braun entre le moment où Peenemünde a été abandonnée, le camp de Dora dans le Harz, et la chûte du régime nazi, puis sa rencontre avec les alliés, qui se sont empressés de l'embarquer dans leurs projets à White Sands.
Bref, je trouve ça passionnant, et j'aimerais bien savoir si on peut alimenter ce fil et voir ce qu'on sait au juste sur cet aspect de la seconde guerre mondiale.
Merci à tous,
Ubik.
Quelqu'un aurait-il des infos sur le site de Peenemünde ? Je sais qu'il a été bombardé par les Britanniques, mais que les dégâts occasionnés ont surtout touché le camp de prisonniers. Ensuite, avec l'avancée des Soviétiques, la base a dû être abandonnée. Que sont devenus Von Braun et ses collègues ? Je crois savoir qu'ils s'en sont tirés de justesse en croisant des unités SS. Ils auraient pu être accusés de haute trahison, à cette époque où on flinguait à la va-vite les tièdes, les partisans d'une négociation avec les alliés, les "défaitistes", les "déserteurs" ( entendons par là les papys qui cherchaient à se soustraire au Wolkstürm ). Et ainsi de suite. J'ai du mal à reconstituer l'itinéraire de Von Braun entre le moment où Peenemünde a été abandonnée, le camp de Dora dans le Harz, et la chûte du régime nazi, puis sa rencontre avec les alliés, qui se sont empressés de l'embarquer dans leurs projets à White Sands.
Bref, je trouve ça passionnant, et j'aimerais bien savoir si on peut alimenter ce fil et voir ce qu'on sait au juste sur cet aspect de la seconde guerre mondiale.
Merci à tous,
Ubik.
ubik83- Lieutenant-colonel
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Localisation : nullepart
Date d'inscription : 11/05/2010
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